mercredi 21 décembre 2011

Parole du jour
Lc 1, 39-45
Mercredi 21 décembre

En ces jours-là,
Marie se mit en route rapidement vers une ville
de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l'enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère
de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation,
l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

Le mot "Visitation" vient de "visiter". Marie visite Elisabeth. A Noël, Dieu visite son peuple. La Nativité et déjà la conception de Jésus à l'Annonciation, est l'Heure de cette visite. Dieu entre dans notre existence en prenant chair de notre chair par l'intermédiaire de Marie, la Toute Pure. St Jean écrit dans dans le Prologue : "Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas accueilli ..." Cette venue se terminera par le rejet de la croix (Jn 1, 11) ...
Dans l'Évangile de ce jour, Elisabeth accueille Marie avec joie. Et quelle joie ! La salutation de Marie est porteuse du don de l'Esprit
, déjà donné par Celui qu'elle porte en ses entrailles. Et Elisabeth par l'intermédiaire de l'enfant qu'elle porte elle aussi en son sein ("Il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance" (Lc 1, 15)) est remplie de l'Esprit-Saint. La rencontre des deux mères se fait dans la grâce de la rencontre des deux enfants. Immédiatement l'atmosphère est celui de la "Bénédiction". Là où Dieu est présent, là jaillit la Bénédiction. Et Ce qui soude cette rencontre c'est la "Foi". Chacune de ces deux femmes a cru en l'intervention de Dieu dans sa vie et est devenu féconde. Cette "Foi" qu'Élisabeth exalte chez Marie : "Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur". Ce qui, dans un premier temps ne fut pas le cas de Zacharie qui muet, symbolise la stérilité liée à son "manque de Foi" : "tu devras garder le silence, et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour où cela se réalisera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles". (Lc 1, 20)
Ceci est pour nous un témoignage. Nous croyons que tout être humain est habité par la Présence de Dieu, qu'il le sache ou non ... Jésus lui-même dit"Ce que vous avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." (Mt 25, 40) Comment accueillons-nous l'autre ? ... Comme un individu parmi d'autres où comme un frère unique, aimé de Dieu et porteur de sa Présence ? La Visitation nous concerne tous ! Là aussi, l'acte de Foi est essentiel, il détermine la grâce de Bénédiction qui jaillit de la rencontre. On ne peut dire "Jésus est Seigneur" que dans l'Esprit-Saint. Pour rencontrer le prochain en vérité, quel qu'il soit, on ne peut le rencontrer que dans l'Esprit-Saint. Alors que je posais la question a des enfants lors de l'homélie sur ce texte : "que faut-il pour une vraie rencontre avec les autres ? - L'un d'eux répondit : "La prière." Magnifique réponse ! Sachant que le mot prière vient du latin "orare" qui signifie "parler à", "être dans une relation vraie avec". Il nous faut mettre Dieu, présent dans la vie de chacun, au cœur de toute visitation, de toute rencontre ...

Bx Jean Paul II : Après le Magnificat vient le silence; rien n’est dit des trois mois de la présence de Marie aux côtés de sa cousine Élisabeth. Ou peut-être il nous est dit la chose la plus importante : le bien ne fait pas de bruit, la force de l’amour s’exprime dans la tranquille discrétion du service quotidien.

mardi 20 décembre 2011

Parole du jour
Lc 1, 28-33
Mardi 20 décembre

L'ange Gabriel fut envoyé
par Dieu dans une ville de Galilée,
appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge,
accordée en mariage
à un homme de la maison de David,
appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce,
le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait
ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu lui donnera
le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange :
« Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit :
« L'Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ;
c'est pourquoi celui qui va naître sera saint,
et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu,
elle aussi, un fils dans sa vieillesse
et elle en est à son sixième mois,
alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ;
que tout se passe pour moi selon ta parole. »
Alors l'ange la quitta.

Pour le commentaire, se référer au dimanche 18 décembre.

Marie, étoile de la mer (St Bernard † 1153)

Marie est comparée à un astre
"Et le nom de la vierge était Marie" (Lc 1,27).

Disons quelque chose aussi sur ce nom, qui est interprété : "étoile" de la mer et qui convient à merveille à la mère restée vierge.
Oui, on la compare à un astre, et rien de plus juste : comme l'astre, sans être altéré, émet son rayon, ainsi, sans lésion intime, la Vierge met au monde son Fils. Le rayon n'amoindrit pas la clarté de l'astre, pas plus que le fils ne diminue l'intégrité de la vierge.
Oui, elle est cette noble étoile issue de Jacob dont les rayons illuminent l'univers entier, dont la splendeur étincelle sur la cime et pénètre jusqu'aux ombres profondes, dont la chaleur répandue sur la terre réchauffe les âmes plus que les corps, mûrit les vertus et consume les vices.

Elle est cette brillante et merveilleuse étoile qui se lève, glorieuse et nécessaire au-dessus de cet océan immense, dans la splendeur de ses mérites et de ses exemples.

Dans la tempête, regarde l'étoile, invoque Marie !

