mercredi 4 décembre 2013

Parole du jour
Mt 15, 29-37
Mercredi 4 août

Jésus gagna les bords du lac de Galilée,
 il gravit la montagne et s'assit.
De grandes foules vinrent à lui, 
avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, 
des muets, et beaucoup d'autres infirmes ; 
on les déposa à ses pieds et il les guérit.
Alors la foule était dans l'admiration 
en voyant des muets parler, des estropiés guérir, 
des boiteux marcher, des aveugles retrouver la vue ; 
et ils rendirent gloire au Dieu d'Israël.
Jésus appela ses disciples et leur dit : 
« J'ai pitié de cette foule : depuis trois jours déjà,
ils sont avec moi et n'ont rien à manger. 
Je ne veux pas les renvoyer à jeun ; 
ils pourraient défaillir en route. »
Les disciples lui disent :
 « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain 
pour qu'une telle foule mange à sa faim ? »
Jésus leur dit : « Combien de pains avez-vous ? » 
Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. »
Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre.
Il prit les sept pains et les poissons, 
il rendit grâce, les rompit, 
et il les donnait aux disciples, 
et les disciples aux foules.
Tous mangèrent à leur faim ; 
et, des morceaux qui restaient, 
on ramassa sept corbeilles pleines.

Nous pouvons relever cet Évangile de St Matthieu, la compassion de Jésus. Il aime la Personne humaine et désire sa libération, sa guérison ... Les Apôtres sont appelés à prolonger cette œuvre de compassion, de Salut : "Il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule." L'Église, dépositaire de la grâce du Salut accompli en Jésus-Christ, est appelée à prolonger son œuvre de Vie. C'est sa mission aujourd'hui encore et à jamais ... Et chacun d'entre nous est appelé à être attentifs à ceux qui sont dans le besoin : "Ce que vous aurez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." Il y a une façon chrétienne de vivre la rencontre avec l'autre et ainsi de lui donner la nourriture essentiel : l'Amour. C'est dans et par Amour que Jésus accomplit tout ce qu'il fait. Il rassasie par le don qu'il fait de sa propre vie. L'Eucharistie en est le Sacrement. Toute notre vie doit être Eucharistique ...

dimanche 1 décembre 2013


Parole du jour
 Lc 10, 21-24
Mardi 03 décembre
Jésus exultant de joie sous l'action de l'Esprit Saint, dit : 
« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : 
ce que tu as caché aux sages et aux savants, 
tu l'as révélé aux tout-petits. 
Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ; 
personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père, 
et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils 
et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : 
" Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : 
beaucoup de prophètes et de rois 
ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, 
entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu."



La rencontre avec Dieu ne peut se faire que dans l'Esprit-Saint, ce qui demande le silence intérieure et la prière. Ainsi, on ne peut "se signer" ou dire le "Notre Père" que dans l'Esprit-Saint. Il devrait en être de même de nos relations avec les autres et des différentes circonstances heureuses ou moins heureuses de la vie. Jésus a tout vécu dans l'Esprit-Saint qui l'habitait en plénitude. Et ce Feu qui brûlait en Lui, le conduisait à la Joie. Pas les petites joies temporelles et parfois égoïstes. Non, à la "Joie" essentielle qui habite le cœur pleinement ajusté à la Source et recevant tout de Celle-ci. Elle avait un Nom, "Le Père" : "Je ne suis pas venu faire ma volonté, mais celle de mon Père" ... "Non, ce que je veux, mais ce que tu veux ..." Cette Joie naît d'un dépouillement de soi et d'une vie remise entre les mains d'Un Autre en qui on a toute confiance et cela en toutes circonstances. Jésus ira jusqu'au bout de cet "abandon" et sa vie sera au combien féconde. Aujourd'hui encore nous en sommes les fruits et la semence de cet "abandon" est répandue sur toute la terre et traverse tous les siècles. C'est le paradoxe de la "petitesse" dont il parle et qui le définit. Se mettre à sa suite demande, par Lui, avec Lui et en Lui, de recevoir notre vie du Père. Il n'y a pas d'autre chemin pour entrer dans la vraie "connaissance", celle qui conduit à la Joie parfaite.


