samedi 7 septembre 2013

Parole du jour
Lc 6, 1-5
Samedi 7 septembre

Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs de blé ;
ses disciples arrachaient et mangeaient des épis,
après les avoir froissés dans leurs mains. Des pharisiens lui dirent :
« Pourquoi faites-vous ce qui n'est pas permis le jour du sabbat ? »
Jésus leur répondit :
« N'avez-vous pas lu ce que fit David
un jour qu'il eut faim, lui et ses compagnons ?
Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l'offrande,
en mangea, et en donna à ses compagnons,
alors que les prêtres seuls ont la permission d'en manger. »
Jésus leur disait encore :
« Le Fils de l'homme est maître du sabbat. »

Il ne faut pas se tromper ! Ce qui est au cœur de la préoccupation de Jésus, c'est la Personne humaine et non des règles qui aussi importantes soient-elles, ne sont que des moyens. Si celles-ci deviennent un obstacle pour le vrai bien de l'homme, il faut savoir les écarter momentanément. Ne jamais en faire un absolu ! Ainsi des épis arrachés pour apaiser la faim. Le sabbat n'est pas là pour enfermer l'homme. Au contraire, il est le signe de la vie et de la libération.
La vie ! Il se réfère au récit de la création dont il fait mémoire(Ex 20, 8-11). Aussi, si la vie est en danger, la secourir passe avant la "mémoire" qu'on en fait.
La libération ! Il se réfère à la libération des hébreux de l'Égypte, par le passage de la mer rouge (Dt 5, 12-15). Aussi lorsque la liberté de l'homme est en danger, la libération passe avant la "mémoire" de l'évènement.
Jésus est Maître du sabbat. Ce qui est premier pour lui, c'est la vie et la libération de l'homme. Tout en respectant le sabbat, il refuse d'en être esclave et invite à en retrouver le sens en le libérant de ce qui le paralyse et à lui redonner vie.

vendredi 6 septembre 2013


Parole du jour
Lc 5, 33-39
Vendredi 6 septembre

 On disait un jour à Jésus : 
« Les disciples de Jean jeûnent souvent et font des prières ; 
de même ceux des pharisiens. 
Au contraire, tes disciples mangent et boivent ! »
Jésus leur dit : 
« Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, 
pendant que l'Époux est avec eux ? 
Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé : 
ces jours-là, ils jeûneront. »
Et il dit pour eux une parabole : 
« Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf 
pour le coudre sur un vieux vêtement. 
Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau ajouté, 
qui vient du neuf, ne s'accordera pas avec le vieux.
Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; 
autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, 
il se répandra et les outres seront perdues.
Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
Jamais celui qui a bu du vieux ne désire du nouveau. 
Car il dit : 'C'est le vieux qui est bon.' » 

Jeûner, pourquoi ? Nous sommes souvent "accros" à la nourriture  du corps et oublions celle de l'âme : "l'homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu." La nourriture essentielle est bien cette Parole qui est  Présence du Christ au coeur de ma vie : "Je suis le Pain de Vie, dit Jésus, celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim, celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif." (Jn 6, 35) Bien-sûr qu'il faut nourrir son corps. Dieu qui nous l'a façonné le veut. Mais le nourrir ne veut pas dire l'encombrer de trop de nourriture et en faire un absolu ! Là encore il faut une "justesse" ! Le corps ne s'en portera que mieux et nous mêmes avec car comme l'écrit le philosophe Merleau Ponty : : J'ai un corps et je suis mon corps." Le jeûne permet une prise de conscience et une réorientation de notre désir : "Là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur." Le jeûne permet un renouveau : "Des outres neuves pour un vin nouveau" qui est celui de la Sagesse et celle-ci nous vient de Celui qui l'est par excellence, le Christ en nous.