O toi, qui que tu sois, qui dans cette marée du monde, te sens emporté à la dérive parmi orages et tempêtes, plutôt que sur la terre ferme, ne quitte pas les feux de cet astre, si tu ne veux pas sombrer dans la bourrasque.
Quand se déchaînent les rafales des tentations, quand tu vas droit sur les récifs de l'adversité, regarde l'étoile, appelle Marie !
Si l'orgueil, l'ambition, la jalousie te roulent dans leurs vagues, regarde l'étoile, crie vers Marie !
Si la colère ou l'avarice, si les sortilèges de la chair secouent la barque de ton âme, regarde vers Marie !
Quand, tourmenté par l'énormité de tes fautes, honteux des souillures de ta conscience, terrorisé par la menace du jugement, tu te laisses happer par le gouffre de la tristesse, par l'abîme du désespoir, pense à Marie.
Dans les dangers, dans les angoisses, dans les situations critiques, pense à Marie, crie vers Marie !Que son nom ne quitte pas tes lèvres, qu'il ne quitte pas ton cœur, et pour obtenir la faveur de ses prières, ne cesse d'imiter sa vie.
Fais ta propre expérience de Marie !
Si tu la suis, point ne t'égares.
Si tu la pries, point ne désespère.
Si tu la gardes en pensée, point de faux pas.
Qu'elle te tienne, plus de chute.
Qu'elle te protège, plus de crainte.
Sous sa conduite, plus de fatigue.
Grâce à sa faveur, tu touches au port.
Et voilà comment ta propre expérience te montre
combien se justifie la parole :

Le nom de la Vierge était Marie (Lc 1, 27).

lundi 19 décembre 2011

Parole du jour
Lc 1, 5-25
Lundi 19 décembre

Il y avait, au temps d'Hérode le Grand, roi de Judée,
un prêtre nommé Zacharie, du groupe d'Abia.
Sa femme aussi était descendante d'Aaron ;
elle s'appelait Élisabeth.

Tous les deux vivaient comme des justes devant Dieu :
ils suivaient tous les commandements
et les préceptes du Seigneur d'une manière irréprochable.
Ils n'avaient pas d'enfant, car Élisabeth était stérile,
et tous deux étaient âgés.
Or, tandis que Zacharie, au jour fixé
pour les prêtres de son groupe,

assurait le service du culte devant Dieu,
il fut désigné par le sort, suivant l'usage liturgique,
pour aller offrir l'encens dans le sanctuaire du Seigneur.
Toute l'assemblée du peuple se tenait dehors
en prière à l'heure de l'offrande de l'encens.
L'ange du Seigneur lui apparut
debout à droite de l'autel de l'encens.

En le voyant, Zacharie fut bouleversé et saisi de crainte.
L'ange lui dit :
« Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été entendue :
ta femme Élisabeth te donnera un fils, et tu le nommeras Jean.
Tu seras dans la joie et l'allégresse,
beaucoup d'hommes se réjouiront de sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur.
Il ne boira pas de vin ni de boissons fermentées,
et il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance ;
il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu,
il marchera devant le Seigneur, avec l'esprit
et la puissance du prophète Élie,
pour faire revenir le coeur des pères vers leurs enfants,
convertir les rebelles à la sagesse des hommes droits,
et préparer au Seigneur un peuple capable de l'accueillir. »
Mais Zacharie dit à l'ange :
« Comment vais-je savoir que cela arrivera ?
Moi, je suis un vieil homme, et ma femme aussi est âgée. »
L'ange lui répondit :
« Je suis Gabriel ; je me tiens en présence de Dieu,
et j'ai été envoyé pour te parler
et pour t'annoncer cette bonne nouvelle.

Mais voici que tu devras garder le silence,
et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour
où cela se réalisera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles :
elles s'accompliront lorsque leur temps viendra. »
Le peuple attendait Zacharie et s'étonnait de voir
qu'il restait si longtemps dans le sanctuaire.
Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler,
et ils comprirent qu'il avait eu une vision dans le sanctuaire.
Il leur faisait des signes, car il demeurait muet.
Lorsqu'il eut achevé son temps de service au Temple,
il repartit chez lui.
Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth devint enceinte.
Pendant cinq mois, elle garda le secret.
Elle se disait :
« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi,
lorsqu'il a daigné mettre fin à
ce qui faisait ma honte aux yeux des hommes. »