Parole du jour
Mt 8, 5-11
Lundi 02 décembre

Jésus était entré à Capharnaüm ;
un centurion de l'armée romaine vint à lui
et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit,
chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit :
« Seigneur, je ne suis pas digne
que tu entres sous mon toit,
mais dis seulement une parole
et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité,
j'ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l'un :
'Va', et il va, à un autre : 'Viens',
et il vient, et à mon esclave :
'Fais ceci', et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l'admiration
et dit à ceux qui le suivaient :
« Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël,
je n'ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis :
Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident
et prendront place avec Abraham, lsaac et Jacob
au festin du Royaume des cieux.

Si nous pensons que, parce que nous sommes baptisés et donc portons le nom de chrétiens, nous avons le monopole de la foi, nous nous trompons. L'Évangile de ce jour en est la preuve. Voici ce que Jésus dit de ce centurion dit "païen" : " Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi." Dans ce "personne" sont inclus les disciples qui auraient dû, pourtant, être les hérauts de la foi ! Jésus notera à plusieurs reprises : "Vous, vous jugez selon les apparences, moi je juge selon le cœur." Nous avons tendance à juger selon des rites, des titres et des appartenances, Jésus, Lui, voit ce qu'il y a dans le cœur. C'est pour cela qu'il nous appelle à ne pas juger. Puisse Jésus nous apprendre à aimer avec son cœur, à voir avec ses yeux, à entendre avec son ouïe, à servir avec ses mains, à marcher avec ses pieds ... St Paul le dit en d'autres mots : "Revêtez le Seigneur Jésus-Christ" (Rm 13, 14a) Agissant en Lui, nous ne risqueront pas de nous tromper de chemins et de pensées : "Les pensées de Dieu ne sont pas celles des hommes." ! (Is 5, 8; Mt 16, 27)
 Parole du jour
Mt 24, 37-44
Dimanche 1er décembre

Jésus parlait à ses disciples de sa venue : 
« L'avènement du Fils de l'homme ressemblera 
à ce qui s'est passé à l'époque de Noé.
À cette époque, avant le déluge, 
on mangeait, on buvait, on se mariait, 
jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche.
Les gens ne se sont doutés de rien, 
jusqu'au déluge qui les a tous engloutis : 
tel sera aussi l'avènement du Fils de l'homme.
Deux hommes seront aux champs : 
l'un est pris, l'autre laissé.
Deux femmes seront au moulin :
 l'une est prise, l'autre laissée.
Veillez donc, 
car vous ne connaissez pas 
le jour où votre Seigneur viendra.
Vous le savez bien : 
si le maître de maison avait su 
à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, 
il aurait veillé 
et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : 
c'est à l'heure où vous n'y penserez pas 
que le Fils de l'homme viendra. »

Le temps de l'Avent est un temps de préparation à Noël. Ce n'est pas un temps de pénitence comme le Carême. A la messe on chante l'Alleluia ! C'est un temps de joie car il vient ! Il vient et il faut se préparer à sa venue. Quitter nos vieux habits du monde pour revêtir la tunique du Royaume. Cela demande de se dévêtir du viel homme pour revêtir l'homme nouveau. C'est donc un temps de "conversion". 
Les deux hommes comme les deux femmes représentent le monde et le Royaume, le cœur fermé et le cœur ouvert à la lumière. "Sera pris", c'est-à-dire entrera dans la communion avec Dieu celui qui saura reconnaître sa venue. Car il vient ! Il faut entrer dans l'arche de son cœur pour y rejoindre la lumière du Royaume et non se laisser mener au vent des opinions et des égoïsmes de ce monde ... Bâtir sur le roc du Royaume : " Tout homme qui écoute les Paroles que je vous dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc.La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc." 
" Et non bâtir sur le sable du monde : " Et tout homme qui écoute les Paroles je vous dis là sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. " (Mt 7, 24-27)  

Veillez donc ! ... Tenez-vous donc prêts ! Il vient l'Emmanuel (Dieu avec nous) !