samedi 24 août 2013


St Barthélémy
Jn 1, 45-51
Samedi 24 août

Philippe rencontre Nathanaël et lui dit : 
« Celui dont parlent la loi de Moïse et les Prophètes, 
nous l'avons trouvé : 
c'est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. »
Nathanaël répliqua : 
« De Nazareth ! 
Peut-il sortir de là quelque chose de bon ? » 
Philippe répond : « Viens, et tu verras. »
Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare : 
« Voici un véritable fils d'Israël, 
un homme qui ne sait pas mentir. »
Nathanaël lui demande : 
« Comment me connais-tu ? » 
Jésus lui répond :
 « Avant que Philippe te parle, 
quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. »
Nathanaël lui dit : 
« Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu ! 
C'est toi le roi d'Israël ! »
Jésus reprend : 
« Je te dis que je t'ai vu sous le figuier, 
et c'est pour cela que tu crois ! 
Tu verras des choses plus grandes encore. »
Et il ajoute : 
« Amen, amen, je vous le dis : 
vous verrez les cieux ouverts, 
 avec les anges de Dieu 
qui montent et descendent
au-dessus du Fils de l'homme. »

Le figuier dans la bible est l'image de la torah car, selon les sages, on peut prendre un verset de la torah maintes fois et on trouvera toujours des explications différentes. De la même manière que les feuilles du figuier ne se ressemblent pas les unes les autres,nous pouvons revenir 100 fois sur un verset biblique et nous trouverons toujours un sens nouveau.
Le figuier a aussi une particularité : c'est un arbre messianique. Il annonce la venue du messie étant un des premiers arbres à fleurir ...
En Israël il est de coutume d'aller étudier la torah à l'ombre d'un figuier, c'est quelque chose qui permet d'ouvrir l'esprit pour étudier la torah .
Dans notre Évangile, Jésus voit venir à lui Nathanaël : "comment  me connais-tu, lui dit Nathanaël ? Jésus lui répond "quand tu étais sous le figuier Je t'ai vu" .Et que faisait Nathanaël sous le figuier ? Dans l'attente du Messie,  il était sous un figuier pour étudier les textes bibliques. Et le Messie qu'il attend, il le découvre en Jésus. Il le suit et se met à son école...

vendredi 7 juin 2013

Fête du Cœur immaculée de Marie
Lc 2, 41-51
(Samedi 8 juin)

Chaque année, les parents de Jésus allaient
à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans,
ils firent le pèlerinage suivant la coutume.
Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine,
le jeune Jésus resta à Jérusalem
sans que ses parents s'en aperçoivent.
Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route,
ils firent une journée de chemin
avant de le chercher
parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas,
ils revinrent à Jérusalem
en continuant à le chercher.
C'est au bout de trois jours
qu'ils le trouvèrent dans le Temple,
assis au milieu des docteurs de la Loi :
il les écoutait et leur posait des questions,
et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient
sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent stupéfaits,
et sa mère lui dit :
« Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ?
Vois comme nous avons souffert
en te cherchant, ton père et moi ! »
Il leur dit :
« Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ?
Ne le saviez-vous pas ?
C'est chez mon Père que je dois être. »
Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.
Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth,
et il leur était soumis.
Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.

Le cœur, dans la Bible, c'est la Personne en ce qu'elle a de plus profond, de plus intérieur. Marie a laissé jaillir la Source en son cœur, en sa Personne, et le Souffle de Dieu, l'Esprit-Saint, a imprimé en elle la Parole de Dieu à qui elle a donné chair : "Elle conçut du St Esprit". "Et la Parole s'est faite chair". A la différence d'Ève, Marie, demeurera ancrée dans la Parole de Dieu, dans le cœur à cœur avec Dieu ... Elle sera la première disciple de son Fils. En Lui, elle est devenue Mère universelle : "Voici ton Fils." dit Jésus en lui montrant St Jean qui symboliquement nous représente tous, au pied de la croix, et il dit à chacun de nous : "Voici ta Mère."
Marie est comparée à un astre
"Et le nom de la vierge était Marie" (Lc 1,27).
Disons quelque chose aussi sur ce nom, qui est interprété :

"Etoile" de la mer
et qui convient à merveille à la mère restée vierge.

