mercredi 6 février 2013

Parole du jour
Mc 6, 7-13
Jeudi 7 février

Jésus appelle les Douze, 
et pour la première fois il les envoie deux par deux. 
Il leur donnait pouvoir sur les esprits mauvais, 
et il leur prescrivit de ne rien emporter pour la route, 
si ce n'est un bâton ; 
de n'avoir ni pain, ni sac, ni pièces de monnaie dans leur ceinture.
« Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. »
Il leur disait encore : 
« Quand vous avez trouvé l'hospitalité dans une maison, 
restez-y jusqu'à votre départ. 
Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir 
et de vous écouter, partez en secouant la poussière de vos pieds : 
ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent, et proclamèrent qu'il fallait se convertir.

Ils chassaient beaucoup de démons, 
faisaient des onctions d'huile à de nombreux malades, 
et les guérissaient.

Jésus prépare l'avenir. Les douze sont les fondations de l’Église à venir, celle qui perdure jusqu'à nous et dont nous sommes membres. Baptisés, nous sommes appelés nous-aussi, là où nous sommes, quelque soit notre état de vie, à porter la Bonne Nouvelle. Pour ce faire, nous devons la laisser nous transformer en accueillent vraiment Jésus dans nos vies. La première Évangélisation est celle de nos pensées, de nos paroles, de nos comportements, de notre cœur. Alors libérés des possessions qui nous entravent, souvent intérieures,  nous pourrons témoigner en toute liberté de l'amour qui nous habite et ce sera guérissant pour notre prochain, quel qu'il soit, car ce sera l'oeuvre de Jésus à travers nous.   



 
Parole de Dieu 
Mc 6, 1-6
Mercredi 6 février
 
 Jésus est parti pour son pays, 
et ses disciples le suivent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. 
Les nombreux auditeurs, frappés d'étonnement, disaient : 
« D'où cela lui vient-il ? 
Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, 
et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? 
N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, 
et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? 
Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » 
Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Jésus leur disait : 
« Un prophète n'est méprisé que dans son pays, 
sa famille et sa propre maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; 
il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.
Il s'étonna de leur manque de foi. 
Alors il parcourait les villages d'alentour en enseignant. 
 
Il est difficile d'accepter l'autre différent.
Peut-être d'ailleurs notre proche,
celui que l'on croit connaître
et d'une certaine manière posséder.
Car l'autre m'échappe toujours,
il est autre que moi.
La rencontre de l'autre se fait de l'intérieur. 
Jésus dira :
"Vous vous jugez sur les apparence, 
moi je vois le cœur.
Ses compatriotes le voient de l'extérieur,
comme le membre d'un clan,
mais il ne le voit pas, lui.
Et sa différence les dérange :
Ils étaient profondément choqués.
 Cette fermeture et ce manque d'intelligence,
ferme la porte à la lumière :
Il s'étonna de leur manque de foi.
A nous aussi il est demandé de laisser l'autre
libre d'être lui-même.
Nous découvrirons alors qu'il est pour nous
un "rayon de lumière".   

mardi 5 février 2013

Parole de Dieu 
Mc 5, 21-43
Mardi 5 février
 
Jésus regagna en barque l'autre rive, 
et une grande foule s'assembla autour de lui. 
Il était au bord du lac.
Arrive un chef de synagogue, nommé Jaïre.
 Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment : 
« Ma petite fille est à toute extrémité. 
Viens lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. »
Jésus partit avec lui, 
et la foule qui le suivait était si nombreuse qu'elle l'écrasait.

Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans...
 ayant appris ce qu'on disait de Jésus, 
vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement.
Car elle se disait : 
« Si je parviens à toucher seulement son vêtement,
 je serai sauvée. » 
À l'instant, l'hémorragie s'arrêta, 
et elle ressentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal.
Aussitôt Jésus se rendit compte qu'une force était sortie de lui. 
Il se retourna dans la foule, et il demandait : 
« Qui a touché mes vêtements ? »
Ses disciples lui répondaient : 
« Tu vois bien la foule qui t'écrase, et tu demandes : 'Qui m'a touché ?' »
Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait ce geste.
Alors la femme, craintive et tremblante,
 sachant ce qui lui était arrivé, 
vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Mais Jésus reprit : 
« Ma fille, ta foi t'a sauvée. 
Va en paix et sois guérie de ton mal. »