samedi 30 novembre 2013

Parole du jour
Mt 4, 18-22
Samedi 30 novembre


Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée,
il vit deux frères, Simon, appelé Pierre,
et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac:
c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit :
« Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
Plus loin, il vit deux autres frères,
Jacques, fils de Zébédée,
et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père,
en train de préparer leurs filets. Il les appela.
Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent.
Il est un verbe qui revient dans les deux récits d'appel : "il vit" ! Le regard de Jésus ! Un regard qui n'est pas n'importe quel regard : "Dieu ne regarde pas comme les hommes, car les hommes regardent l'apparence, mais le Seigneur regarde le cœur." (1 sam 16, 7) ! Le regard de Jésus rejoint le cœur de celui qu'il voit. Il a vu en ceux qui vont devenir ses apôtres, le désir de leurs cœurs, leur attente du Messie. Il les sait prêt au plus profond d'eux-mêmes à se mettre en route. Alors, comme pour Abraham, il leur demande de tout quitter pour tout miser sur lui sans savoir où cela va les conduire (Gn 12, 1sq) ... et ils seront appelés comme Abraham aussi, au moment de la grande détresse (la mort de Jésus) , à "espérer contre toute espérance, à croire" (Rm 4, 18) ... au delà des apparences ! Une école rude et dépouillante, pour que naisse la vraie liberté, la liberté intérieure : "Heureux l'homme qui met sa confiance dans le Seigneur et dont le Seigneur est la foi !..." (Jr 17, 7)

vendredi 29 novembre 2013

Parole du jour
Lc 21, 29-33
Vendredi 29 novembre

Jésus parlait à ses disciples de sa venue.
Il leur dit cette parabole :
« Voyez le figuier et tous les autres arbres.
Dès qu'ils bourgeonnent,
vous n'avez qu'à les regarder
pour savoir que l'été est déjà proche.
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela,
sachez que le royaume de Dieu est proche.
Amen, je vous le dis :
cette génération ne passera pas sans que tout arrive.
Le ciel et la terre passeront,
mes paroles ne passeront pas.

Après l'hiver, le printemps précurseur de l'été. Ainsi va la vie ! Après la passion et la mort du Christ, sa Résurrection ! Dans notre cheminement, il en est de même. Il nous faut passer par les quatre saisons. Les auteurs spirituels anciens expliquaient déjà : "Lorsque tu es en haut de la montagne, penses que tu vas descendre dans la vallée, ainsi tu ne t'enorgueillira pas de ta situation. Et lorsque tu es dans la vallée, penses que tu vas bientôt rejoindre" le sommet, ainsi tu ne désespéreras pas de ta situation. La voie royale consiste à ne pas t'enorgueillir et à ne pas désespérer sûr d'être dans la main de Dieu ... et de demeurer fidèle à y rester." La Parole de Dieu est la nourriture du chemin. Une nourriture qui est aussi un remède. Un remède porteur de Vie ... la Vie éternelle !

jeudi 28 novembre 2013

Parole du jour
Dn 6, 12-28
Jeudi 28 novembre
  
Daniel excitait la jalousie des courtisans
parce qu'il avait la faveur du roi Darius.
Un jour qu'il était dans sa chambre,
en train d'invoquer son Dieu et de le supplier,
ces hommes se précipitèrent et le surprirent.
Ils allèrent trouver le roi et lui dirent :
« N'as-tu pas signé cette interdiction :
Tout homme qui, pendant les trente jours
qui viennent, adressera une prière à un dieu
ou à un homme autre que le roi,
sera jeté dans la fosse aux lions ? »
Le roi leur répondit :
« Oui, c'est la décision que j'ai prise.
Et, selon la loi des Mèdes et des Perses, elle est irrévocable. »
Ils dirent alors au roi :
« Daniel, un des déportés de Juda,
ne tient pas compte de toi, ni de ton interdiction, ô roi ;
trois fois par jour, il fait sa prière. »
Le roi fut très contrarié de ces paroles
et se préoccupa de sauver Daniel. Jusqu'au coucher du soleil,
il chercha comment le soustraire à la mort.
Alors le roi ordonna d'emmener Daniel,
et on le jeta dans la fosse aux lions. Il dit à Daniel :
« Ton Dieu, que tu sers avec tant de constance,
c'est lui qui te délivrera ! »
On apporta une grande pierre,
on la plaça sur l'ouverture de la fosse ;
le roi la scella avec le cachet de son anneau
et celui de ses dignitaires,
pour que la condamnation de Daniel fût irrévocable.
Puis le roi rentra dans son palais ;
il passa la nuit sans manger ni boire,
il ne fit venir aucune concubine,
il ne put trouver le sommeil.
Il se leva dès l'aube, au petit jour,
et se rendit en hâte à la fosse aux lions.
Arrivé près de la fosse,
il appela Daniel d'une voix angoissée :
« Daniel, serviteur du Dieu vivant,
ce Dieu que tu sers avec tant de constance
a-t-il pu te faire échapper aux lions ? »
Daniel répondit au roi :
« Que le roi vive éternellement !