La liste des stériles qui enfantent est longue dans l'Ancien Testament. Quelques exemples : Sarah femme d'Abraham, Rebecca, femme d'Isaac, Rachel femme de Jacob ... Les épouses des patriarches sont stériles. Une intervention de Dieu les rend fécondes. De même pour la femme de Manoa qui enfantera Samson et pour Anne qui enfantera le prophète Samuel etc ... Dans son cantique d'action de grâce auquel se réfère le "Magnificat" de Marie, Anne dit : "La femme stérile enfante sept fois, la mère aux nombreux fils dépérit." (1 sam 2, 5) pour bien montrer l'intervention de Dieu. Dans le Ps 113, 9, le psalmiste constate : "Il installe en sa maison la femme stérile, heureuse mère au milieu de ses fils." Et en Isaïe, l'annonce messianique suivante : "Crie de joie stérile, toi qui n'a pas enfanté ... car plus nombreux sont les fils de la délaissée que les fils de l'épouse, dit Yahvé". Et dans l'Évangile de ce jour, Elisabeth, cousine de Marie, qui âgée et stérile, est appelée à enfanter le "précurseur". Toutes ces stériles qui enfantent par l'intervention spéciale de Dieu conduisent à l'enfantement d'une Vierge. Le signe qui lui est donné est justement celui de la stérile qui enfante : "Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile". (Lc 1, 36) Comment cela est-il possible? - "Rien n'est impossible à Dieu." (v. 37) Parole dite par le Seigneur à Abraham pour la Naissance d'Isaac : "Y-a-t-il une merveille que le Seigneur ne puisse accomplir ? Au moment fixé, je reviendrai chez toi, et dans un an, Sara aura un fils." (Gn 18, 14) Le nom d'Élisabeth signifie "Maison de Dieu" ... Zacharie qui a douté des paroles de l'ange en se regardant "vieil homme" et en regardant sa femme "âgée", regard selon le monde, demeure comme le signe de la stérilité jusqu'à la naissance. En effet il est rendu muet. Or en araméen "enfant" se dit "sans parole" ... La foi fait passer de la stérilité à la fécondité, de la non parole a la Parole. Marie, elle, a cru ... En elle, "la Parole se fait chair" (Jn 1, 14) ...
(Icône de l'annonciation à Zacharie)

dimanche 18 décembre 2011

Parole du jour
Lc 1, 28-33
Dimanche 18 décembre

L'ange Gabriel fut envoyé
par Dieu dans une ville de Galilée,
appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge,
accordée en mariage
à un homme de la maison de David,
appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce,
le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait
ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu lui donnera
le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange :
« Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit :
« L'Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ;
c'est pourquoi celui qui va naître sera saint,
et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu,
elle aussi, un fils dans sa vieillesse
et elle en est à son sixième mois,
alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ;
que tout se passe pour moi selon ta parole. »
Alors l'ange la quitta.

Le personnage central de "l'Annonciation", c'est Jésus. Cette solennité s'appelle d'ailleurs : "Annonciation du Seigneur". Marie sans Jésus, serait restée inconnue. Marie a sa place, une place privilégiée, mais toujours en référence à son Fils, engendré par l'Esprit-Saint "venu sur elle". En bonne juive, Marie est imprégnée de la Parole de Dieu et celle-ci l'a transformée à un tel point qu'ajustée sur la Parole, elle est appelée à lui donner naissance à Celui qui est Parole de Dieu. Cependant Dieu respecte trop sa créature pour lui imposer quoi que ce soit. Aussi l'ange reprenant l'annonce messianique du livre de Sophonie en change les termes. Il dit non pas "le Seigneur est en toi", mais "le Seigneur est avec toi". Cet "avec" dit combien Dieu est présent à la demande, tout en assurant que Marie reste maître de son choix. Pour que le "en" devienne effectif, il faut le "oui" de Marie. Dieu prend le risque de dépendre de Marie, de sa créature. Sa confiance en elle le conduit à remettre entre ses mains le sort de l'humanité toute entière, notre sort. Il connaît Marie, femme libre de la liberté de l'Esprit par qui elle se laisse enseigner et conduire. Aussi le "Fiat", le "Oui" jaillit du cœur de Marie comme la fleur du bourgeon ne le surprend pas. Il en est honoré ... En ce dernier dimanche de l'Avent, la Liturgie, en proposant ce récit veut rappeler juste avant la Naissance de Jésus, le récit de sa Conception, neuf mois auparavant. Evènement inscrit dans le récit de l'Annonciation. La Fête en est le 25 mars.

samedi 17 décembre 2011

Parole du jour
(Samedi 17 décembre)
(Mt 1, 1-17)

Voici la table des origines de Jésus Christ,
fils de David, fils d'Abraham : Abraham engendra Isaac,
Isaac engendra Jacob,
Jacob engendra Juda et ses frères,
Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara,
Pharès engendra Esrom,
Esrom engendra Aram,
Aram engendra Aminadab, A
minadab engendra Naassone,
Naassone engendra Salmone,
Salmone,
de son union avec Rahab, engendra Booz,

Booz, de son union avec Ruth,
engendra Jobed,
Jobed engendra Jessé,
Jessé engendra le roi David.
David,
de son union avec la femme d'Ourias,
engendra Salomon,
Salomon engendra Roboam,
Roboam engendra Abia,
Abia engendra Asa,
Asa engendra Josaphat,
Josaphat engendra Joram,
Joram engendra Ozias,
Ozias engendra Joatham,
Joatham engendra Acaz,
Acaz engendra Ézékias,
Ézékias engendra Manassé,
Manassé engendra Amone,
Amone engendra Josias,
Josias engendra Jékonias et ses frères
à l'époque de l'exil à Babylone.

Après l'exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel,
Salathiel engendra Zorobabel,Zorobabel engendra Abioud,
Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor,

Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim,

Akim engendra Élioud,Élioud engendra Éléazar,

Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob,

Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie,
de laquelle fut engendré Jésus,que l'on appelle Christ (ou Messie).

Le nombre total des générations est donc :
quatorze d'Abraham jusqu'à David,
quatorze de David jusqu'à l'exil à Babylone,
quatorze de l'exil à Babylone jusqu'au Christ.