Comme il parlait encore, 
des gens arrivent de la maison de Jaïre pour annoncer à celui-ci : 
« Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? »
Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de la synagogue : 
« Ne crains pas, crois seulement. »
Il ne laissa personne l'accompagner, 
sinon Pierre, Jacques, et Jean son frère.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue.
 Jésus voit l'agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Il entre ... et pénètre là où reposait la jeune fille.
Il saisit la main de l'enfant, 
et lui dit : « Talitha koum », 
ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher 
— elle avait douze ans. 
Ils en furent complètement bouleversés.
Mais Jésus leur recommanda avec insistance 
que personne ne le sache ; puis il leur dit de la faire manger.
 
  
Le "toucher" a son importance dans l’Évangile
Jésus touche un lépreux.
cette femme touche Jésus.
Il saisit la main de l'enfant et donc le touche ...
Le lépreux est purifié,
la femme est guérie.
L'enfant revient à la vie.
St Jean écrit dans sa 1ère lettre :
"Ce que nous avons touché,
c'est le  Verbe
la Parole de Dieu." 
Cette Parole qui a résonné à l'origine
pour donner vie.
"Oui, la Vie s'est manifestée". 
A nous de l'accueillir dans nos vies
en nous laissant toucher par Jésus
et en le touchant :
Il est la Vie !




dimanche 3 février 2013

Parole de Dieu
Lc 4, 21-30
Dimanche 3 février

Dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d"Isaïe,
 Jésus déclara :
 « Cette parole de l'Écriture que vous venez d'entendre, 
c"est aujourd"hui qu"elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; 
et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche.
 Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : 
'Médecin, guéris-toi toi-même. 
Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm :
 fais donc de même ici dans ton pays !' »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : 
aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare : 
Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse
 et la famine ont sévi pendant trois ans et demi,
 il y avait beaucoup de veuves en Israël ; 
pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles,
 mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta,
 dans le pays de Sidon.
Au temps du prophète Élisée,
 il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; 
pourtant aucun d'eux n'a été purifié, 
mais bien Naaman, un Syrien. »
À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, 
et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline
 où la ville est construite, 
pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.

Jésus regarde au coeur. 
Les gens de Nazareth attendaient des miracles.
Ils regardaient Jésus à travers ce qu'il pouvait leur donner
et non dans sa Personne.
Ils faisaient de lui un distributeur automatique.
La rencontre avec Jésus
est une relation de personne à personne.
Une relation de confiance.
Et Jésus montre que les païens eux-mêmes
peuvent entrer dans cette relation
et que cette relation est alors porteuse de vie
car elle est habité par l'amour .

Et nous, quelle est notre relation à Jésus ?
Et par Lui, à Dieu ?
"Il est Dieu, né de Dieu,
Lumière née de la Lumière,
vrai Dieu, né du vrai Dieu."

Des personnes que nous rencontrons
et qui nous semble loin de lui,
peuvent être en fait
dans une grande intimité
avec lui.

samedi 26 janvier 2013

 
Parole du jour
Lc 10, 1-9
samedi 26 janvier
 
Parmi les disciples, 
le Seigneur en désigna encore soixante-douze, 
et il les envoya deux par deux devant lui 
dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : 
« La moisson est abondante, 
mais les ouvriers sont peu nombreux. 
Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.  
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.  
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, 
et ne vous attardez pas en salutations sur la route.  
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 
'Paix à cette maison.'  
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; 
sinon, elle reviendra sur vous.  
Restez dans cette maison, 
mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; 
car le travailleur mérite son salaire. 
Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, 
mangez ce qu'on vous offrira.  
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 
'Le règne de Dieu est tout proche de vous.' »
 
Le Baptême qui incorpore à Jésus-Christ
fait de chacun de nous des ouvriers pour la moisson ...
Comme il a été envoyé par le Père,
Jésus nous envoie.
Il s'agit de porter la Bonne Nouvelle
déjà présente dans le cœur de toute personne humaine.
Moissonner, c'est permettre à cette Présence 
d'être accueillie et de porter son Fruit.
L'ouvrier est à la fois un témoin et un accompagnant.
Le témoignage passe par une vie vécue dans la lumière du Christ
et l'accompagnement, dans le respect du frère ou de la sœur,
dans son cheminement qui le conduira à la Paix profonde.
Une Paix qu'il découvrira être, non quelque chose
mais Quelqu'un :
"La Foi 
n'est pas une croyance
mais une expérience."