Mon Dieu a envoyé son ange,
qui a fermé la gueule des lions.
Ils ne m'ont fait aucun mal,
car j'avais été reconnu innocent devant lui ;
et devant toi, ô roi, je n'avais rien fait de criminel. »

Le roi ressentit une grande joie
et ordonna de tirer Daniel de la fosse.
On l'en retira donc, et il n'avait aucune blessure,
car il avait eu foi en son Dieu.


Aujourd'hui, nous méditons la 1ère lecture de la Messe : Daniel dans la fosse aux lions. Daniel fidèle à son Dieu jusqu'au bout, entièrement abandonné entre ses mains, sûr de Celui en qui il a mis sa confiance : "Heureux qui trouve en Lui son refuge." (Ps 2, 12) Et cette parole du roi : "Ton Dieu que tu sers avec tant de constance, c'est Lui qui te délivrera !". Ce récit fait penser au passage du psaume 17, 19-20 : "Au jour de ma défaite ils m'attendaient, mais j'avais le Seigneur pour appui. Et lui m'a dégagé, mis au large, il m'a libéré, car il m'aime." Daniel ne serait-il pas une préfiguration de la Personne de Jésus, fidèle au Père jusqu'au bout et à sa mission de salut ? ... Jeté dans la fosse aux lions aux jours de sa passion et comme dévoré par la mort sur la croix, Il sort vainqueur de la "fosse" dans la lumière de la Résurrection.
S'appuyer sur les hommes conduit à l'enfermement : "Malheureux l'homme qui met sa confiance dans un mortel,qui s'appuie sur un être de chair,tandis que son cœur se détourne du Seigneur. Il sera comme un buisson sur une terre désolée, il ne verra pas venir le bonheur.Il aura pour demeure les lieux arides du désert,une terre salée et inhabitable." (Jr 17, 5-6)
S'appuyer sur Dieu conduit à la Vie : " Bienheureux l'homme qui met sa confiance dans le Seigneur, dont le Seigneur est l'espérance. Il sera comme un arbre planté au bord des eaux,qui étend ses racines vers le courant :il ne craint pas la chaleur quand elle vient,et son feuillage reste vert ;il ne redoute pas une année de sécheresse,car elle ne l'empêche pas de porter du fruit." (Jr 17, 7-8)
Deux voies s'ouvrent à toi ... choisis la Vie !

mercredi 27 novembre 2013

Parole du jour
Lc 21, 12-19
Mercredi 27 novembre

Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ;
on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison,
on vous fera comparaître devant des rois
et des gouverneurs, à cause de mon Nom.
Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage.
Mettez-vous dans la tête
que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense.
Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse
à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer
ni résistance ni contradiction.
Vous serez livrés même par vos parents,
vos frères, votre famille et vos amis,
et ils feront mettre à mort certains d'entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie.

