Samedi 25 juin
Jésus était entré à Capharnaüm ;
un centurion de l'armée romaine vint à lui
et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit,
chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit :
« Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit,
mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité,
j'ai des soldats sous mes ordres ;
je dis à l'un : 'Va', et il va, à un autre :
'Viens', et il vient, et à mon esclave :
'Fais ceci', et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l'admiration
et dit à ceux qui le suivaient :
« Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël,
je n'ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis :
Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident
et prendront place avec Abraham, lsaac et Jacob
au festin du Royaume des cieux,
et les héritiers du Royaume seront jetés dehors dans les ténèbres
; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Et Jésus dit au centurion :
« Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. »
Et le serviteur fut guéri à cette heure même.
Comme Jésus entrait chez Pierre,
il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre.
Il lui prit la main, et la fièvre la quitta.
Elle se leva, et elle le servait.
"Chez personne en Israël je n'ai trouvé une telle foi". Voici une parole de Jésus qui devrait nous faire réfléchir. Ce n'est pas parce que nous sommes baptisés que nous avons la foi, cette confiance indéfectible en Jésus. Jésus reconnaît cette "foi" chez un païen, comme il le reconnaît chez la cananéenne, comme il y conduit la samaritaine etc. Tous des gens hors la communauté légale d'Israël. Et même, des gens rejetés par celle-ci. Or, l'Évangile nous enseigne que nous pouvons être baptisés et ne pas vivre vraiment de Jésus ! Ce qui est bien sûr une gageure ! Et quelqu'un qui n'est pas baptisé peut vivre intensément de sa Présence : "Depuis la venue de Jésus, les semences de l'Esprit sont partout dans le monde". (St Justin) Un paradoxe ! Ce qui fera dire à St Augustin : "Il y a des gens qui se croit en Église et qui sont hors de l'Église, et des gens qui se croient hors de l'Église et qui sont dans l'Église". Ne portons pas de jugement et n'excluons personne. Le baptême n'est pas un passeport pour entrer dans une société qui s'appelle l'Église. Il est une vie, un changement de vie, la plongée dans une vie nouvelle en Christ. L'Église, fondée par Lui, est catholique, c'est-à-dire "universelle", ouverte à tous, sans frontière : "tout homme est créature de Dieu, écrit le Père Jean Boulanger, et donc reste plongé, baptisé dans sa Tendresse et vit par son Souffle ..." Demandons-nous plutôt, nous qui sommes baptisés en Jésus-Christ, si nous vivons vraiment de la grâce de notre baptême ? ... de Jésus-Christ ? "Les publicains et les prostitués vous précèdent dans le royaume des cieux, dit Jésus, car ils ont cru", (Mt 21, 31-32) . Ils ont eu "foi" comme le centurion. Nous ne savons pas, nous, ce qu'il y a dans le cœur de l'homme, seul Dieu le sait ! Mais ce que nous savons, c'est que baptisés, nous sommes appelés à être témoins du Salut en Jésus-Christ et que nous devons le désirer pour tous, comme nous devons tout faire pour que Jésus soit connu, car tout homme aspire à Lui, même sans le savoir. Avec les apôtres, ne craignons pas de demander au Seigneur : "Augmente en nous la "foi."" (Lc 17, 5) Sa réponse, nous la connaissons : "Suis-moi !" Que celui qui a des oreilles entende !
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