Oui, on la compare à un astre, et rien de plus juste :

comme l'astre, sans être altéré, émet son rayon,
ainsi, sans lésion intime, la Vierge met au monde son Fils.
Le rayon n'amoindrit pas la clarté de l'astre,
p
as plus que le fils ne diminue l'intégrité de la vierge.
Oui, elle est cette noble étoile issue de Jacob

dont les rayons illuminent l'univers entier,
dont la splendeur étincelle sur la cime
et pénètre jusqu'aux ombres profondes,
dont la chaleur répandue sur la terre
réchauffe les âmes plus que les corps,
mûrit les vertus et consume les vices.
Elle est cette brillante et merveilleuse étoile

qui se lève, glorieuse et nécessaire
au-dessus de cet océan immense,

dans la splendeur de ses mérites et de ses exemples.

Dans la tempête, regarde l'étoile, invoque Marie !

O toi, qui que tu sois,
qui dans cette marée du monde,
te sens emporté à la dérive parmi orages et tempêtes,
plutôt que sur la terre ferme,
ne quitte pas les feux de cet astre.
Si tu ne veux pas sombrer dans la bourrasque.
Quand se déchaînent les rafales des tentations,

quand tu vas droit sur les récifs de l'adversité,
regarde l'étoile, appelle Marie !
Si l'orgueil, l'ambition, la jalousie te roulent dans leurs vagues,

regarde l'étoile, crie vers Marie !
Si la colère ou l'avarice,

si les sortilèges de la chair secouent la barque de ton âme,
regarde vers Marie !
Quand, tourmenté par l'énormité de tes fautes,

honteux des souillures de ta conscience,
terrorisé par la menace du jugement,
tu te laisses happer par le gouffre de la tristesse,
par l'abîme du désespoir,
pense à Marie.

Dans les dangers, dans les angoisses,

dans les situations critiques,
pense à Marie, crie vers Marie !
Que son nom ne quitte pas tes lèvres,

qu'il ne quitte pas ton cœur,
et pour obtenir la faveur de ses prières,
ne cesse d'imiter sa vie.

Fais ta propre expérience de Marie !

Si tu la suis, point ne t'égares.
Si tu la pries, point ne désespère.

Si tu la gardes en pensée, point de faux pas.

Qu'elle te tienne, plus de chute.

Qu'elle te protège, plus de crainte.

Sous sa conduite, plus de fatigue.

Grâce à sa faveur, tu touches au port.

Et voilà comment ta propre expérience
te montre
combien se justifie la parole :
Le nom de la Vierge était Marie (Lc 1, 27).

Saint Bernard (+ 1153)

Sacré-Cœur de Jésus
Lc 15, 3-7
Vendredi 7 juin

Jésus disait cette parabole :
« Si l'un de vous a cent brebis et en perd une,
ne laisse-t-il pas
les quatre-vingt-dix-neuf autres
dans le désert pour aller chercher
celle qui est perdue,
jusqu'à ce qu'il la retrouve ?
Quand il l'a retrouvée, tout joyeux,
il la prend sur ses épaules,
et, de retour chez lui,
il réunit ses amis et ses voisins ;
il leur dit :
'Réjouissez-vous avec moi,
car j'ai retrouvé ma brebis,
celle qui était perdue !'
Je vous le dis :
C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel
pour un seul pécheur qui se convertit,
plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes
qui n'ont pas besoin de conversion. »