 

mardi 22 janvier 2013

Parole du jour
Mc 2, 23-28
mardi 22 janvier

Un jour de sabbat, 
Jésus marchait à travers les champs de blé ; 
et ses disciples, chemin faisant, 
se mirent à arracher des épis. 
Les pharisiens lui disaient : 
« Regarde ce qu'ils font le jour du sabbat ! 
Cela n'est pas permis. » 
Jésus leur répond : 
« N'avez-vous jamais lu ce que fit David, 
lorsqu'il fut dans le besoin et qu'il eut faim, 
lui et ses compagnons ? 
Au temps du grand prêtre Abiathar, 
il entra dans la maison de Dieu 
et mangea les pains de l'offrande 
que seuls les prêtres peuvent manger, 
et il en donna aussi à ses compagnons. » 
Jésus leur disait encore : 
« Le sabbat a été fait pour l'homme, 
et non pas l'homme pour le sabbat.
Voilà pourquoi le Fils de l'homme est maître, 
même du sabbat. » 

Dans la Bible, il est donné du "Sabbat" deux origines :
Le passage de la mer rouge (Dt 5, 12-15 ) 
et la création (Ex 20, 8-11) :
La libération et la vie
Les deux s'enracinant dans l'Amour de Dieu.

Aussi, si le "Sabbat" est un jour de "cessation" du travail 
et par extension de "Repos",
il ne peut être question de rester les bras croisés
lorsque se présente une situation d'esclavage,
de quelque manière que ce soit, où de mort.
Comment fêter la libération et la vie
en laissant son frère dans le malheur ? ...
C'est être en contradiction avec ce que l'on fête !
et bafouer l'Amour de Dieu.

Jésus,  qui, en tant que Dieu,
est à l'origine de tout et qui est venu apporter la délivrance
est Maître du Sabbat et ne cesse d'oeuvrer 
pour la libération et la Vie.
Il est l'Amour incarné.

                 

samedi 19 janvier 2013

 Parole de Dieu
Mc 2, 13-17
Samedi 19 janvier
 
Jésus sortit de nouveau sur le rivage du lac ;
 toute la foule venait à lui, et il les instruisait.
En passant, il aperçut Lévi, fils d'Alphée, 
assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts).
 Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
Comme il était à table dans sa maison, 
beaucoup de publicains et de pécheurs 
vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, 
car il y avait beaucoup de monde.
Même les scribes du parti des pharisiens le suivaient aussi, 
et, voyant qu'il mangeait avec les pécheurs et les publicains,
 ils disaient à ses disciples : 
« Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
Jésus, qui avait entendu, leur déclara :
 « Ce ne sont pas les gens bien portants
 qui ont besoin du médecin, mais les malades. 
Je suis venu appeler 
non pas les justes, mais les pécheurs. »

Le péché conduit au mal-être,
c'est l'expérience de Lévi.
Mais cette expérience ouvre une brèche 
dans son cœur ainsi blessé.
Par cette fenêtre ouverte,
 il peut voir Jésus qui le regarde avec amour, 
entendre sa voix 
et le suivre. 

Se reconnaître pécheur
est une porte ouverte à la Vie.
St Paul écrit :
"Là ou le péché a abondé,
la grâce a surabondé".

Je suis venu appeler, non ceux qui se croit juste
et dont la porte du cœur est fermée
mais les pécheurs
qui se reconnaissent malade.
et ouvre leur coeur au Médecin. 

L’Évangile ne parle pas de bien et de mal, mais d'ouverture et de fermeture.
 


mercredi 26 décembre 2012


Dans l'impossibilité de préparer la "Parole du jour"
pendant quelques jours,
je vous invite à ruminer et à vous laisser interpeller
par les textes de la Parole de Dieu
offerts chaque jour pour la Messe.

