dimanche 15 janvier 2012

Parole du jour
(Vendredi 14 janvier)
(Mc 2, 13-17)

Jean Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit :
« Voici l'Agneau de Dieu. »
Les deux disciples entendirent cette parole,
et ils suivirent Jésus.
Celui-ci se retourna,
vit qu'ils le suivaient, et leur dit :
« Que cherchez-vous ? »
Ils lui répondirent :
« Rabbi (c'est-à-dire : Maître), où demeures-tu ? »
Il leur dit : « Venez, et vous verrez. »
Ils l'accompagnèrent,
ils virent où il demeurait,
et ils restèrent auprès de lui ce jour-là.
C'était vers quatre heures du soir.
André, le frère de Simon-Pierre,
était l'un des deux disciples
qui avaient entendu Jean Baptiste
et qui avaient suivi Jésus.
Il trouve d'abord son frère Simon et lui dit :
« Nous avons trouvé le Messie
(autrement dit : le Christ).

André amena son frère à Jésus.
Jésus posa son regard sur lui et dit :
« Tu es Simon, fils de Jean ; tu t'appelleras Képha »
(ce qui veut dire : pierre).

"L'Agneau de Dieu", c'est l'Agneau mangé à la hâte au jour de la délivrance des hébreux du pays d’Égypte et du passage de la mer rouge ... C'est l'Agneau muet conduit à l'abattoir du livre d'Isaïe, Serviteur souffrant transpercé par le péché des multitudes ... C'est le Christ sur la Croix, condamné comme un maudit alors qu'il est toute innocence. Mais librement il va jusqu'au bout de l'amour pour notre libération. Il donne sa vie pour que nous ayons la vie.
Les disciples de Jean le suivent : "Où demeures-tu ?" Ce qui revient à dire dans ce monde de l'oralité, au temps de Jésus : "Où enseignes-tu ?" C'est que Jésus est un Rabbi, c'est-à-dire un enseignant. Demeurer auprès d'un Rabbi, c'est "se mettre à son école". Il demeurent auprès de lui ce jour-là. Ils se laissent enseigner et sa Parole les bouleverse car "il enseigne avec autorité et non comme les scribe" (Mc) C'est-à-dire que son enseignement libère et donne la vie. Les disciples d'Emmaüs écoutant Jésus, ont "le cœur tout brulant". Le désir des disciples est alors d'annoncer cette Bonne Nouvelle. Et ça va être un enchaînement : Pierre, Philippe, Nathanaël ... et cela continue jusqu'à aujourd'hui. Vivre l'expérience de la rencontre de Jésus pousse à en être les témoins et à le faire connaître.

samedi 14 janvier 2012

Parole du jour
(Vendredi 14 janvier)
(Mc 2, 13-17)

Jésus sortit de nouveau sur le rivage du lac ;
toute la foule venait à lui, et il les instruisait.
En passant, il aperçut Lévi, fils d'Alphée,

assis à son bureau de publicain
(collecteur d'impôts).
Il lui dit : « Suis-moi. »

L'homme se leva et le suivit.

Comme Jésus était à table dans sa maison,

beaucoup de publicains et de pécheurs
vinrent
prendre place avec Jésus et ses disciples,

car il y avait beaucoup de monde.

Même les scribes du parti des pharisiens le suivaient aussi,

et, voyant qu'il mangeait avec les pécheurs et les publicains,
ils disaient à ses disciples :
« Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »

Jésus, qui avait entendu, leur déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants

qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »

Dans son dernier livre, Mgr Albert Rouet, Archevêque de Poitiers, écrit dans son dernier livre "J'aimerais vous dire" : "Il me semble que l'opposition fondamentale dans la Bible n'est pas entre le bien et le mal. C'est nous qui lisons les choses de cette façon. L'opposition, dans l'Évangile se tient entre ouverture et fermeture. On constate que des gens peu moraux suivent le Christ et que des gens très moraux ne le suivent pas; tout comme des gens très moraux suivent le Christ et des gens immoraux ne le suivent pas ! Autrement dit, ce n'est pas en bien et en mal que réagit l'Évangile, mais en capacité d'accueil ou de fermeture ... Je peux avoir, par rapport à la vérité morale une relation de pharisien. Je peux avoir une relation d'exclusion, de condamnation, de violence, d'armement politique ... Mais il y a des gens qui sont dans des situation invraisemblables et qui ont une relation tellement juste à ce qu'ils sont, tellement vrais, que ceux-là sont dans une attitude d'ouverture dans laquelle se reconnaît la présence du Christ ..." (p. 130-132) Lévi, ce publicain, collaborateur de l'envahisseur, sans doute un peu (ou beaucoup) voleur de l'argent qui lui passe entre les mains. Rappelons-nous Zachée : "Si j'ai extorqué quelque chose à quelqu'un, je lui rend le quadruple" (Lc 19, 8), correspond, me semble-t-il, à "ces gens immoraux". La situation qui est la sienne l'a conduit à à une attitude vraie à ce qu'il est et il n'en est pas fier. Aussi lorsque Jésus passe et le regarde sans le condamner mais en l'invitant à le suivre, il s'ouvre à cet appel : " il se leva et le suivit" ... et sa vie en est transformée. Il invite ses amis publicains et pécheurs pour qu'ils fassent la rencontre de Jésus et s'ouvre à sa Présence. Les pharisiens eux, "gens moraux" demeurent fermés : " Il mange avec les publicains et les pécheurs ! " Ils demeurent dans le jugement et la condamnation, l'exclusion. Jésus lui, n'est pas venu pour juger, condamner, exclure, mais pour sauver. Il ne s'arrête pas aux apparences ... "il sait ce qu'il y a en l'homme" ... Et qui peut se dire en bonne santé et sans péché ? ... Chacun, nous avons nos démons ! A chacun de le reconnaître et d'apprendre à les reconnaître.