Le Sacré-Cœur est une dévotion au Cœur de Jésus-Christ, en tant que symbole de l'amour divin par lequel le Fils de Dieu a pris la nature humaine et a donné sa vie pour les hommes.
« Réjouissez-vous avec moi, car ma petite brebis, celle qui était perdue, je l’ai retrouvée ! » Il s’agit de chacun de nous, nous sommes « la petite brebis de Jésus ». Jésus veille sur chacune de nos vies, il veut prononcer sur chacun de nous une Parole d’amour. Si nous sommes présent à cet amour, Jésus se réjouit, Il ne nous prend pas seulement sur ses épaules mais il nous prend vraiment dans son cœur. Nous découvrons qu’il est toujours avec nous, c’est sa joie ...
Nous pourrions dire : « Oui, Jésus m’aime ! Mais mon chemin n’est pas facile ! » Il le sait et veut l'assumer avec moi. C'est pour cela qu'Il a pris notre Humanité et a vécu notre Histoire depuis la conception jusqu'à la mort. Il a voulu que notre histoire à chacun soit habité par la sienne, par sa Présence incarné. Notre chemin de croix, Jésus le connaît de l’intérieur, il l'a vécu dans toute sa réalité, parfois insoutenable, en a raclé le fond jusqu'à en épouser les moindres méandres ... Les pensées du cœur de Dieu sont des pensées d'amour et ne restent pas sans effet : « Comme la pluie et la neige descendent du ciel et n’y reviennent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et fait germer, sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui a faim, ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche : elle ne revient pas à moi sans effet, sans avoir fait ce que je désire, sans avoir réalisé ce pour quoi je l’ai envoyée » (Is 55, 10-11)

"Savez-vous bien que vous avez deux cœurs,
un grand et un petit ?
Celui-ci, le petit, est le vôtre,
mais le grand est celui de notre bon Sauveur,
qui est encore le vôtre,
puisque le Père éternel vous l'a donné
et que Lui-même s'est donné à vous.
Or, c'est par cet adorable Cœur qu'il faut aimer Dieu,
car que pouvez-vous faire avec votre petit cœur ?
Dorénavant, dites donc :
"Mon Dieu, je vous aime,
mais avec et de tout mon grand Cœur ..."
(St Jean Eudes)

C'est aussi avec ce grand Cœur ... "qui est notre", que nous devons apprendre à aimer notre prochain "comme Jésus nous a aimé" ...

jeudi 6 juin 2013

Parole du jour
Mc 12, 28b-34
Jeudi 6 juin

Un scribe s'avança et lui lui demanda :
« Quel est le premier de tous les commandements ? »
Jésus lui fit cette réponse :
« Voici le premier : Écoute, Israël :
le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur,
de toute ton âme,
de tout ton esprit
et de toute ta force.
Voici le second :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Il n'y a pas de commandement
plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit :
« Fort bien, Maître,
tu as raison de dire que Dieu est l'Unique
et qu'il n'y en a pas d'autre que lui.
L'aimer de tout son cœur,
de toute son intelligence, de toute sa force,
et aimer son prochain comme soi-même,
vaut mieux que toutes les offrandes
et tous les sacrifices. »
Jésus, voyant qu'il avait fait
une remarque judicieuse, lui dit :
« Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. »
Et personne n'osait plus l'interroger.

Le premier commandement ne serait-ce pas "Écoute" ? La non-écoute est toujours un pouvoir sur l'autre non reconnu pour lui-même. Le refus de lui permettre de se dire. Savoir avant même qu'il ait fini de parler ce que je vais lui répondre. Un mur est posé entre lui et moi. Je refuse de sortir de moi, de ma petite citadelle car "moi" je sais. L'autre est unique et sa parole a le prix de cette dignité. Sa parole, même si elle me dérange, peut être pour moi source de vie. Il en est ainsi bien-sûr de la Parole de cet Autre qu'est Dieu. Combien souvent il parle dans le désert ! Et pourtant sa Parole nous construit ... Il nous parle aussi par les ... autres. Aimer commence toujours par "écouter", par regarder l'autre pour lui-même, partir de lui en se quittant soi : "ce que vous aurez fait à l'un de ses petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'aurez fait." C'est vrai pour "l'écoute". Alors sortons de nos caves pour nous exposer au soleil. Le monde et ... nous-mêmes, nous en porterons mieux !

mercredi 5 juin 2013


Parole du jour
Mc 12, 18-27
Mercredi 5 juin

Des sadducéens
- ceux qui affirment qu'il n'y a pas de résurrection -

viennent trouver Jésus, et ils l'interrogeaient :

« Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un homme a un frère
qui meurt en laissant une femme,

mais aucun enfant,
qu'il épouse la veuve

pour donner une descendance à son frère.