La généalogie exalte la paternité par la répétition du verbe « engendrer », liant les pères aux fils de génération en génération. Puis, brutalement, la longue énumération marque une rupture : elle s’arrête à Joseph qui ne conjugue plus le fameux verbe « engendrer ». La transmission du sang s’interrompt ; seul le mariage garantit la continuité entre Joseph et celui qui est fils de Marie selon la chair : « Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ ». On s’attendait à lire « de laquelle est né Jésus » ; or Matthieu maintient le verbe « engendrer », mais en utilisant le « passif divin », il révèle l’intervention de Celui dont le Nom demeure ineffable. L’action invisible de Dieu se manifeste dans ses effets : Jésus « est engendré ». Engendrement spirituel comme il convient à son Auteur, mais qui s’inscrit par le ministère de Joseph, dans la lignée charnelle dont il est le dernier représentant. (P. Joseph-Marie Verlinde)

Si nous continuons à lire la suite du récit de la généalogie, ceci nous est confirmé : "Or avant qu'ils eussent mené vie commune, Marie se trouva enceinte par le fait de l'Esprit-Saint." (Mt 1, 18) ... "Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme : car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit-Saint; elle enfantera un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus ..." (Mt 1, 20-21)
Il y a à la fois continuité par Joseph, époux de Marie, et sa généalogie dans laquelle Jésus s'insère, et il y a rupture puisqu'il est engendré par l'action divine : "L'Esprit-Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre, c'est pourquoi l'Être Saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu ..." (Luc 1, 35) Cette rupture est la brèche par laquelle le Salut devient possible pour l'Humanité et donc pour toute généalogie. Jésus est à la fois vrai Dieu et vrai homme, sans séparation ni confusion. Lorsqu'à la Messe, le prêtre verse une goutte d'eau dans le vin, il dit : "Comme cette eau se mêle au vin pour le Sacrement de l'Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité." Admirable échange, admirable union !
(Généalogie de Jésus dans l’évangile de Luc - manuscrit du livre de Kells, Irlande,vers 800)

vendredi 16 décembre 2011

Parole du jour
Lc 7, 24-30
Vendredi 16 décembre

Jésus disait aux Juifs :
« Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean Baptiste,
et il a rendu témoignage à la vérité.

Moi, je n'ai pas à recevoir le témoignage d'un homme,
mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.

Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire,
et vous avez accepté de vous réjouir un moment à sa lumière.

Mais j'ai pour moi un témoignage plus grand
que celui de Jean :
ce sont les œuvres que le Père m'a données à accomplir ;
ces œuvres, je les fais,
et elles témoignent que le Père m'a envoyé.
»

La Parole de Jésus n'est pas parole d'homme mais Parole de Dieu : Il est cette Parole. Celui qui se met à son école et s'ajuste sur son Enseignement et sur sa Personne entre dans un monde nouveau, le Royaume, et passe de la nuit à la Lumière. Tout son être alors suinte l'Amour. Or la nature de Dieu est l'Amour et créés à son Image, la notre, fondamentalement, est la même. Nous souffrons de ne pas aimer vraiment et d'être toujours en-deçà. Jésus est l'unique Chemin vers le Père qui est la Source de tout Amour, cet "amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné ..."
La salutation, à l'accueil, au début de la Messe est la suivante :
"La grâce de Jésus Notre Seigneur, l'Amour du Père et la Communion de l'Esprit-Saint soient toujours avec vous !" L'Amour du Père, le Père est Source de l'Amour ... La Grâce du Fils, cette grâce qui est l'Amour dont le Père est la source, mis en acte dans la venue du Fils en Jésus et le don total de sa vie sur la croix ... La Communion de l'Esprit-Saint : dans son dernier souffle qui est accomplissement de son offrande, Il répand l'Esprit, qui va façonner le disciple en Communion et en Unité, en Amour. Et nous sommes chacun ce "disciple" si nous répondons à l'appel de Jésus : "Suis-moi."

jeudi 15 décembre 2011

Le Sacrement de Réconciliation

Voici le message
que Jésus Christ nous a fait entendre

et que nous vous annonçons :
Dieu est lumière,il n'y a pas de ténèbres en lui.
Si nous disons que nous sommes
en communion avec lui,
alors que nous marchons dans les ténèbres,
nous sommes des menteurs,
nous n'agissons pas selon la vérité ;
mais, si nous marchons dans la lumière,
comme il est lui-même dans la lumière,
nous sommes en communion les uns avec les autres,
et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.
Si nous disons que nous n'avons pas de péché,
nous nous égarons nous-mêmes
et la vérité n'est pas en nous.
Si nous reconnaissons nos péchés,
lui qui est fidèle et juste nous pardonnera nos péchés
et nous purifiera de tout ce qui nous oppose à lui.
(1 jn 1, 5-8)