Le mot "martyr" signifie "témoin". En ce sens, la vie du chrétien est appelée à être un "martyr" c'est-à-dire un "témoignage". Au début de l'Église, les persécutions ont déferlées sur les chrétiens : martyrs de Rome, de Lyon et d'ailleurs ... sous des empereurs comme Néron (Martyrs de Rome), Marc-Aurèle, (Martyrs de Lyon), etc ... A un disciple du Christ en jugement, on demanda son nom. Il répondit : "Chrétien, je n'en ai pas d'autre." Après la conversion de l'empereur Constantin au IVè sc. la grâce du "Martyr Rouge" comme on l'appelle en raison du sang versé, passe au "désert" où des hommes et des femmes vont se retirer pour vivre le "Martyr blanc", c'est-à-dire le témoignage d'une vie entièrement vouée au Christ. Ces deux sortes de témoignages perdurent aujourd'hui encore. On a dit que le le XXème siècle a été le siècle des martyrs. Une multitude de chrétiens a versé son sang par fidélité au Christ sous différents régimes totalitaires ... Et aujourd'hui encore des frères et sœurs chrétiens croupissent dans des geôles, pour leur Foi, et sont martyrisés ... Ce sont nos frères et sœurs en Christ ! ...
Et tous, nous sommes appelés à vivre le "Martyr blanc", témoignage de Foi au cœur de notre vie concrète ... Il peut nous arriver parfois d'être pris à partie ... si nous vivons de cette relation intime avec le Christ qui lui-même a été pris à partie : "Il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix. Mais Dieu (le Père) l'a relevé ..." (Ph 2, 8-9) Nous n'aurons rien à craindre, les paroles et les comportements qui conviennent nous seront donnés : "Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction." Cela demande abandon et foi.Une foi qu'il faut nourrir jour après jour, ici et maintenant.  L'Église, fondée par le Christ, et qui est comme le prolongement de son incarnation, nous en donne les moyens : l'Écriture, la Parole de Dieu dont il faut s'imprégner, en particulier les Évangiles; les Sacrements dont l'Eucharistie qui réactualise la présence du Christ au cœur de notre cœur, au cœur de notre vie  ...; une vie fraternelle authentique où nous apprenons à "nous aimer les uns les autres de l'amour dont il nous a aimé." (Jn 15, 12)

mardi 26 novembre 2013

Parole du jour
Lc 21, 5-11
Mardi 26 novembre

Certains disciples de Jésus parlaient du Temple,
admirant la beauté des pierres
et les dons des fidèles. Jésus leur dit :
« Ce que vous contemplez,
des jours viendront où il n'en restera pas
pierre sur pierre : tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent :
« Maître, quand cela arrivera-t-il,
et quel sera le signe que cela va se réaliser ? »
Jésus répondit :
« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer,
car beaucoup viendront sous mon nom en disant :
'C'est moi', ou encore : 'Le moment est tout proche.'
Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres
et de soulèvements, ne vous effrayez pas :
il faut que cela arrive d'abord,
mais ce ne sera pas tout de suite la fin. »
Alors Jésus ajouta :
« On se dressera nation contre nation,
royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre,
et çà et là des épidémies de peste et des famines ;
des faits terrifiants surviendront,
et de grands signes dans le ciel. »

Il ne faut pas se tromper de beauté. Certes, le Temple fait de pierres peut être beau. Nos cathédrales peuvent être belles. Mais ce qui doit être beau en premier, c'est le cœur de l'homme ! Car le Temple et les cathédrales disparaîtront, le cœur de l'homme est fait pour battre à jamais. Or de quoi est-il porteur ? De guerres, de soulèvements ? ... "On se dressera nations contre nations" ... La création tout entière en est profondément blessée : " La création aspire de toutes ses forces à voir cette révélation des fils de Dieu. Car la création a été livrée au pouvoir du néant, non parce qu'elle l'a voulu, mais à cause de celui qui l'a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l'espérance d'être, elle aussi, libérée de l'esclavage, de la dégradation inévitable, pour connaître la liberté, la gloire des enfants de Dieu. " (Rm 8, 18-21) Cet Évangile est un appel à la conversion, à la purification du cœur : "Bienheureux les cœurs purs, ils verront Dieu". Et nous sommes solidaires les uns des autres. "Un cœur qui s'élève, élève le monde," ... Tous nous sommes appelés à ce cœur nouveau : "Je verserai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés. De toutes vos souillures, de toutes vos idoles je vous purifierai. Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J'enlèverai votre coeur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair." (Ez 36, 25-26) Le "cœur de chair", c'est un cœur où rayonne "le Soleil", un cœur vrai Sanctuaire d'un Amour qui ne passera jamais (1 Co 13, 8) : "L'amour vient de Dieu.Tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu,et ils connaissent Dieu ... car Dieu est Amour." (1 jn 4, 7-8) Le vrai Temple c'est nous : "Ne savez-vous pas que vous êtes un Temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? ... Le Temple de Dieu est sacré, et ce Temple c'est vous." (1 Co 3, 16-17)

lundi 25 novembre 2013

Parole du jour
Lc 21, 1-4
Lundi 25 novembre

"Comme Jésus enseignait dans le Temple,
levant les yeux, il vit les riches

qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du Trésor.

Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes.

Alors il déclara : "En vérité, je vous le dis :

cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde.

Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu

pour faire leur offrande,
mais elle,
elle a pris sur son indigence;

elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre."
Jésus voit le cœur. Il y a ceux qui donnent et le font sonner de haut pour se faire remarquer et pourtant, ce qu'il donne n'atteint nullement leur façon de vivre. Il donne de leur superflu. Une façon aussi de se donner bonne conscience ...
La pauvre veuve, elle, ne se regarde pas, elle se donne toute entière à travers le don qu'elle fait : "elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre". En elle Jésus se reconnaît car lui aussi, librement va donner tout ce qu'il a pour vivre. Cela le conduira à la mort. Comme cette femme qui s'en remet entièrement à Dieu, Jésus s'en remettra entièrement au Père. L'amour pur qu'il incarne à travers ce don de Lui-même le fera jaillir de la mort, Vivant. Mystère de la mort et de la Résurrection, Mystère Pascal. C'est le chemin qu'il nous a tracé ... avec nous il marche sur le chemin ... Il y a bien des manières de tout donner en se donnant.

dimanche 24 novembre 2013

 
Fête du Christ Roi de l'univers
Lc 23, 35-43
Dimanche 24 novembre

On venait de crucifier Jésus,
et le peuple restait là à regarder.
Les chefs ricanaient en disant :
« Il en a sauvé d'autres :
qu'il se sauve lui-même,
s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui.
S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée,
ils lui disaient :
« Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Une inscription était placée au-dessus de sa tête :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait :
« N'es-tu pas le Messie ?
Sauve-toi toi-même, et nous avec ! »
Mais l'autre lui fit de vifs reproches :
« Tu n'as donc aucune crainte de Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c'est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n'a rien fait de mal. »
Et il disait :
« Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras inaugurer ton Règne. »
Jésus lui répondit :
« Amen, je te le déclare :
aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

Il suffit de regarder ce tableau du "Portement de croix" du peintre Jérôme Bosh pour comprendre ce qu'est la Royauté du Christ. Autour de lui, la horde déchainée aux visages hideux , défigurés par le mal. Jésus lui, les yeux fermés, demeure comme intouchable : le mal n'a sur Lui aucune emprise. Le centurion au moment de la mort de Jésus s'écrira : "Cet homme était vraiment un Juste". Innocent de tout mal, Il est libre au cœur même de l'adversité. "Il est passé en faisant le bien", écrira St Pierre. Voici la vrai Royauté, celle de l'Amour. Véronique, à gauche sur le tableau, qui vient de poser un linge sur le visage de Jésus pour essuyer sa sueur, a été contaminée par cette Royauté de Jésus. Comme libéré du mal, elle lui ressemble : yeux fermés, visage en paix, rayonnant. Elle n'est plus touchée par le mal qui l'entoure. Elle est le symbole de l'Eglise. "Le Christ, écrit St Paul, voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut ; il la voulait sainte et irréprochable." (Ep 5, 22) Et nous sommes par notre baptême, membres de cette Église : " Tu es devenu une création nouvelle, tu as revêtu le Christ." (Rituel Baptême) Un "déjà-là"  qu'il nous faut ratifier par notre vie. Le Baptême nous met en marche vers cette conformité au Christ qu'il nous faut accueillir (notre "libre-arbitre") en acceptant qu'Il nous sauve à chaque instant ... A droite, le "bon larron" encore entre deux eaux, mais dont le cœur penche vers Jésus. Il a visage humain et il est en pleine transformation de ressemblance à Jésus alors que l'autre larron, en bas, reste entravé dans le mal. C'est son choix ...
Tableau, à la fois effrayant et Magnifique, plein d'espérance. Il fait penser à ces paroles du prologue de l'Évangile selon St Jean : "La Lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne peuvent l'éteindre ..." (Jn 1, 4) La Royauté de Jésus est celle de l'Amour ! : "Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie pour la multitude." (Mc 10, 45) " Personne ne peux m'enlever la vie : je la donne de moi-même." (Jn 10, 18) Et notre vocation est de participer à "sa vie toute donnée" en donnant la notre au jour le jour .Notre nature fondamentale étant la même que la sienne : "L'Amour !"
 