Il y avait sept frères ;

le premier se maria,

et mourut sans laisser de descendance.

Le deuxième épousa la veuve,

et mourut sans laisser de descendance.

Le troisième pareillement.

Et aucun des sept ne laissa de descendance.

Et finalement, la femme mourut aussi.

A la résurrection, quand ils ressusciteront,

de qui sera-t-elle l'épouse,

puisque les sept l'ont eue pour femme ? »

Jésus leur dit :

« N'êtes-vous pas dans l'erreur,
en méconnaissant les Écritures,
et la puissance de Dieu ?

Lorsqu'on ressuscite d'entre les morts,
on ne se marie pas,
mais on est comme les anges dans les cieux.

Quant à dire que les morts doivent ressusciter,
n'avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au récit du buisson ardent, comment Dieu lui a dit :
Moi, je suis le Dieu d'Abraham,
le Dieu d'Isaac,le Dieu de Jacob ?
Il n'est pas le Dieu des morts,
mais des vivants.

Vous êtes complètement dans l'erreur.


Quelle considération de la femme ! Elle est épousée seulement en vue de la descendance. D'amour, il n'en est point question. Or ce qui fondamentalement uni l'homme et la femme, c'est l'amour. Et pas n'importe lequel, car l'amour vrai est fondamentalement spirituel, c'est-à-dire qu'il jaillit du cœur et qu'il veut le bien, l'accomplissement de l'autre. Il est "bénédiction" sur l'autre préféré à soi et reconnu comme une personne à part entière avec tout ce que cela comporte de respect et de reconnaissance de dignité, et pas seulement en vue de la descendance : "Vous, les hommes, aimez votre femme à l'exemple du Christ : il a aimé l'Église, il s'est livré pour elle ..." (Eph 5, 25) Ce qui demeure après la mort, c'est ce lien du cœur et non la signature d'un contrat. Et ce lien du cœur, même s'il est privilégié avec l'être aimé (e) durant la vie terrestre, ce lien du cœur qui est tout intérieur sera également vrai avec tous ceux qui seront dans le lien du cœur avec Dieu. La Résurrection du Christ est don total de lui-même pour les autres, lien d'amour, lien du cœur qui donne vie à chacun de nous et nous rend à la possibilité de donner notre vie pour les autres, de nous ouvrir au lien d'amour, au lien de cœur pour autrui par le don total de nous-même ... en Lui. Le Sacrement de Mariage trouve son existence dans cette réalité, il est Alliance entre deux êtres dans la puissance d'amour du Christ. L'enfant est là, non pour prolonger la vie de l'homme, (les saducéens ne croit pas en la vie après la mort) mais comme "fruit de l'amour entre l'époux et l'épouse", et donc du lien du cœur.

dimanche 2 juin 2013

Parole du jour 
 Mc 12, 13-17
mardi 4 juin

On envoya à Jésus des pharisiens et des hérodiens 
pour le prendre au piège en le faisant parler, 
et ceux-ci viennent lui dire : 
« Maître, nous le savons : 
tu es toujours vrai ; 
tu ne te laisses influencer par personne, 
car tu ne fais pas de différence entre les gens, 
mais tu enseignes le vrai chemin de Dieu. 
Est-il permis, oui ou non, de payer l'impôt à l'empereur ? 
Devons-nous payer, oui ou non ? »
Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : 
« Pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve ? 
Faites-moi voir une pièce d'argent. »
Ils le firent, et Jésus leur dit : 
« Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? ¦ 
De l'empereur César », répondent-ils.
Jésus leur dit : 
« À César, rendez ce qui est à César, 
et à Dieu, ce qui est à Dieu. »
Et ils étaient remplis d'étonnement à son sujet.