"Souvent nous entendons la Parole de Dieu et l’avalons sans même prendre le temps de la mâcher... Aussitôt, cette nourriture avalée est oubliée. Observez les ruminants comme la vache par exemple. Elle coupe l’herbe sans la mâcher et peut ainsi ingurgiter une grande quantité d’herbe par jour. Celle-ci est accumulée dans la panse puis, après un certain temps, l’animal se met à ruminer, c'est-à-dire qu’elle régurgite le contenu de sa panse dans sa bouche et le mâche à nouveau. Ainsi pulvérisée, cette nourriture pourra être à nouveau avalée puis commencera la digestion qui durera trois jours. Cette nourriture la nourrit et lui donne vie ...
Les Ecritures ne sont pas des paroles d’hommes, mais la Parole de ‘Dieu’ qui ne périt pas, qui demeurera toujours, qui est toujours vivante, parlante pour chacun d’entre vous. Mais encore faut-il comme la vache, pouvoir l’accueillir avec bonheur chaque jour, la mâcher, la remâcher jusqu’à ce qu’elle nous parle et puisse accomplir son œuvre de transformation ..." (Anonyme)

NOËL
Parole du jour
Lc 2, 1-14
Lundi 24, Mardi 25 décembre
 En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste,
ordonnant de recenser toute la terre
— ce premier recensement eut lieu
lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. —
Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée,
pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem,
car il était de la maison et de la descendance de David.
Il venait se faire inscrire avec Marie,
son épouse, qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là,
arrivèrent les jours où elle devait enfanter.
Et elle mit au monde son fils premier-né ;
elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire,
car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans les environs se trouvaient des bergers
qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur s'approcha,
et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière.
Ils furent saisis d'une grande crainte,
mais l'ange leur dit :
« Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer
une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David.
Il est le Messie, le Seigneur.
Et voilà le signe qui vous est donné :
vous trouverez un nouveau-né emmailloté
et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable,
qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »

Le Fils de Dieu n'est pas arrivé sur terre comme une météorite en disant : "C'est moi !" Il s'est inséré dans une histoire, celle du Peuple de Dieu, au temps de l'Empereur Auguste. Il naît pendant un recensement. Il naît dans une famille bien défini et ... il ne fait pas de bruit ! Il se présente non avec les oripeaux d'un Roi, mais sous les traits d'un enfant couché sur la paille. Déjà cela devrait nous alerter sur l'identité de Dieu, nous qui avons toujours des idées de grandeur et de domination. Dieu n'est pas ainsi. Il se présente fragile et se remet entre les mains des hommes et ceux-ci en feront ce qu'ils veulent. Le fin mot sera la Croix" ! Mais Dieu a quelque chose de particulier par rapport à nous : Il est "l'Amour". Cet Amour auquel nous aspirons, mais que si souvent nous bafouons ... Noël, c'est l'annonce de la Bonne Nouvelle de l"Amour" en ce que ce mot a de plus noble, qui s'incarne : "Aujourd'hui vous est né un Sauveur." Amour rime avec Salut. C'est que l'Amour fait exister, nous le savons ... L'Amour libère, il guérit, il rend la Santé. C'est déjà vrai entre des humains. Mais notre amour est toujours limité avec des hauts et des bas ... l'égocentrisme et autres maladies nous terrassent trop souvent. L'Amour de Dieu lui est toujours identique à lui-même car c'est sa nature. La révélation et la preuve en sont la croix : "Voilà ce que fait l'Amour invincible du Seigneur de l'univers." (Is 9, 6)
L'Amour, nous le contemplons sous les traits d'un Enfant qui reçoit nom "Jésus", ce qui signifie justement "Dieu Sauve". Couché dans une mangeoire, lieu où mangent les animaux, il offre déjà sa vie. Il s'offre déjà en nourriture, dans cette ville de Bethléem dont le nom signifie "la Maison du Pain". Il est ce "Pain" dont nous sommes appelés à nous nourrir pour qu'il prenne Corps en nous : "Et le Verbe s'est fait chair" (Jn 1, 14) pour que la chair, notre Humanité, devienne Verbe. L'Eucharistie, c'est Noël comme c'est Pâques, et la Pentecôte ... au quotidien.

dimanche 23 décembre 2012


Parole de Dieu
Lc 1, 39-45
Dimanche 23 décembre

Voir commentaire au Vendredi 21 décembre

samedi 22 décembre 2012

Parole du jour
Lc 1, 24-36
Samedi 22 décembre

Marie rendit grâce qu Seigneur en disant :
« Mon âme exalte le Seigneur,
« Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,il élève les humbles.
Il comble de bien les affamés,renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s'en retourna chez elle.