 

samedi 23 novembre 2013

Parole du jour
Lc 20, 27- 40
Samedi 23 novembre

Des sadducéens - ceux qui prétendent
qu'il n'y a pas de résurrection -
vinrent trouver Jésus,
et ils l'interrogèrent :
« Maître, Moïse nous a donné cette loi :
Si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant,
qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères :
le premier se maria et mourut sans enfant ;
le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve,
et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection, cette femme,
de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus répond : « Les enfants de ce monde se marient.
Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir
et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas,
car ils ne peuvent plus mourir :
ils sont semblables aux anges,
ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection.
Quant à dire que les morts doivent ressusciter,
Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent,
quand il appelle le Seigneur :
le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob.
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ;
tous vivent en effet pour lui. »
Alors certains scribes prirent la parole pour dire :
« Maître, tu as bien parlé. »
Et ils n'osaient plus l'interroger sur quoi que ce soit.

Les saducéens qui ne croient pas en la résurrection, sont dans l'illusion. Ils sont  terre à terre. Il ne considère pas ici la femme comme une personne, mais comme quelqu'un qui n'est bon qu'à engendrer. Elle n'existe pas pour elle-même. Il faut absolument donner au premier mari qui est décédé une descendance car l'homme se perpétue dans ses enfants puisqu'après la mort il n'y a rien. C'est-ainsi que pour eux, également, la bénédiction de Dieu est donnée à travers la réussite et la richesse. Jésus leur démontre qu'ils sont dans dans l'erreur car ils demeurent à l'extérieur de la réalité. La réalité humaine s'enracine dans l'intériorité et donc dans le fait que l'homme à sa mort physique, ne tombe pas dans le néant. Aussi la rencontre entre un homme et une femme se vit dans le respect mutuel où chacun est reconnu comme une personne et aimé. Il y a une dignité de la femme comme de l'homme. Après la mort, ce qui demeure, c'est l'amour, les liens de l'amour, au delà de toute descendance : "ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir." Dans le mariage, il y a certes une descendance, mais elle doit être le fruit de l'amour entre deux êtres complémentaires l'un à l'autre. Ce qui est premier, c'est l'amour ! "L'amour ne passera jamais." (1co 13)

jeudi 21 novembre 2013

Parole du jour
Lc 19, 45- 48
Vendredi 22 novembre

Jésus entra dans le Temple,
et se mit à expulser les marchands.
Il leur déclarait :
« L'Écriture dit : Ma maison sera une maison de prière.
Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner.
Les chefs des prêtres et les scribes,
ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir,
mais ils ne trouvaient pas le moyen d'y arriver ;
en effet, le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres.

Que faisons-nous du Temple que nous sommes ? ... Une maison de prière où un repaire de brigand ? ... St Paul écrit : "Vous êtes le Temple de Dieu car Dieu habite en vous." La prière, orare en latin signifie "parler à", "être en relation avec". Lorsqu'on accueille une personne dans sa maison, on s'occupe d'elle, on en prend soin, on l'écoute, on cherche son bien etc. ... Dieu habite en nous. Que fait-on de Dieu ? ... Il s'agit d' "un vivre avec" comme un ami avec son ami, un fils ou une fille avec ses parents, une épouse avec son époux. Cette relation est constructive pour chacun et conduit à l'accomplissement réciproque. Avec Dieu, il en est de même et plus profondément encore puisqu'il est la Source de notre être.
Si le Temple que nous sommes devient "caverne de bandits", nous sommes les plus malheureux des hommes, car nous nous coupons alors de la Source et que la vie ne peut plus passer. Nous laissant aller à tous les vents, selon toutes les modes et tous les opinions, nous ressemblons à des girouettes qui font profit de tout ce qui peut flatter leur égo ... Le choix est entre nos mains car Dieu nous respecte trop pour s'imposer. Cependant si nous savons écouter autre chose que nous-mêmes, nous discernerons une petite voix intérieure, celle de notre conscience, qui nous indique le chemin. Le signe de sa présence en sera la paix au plus profond de nous-mêmes : "N'avions-nous pas le coeur tout brûlant", reconnaissent les disciples d'Emmaüs !