Tout Sacrement est action de Dieu en faveur de la Personne humaine. Il en est ainsi du « Sacrement de Réconciliation ». Il est une invention de l’Amour. Beaucoup s’en tiennent éloignés car ils en gardent un souvenir culpabilisant ou craignent d’être mal accueillis par le prêtre qui comme ils disent n’est qu’un homme. Le prêtre est ordonné, dans les Sacrements, à agir « dans la Personne du Christ » et non en la sienne, c’est-à-dire à « revêtir les sentiments qui sont dans le Christ Jésus » et à écouter et agir en son Nom. Or le Christ Jésus n’est pas venu pour juger ou condamner, mais pour libérer et guérir, pour sauver, c’est-à-dire « rendre la santé » et en particulier la santé intérieure, celle du fond de l’être. S’il en est ainsi, pourquoi craindre de venir remettre son mal et ses blessures, son péché, à celui qui est à la fois le « Médecin et le Remède ». Puissions-nous, sans crainte, remettre la vérité de notre vie dans ce qu’elle a de meilleure et de moins bon, le péché, dans le cœur du Christ qui a déjà tout porté sur la croix par le don de sa vie mais qui ne peut l’assumer définitivement que par notre adhésion. Celle-ci passe par la reconnaissance et la confession de notre péché pour qu’il puisse l’extirper de notre vie et nous rendre à la Paix du cœur. Fort de celle-ci et de la lumière qui l’accompagne, nous pourrons repartir sur le chemin d’un Amour renouvelé.

Il est bon de méditer sur la formule d'absolution qui révèle l'Amour infini de Dieu qui est "Communion d'Amour" et veut nous faire participant de cette communion :

« Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde ! Par la mort et la Résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit Saint pour la rémission des péchés ; par le ministère de l’Église, qu’il vous donne le pardon et la paix ! Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, N. , je vous pardonne tous vos péchés. »

Alors, pourquoi attendre ? ... Choisis la Vie !

Parole du jour
Lc 7, 24-30
Jeudi 15 décembre

Après le départ des envoyés de Jean Baptiste,
Jésus se mit à parler de lui aux foules :
« Qu'êtes-vous allés voir au désert ?
Un roseau agité par le vent ?...
Alors, qu'êtes-vous allés voir ?
Un homme aux vêtements luxueux ?
Mais ceux qui portent des vêtements magnifiques
et mènent une vie de plaisir sont dans les palais des rois.
Alors, qu'êtes-vous allés voir ? Un prophète ?
Oui, je vous le dis ; et bien plus qu'un prophète !
C'est de lui qu'il est écrit :
Voici que j'envoie mon messager en avant de toi,
pour qu'il prépare le chemin devant toi.
Je vous le dis : Parmi les hommes,
aucun n'est plus grand que Jean ;
et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu
est plus grand que lui
Tout le peuple qui a écouté Jean, y compris les publicains,
a reconnu la justice de Dieu en recevant le baptême de Jean.
Mais les pharisiens et les docteurs de la Loi,
en ne recevant pas ce baptême,
ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux. »


Le Royaume de Dieu, c'est la Parole, l'enseignement de Jésus, c'est Jésus Lui-même qui est en et par Lui-même l'enseignement, car il ne dit rien qu'il ne fait. Accueillir sa Parole, c'est l'accueillir lui-même. Il est le Royaume. Aussi, celui qui l'écoute, se met à son école, se laisse transformé par sa Parole et sa Présence est plus grand que Jean Baptiste qui n'a pas eu ce privilège et donc n'a pas passé la porte du Nouveau Testament. Ce qui n'enlève rien à sa sainteté car il a été un homme juste, témoin de la vérité et fidèle à ce qu'il avait reçu et à ce qu'il croyait. Mais il ne pouvait allé jusqu'à s'ouvrir à la pleine révélation de l'Amour de Dieu et à l'identité d'un Dieu qui n'est qu'Amour. Nous avons cette grâce ... qu'en faisons-nous ?

mercredi 14 décembre 2011


Parole du jour
Lc 7, 18b-23
Mercredi 14 décembre

Jean Baptiste appela deux de ses disciples,
et les envoya demander au Seigneur :
« Es-tu celui qui doit venir,
ou devons-nous en attendre un autre ? »

Arrivés près de Jésus, ils lui dirent :
« Jean Baptiste nous a envoyés te demander :
Es-tu celui qui doit venir,
ou devons-nous en attendre un autre ? »

A ce moment-là, Jésus guérit beaucoup de malades,
d'infirmes et de possédés,
et il rendit la vue à beaucoup d'aveugles.

Puis il répondit aux envoyés :
« Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu :
les aveugles voient, les boiteux marchent,
les lépreux sont purifiés, les sourds entendent,
les morts ressuscitent,
la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.

Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »


Jean Baptiste reste membre de l'Ancien Testament. Le Messie qu'il attend est un Messie de Puissance qui fera "toutes choses nouvelles" par la force. Il est vrai que Jésus fera "toutes choses nouvelles", mais pas de la façon dont on l'attendait : "Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent,la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ..."
Jean dans le Livre de L'Apocalypse fait dire à Jésus : " Voici que je fais toutes choses nouvelles". Mel Gibson, dans le film "La Passion du Christ", le met sur les lèvres de Jésus alors qu'il tombe sous le poids de la croix. Jésus, dans un souffle, le dit à sa Mère lorsque celle-ci vient à Lui poussé par un élan maternel : "Mère, voici que je fais toutes choses nouvelles" . C'est au cœur de la dérision, alors qu'il est humainement vaincu que jaillit la Vie pour tous, la libération et la guérison profonde, car sa défaite est la victoire de l'Amour. Un paradoxe ! Oui, il est bien Celui qui doit venir, inutile d'en attendre un autre !
Maurice Zundel, dans une homélie sur ce texte de l'Évangile écrit : "Comment est-ce que Jean, en tant qu'il appartient justement à l'Ancienne économie (Ancien Testament), comment est-ce que Jean aurait pu concevoir que la Toute-puissance de Dieu est celle de l'Amour et que l'Amour peut être vaincu s'il ne trouve pas la réponse adéquate, cette réponse libre qui seule peut Le fixer en nous et faire de Lui la source même de notre vie."
Cette réponse libre, c'est l'ouverture de notre vie à la sienne ...