Le Magnificat fait penser à cette Parole de Jésus exultant de joie dans l'Esprit-Saint : « Je te bénis Père d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélés aux humbles » (Mt 11, 25) . Marie est de ces anawims , les pauvres de cœur ... Décentrée d'elle-même, burinée par la Parole de Dieu sans cesse ruminée, elle est à l'écoute et tout son être s'ajuste sur ce qu'elle entend. Sa réponse change la face du monde : "Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta Parole." (Lc 1, 38) Aussi, "tous les âges la diront "Bienheureuse" ! Mais elle sait que cette capacité à dire "oui" lui vient de celui qui l'appelle : "Le Puissant fit pour moi des merveilles, Saint est son Nom." Aussi se reconnaît-elle "humble servante". Ce "Puissant" est "l'Amour" en sa toute puissance, car en Dieu il n'y a pas d'autre puissance. C'est une Puissance de Vie, une Puissance de Salut, c'est-à-dire de libération. Une libération offerte à tout le peuple d'Israël ... à toute l'humanité : "Prenez et buvez en tous, car ceci est le Sang de l'Alliance Nouvelle et Éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude, en rémission des péchés". C'est le Sang de Dieu, Lui qui prend chair en Marie ... c'est le Sang de Marie qui donne à Dieu de s'incarner ... c'est le Sang d'une Humanité purifiée, la notre ... Le chant du Magnificat qui est un chant de victoire comme on en retrouve au long de l'Ancienne alliance (Ex 15, 1-21; 1 S 2, 1-10; Is 61, 10-11 etc ...) oriente vers le Mystère Pascal où "l'Amour invincible de Dieu" (Is 9, 6) triomphera de la mort en triomphant du péché ...

vendredi 21 décembre 2012

Parole du jour 
Lc 1, 39-45
Vendredi 21 décembre
 
En ces jours-là,
Marie se mit en route rapidement vers une ville
de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l'enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère
de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation,
l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

Le mot "Visitation" vient de "visiter". Marie visite Elisabeth. A Noël, Dieu visite son peuple. La Nativité et déjà la conception de Jésus à l'Annonciation, est l'Heure de cette visite. Dieu entre dans notre existence en prenant chair de notre chair par l'intermédiaire de Marie, la Toute Pure. St Jean écrit dans dans le Prologue : "Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas accueilli ..." Cette venue se terminera par le rejet de la croix (Jn 1, 11) ...
Dans l'Évangile de ce jour, Elisabeth accueille Marie avec joie. Et quelle joie ! La salutation de Marie est porteuse du don de l'Esprit
, déjà donné par Celui qu'elle porte en ses entrailles. Et Elisabeth par l'intermédiaire de l'enfant qu'elle porte elle aussi en son sein ("Il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance" (Lc 1, 15)) est remplie de l'Esprit-Saint. La rencontre des deux mères se fait dans la grâce de la rencontre des deux enfants. Immédiatement l'atmosphère est celui de la "Bénédiction". Là où Dieu est présent, là jaillit la Bénédiction. Et Ce qui soude cette rencontre c'est la "Foi". Chacune de ces deux femmes a cru en l'intervention de Dieu dans sa vie et est devenu féconde. Cette "Foi" qu'Élisabeth exalte chez Marie : "Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur". Ce qui, dans un premier temps ne fut pas le cas de Zacharie qui muet, symbolise la stérilité liée à son "manque de Foi" : "tu devras garder le silence, et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour où cela se réalisera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles". (Lc 1, 20)
Ceci est pour nous un témoignage. Nous croyons que tout être humain est habité par la Présence de Dieu, qu'il le sache ou non ... Jésus lui-même dit"Ce que vous avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." (Mt 25, 40) Comment accueillons-nous l'autre ? ... Comme un autre où comme un frère aimé de Dieu et porteur de sa Présence ? La Visitation nous concerne tous ! Là aussi, l'acte de Foi est essentiel, il détermine la grâce de Bénédiction qui jaillit de la rencontre. On ne peut dire "Jésus est Seigneur" que dans l'Esprit-Saint. Pour rencontrer le prochain en vérité, quel qu'il soit, on ne peut le rencontrer que dans l'Esprit-Saint. Alors que je posais la question a des enfants lors de l'homélie sur ce texte : "que faut-il pour une vraie rencontre avec les autres ? - L'un d'eux répondit : "La prière." Magnifique réponse ! Sachant que le mot prière vient du latin "orare" qui signifie "parler à", "être dans une relation vraie avec". Il nous faut mettre Dieu, présent dans la vie de chacun, au cœur de toute visitation, de toute rencontre ...

jeudi 20 décembre 2012

Parole du jour
Lc 1, 26-38
Jeudi 20 décembre

L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu
dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge,
accordée en mariage à un homme
de la maison de David, appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit :
« Je te salue,
Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
A cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait
ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir
et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange :
« Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit :
« L'Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ;
c'est pourquoi celui qui va naître sera saint,
et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi,
un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois,
alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ;
que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.