vendredi 13 janvier 2012

Parole du jour
Mc 2, 1-12
vendredi 13 janvier

"Qu'est-ce qui est le plus facile ?
de dire au paralysé :
'Tes péchés sont pardonnés',
ou bien de dire :
'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ?
Eh bien !
Pour que vous sachiez
que le Fils de l'homme a le pouvoir
de pardonner les péchés sur la terre,
je te l'ordonne, dit-il au paralysé :
Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. »
L'homme se leva,
prit aussitôt son brancard,
et sortit devant tout le monde."


La pire des paralysies est le péché. Cette maladie du cœur qui empêche de respirer et qui entrave notre existence, qui blesse les relations. Aussi la guérison la plus essentielle est la guérison intérieure. Beaucoup vivent comme s'ils étaient maître de leur vie ... et de celle des autres. L'hypocrisie, la colère, la manipulation, le jugement, le mensonge etc ... en sont des signes. L'orgueil les gonfle. Or il suffit d'un petit caillou dans les rouages pour que la statue tombe de son piédestal. Avec la chute, la paralysie. Notre vie ne tient qu'à un fil qu'il ne faut pas couper, celui qui nous relie à Celui qui es la Source de notre Vie. Par ce fil, le courant passe, nous sommes connectés. Aussi, une bonne question à se poser : "Quel est le sens de ma vie ?" ... "Qui suis-je ? ... Où vais-je ? ..." La guérison extérieure dans les Évangiles, la guérison physique est le signe d'une guérison beaucoup plus profonde, d'une "Rencontre". Notre vie est beaucoup plus précieuse que notre aspect physique, que tout l'or du monde et que la gloire du monde. La vraie beauté comme la vraie richesse sont celles du cœur. Un cœur qui bat au diapason du cœur de Jésus et qui se laisse sans cesse régénérer par son Sang. Alors ne perdons pas notre temps en des futilités, nous valons beaucoup plus que cela.

jeudi 12 janvier 2012

Parole du jour
Mc 1, 40-45
Jeudi12 janvier

Un lépreux vient trouver Jésus ;
il tombe à ses genoux et le supplie :
« Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Pris de pitié devant cet homme,
Jésus étendit la main,
le toucha et lui dit :
« Je le veux, sois purifié. »
A l'instant même,
sa lèpre le quitta
et il fut purifié.
Aussitôt Jésus le renvoya
avec cet avertissement sévère :
« Attention, ne dis rien à personne,
mais va te montrer au prêtre.
Et donne pour ta purification
ce que Moïse prescrit dans la Loi :
ta guérison sera pour les gens un témoignage. »

Une fois parti,
cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle,
de sorte qu'il n'était plus possible à Jésus
d'entrer ouvertement dans une ville.
Il était obligé d'éviter les lieux habités,
mais de partout on venait à lui.

En Israël, le lépreux était mis au ban de la société. Il n'avait plus d'existence légal. Sa lèpre était assimilée au péché. Toucher un lépreux rendait impur car la lèpre est contagieuse. Or voici un homme qui se présente devant Jésus : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Et que fait Jésus ? ... Pris de compassion, c'est-à-dire, reconnaissant la dignité fondamentale de cet homme créé comme chacun à l'Image de Dieu, il ne peut supporter de le voir ainsi en état de destruction. Alors il prend sur Lui cette "destruction" en le touchant : « Je le veux, sois purifié. » En faisant ainsi il se met dans une position d'impur et donc de rejet. Or, sa parole unie au geste est porteuse de vie. Au lieu d'être contaminé par le lépreux, c'est celui-ci qui est contaminé par la pureté et l'amour de Jésus et libéré de sa lèpre : "A l'instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié." Tout le Mystère Pascal est là condensé. Jésus en prenant notre humanité blessé par le péché et la mort (le "toucher") s'est laissé comme contaminé : "C'était nos souffrances qu'il portait, nos douleurs dont il était chargé." (Is 53) Mais, comme dans le film "La Passion du Christ" reprenant un passage de l'Apocalypse, nous pouvons l'entendre dire : "Voici que je fais toutes choses nouvelles" (par son Corps livré et son Sang versé) . Et comme pour le lépreux, c'est l'homme qui est contaminé par la pureté et l'amour de Jésus, libéré du péché et de la mort, et rendu à la Vie dans l'aube de la résurrection : "A l'instant même, sa lèpre (son péché et sa mort) le quitta et il fut purifié." C'est l'homme debout dans une humanité renouvelée en celle de Jésus. Ce n'est pas nous qui le contaminons, c'est lui qui nous contamine. Aussi, ne craignons pas de nous laisser toucher par Jésus, Prenons exemple sur le lépreux purifié qui n'a pas craint de remettre sa vie blessée dans celle de Jésus. Tel est le sens du Sacrement de Baptême et de tous les Sacrements ...