dimanche 11 décembre 2011

Parole du jour
Ph 4, 4-7
Dimanche 11 décembre

Frères, soyez toujours dans la joie du Seigneur ;
laissez-moi vous le redire : soyez dans la joie.
Que votre sérénité soit connue de tous les hommes.
Le Seigneur est proche.
Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance,
dans l'action de grâce priez et suppliez
pour faire connaître à Dieu vos demandes.
Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer,
gardera votre coeur et votre intelligence dans le Christ Jésus.

Dans l'Évangile de ce jour (Lc 3, 10-18), à ceux qui demandent à Jean-Baptiste : "Qui es-tu ?" Celui-ci répond : " Je suis la VOIX qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur." Il est la "voix" qui annonce celui qui est la "VOIE" ! Celui-ci n'est pas loin : " Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas. " Pour apprendre à le connaitre, il faut se convertir, tourner son cœur vers Lui, l'écouter et le suivre. Jean Baptiste l'avait reconnu dès le sein maternel, alors que Marie qui venait de concevoir Jésus visita sa cousine Elisabeth, enceinte de Jean : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi." (Lc 1,42-44) La rencontre de Jésus est porteuse de la Joie profonde et essentielle ... Et Lui, nous apprend que toute soeur et tout frère en humanité rencontré, c'est Lui que l'on rencontre (Mt 25, 35 sq). Aussi écoutons le frère Bernard-Marie :

"Je vous propose d’écouter et d’accueillir cette parole de l’Apôtre "Soyez toujours dans la Joie" comme un nouveau commandement aussi essentiel que celui que nous a laissé Jésus :
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Mt 22, 39)

« Soyez toujours dans la Joie, priez sans cesse, soyez toujours dans l'action de grâce car c'est la volonté de Dieu à votre égard, dans le Christ Jésus. » (1Thes 5,16).
Beau programme ... : recouvrer la "Joie", la joie de croire, d’espérer et d’aimer…

« Toi, quand tu jeûne, ne te compose pas une mine défaite, mais parfume-toi la tête ! »
(Mt 6, 17)
Le christianisme est la religion de la Joie !

Dans la 3ème prière eucharistique, nous prions ainsi : « Que l'Esprit-Saint fasse de nous une éternelle offrande à ta gloire ! » Autrement dit : Donne Lui tout, pour qu’Il te donne sa gloire qui n’est rien d’autre que la " Joie Céleste", la "Joie de l'union à Dieu" :

Ton cœur contient de la joie… offre-Lui ta joie !
Ton cœur contient de la tristesse… offre-Lui ta tristesse !
Ton cœur contient rancœur et amertume… offre-Lui ta rancœur et ton amertume !
Ton cœur contient l’impossibilité de pardonner… offre-Lui ton désir de pardonner !
Ton cœur contient de la colère et de la haine… offre-Lui ta colère et ta haine !
Ton cœur contient de l’amour… offre-Lui ton désir d’aimer et d’être aimé !
Ton cœur est plein de doutes… offre-Lui tes doutes !
Ton cœur est plein de Foi… offre-Lui ta Foi !
Ton cœur , ton corps sont en souffrance… offre-Lui ta souffrance !
Tu es malade… offre-Lui ton désir de guérir !
Tu désespères… offre-Lui ton désespoir !
Ton cœur est en attente… offre-Lui ton Espérance !
Il n’y a rien dans ton cœur que tu ne puisses offrir au Seigneur…

« Vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, venez à moi, vous trouverez le repos … » (Mt 11, 28)

Ton cœur est envahi par le péché… offre-Lui ton péché !
Ton cœur est plein de toi-même… offre-toi tout entier à Lui !

Ce qu’Il attend de toi ?... Que le coffret de ton cœur soit entièrement vide pour le remplir de sa lumière, de sa présence et de sa joie. Voilà bien le jeûne qui plait à Dieu : Faire de la place en toi pour accueillir ton Dieu et ton prochain.

Offre-Lui donc tout ce qui fait ta vie et Lui la remplira de sa gloire !
Veux simplement ce que Lui veut, et tu seras comblé !

« Soyez toujours dans la joie » c’est le commandement qui découle directement de la mise en pratique du seul commandement que le Seigneur nous ait jamais donné : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même."

vendredi 9 décembre 2011

Parole du jour
Mt 17, 10-13
Samedi 10 décembre

Les disciples interrogèrent Jésus :
« Pourquoi donc les scribes disent-ils
que le prophète Élie doit venir d'abord ? »
Jésus leur répondit :
« Élie va venir pour remettre tout en place.
Mais, je vous le déclare :
Élie est déjà venu ;
au lieu de le reconnaître,
ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu.
Le Fils de l'homme, lui aussi, va souffrir par eux. »
Alors les disciples comprirent qu'il leur parlait de Jean le Baptiste.