Le personnage central de "l'Annonciation", c'est Jésus. Marie sans Jésus, serait restée inconnue. Marie a sa place, une place privilégiée, mais toujours en référence à son Fils, engendré par l'Esprit-Saint "venu sur elle". En bonne juive, Marie est imprégnée de la Parole de Dieu et celle-ci l'a transformée à un tel point qu'ajustée sur cette Parole divine, elle est appelée à lui donner naissance. Cependant Dieu respecte trop sa créature pour lui imposer quoi que ce soit. Aussi l'ange reprenant l'annonce messianique du livre de Sophonie en change les termes. Il dit non pas "le Seigneur est en toi", mais "le Seigneur est avec toi". Cet "avec" dit combien Dieu est présent à la proposition, tout en assurant que Marie reste maîtresse de son choix. Pour que le "en" devienne effectif, il faut le "oui" de Marie. Dieu prend le risque de dépendre de Marie, de sa créature. Sa confiance en elle le conduit à remettre entre ses mains le sort de l'humanité toute entière, notre sort. Il connaît Marie, femme libre de la liberté de l'Esprit par qui elle se laisse enseigner et conduire. Aussi le "Fiat" jaillit du cœur de Marie décide de la conception de Jésus en son sein ... Et voici qu'après neuf mois (fête le 25 mars) nous attendons sa Naissance. Le Fils de Dieu se fait pour nous "petit Enfant" ...

samedi 15 décembre 2012



Parole du jour
Ph 4, 4-7
Dimanche 16 décembre

Frères, soyez toujours dans la joie du Seigneur ; 
laissez-moi vous le redire : soyez dans la joie.
Que votre sérénité soit connue de tous les hommes. 
Le Seigneur est proche.
Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, 
dans l'action de grâce priez et suppliez 
pour faire connaître à Dieu vos demandes.
Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer, 
gardera votre coeur et votre intelligence dans le Christ Jésus.

Dans l'Évangile de ce jour (Lc 3, 10-18), à ceux qui demandent à Jean-Baptiste : "Que devons-nous faire ?", celui-ci répond en invitant à l'amour du prochain. Aux uns : "partagez avec celui qui n'a rien" ... à d'autres : "N' exigez rien de plus que ce qui est fixé" ... et à d'autres encore : "Ne faites ni violence, ni tort à personne" ... Or ce troisième dimanche de l'Avent ouvre sur la Joie. Quel rapport entre amour du prochain et joie ? ... Je voudrais vous partager ce témoignage d'un moine sur la signification de cette "Joie chrétienne" telle qu'il la ressent :

"Je vous propose d’écouter et d’accueillir cette parole de l’Apôtre "Soyez toujours dans la Joie" comme un nouveau commandement aussi essentiel que celui que nous a laissé Jésus : 
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Mt 22, 39)

« Soyez toujours dans la Joie, priez sans cesse, soyez toujours dans l'action de grâce car c'est la volonté de Dieu à votre égard, dans le Christ Jésus. » (1Thes 5,16).
Beau programme ... : recouvrer la "Joie", la joie de croire, d’espérer et d’aimer… 

« Toi, quand tu jeûne, ne te compose pas une mine défaite, mais parfume-toi la tête ! »
 (Mt 6, 17)
Le christianisme est la religion de la Joie !