mercredi 11 janvier 2012

Méditation pour aujourd'hui

« Pour vivre l'amitié et l'amour de Dieu, nous avons un immense besoin de dialogue avec Lui, un perpétuel besoin de nous retirer de la foule, de nous libérer de nos tâches habituelles. Dieu a besoin de notre temps. Pour cultiver sans cesse cette amitié et cet amour de Dieu, à toute heure du jour et de la nuit, nous pouvons nous consacrer à ce "cœur à cœur" avec Dieu, selon la belle expression de sainte Thérèse. Nous nous branchons directement sur Lui. Ainsi Dieu nous habitera à chaque moment de la journée. » (Guy Gilbert)

Parole du jour
(Mercredi 11 janvier)
(Mc 1, 29-39)
En quittant la synagogue,
Jésus, accompagné de Jacques et de Jean,
alla chez Simon et André.
Or, la belle-mère de Simon
était au lit avec de la fièvre.
Sans plus attendre,
on parle à Jésus de la malade.
Jésus s'approcha d'elle,
la prit par la main,
et il la fit lever.
La fièvre la quitta,
et elle les servait.

Le soir venu, après le coucher du soleil,
on lui amenait tous les malades,
et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit toutes sortes de malades,
il chassa beaucoup d'esprits mauvais
et il les empêchait de parler,
parce qu'ils savaient, eux, qui il était.

Le lendemain, bien avant l'aube,
Jésus se leva.
Il sortit et alla dans un endroit désert,
et là il priait.
Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche.
Quand ils l'ont trouvé,
ils lui disent :
« Tout le monde te cherche. »
Mais Jésus leur répond :
« Partons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ;
car c'est pour cela que je suis sorti. »

Il parcourut donc toute la Galilée,
proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues,
et chassant les esprits mauvais.

L'Amour ne peut accepter de rester fermer sur le passé. Ce qui est donné est donné, librement, gratuitement ... Il ne supporte pas d'être idolâtré, comme il ne supporte pas d'être considéré comme un distributeur automatique ou un magicien, un guérisseur. L'Amour se donne dans l'aujourd'hui, il est ouvert sur l'avenir et sur autrui : « Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ;car c'est pour cela que je suis sorti. » L'Amour presse l'Amour car "l'Amour est sans mesure" (St Bernard) C'est pour cela que Jésus est "sorti " du sein du Père, "qu'il s'est fait homme" de Dieu qu'il était. Libération et guérison sont signes de cet "Amour" qui est le Nom de Dieu Lui-même : "Dieu est Amour" (1 Jn 4, 8) En Jésus l'Amour s'est incarné. Or seul l'Amour fait exister ! L'Amour est notre vocation à tous, à la suite de Jésus, car si la nature de Dieu c'est l'Amour et que Jésus l'incarne, notre nature est fondamentalement la même puisque nous sommes créés à "son Image et Ressemblance" !
La belle-mère de Pierre a la fièvre, elle est couchée. Voici un mal-être symbolique de péché et de mort. Jésus la touche. Par ce toucher, il prend son mal et lui donne Sa vie : "Il la fit lever". C'est le terme que l'on traduit par "ressusciter". Et cette femme reprend le chemin de l'Amour : "elle les servait"... Cette guérison me fait penser à la parole que dit le prêtre lorsqu'avant la consécration il dit, en mettant une goutte d'eau dans le vin qui va devenir le Sang du Christ : "Comme cette eau se mêle au vin pour le Sacrement de l'Alliance, puissions-nous être unis à la Divinité de Celui qui a pris notre Humanité." Admirable échange !

dimanche 25 décembre 2011


Dans l'impossibilité de préparer la "Parole du jour"
pendant quelques jours,
je vous invite à ruminer et à vous laisser interpeller
par les textes de la Parole de Dieu
offerts chaque jour pour la Messe.

"Souvent nous entendons la Parole de Dieu et l’avalons sans même prendre le temps de la mâcher... Aussitôt, cette nourriture avalée est oubliée. Observez les ruminants comme la vache par exemple. Elle coupe l’herbe sans la mâcher et peut ainsi ingurgiter une grande quantité d’herbe par jour. Celle-ci est accumulée dans la panse puis, après un certain temps, l’animal se met à ruminer, c'est-à-dire qu’elle régurgite le contenu de sa panse dans sa bouche et le mâche à nouveau. Ainsi pulvérisée, cette nourriture pourra être à nouveau avalée puis commencera la digestion qui durera trois jours. Cette nourriture la nourrit et lui donne vie ...
Les Ecritures ne sont pas des paroles d’hommes, mais la Parole de ‘Dieu’ qui ne périt pas, qui demeurera toujours, qui est toujours vivante, parlante pour chacun d’entre vous. Mais encore faut-il comme la vache, pouvoir l’accueillir avec bonheur chaque jour, la mâcher, la remâcher jusqu’à ce qu’elle nous parle et puisse accomplir son œuvre de transformation ..." (Anonyme)

samedi 24 décembre 2011

NOËL

Parole de la Nuit

(Samedi 24 décembre)
(Lc 2, 1-14)

En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste,
ordonnant de recenser toute la terre
— ce premier recensement eut lieu
lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. —
Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée,
pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem,
car il était de la maison et de la descendance de David.
Il venait se faire inscrire avec Marie,
son épouse, qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là,
arrivèrent les jours où elle devait enfanter.
Et elle mit au monde son fils premier-né ;
elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire,
car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans les environs se trouvaient des bergers
qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur s'approcha,
et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière.
Ils furent saisis d'une grande crainte,
mais l'ange leur dit :
« Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer
une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David.
Il est le Messie, le Seigneur.
Et voilà le signe qui vous est donné :
vous trouverez un nouveau-né emmailloté
et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable,
qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »

Le Fils de Dieu n'est pas arrivé sur terre comme une météorite en disant : "C'est moi !" Il s'est inséré dans une histoire, celle du Peuple de Dieu, au temps de l'Empereur Auguste. Il naît pendant un recensement. Il naît dans une famille bien défini et ... il ne fait pas de bruit ! Il se présente non avec les oripeaux d'un Roi, mais sous les traits d'un enfant couché sur la paille. Déjà cela devrait nous alerter sur l'identité de Dieu, nous qui avons toujours des idées de grandeur et de domination. Dieu n'est pas ainsi. Il se présente fragile et se remet entre les mains des hommes et ceux-ci en feront ce qu'ils veulent. Le fin mot sera la Croix" ! Mais Dieu a quelque chose de particulier par rapport à nous : Il est "l'Amour". Cet Amour auquel nous aspirons, mais que si souvent nous bafouons ... Noël, c'est l'annonce de la Bonne Nouvelle de l"Amour" en ce que ce mot a de plus noble, qui s'incarne : "Aujourd'hui vous est né un Sauveur." Amour rime avec Salut. C'est que l'Amour fait exister, nous le savons ... L'Amour libère, il guérit, il rend la Santé. C'est déjà vrai entre des humains. Mais notre amour est toujours limité avec des hauts et des bas ... l'égocentrisme et autres maladies nous terrassent trop souvent. L'Amour de Dieu lui est toujours identique à lui-même car c'est sa nature. La révélation et la preuve en sont la croix : "Voilà ce que fait l'Amour invincible du Seigneur de l'univers." (Is 9, 6)
L'Amour, nous le contemplons sous les traits d'un Enfant qui reçoit nom "Jésus", ce qui signifie justement "Dieu Sauve". Couché dans une mangeoire, lieu où mangent les animaux, il offre déjà sa vie. Il s'offre déjà en nourriture, dans cette ville de Bethléem dont le nom signifie "la Maison du Pain". Il est ce "Pain" dont nous sommes appelés à nous nourrir pour qu'il prenne Corps en nous : "Et le Verbe s'est fait chair" (Jn 1, 14) pour que la chair, notre Humanité, devienne Verbe, devienne Parole et qu'Elle dise l'Amour, qu'elle dise Dieu, comme Jésus l'a dit par sa vie et dans sa mort. L'Eucharistie, c'est Noël comme c'est Pâques, et la Pentecôte ... au quotidien. C'est la victoire de l'Amour.

NOËL

Parole de la Nuit

(Samedi 24 décembre)
(Lc 2, 1-14)

En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste,
ordonnant de recenser toute la terre
— ce premier recensement eut lieu
lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. —
Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée,
pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem,
car il était de la maison et de la descendance de David.
Il venait se faire inscrire avec Marie,
son épouse, qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là,
arrivèrent les jours où elle devait enfanter.
Et elle mit au monde son fils premier-né ;
elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire,
car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans les environs se trouvaient des bergers
qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur s'approcha,
et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière.
Ils furent saisis d'une grande crainte,
mais l'ange leur dit :
« Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer
une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David.
Il est le Messie, le Seigneur.
Et voilà le signe qui vous est donné :
vous trouverez un nouveau-né emmailloté
et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable,
qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »

Le Fils de Dieu n'est pas arrivé sur terre comme une météorite en disant : "C'est moi !" Il s'est inséré dans une histoire, celle du Peuple de Dieu, au temps de l'Empereur Auguste. Il naît pendant un recensement. Il naît dans une famille bien défini et ... il ne fait pas de bruit ! Il se présente non avec les oripeaux d'un Roi, mais sous les traits d'un enfant couché sur la paille. Déjà cela devrait nous alerter sur l'identité de Dieu, nous qui avons toujours des idées de grandeur et de domination. Dieu n'est pas ainsi. Il se présente fragile et se remet entre les mains des hommes et ceux-ci en feront ce qu'ils veulent. Le fin mot sera la Croix" ! Mais Dieu a quelque chose de particulier par rapport à nous : Il est "l'Amour". Cet Amour auquel nous aspirons, mais que si souvent nous bafouons ... Noël, c'est l'annonce de la Bonne Nouvelle de l"Amour" en ce que ce mot a de plus noble, qui s'incarne : "Aujourd'hui vous est né un Sauveur." Amour rime avec Salut. C'est que l'Amour fait exister, nous le savons ... L'Amour libère, il guérit, il rend la Santé. C'est déjà vrai entre des humains. Mais notre amour est toujours limité avec des hauts et des bas ... l'égocentrisme et autres maladies nous terrassent trop souvent. L'Amour de Dieu lui est toujours identique à lui-même car c'est sa nature. La révélation et la preuve en sont la croix : "Voilà ce que fait l'Amour invincible du Seigneur de l'univers." (Is 9, 6)
L'Amour, nous le contemplons sous les traits d'un Enfant qui reçoit nom "Jésus", ce qui signifie justement "Dieu Sauve". Couché dans une mangeoire, lieu où mangent les animaux, il offre déjà sa vie. Il s'offre déjà en nourriture, dans cette ville de Bethléem dont le nom signifie "la Maison du Pain". Il est ce "Pain" dont nous sommes appelés à nous nourrir pour qu'il prenne Corps en nous : "Et le Verbe s'est fait chair" (Jn 1, 14) pour que la chair, notre Humanité, devienne Verbe. L'Eucharistie, c'est Noël comme c'est Pâques, et la Pentecôte ... au quotidien.