"Les gens du Temple harcèlent de plus en plus Jésus ; Rappelons que les Hérodiens sont partisans d’Hérode ; Hérode a obtenu des romains de nommer lui-même le Grand Prêtre…De plus Hérode a fait mourir Jean Le Baptiste. Les gens du Temple veulent donc être en parfait accord avec Hérode.
  Dans ce récit, on voit l’approche hypocrite, lâche, mensongère : les gens du Temple n’ont rien à perdre à ce jeu, et tout à gagner ...
« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ».
Cette parole de Jésus est célèbre par sa sagesse, par sa prudence. Qui règne en fait sur Israël à son époque ?  C’est César, l’empereur romain. Il représente la royauté temporelle. Ses sujets lui doivent l’obéissance et l’impôt. Mais Dieu règne spirituellement, et sa « royauté » est supérieure à la royauté temporelle. Tant que le conflit n’est pas ouvert entre les deux, les deux sont respectés. En France la royauté était de droit divin, et César Auguste sera divinisé après sa mort (et le mois d'août lui sera consacré), ce qui appuyait le pouvoir en place. On peut se dire qu’il y avait à l’époque une sorte de modus vivendi entre Rome et Jérusalem, un certain équilibre, l’Empire Romain tolérant le culte juif. Jésus n’est pas un zélote, c’est à dire un révolutionnaire juif qui veut combattre les armes à la main le pouvoir romain en place ; c’est sur le plan spirituel qu’il change positivement les perspectives juives." (Marike) Si la vie intérieure, le coeur, de l'homme ne change pas, alors la vie extérieure ne changera pas. "Rendre à Dieu ce qui est à Dieu", c'est s'ouvrir à la conversion en se mettant à la suite de Jésus par l'écoute et la mise en pratique de sa Parole, de son enseignement, de son comportement, Cette suite de Jésus, cette écoute et cette mise en pratique, apporte la transformation de la vie de l'homme en le ramenant à sa vocation fondamentale qui correspond à sa nature profonde qui est celle de l'Amour dans le sens du "Service et du Don de soi" : "Dieu est Amour !" ... "Faisons l'humain à notre Image ..."
Solennité du St Sacrement du Corps et du Sang
de Notre Seigneur Jésus-Christ

Parole du jour
1 Co 11, 23-26
Dimanche2 juin

Frères, moi, Paul,
je vous ai transmis
ce que j"ai reçu de la tradition
qui vient du Seigneur :
la nuit même où il était livré,
le Seigneur Jésus prit du pain,
puis, ayant rendu grâce,
il le rompit, et dit :
« Ceci est mon corps, qui est pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant :
« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.
Chaque fois que vous en boirez,
faites cela en mémoire de moi. »
Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain
et que vous buvez à cette coupe,
vous proclamez la mort du Seigneur,
jusqu'à ce qu'il vienne.

Voici le Sacrement de la Présence Réelle et Sacramentelle de Jésus Christ. Il ne s'agit pas bien évidemment de la Présence physique. C'est Jésus ressuscité et glorifié qui se donne à nous concrètement dans le pain devenu son Corps et le vin son Sang, dans l'acte du don total de sa vie librement donnée pour nous : "Ayant aimé les siens, il les aima jusqu'au bout". L'Eucharistie est le Sacrement de l'Amour et donc le Sacrement de notre Salut. C'est l'Amour qui donne le Salut, qui donne Vie. Ce mot Salut signifiant libération et guérison (intérieures), santé de l'être. Comme il faut nourrir notre corps pour vivre physiquement, il nous faut nourrir notre âme, notre cœur, pour que se déploie notre intériorité. Notre vie essentielle n'est pas extérieure mais intérieure : "Si l'être extérieur se détériore, écrit St Paul, l'être intérieur se renouvelle de jour en jour." Et Jésus, dans l'Évangile selon St Jean : "Celui qui mange ma chair et boit mon Sang à la vie éternelle". La vie éternelle étant l'accomplissement de notre vie intérieure dans la Communion avec Dieu en Jésus-Christ. Accomplissement dont la grâce se répercute sur toutes les dimensions de notre être : corps, âme et esprit. St Paul écrit dans la 2ème lettre aux Thessaloniciens : "Que tout votre être, corps, âme et esprit, soient rendu saint par l'Avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ ..." La Communion au Corps et au Sang du Christ est cet "Avènement" qui nourrit notre sanctification en nous unissant sacramentellement au Christ.