Dans la 3ème prière eucharistique, nous prions ainsi : « Que l'Esprit-Saint fasse de nous une éternelle offrande à ta gloire ! » Autrement dit : Donne Lui tout, pour qu’Il te donne sa gloire qui n’est rien d’autre que la " Joie Céleste", la "Joie de l'union à Dieu" :

Ton cœur contient de la joie… offre-Lui ta joie !
Ton cœur contient de la tristesse… offre-Lui ta tristesse !
Ton cœur contient rancœur et amertume… offre-Lui ta rancœur et ton amertume !
Ton cœur contient l’impossibilité de pardonner… offre-Lui ton désir de pardonner !
Ton cœur contient de la colère et de la haine… offre-Lui ta colère et ta haine !
Ton cœur contient de l’amour… offre-Lui ton désir d’aimer et d’être aimé !
Ton cœur est plein de doutes… offre-Lui tes doutes !
Ton cœur est plein de Foi… offre-Lui ta Foi !
Ton cœur , ton corps sont en souffrance… offre-Lui ta souffrance !
Tu es malade… offre-Lui ton désir de guérir !
Tu désespères… offre-Lui ton désespoir !
Ton cœur est en attente… offre-Lui ton Espérance !
Il n’y a rien dans ton cœur que tu ne puisses offrir au Seigneur…

« Vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, venez à moi, vous trouverez le repos … » (Mt 11, 28)

Ton cœur est envahi par le péché… offre-Lui ton péché !
Ton cœur est plein de toi-même… offre-toi tout entier à Lui !

Ce qu’Il attend de toi ?... Que le coffret de ton cœur soit entièrement vide pour le remplir de sa lumière, de sa présence et de sa joie. Voilà bien le jeûne qui plait à Dieu : Faire de la place en toi pour accueillir ton Dieu et ton prochain.

Offre-Lui donc tout ce qui fait ta vie et Lui la remplira de sa gloire !
Veux simplement ce que Lui veut, et tu seras comblé !

« Soyez toujours dans la joie » c’est le commandement qui découle directement de la mise en pratique du seul commandement que le Seigneur nous ait jamais donné : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." 
Frère Bernard-Marie

mercredi 5 décembre 2012

Parole du jour
 Mt 15, 29-37
Mercredi 5 décembre

Jésus gagna les bords du lac de Galilée, 
il gravit la montagne et s'assit.
De grandes foules vinrent à lui, avec des boiteux, des aveugles, 
des estropiés, des muets, et beaucoup d'autres infirmes ; 
on les déposa à ses pieds et il les guérit.
Alors la foule était dans l'admiration en voyant des muets parler, 
des estropiés guérir, des boiteux marcher, des aveugles retrouver la vue ; 
et ils rendirent gloire au Dieu d'Israël.
Jésus appela ses disciples et leur dit : 
« J'ai pitié de cette foule : depuis trois jours déjà, 
ils sont avec moi et n'ont rien à manger. 
Je ne veux pas les renvoyer à jeun ; ils pourraient défaillir en route. »
Les disciples lui disent : 
« Où trouverons-nous dans un désert assez de pain 
pour qu'une telle foule mange à sa faim ? »
Jésus leur dit : « Combien de pains avez-vous ? » 
Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. »
Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre.
Il prit les sept pains et les poissons, il rendit grâce, les rompit, 
et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules.
Tous mangèrent à leur faim ; 
et, des morceaux qui restaient, 
on ramassa sept corbeilles pleines.

Qui sont ces boiteux, ces aveugles, ces estropiés etc ...? En premier lieu, les membres de l'Eglise. Nous sommes tous de ceux-là qui avons besoin de libération et de guérison. Ce qui faisait dire au Père Abbé d'un monastère que l’Église était un "grand hôpital". Ne te sens-tu pas le boiteux sur le chemin ? ... L'aveugle qui avance comme à taton ? ... Le sourd qui ne sait entendre en vérité ? ... Laissons-nous déposer aux pieds de Jésus : "Il les guérit." L’Église est là pour nous porter à Jésus et c'est ainsi que nous nous déposons mutuellement à ses pieds. La voie royale est celle de la prière et le remède la charité. Les Sacrements sont là pour nous identifier à Jésus afin que nous marchions sur ses pas, que nous voyons de ses yeux, que nous entendions de ses oreilles ... Que nous le sachions ou non, nous avons faim de sa vie toute donnée qui peut transformer la notre.  Les sept pains et les poissons renvoie à un autre repas toujours offert : "Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui."

mardi 4 décembre 2012

Parole du jour
 Lc 10, 21-24
Mardi 4 décembre

Jésus exultant de joie sous l'action de l'Esprit Saint, dit : 
« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : 
ce que tu as caché aux sages et aux savants, 
tu l'as révélé aux tout-petits. 
Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ; 
personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père, 
et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils 
et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : 
« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : 
beaucoup de prophètes et de rois 
ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, 
entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. »