vendredi 23 décembre 2011

Parole du jour
Lc 1, 67-79
Samedi 24 décembre

À la naissance de Jean Baptiste,
Zacharie, son père,
fut rempli de l'Esprit Saint
et prononça ces paroles prophétiques :
« Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël,
parce qu'il a visité son peuple
pour accomplir sa libération.
Dans la maison de David, son serviteur,
il a fait se lever une force qui nous sauve.
C'est ce qu'il avait annoncé autrefois
par la bouche de ses saints prophètes :
le salut qui nous délivre de nos adversaires,
des mains de tous nos ennemis.
Il a montré sa miséricorde envers nos pères,
il s'est rappelé son Alliance sainte :
il avait juré à notre père Abraham
qu'il nous arracherait aux mains de nos ennemis,
et nous donnerait de célébrer sans crainte
notre culte devant lui, dans la piété et la justice,
tout au long de nos jours.
Et toi, petit enfant,
on t'appellera prophète du Très-Haut,
car tu marcheras devant le Seigneur
pour lui préparer le chemin,
pour révéler à son peuple qu'il est sauvé,
que ses péchés sont pardonnés.
Telle est la tendresse du cœur de notre Dieu ;
grâce à elle, du haut des cieux,
un astre est venu nous visiter ;
il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres
et dans l'ombre de la mort,
pour guider nos pas sur le chemin de la paix. »

Voici un cantique plein d'espérance et porteur de révélations : Dieu "visite" son peuple pour accomplir sa "libération". Dieu vient nous libérer ! C'est Lui qui fait se lever "une Force qui nous sauve". Cette "Force" c'est le Fils de Dieu, son Fils, qui se fait l'un de nous en cet Enfant qui naît dans la nuit, notre nuit, pour nous rendre à la Lumière. La Salut, c'est cette Lumière, la "Santé" qu'Il nous rend car nous sommes tous malades en nos âmes : "Je ne suis pas venu pour les bien-portants mais pour les malades ... non pour les justes, mais pour les pécheurs". C'est ainsi qu'Il nous "arrache aux mains de nos ennemis", nos ennemis des profondeurs ...
A la fin du cantique, Zacharie parle de "l'Astre qui vient nous visiter" et dit :
"Il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour guider nos pas sur le chemin de la paix." Et Zacharie révèle que le cœur de Dieu est plein de "miséricorde" et de "tendresse". La mission de Jean est de préparer à cette découverte : "... tu marcheras devant le Seigneur pour lui préparer le chemin, pour révéler à son peuple qu'il est sauvé, que ses péchés sont pardonnés." Laissons-nous toucher par cette Bonne Nouvelle !

jeudi 22 décembre 2011

Parole du jour
Lc 1, 57-66
Vendredi 23 décembre

Quand arriva le moment
où Élisabeth devait enfanter,
elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent
que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde,
et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent
pour la circoncision de l'enfant.
Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara :
« Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit :
« Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père
comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit :
« Son nom est Jean. »
Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit,
sa langue se délia :
il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors les gens du voisinage,
et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient :
« Que sera donc cet enfant ? »
En effet, la main du Seigneur était avec lui.

La joie est contagieuse. Voici que "les voisins et sa famille" se réjouissent de la Naissance de l'enfant de Zacharie et d'Élisabeth. Ils y reconnaissent l'intervention de Dieu : "Sa miséricorde". En hébreu, le mot miséricorde signifie "Entrailles maternelles". Dieu a des "Entrailles maternelles". Il connaît les sentiments d'une mère, comme elle, il veut la Vie ... il donne la Vie. En ce sens, Dieu est à la fois Père et Mère ...
L'Enfant qui naît demeure de l'Ancienne Alliance. La Nouvelle Alliance se réalisera en Jésus. Mais s'il y a en lui continuité par rapport aux prophétisme, il y a aussi rupture. Il est celui qui met la main de l'Épouse (l'Église), ses propres disciples, dans la main de l'Epoux, Jésus-Christ : "Regardant Jésus qui passait, il dit : "Voici l'agneau de Dieu." Les deux disciples entendirent ses paroles et suivirent Jésus ..." (Jn 1, 36) (St Jean Chrysostome)
Cette rupture est signifiée dans le don de son nom. En Israël, la tradition veut que le fils premier-né porte le nom de son père : "Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père. Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. " Son Père lui-même le confirme : "Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Cette reconnaissance de la part de Zacharie exprime son passage de la "non-foi", la stérilité, à la Foi, la fécondité dans la reconnaissance du don de Dieu. Aussitôt, il retrouve l'usage de la parole car il croit désormais en la Parole "dite de la part de Dieu", Parole qui se dit à travers son fils qui vient de naître. Immédiatement, il entre dans la "bénédiction" et c'est, "rempli de l'Esprit-Saint", qu'il prononce son cantique d'action de grâce (Lc 1, 67-79) ...
Le nom de "Jean" signifie "grâce". L'enfant qui vient de naître aura mission d'orienter les cœurs vers l'Enfant à naître qui est la "Grâce" incarnée ...

Parole du jour
Lc 1, 46-56
jeudi 22 décembre

Marie rendit grâce au Seigneur
en disant :

« Mon âme exalte le Seigneur,
« Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,il élève les humbles.
Il comble de bien les affamés,renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s'en retourna chez elle.