samedi 1 juin 2013

Parole du jour
Mc 11, 27-33
Samedi 1er juin

Jésus et ses disciples reviennent à Jérusalem.
Et comme Jésus allait et venait dans le Temple,
les chefs des prêtres, les scribes
et les anciens vinrent le trouver.
Ils lui demandaient :
« Par quelle autorité fais-tu cela ?
Ou bien qui t'a donné autorité pour le faire ? »
Jésus leur dit :
« Je vais vous poser une seule question.
Répondez-moi, et je vous dirai
par quelle autorité je fais cela.
Le baptême de Jean venait-il
du ciel ou des hommes ?
Répondez-moi. »
Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement :
« Si nous disons : 'Du ciel', il va dire :
'Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole ?'
Mais allons-nous dire : 'Des hommes' ? »
Ils redoutaient la foule,
car tout le monde estimait
que Jean était réellement un prophète.
Ils répondent donc à Jésus :
« Nous ne savons pas ! » Alors Jésus leur dit :
« Moi non plus, je ne vous dirai pas

par quelle autorité je fais cela. »
Dans l’ Evangile, il est dit à plusieurs reprises que Jésus agit avec autorité : Il parle avec autorité et sa parole touche les cœurs (Mt 7,29; Mc 1,22). Il pose des gestes d’autorité : chasse les démons, guérit les malades. (Mc 1, 27)
Quand on l’emploie pour Jésus, autorité devient synonyme de vie. L’autorité qui se dégage de Jésus est toujours porteuse de vie. Elle n’est pas pouvoir ou emprise, mais parole qui construit, geste qui libère et qui guérit. L’homme en est le bénéficiaire. Jésus a une passion pour l’homme et pour son bien.
Mais quel est donc le sens du mot 'autorité'. "Autoritas" signifie en fait « faire croître ». Ce qui revient à dire « donner la vie ». La Parole d’ "Autoritas" par excellence sera la Parole de la Croix. Là, Jésus fait montre de sa parfaite autorité :

« Librement, il donne sa vie
pour que l’homme ait la vie en plénitude. »
La notion d’ "autorité" n’est donc pas liée chez lui à celle de "pouvoir", mais à celle de "service" dans le sens d’ "amour":

« Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude ».
Jésus ne se regarde pas, il ne parle ni n’agit pour lui-même, pour sa gloire : l’autre est toujours premier et son unique désir est son bien, son accomplissement, sa vie. La parole de Jésus comme ses gestes sont perçus comme porteurs d’autorité car il ne garde rien pour lui. Il est entièrement donné à ceux à qui il parle ou pour qui il agit. Parole et gestes sont ainsi pleinement ajustés, en pleine vérité, et donc efficaces. C’est pourquoi l’autorité de Jésus émane de sa personne, de son comportement, de sa relation à l’autre, de sa parole, de son action. Sa présence même fait autorité et les humbles ne s'y trompe pas : "Il donne Vie."

vendredi 31 mai 2013

La Visitation
Lc 1, 39-56
Vendredi 31 mai
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement
vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère
de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation,
l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement
des paroles qui lui furent dites
de la part du Seigneur. » Marie dit alors :
« Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s’en retourna chez elle.