La rencontre avec Dieu ne peut se faire que dans l'Esprit-Saint, ce qui demande le silence intérieure et la prière. Ainsi, on ne peut "se signer" ou dire le "Notre Père" que dans l'Esprit-Saint. Il devrait en être de même de nos relations avec les autres et des différentes circonstances heureuses ou moins heureuses de la vie. Jésus a tout vécu dans l'Esprit-Saint qui l'habitait en plénitude. Et ce Feu qui brûlait en Lui, le conduisait à la Joie. Pas les petites joies temporelles et parfois égoïstes. Non à la "Joie" essentielle qui habite le coeur pleinement ajusté sur la Source et recevant tout de Celle-ci. Elle avait un Nom, "Le Père" : "Je ne suis pas venu faire ma volonté, mais celle de mon Père" ... "Non, ce que je veux, mais ce que tu veux ..." Cette Joie naît d'un dépouillement de soi et d'une vie remise entre les mains d'Un Autre en qui on a toute confiance et cela en toutes circonstances. Jésus ira jusqu'au bout de cet "abandon" et sa vie sera au combien féconde. Aujourd'hui encore nous en sommes les fruits et la semence de cet "abandon" est répandue sur toute la terre et traverse tous les siècles. C'est le paradoxe de la "petitesse" dont il parle et qui le définit. Se mettre à sa suite demande, par Lui, avec Lui et en Lui, de recevoir notre vie du Père. Il n'y a pas d'autre chemin pour entrer dans la vraie "connaissance", celle qui conduit à la Joie parfaite.

lundi 3 décembre 2012

 Parole du jour
Mt 8, 5-11
Lundi 3 décembre
 
Jésus était entré à Capharnaüm ; 
un centurion de l'armée romaine vint à lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, 
paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne 
que tu entres sous mon toit, 
mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité,
 j'ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l'un : 
'Va', et il va, à un autre : 'Viens', et il vient, et à mon esclave :
 'Fais ceci', et il le fait. »
À ces mots, Jésus fut dans l'admiration 
et dit à ceux qui le suivaient : 
« Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël,
 je n'ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident 
et prendront place avec Abraham, lsaac et Jacob 
au festin du Royaume des cieux. »

Jésus fait éclater les frontières. Il était venu pour les seuls enfants d'Israël et voici qu'il guérit le serviteur d'un centurion païen et de plus, envahisseur. De même il guérira la femme cananéenne à qui il dira : "Va, ta foi t'a sauvée." Ici il reconnaît : "Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi." Ce qu'il regarde, ce n'est pas l'appartenance, mais le cœur : "Vous, vous jugez selon les apparences, moi je vois le coeur." Il y a entre ces païens et lui une vraie relation de personne à personne. Ce qu'ils voient en Lui, ce n'est pas d'abord ce qu'Il fait, mais qui Il est. Et Jésus nous avertit : " Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux. » Ce "festin", c'est la pleine communion avec Lui. Nous aurons des surprises ! Ce n'est pas parce que nous sommes chrétiens que nous sommes plus prêts de Jésus que les "autres" qui nous semble ne pas faire partie de l'enclos. Jésus ne regarde pas ainsi. Notre relation à Jésus dépend de nous. Lui sommes-nous connectés ?... S'il n'en est pas ainsi, comment pourrait jaillir la Lumière. Chaque matin, posons-nous la question : "Aujourd'hui, que vas-tu faire de ton Baptême ?"...  Il n'est pas la carte d'un "Parti", ni un passeport pour un ciel illusoire, il est la semence d'une Rencontre et d'un Amour qui conduit à Lui ressembler : "Tu as revêtu le Christ." (Rituel du Baptême) Écoutons à nouveau la parole de St Paul entendue hier dans la seconde lecture : "Frères, que le Seigneur vous donne, entre vous et à l'égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant." (1 th 3, 12 ... 4, 2) Il s'agit tout simplement de vivre l’Évangile en devenant par Lui "Bonne Nouvelle" pour les "autres" qui ne sont autres que nos frères et sœurs en humanité. Jésus "ne fait pas de différence entre les humains" (Ac 10, 34) comme trop souvent nous le faisons. Il ne s'agit donc pas de connaître l’Évangile mais de l'incarner au quotidien de nos vies.