Le Magnificat fait penser à cette Parole de Jésus exultant de joie dans l'Esprit-Saint : « Je te bénis Père d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélés aux humbles » (Mt 11, 25) . Marie est de ces anawims , les pauvres de cœur ... Décentrée d'elle-même, burinée par la Parole de Dieu sans cesse ruminée, elle est à l'écoute et tout son être s'ajuste sur ce qu'elle entend. Sa réponse change la face du monde : "Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta Parole." (Lc 1, 38) Aussi, "tous les âges la diront "Bienheureuse" ! Mais elle sait que cette capacité à dire "oui" lui vient de celui qui l'appelle : "Le Puissant fit pour moi des merveilles, Saint est son Nom." Aussi se reconnaît-elle "humble servante". Ce "Puissant" est "l'Amour" en sa toute puissance, car en Dieu il n'y a pas d'autre puissance. C'est une Puissance de Vie, une Puissance de Salut, c'est-à-dire de libération. Une libération offerte à tout le peuple d'Israël ... à toute l'humanité : "Prenez et buvez en tous, car ceci est le Sang de l'Alliance Nouvelle et Éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude, en rémission des péchés". C'est le Sang de Dieu, Lui qui prend chair en Marie ... c'est le Sang de Marie qui donne à Dieu de s'incarner ... c'est le Sang d'une Humanité purifiée, la notre ... Le chant du Magnificat qui est un chant de victoire comme on en retrouve au long de l'Ancienne alliance (Ex 15, 1-21; 1 S 2, 1-10; Is 61, 10-11 etc ...) oriente vers le Mystère Pascal où "l'Amour invincible de Dieu" (Is 9, 6) triomphe de la mort en triomphant du péché ...

mercredi 21 décembre 2011


Avec Noël, un jour nouveau se lève,
préparons-nous à vivre une

AUBE NOUVELLE

Aube nouvelle, dans notre nuit,
Pour sauver son peuple Dieu va venir.
Joie pour les pauvres, fête aujourd'hui !
Il faut préparer la route au Seigneur.

Bonne nouvelle, cris et chansons.
Pour sauver son peuple, Dieu va venir.
Voix qui s'élève dans nos déserts.
Il faut préparer la route au Seigneur

Terre nouvelle, monde nouveau.
Pour sauver son peuple, Dieu va venir;
Paix sur la terre, Ciel parmi nous.
Il faut préparer la route au Seigneur

Parole du jour
Lc 1, 39-45
Mercredi 21 décembre

En ces jours-là,
Marie se mit en route rapidement vers une ville
de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l'enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère
de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation,
l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

Le mot "Visitation" vient de "visiter". Marie visite Elisabeth. A Noël, Dieu visite son peuple. La Nativité et déjà la conception de Jésus à l'Annonciation, est l'Heure de cette visite. Dieu entre dans notre existence en prenant chair de notre chair par l'intermédiaire de Marie, la Toute Pure. St Jean écrit dans dans le Prologue : "Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas accueilli ..." Cette venue se terminera par le rejet de la croix (Jn 1, 11) ...
Dans l'Évangile de ce jour, Elisabeth accueille Marie avec joie. Et quelle joie ! La salutation de Marie est porteuse du don de l'Esprit
, déjà donné par Celui qu'elle porte en ses entrailles. Et Elisabeth par l'intermédiaire de l'enfant qu'elle porte elle aussi en son sein ("Il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance" (Lc 1, 15)) est remplie de l'Esprit-Saint. La rencontre des deux mères se fait dans la grâce de la rencontre des deux enfants. Immédiatement l'atmosphère est celui de la "Bénédiction". Là où Dieu est présent, là jaillit la Bénédiction. Et Ce qui soude cette rencontre c'est la "Foi". Chacune de ces deux femmes a cru en l'intervention de Dieu dans sa vie et est devenu féconde. Cette "Foi" qu'Élisabeth exalte chez Marie : "Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur". Ce qui, dans un premier temps ne fut pas le cas de Zacharie qui muet, symbolise la stérilité liée à son "manque de Foi" : "tu devras garder le silence, et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour où cela se réalisera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles". (Lc 1, 20)
Ceci est pour nous un témoignage. Nous croyons que tout être humain est habité par la Présence de Dieu, qu'il le sache ou non ... Jésus lui-même dit"Ce que vous avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." (Mt 25, 40) Comment accueillons-nous l'autre ? ... Comme un individu parmi d'autres où comme un frère unique, aimé de Dieu et porteur de sa Présence ? La Visitation nous concerne tous ! Là aussi, l'acte de Foi est essentiel, il détermine la grâce de Bénédiction qui jaillit de la rencontre. On ne peut dire "Jésus est Seigneur" que dans l'Esprit-Saint. Pour rencontrer le prochain en vérité, quel qu'il soit, on ne peut le rencontrer que dans l'Esprit-Saint. Alors que je posais la question a des enfants lors de l'homélie sur ce texte : "que faut-il pour une vraie rencontre avec les autres ? - L'un d'eux répondit : "La prière." Magnifique réponse ! Sachant que le mot prière vient du latin "orare" qui signifie "parler à", "être dans une relation vraie avec". Il nous faut mettre Dieu, présent dans la vie de chacun, au cœur de toute visitation, de toute rencontre ...