La liturgie de ce jour est un hymne à la joie. Depuis l’antienne d’ouverture, qui nous invite à nous rassembler pour « écouter tout ce que le Seigneur a fait pour nous », jusqu’à l’oraison conclusive dans laquelle l’Église « magnifie son Seigneur pour tant de merveilles », toutes les lectures et prières nous invitent à « laisser jaillir l’Esprit » (1ère lect.) en un cantique d’action de grâce qui rejoint le Magnificat de la Vierge Marie.
Le récit de la Visitation ne met en scène ni Zacharie, ni Joseph ; ce qui réduit à quatre le nombre des acteurs : les deux mères et les deux enfants. Mais il ne faudrait pas oublier le cinquième Acteur, qui bien qu’invisible, est cependant le plus actif de tous : l’Esprit Saint. C’est lui qui lance la jeune Marie sur la route, qui « remplit (de sa présence) Élisabeth » et lui donne de parler, et c’est encore lui bien sûr qui inspire à Marie son cantique d’action de grâce. Dès les évangiles de l’enfance, nous pressentons le rôle primordial que jouera l’Esprit dans la vie de l’Église naissante : après l’Ascension, quoiqu’invisible et silencieux, Jésus ressuscité est réellement présent en elle par son Esprit, l’accompagnant sur les routes de la mission jusqu’à son retour en gloire.
La joie est le trait commun de tous ceux qui ont été touchés par l’Esprit : Élisabeth ne peut croire au bonheur qui lui incombe par la visite de la mère de son Seigneur ; Jean-Baptiste tressaille d’allégresse en son sein ; et Marie « exalte son Seigneur, son esprit exulte en Dieu son Sauveur ». Quant à l’enfant Jésus, lui qui est la cause de tant de joie, comment n’en serait-il pas rempli puisqu’il en est la source débordante ?
Si la venue de l’Enfant-Dieu suscite un tel bonheur, combien plus la certitude de la présence du Seigneur ressuscité au cœur de son Église devrait-elle être un motif d’allégresse pour tous les croyants ... (P. Joseph-Marie)

jeudi 30 mai 2013

Parole du jour
Mc 10, 46-52
Jeudi 30 mai

Jésus et ses disciples arrivent à Jéricho.
Et tandis que Jésus sortait de Jéricho
avec ses disciples et une foule nombreuse,
un mendiant aveugle,
Bartimée, le fils de Timée,
était assis au bord de la route.
Apprenant que c'était Jésus de Nazareth,
il se mit à crier :
« Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Beaucoup de gens l'interpellaient vivement
pour le faire taire, mais il criait de plus belle :
« Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrête et dit :
« Appelez-le. »
On appelle donc l'aveugle, et on lui dit :
« Confiance, lève-toi ; il t'appelle. »
L'aveugle jeta son manteau,
bondit et courut vers Jésus.
Jésus lui dit :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ?
— Rabbouni, que je voie. »
Et Jésus lui dit :
« Va, ta foi t'a sauvé. »
Aussitôt l'homme se mit à voir,
et il suivait Jésus sur la route.

Comment avancer quand on est assis ? L'aveuglement conduit à ce blocage et à cet enfermement. Comment se mettre debout pour reprendre le chemin sinon en retrouvant la vue ? ... Mais qui peut rendre la vue, ouvrir à la lumière ? ... Un déclic s'est produit dans la nuit de Bartimée : "Jésus". Voici la clef qui va ouvrir le cachot où il est enfermé. Alors il crie : "Jésus, Fils de David, aie pitié de moi !" Il reconnait sa misère et le salut, la guérison que Jésus peut lui apporter. Jésus attend cet appel aussi répond-il aussitôt: "Appelez-le." D'un seul coup l'aveugle est libéré de sa désespérance, "il bondit". Sa cécité ne l'empêche pas de parcourir le chemin jusqu'à Jésus qui l'attire et dont il se sent reconnu et aimé. La guérison ne sera pas l'œuvre d'un thaumaturge, d'un magicien, mais la collaboration entre Jésus et l'aveugle qui est appelé à être actif dans le processus de sa propre guérison. Alors qu'il connaît la réponse, Jésus l'interroge : "Que veux-tu que je fasse pour toi ?". L'aveugle qui répond : "Que je voie." Jésus affirme : "Va, ta foi t'a sauvé." Le vrai chemin a parcourir pour la guérison est celui de "la foi" qui est relation de totale confiance qui permet à la vie de Jésus de rejoindre celle de Bartimée : "Voici que je suis à la porte et je frappe, si quelqu'un ouvre la porte, j'entrerai chez lui ..."(Ap 3, 20)
Ne sommes-nous pas tous un peu ou beaucoup aveugle ? Sachons vivre de foi et ne craignons pas de bondir vers Jésus ... "Il t'appelle !"