Le prophète dérange car il met en pleine lumière ce qui, dans l'homme, préfère rester caché. Par sa Parole et son comportement, il fait tomber les portes et ouvre les faux palais. Ainsi dit-on d'Élie : "Sa parole brûlait comme une torche." (Si 9, 1) Sa montée au ciel dans un "tourbillon de feu ..." (Si 9, 11) peut être considérée symboliquement comme le mouvement de Jésus ressuscitant dans la puissance de l'Esprit ... Jean Baptiste lui aussi sera très dérangeant. Pour cette raison, il sera emprisonné et décapité (Mc 6, 17-29) ... La vérité a mauvaise presse ! Et de Jésus, le prologue de l'Évangile de Jean dit : "Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu." (Jn 1, 11) Lui aussi terminera au gibet ! L'homme a bien du mal a ne pas se replier sur lui-même, sur ses propres intérêts, à ne pas se laisser manipuler par le "Diviseur". Il ne comprend pas, comme aveuglé, qu'en agissant ainsi, il se met dans le malheur. Ceux qui veulent l'aider à en sortir et à retrouver le chemin de la Paix profonde en font l'expérience. Le Christ s'est servi de cette incapacité pour le sauver. Librement il a donné sa vie, rendant ainsi témoignage à la vérité, et en Lui, l'amour a été plus fort que la mort : il est ressuscité. Il nous donnait ainsi capacité de Vie Nouvelle en Lui, dans le Souffle de "l'Amour jusqu'au bout" (Jn 13, 1) . Encore nous faut-il l'accueillir ? ... : "A tous ceux qui l'ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu ..." (Jn 1, 12) Et l'accueillir, c'est devenir à son tour "prophète" au risque de rencontrer la contradiction : "Suis-moi." (Mc 1, 16-19; Mt 9, 9; Jn 21, 22)

Parole du jour
Mt 11, 16-19
Vendredi 9 décembre

Jésus déclarait aux foules :
"A qui vais-je comparer cette génération ?
Elle ressemble à des gamins assis sur les places,
qui en interpellent d'autres :
'Nous vous avons joué de la flûte
et vous n'avez pas dansé.
Nous avons entonné des chants de deuil,
et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.'
Jean Baptiste est venu, en effet ;
il ne mange pas, il ne boit pas, et l'on dit :
'C'est un possédé' !
Le Fils de l'homme est venu :
il mange et il boit, et l'on dit :
'C'est un glouton et un ivrogne,
un ami des publicains et des pécheurs.'
Mais la sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu'elle fait."

La génération dont parle Jésus trouve de bonnes raisons de ne pas se convertir. Et elle cherche à se donner bonne conscience. Le jugement sur Jean-Baptiste et sur Jésus est la preuve de sa mauvaise foi. Qu'il mange ou non, tous les deux sont condamnés, l'un comme possédé, l'autre comme glouton. Dans ces conditions, comment pourrait-elle écouter l'un et l'autre, l'un ou l'autre. Ce qu'elle oublie, c'est que son mauvais jugement ne change rien à la réalité et à la vérité : "la sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu'elle fait". En falsifier le message ne change rien au vrai sens du message. la génération dont parle Jésus, en agissant ainsi, se met elle-même dans le malheur. Et notre génération à nous, où en est-elle ? ... Sommes-nous prêts à nous convertir ... ou trouvons-nous de bonnes raisons de ne pas le faire ? ...

mercredi 7 décembre 2011

Parole du jour
Lc 1, 26-38
jeudi 8 décembre

L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu
dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage
à un homme de la maison de David, appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
A cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange :
« Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit :
« L'Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ;
c'est pourquoi celui qui va naître sera saint,
et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu,
elle aussi, un fils dans sa vieillesse
et elle en est à son sixième mois,
alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ;
que tout se passe pour moi selon ta parole. »
Alors l'ange la quitta.

L'immaculée conception de Marie est un dogme de l'Église catholique, défini le 8 décembre 1854 par le Pape Pie IX dans la bulle "Ineffabilis Deus" : "Nous déclarons, Nous prononçons et définissons que la doctrine qui enseigne que la Bienheureuse Vierge Marie, dans le premier instant de sa Conception, a été, par une grâce et un privilège spécial du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée et exempte de toute tache du péché originel, est révélée de Dieu, et par conséquent qu'elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles." Quatre ans plus tard, Marie apparaît à Lourdes à Bernadette Soubirous et lui confirme : « Je suis l'Immaculée Conception. » Elle le lui dit en patois. Bernadette court le dire a son curé. Tout le long du chemin elle le répète pour ne pas l'oublier car elle ne comprend pas ce que cela veut dire. L'Abbé Peyramale en est bouleversé. Depuis ce jour, Lourdes est devenu le lieu de toutes les grâces ...