Bx Jean Paul II : Après le Magnificat vient le silence; rien n’est dit des trois mois de la présence de Marie aux côtés de sa cousine Élisabeth. Ou peut-être il nous est dit la chose la plus importante : le bien ne fait pas de bruit, la force de l’amour s’exprime dans la tranquille discrétion du service quotidien.

mardi 20 décembre 2011

Parole du jour
Lc 1, 28-33
Mardi 20 décembre

L'ange Gabriel fut envoyé
par Dieu dans une ville de Galilée,
appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge,
accordée en mariage
à un homme de la maison de David,
appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce,
le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait
ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu lui donnera
le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange :
« Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit :
« L'Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ;
c'est pourquoi celui qui va naître sera saint,
et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu,
elle aussi, un fils dans sa vieillesse
et elle en est à son sixième mois,
alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ;
que tout se passe pour moi selon ta parole. »
Alors l'ange la quitta.

Pour le commentaire, se référer au dimanche 18 décembre.

Marie, étoile de la mer (St Bernard † 1153)

Marie est comparée à un astre
"Et le nom de la vierge était Marie" (Lc 1,27).

Disons quelque chose aussi sur ce nom, qui est interprété : "étoile" de la mer et qui convient à merveille à la mère restée vierge.
Oui, on la compare à un astre, et rien de plus juste : comme l'astre, sans être altéré, émet son rayon, ainsi, sans lésion intime, la Vierge met au monde son Fils. Le rayon n'amoindrit pas la clarté de l'astre, pas plus que le fils ne diminue l'intégrité de la vierge.
Oui, elle est cette noble étoile issue de Jacob dont les rayons illuminent l'univers entier, dont la splendeur étincelle sur la cime et pénètre jusqu'aux ombres profondes, dont la chaleur répandue sur la terre réchauffe les âmes plus que les corps, mûrit les vertus et consume les vices.

Elle est cette brillante et merveilleuse étoile qui se lève, glorieuse et nécessaire au-dessus de cet océan immense, dans la splendeur de ses mérites et de ses exemples.

Dans la tempête, regarde l'étoile, invoque Marie !

O toi, qui que tu sois, qui dans cette marée du monde, te sens emporté à la dérive parmi orages et tempêtes, plutôt que sur la terre ferme, ne quitte pas les feux de cet astre, si tu ne veux pas sombrer dans la bourrasque.
Quand se déchaînent les rafales des tentations, quand tu vas droit sur les récifs de l'adversité, regarde l'étoile, appelle Marie !
Si l'orgueil, l'ambition, la jalousie te roulent dans leurs vagues, regarde l'étoile, crie vers Marie !
Si la colère ou l'avarice, si les sortilèges de la chair secouent la barque de ton âme, regarde vers Marie !
Quand, tourmenté par l'énormité de tes fautes, honteux des souillures de ta conscience, terrorisé par la menace du jugement, tu te laisses happer par le gouffre de la tristesse, par l'abîme du désespoir, pense à Marie.
Dans les dangers, dans les angoisses, dans les situations critiques, pense à Marie, crie vers Marie !Que son nom ne quitte pas tes lèvres, qu'il ne quitte pas ton cœur, et pour obtenir la faveur de ses prières, ne cesse d'imiter sa vie.
Fais ta propre expérience de Marie !
Si tu la suis, point ne t'égares.
Si tu la pries, point ne désespère.
Si tu la gardes en pensée, point de faux pas.
Qu'elle te tienne, plus de chute.
Qu'elle te protège, plus de crainte.
Sous sa conduite, plus de fatigue.
Grâce à sa faveur, tu touches au port.
Et voilà comment ta propre expérience te montre
combien se justifie la parole :

Le nom de la Vierge était Marie (Lc 1, 27).

lundi 19 décembre 2011

Parole du jour
Lc 1, 5-25
Lundi 19 décembre

Il y avait, au temps d'Hérode le Grand, roi de Judée,
un prêtre nommé Zacharie, du groupe d'Abia.
Sa femme aussi était descendante d'Aaron ;
elle s'appelait Élisabeth.

Tous les deux vivaient comme des justes devant Dieu :
ils suivaient tous les commandements
et les préceptes du Seigneur d'une manière irréprochable.
Ils n'avaient pas d'enfant, car Élisabeth était stérile,
et tous deux étaient âgés.
Or, tandis que Zacharie, au jour fixé
pour les prêtres de son groupe,

assurait le service du culte devant Dieu,
il fut désigné par le sort, suivant l'usage liturgique,
pour aller offrir l'encens dans le sanctuaire du Seigneur.
Toute l'assemblée du peuple se tenait dehors
en prière à l'heure de l'offrande de l'encens.
L'ange du Seigneur lui apparut
debout à droite de l'autel de l'encens.

En le voyant, Zacharie fut bouleversé et saisi de crainte.
L'ange lui dit :
« Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été entendue :
ta femme Élisabeth te donnera un fils, et tu le nommeras Jean.
Tu seras dans la joie et l'allégresse,
beaucoup d'hommes se réjouiront de sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur.
Il ne boira pas de vin ni de boissons fermentées,
et il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance ;
il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu,
il marchera devant le Seigneur, avec l'esprit
et la puissance du prophète Élie,
pour faire revenir le coeur des pères vers leurs enfants,
convertir les rebelles à la sagesse des hommes droits,
et préparer au Seigneur un peuple capable de l'accueillir. »
Mais Zacharie dit à l'ange :
« Comment vais-je savoir que cela arrivera ?
Moi, je suis un vieil homme, et ma femme aussi est âgée. »
L'ange lui répondit :
« Je suis Gabriel ; je me tiens en présence de Dieu,
et j'ai été envoyé pour te parler
et pour t'annoncer cette bonne nouvelle.

Mais voici que tu devras garder le silence,
et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour
où cela se réalisera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles :
elles s'accompliront lorsque leur temps viendra. »
Le peuple attendait Zacharie et s'étonnait de voir
qu'il restait si longtemps dans le sanctuaire.
Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler,
et ils comprirent qu'il avait eu une vision dans le sanctuaire.
Il leur faisait des signes, car il demeurait muet.
Lorsqu'il eut achevé son temps de service au Temple,
il repartit chez lui.
Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth devint enceinte.
Pendant cinq mois, elle garda le secret.
Elle se disait :
« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi,
lorsqu'il a daigné mettre fin à
ce qui faisait ma honte aux yeux des hommes. »

La liste des stériles qui enfantent est longue dans l'Ancien Testament. Quelques exemples : Sarah femme d'Abraham, Rebecca, femme d'Isaac, Rachel femme de Jacob ... Les épouses des patriarches sont stériles. Une intervention de Dieu les rend fécondes. De même pour la femme de Manoa qui enfantera Samson et pour Anne qui enfantera le prophète Samuel etc ... Dans son cantique d'action de grâce auquel se réfère le "Magnificat" de Marie, Anne dit : "La femme stérile enfante sept fois, la mère aux nombreux fils dépérit." (1 sam 2, 5) pour bien montrer l'intervention de Dieu. Dans le Ps 113, 9, le psalmiste constate : "Il installe en sa maison la femme stérile, heureuse mère au milieu de ses fils." Et en Isaïe, l'annonce messianique suivante : "Crie de joie stérile, toi qui n'a pas enfanté ... car plus nombreux sont les fils de la délaissée que les fils de l'épouse, dit Yahvé". Et dans l'Évangile de ce jour, Elisabeth, cousine de Marie, qui âgée et stérile, est appelée à enfanter le "précurseur". Toutes ces stériles qui enfantent par l'intervention spéciale de Dieu conduisent à l'enfantement d'une Vierge. Le signe qui lui est donné est justement celui de la stérile qui enfante : "Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile". (Lc 1, 36) Comment cela est-il possible? - "Rien n'est impossible à Dieu." (v. 37) Parole dite par le Seigneur à Abraham pour la Naissance d'Isaac : "Y-a-t-il une merveille que le Seigneur ne puisse accomplir ? Au moment fixé, je reviendrai chez toi, et dans un an, Sara aura un fils." (Gn 18, 14) Le nom d'Élisabeth signifie "Maison de Dieu" ... Zacharie qui a douté des paroles de l'ange en se regardant "vieil homme" et en regardant sa femme "âgée", regard selon le monde, demeure comme le signe de la stérilité jusqu'à la naissance. En effet il est rendu muet. Or en araméen "enfant" se dit "sans parole" ... La foi fait passer de la stérilité à la fécondité, de la non parole a la Parole. Marie, elle, a cru ... En elle, "la Parole se fait chair" (Jn 1, 14) ...
(Icône de l'annonciation à Zacharie)

dimanche 18 décembre 2011

Parole du jour
Lc 1, 28-33
Dimanche 18 décembre

L'ange Gabriel fut envoyé
par Dieu dans une ville de Galilée,
appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge,
accordée en mariage
à un homme de la maison de David,
appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce,
le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait
ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu lui donnera
le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange :
« Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit :
« L'Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ;
c'est pourquoi celui qui va naître sera saint,
et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu,
elle aussi, un fils dans sa vieillesse
et elle en est à son sixième mois,
alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ;
que tout se passe pour moi selon ta parole. »
Alors l'ange la quitta.

Le personnage central de "l'Annonciation", c'est Jésus. Cette solennité s'appelle d'ailleurs : "Annonciation du Seigneur". Marie sans Jésus, serait restée inconnue. Marie a sa place, une place privilégiée, mais toujours en référence à son Fils, engendré par l'Esprit-Saint "venu sur elle". En bonne juive, Marie est imprégnée de la Parole de Dieu et celle-ci l'a transformée à un tel point qu'ajustée sur la Parole, elle est appelée à lui donner naissance à Celui qui est Parole de Dieu. Cependant Dieu respecte trop sa créature pour lui imposer quoi que ce soit. Aussi l'ange reprenant l'annonce messianique du livre de Sophonie en change les termes. Il dit non pas "le Seigneur est en toi", mais "le Seigneur est avec toi". Cet "avec" dit combien Dieu est présent à la demande, tout en assurant que Marie reste maître de son choix. Pour que le "en" devienne effectif, il faut le "oui" de Marie. Dieu prend le risque de dépendre de Marie, de sa créature. Sa confiance en elle le conduit à remettre entre ses mains le sort de l'humanité toute entière, notre sort. Il connaît Marie, femme libre de la liberté de l'Esprit par qui elle se laisse enseigner et conduire. Aussi le "Fiat", le "Oui" jaillit du cœur de Marie comme la fleur du bourgeon ne le surprend pas. Il en est honoré ... En ce dernier dimanche de l'Avent, la Liturgie, en proposant ce récit veut rappeler juste avant la Naissance de Jésus, le récit de sa Conception, neuf mois auparavant. Evènement inscrit dans le récit de l'Annonciation. La Fête en est le 25 mars.