L'Evangile de l'Annonciation nous enseigne que Dieu veut avec nous une relation de personne à personne. Une relation responsable. L'Ange annonce à Marie le projet de Dieu sans l'imposer : "Le Seigneur est avec toi". Le texte auquel il se réfère dans Sophonie dit : "Le Seigneur est en toi". La conception du Fils de Dieu dans le sein de Marie commence à l'instant même où Marie dit :
" Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. " Combien de fois, lors d'une guérison, Jésus dira au malade : "Qu'il te soit fait selon ta foi." Dieu nous respecte dans nos choix. Il ne veut et ne peut rien faire sans nous, sans notre adhésion. Lorsqu'on interroge Jeanne d'Arc sur les victoires dont elle a été à l'origine : "Jeanne, c'est vous qui avez fait tout cela ? - Elle répond : "Dieu a fait cent et Jeanne a fait cent". Chacun a fait ce qu'il avait à faire. Dieu ne nous déresponsabilise nullement, bien au contraire, il nous met debout en nous responsabilisant ... en faisant de nous non des individus, mais des Personnes. Ainsi pour Marie. Marie qui elle-même sera dans le respect d'une rencontre vraie avec Bernadette. C'est ainsi qu'elle lui demande : "Voulez-vous avoir la grâce de venir ici pendant quinze jours ?" Bernadette en est bouleversée. Elle lui a dit "vous" et lui demande de décider elle-même ... La liberté pour Bernadette comme pour Marie sera de répondre dans le sens du bien. Toutes les deux répondrons : "oui!" Un "oui" de Marie qui a changé la face du monde ... un "oui" de Bernadette qui a permis que jaillisse une source de grâces ...
Parole du jour
Mt 11, 28-30
Mercredi 7 décembre

En ce temps-là, Jésus prit la parole :
« Venez à moi, vous tous
qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Venir à Jésus, c'est se mettre à son école, écouter sa Parole et la mettre en pratique. Le lourd fardeau dont il est question, est celui de l'enseignement des pharisiens. Jésus mettra ses disciples en garde : "Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens ... ils comprirent que ce n'était pas du levain du pain qu'il avait dit de se garder, mais de l'enseignement des pharisiens et des sadducéens." (Mt 11, 6-12) Avec les pharisiens, la religion est ramenée à l'observation de la loi, la conformation aux ordonnances. La piété devient formaliste, l'acte extérieur étant plus important que la disposition de cœur. Jésus dira d'eux : "Ils lient de pesants fardeaux et les imposent aux épaules des gens, mais eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt. " (Mt 23, 4) L'enseignement de Jésus par contre est "simple et bref pour la mémoire". Ainsi pourrait-on traduire : "doux et humble de cœur". L'enseignement de Jésus est libérateur et rejoint l'homme dans ses profondeurs. Il n'est pas contre l'homme mais pour lui et conduit à son accomplissement. Comme le bœuf sous le joug qui travaille la terre pour qui soit jeté la semence qui donne son fruit, le disciple est appelé à travailler la terre de son cœur en y jetant la graine de la Parole de Jésus pour qu'elle fructifie : " ... des graines tombèrent dans la bonne terre, et donnèrent du fruit, montant et croissant, et rapportèrent, l'un trente, et l'un soixante, et l'un cent..." (Mc 4, 8) Comme l'âne sous le fardeau de la Parole de Jésus qui gravit la montagne pour rejoindre le ciel ... "Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger !" Terminons avec l'appel de Benoit XVI qui font écho à celles de Jean Paul II : "Ouvrez grandes les portes dau Christ !"

mardi 6 décembre 2011


Parole du jour
Mt 18, 12-14
Mardi 6 décembre

Jésus disait à ses disciples:
"Que pensez-vous de ceci ?
Si un homme possède cent brebis
et que l'une d'entre elles s'égare,
ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres

dans la montagne pour partir

à la recherche de la brebis égarée ?

Et, s'il parvient à la retrouver,
amen, je vous le dis :
il se réjouit pour elle plus
que
pour les quatre-vingt-dix-neuf
qui ne se sont pas égarées.

Ainsi, votre Père qui est aux cieux

ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdus."

Pour Dieu nul n'est insignifiant. St Jean Chrysostome, Père de l'Église, enseigne : "S'il n'y avait eu qu'un seul homme au monde, Dieu se serait incarné et aurait donné sa vie pour lui sur la croix ..." Dieu, lui, ne fait pas acception des personnes, c'est-à-dire qu'il aime chacun d'un amour éternel. C'est nous les hommes qui faisons des différences et portons des jugement qui finalement nous mettent nous-mêmes en jugement : "Jugez et vous serez jugés !" dit Jésus. En jugeant, nous nous jugeons nous-mêmes puisque nous sommes tous de la même pâte et donc répréhensibles chacun à notre manière, selon notre histoire, notre éducation, nos blessures, notre péché ... et en même temps chacun de nous aspire à la lumière et à l'amour. Il ne s'agit pas de sanctifier des comportements mauvais, mais de ne pas condamner les personnes et de les aider à sortir de leur mauvaise passe avec charité : vouloir le bien de l'autre, sachant que nous aussi nous passons par de mauvaises passes et avons besoin de la bienveillance des autres et de leur aide. Jésus agit ainsi dans l'Évangile. La parabole de la brebis égarée le montre s'il est besoin. Apprenons à regarder comme Jésus et accordons notre cœur sur le sien.