Parole du jour
Lc 19, 41-45
Jeudi 21 novembre
 
Quand Jésus fut près de Jérusalem,
en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait :
« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour
ce qui peut te donner la paix !
Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux.
Oui, il arrivera pour toi des jours
où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi,
t'encercleront et te presseront de tous côtés ;
ils te jetteront à terre, toi et tes enfants
qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre,
parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »

La ville de Jérusalem sera entièrement détruite en l'an 70 par les troupes du général romain Titus. Jérusalem abritait la Présence de Dieu en son sein, au milieu du Temple dans "le Saint des Saints". Mais les notables, les chefs religieux etc ... s'étaient forgés une représentation de Dieu selon leurs désirs. Quand Dieu se présente à eux tel qu'il est, sous les traits de Jésus-Christ, il ne le reconnaissent pas. Ce Dieu-là, le vrai, est dérangeant car il ne sert pas leurs projets. Aussi, ils le crucifient ...
Mais Jérusalem est aussi symbolique de notre être :  "J'ai vu descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux." (Ap 21, 1) Au centre, dans notre cœur qui en est la dimension la plus essentielle, il y a la Présence de Dieu qui illumine tout notre être. Nous sommes à la fois la "Jérusalem nouvelle" illuminé par l'époux : "Dans la cité, je n'ai pas vu de temple, car son Temple, c'est le Seigneur, le Dieu tout-puissant, et l'Agneau. La cité n'a pas besoin de la lumière du soleil ni de la lune,car la gloire de Dieu l'illumine,et sa source de lumière, c'est l'Agneau." (Ap 21, 22-23) La Jérusalem et le Temple ne font plus qu'un : "Ne savez-vous pas que vous êtes le Temple de Dieu ? " (1 Co 3, 16) Aussi que faisons-nous de notre vie ? ... de cette Présence "plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes" comme l'écrit St Augustin ? ... Le verset de l'alléluia de la Messe est le suivant : "Aujourd'hui ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur". (Ps 94, 8) Une attention à l'Hôte intérieur de qui nous avons reçu "la vie, le mouvement et l'être" et qui nous guide au chemin de la Paix est essentielle et vital. Lui tourner le dos, se boucher les oreilles et lui fermer la porte du cœur éteint la lumière et conduit à la ruine ...

mercredi 20 novembre 2013


Parole du jour
 Lc 19, 11-28
Mercredi 20 novembre

Comme on écoutait Jésus, il ajouta une parabole,
parce qu'il était près de Jérusalem
et que ses auditeurs pensaient voir le royaume de Dieu
se manifester à l'instant même.
Voici donc ce qu'il dit :
« Un homme de la grande noblesse partit
dans un pays lointain pour se faire nommer roi
et rentrer ensuite chez lui.
Il appela dix de ses serviteurs,
leur distribua dix pièces d'or et leur dit :
'Faites-les fructifier pendant mon voyage.'
Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent
derrière lui une délégation chargée de dire :
'Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous.'
Mais quand il revint après avoir été nommé roi,
il convoqua les serviteurs auxquels il avait distribué l'argent,
afin de savoir comment chacun l'avait fait fructifier.
Le premier se présenta et dit :
'Seigneur, ta pièce d'or en a rapporté dix.'
Le roi lui dit : 'Très bien, bon serviteur !
Puisque tu as été fidèle en si peu de chose,
reçois l'autorité sur dix villes.'
Le second vint dire :
'Ta pièce d'or, Seigneur, en a rapporté cinq.'
A celui-là, le roi dit encore :
'Toi, tu seras gouverneur de cinq villes.'
Un autre encore vint dire :
'Seigneur, voici ta pièce d'or,
je l'avais mise de côté dans un linge.
En effet, j'avais peur de toi :
tu es un homme exigeant,
tu retires ce que tu n'as pas déposé,
tu moissonnes ce que tu n'as pas semé.'
Le roi lui dit :
'Je vais te juger d'après tes propres paroles,
serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant,
que je retire ce que je n'ai pas déposé,
que je moissonne ce que je n'ai pas semé ;
alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ?
A mon arrivée, je l'aurais repris avec les intérêts.'
Et le roi dit à ceux qui étaient là :
'Retirez-lui la pièce d'or et donnez-la à celui qui en a dix.'
On lui dit : 'Seigneur, il en déjà dix !
- Je vous le déclare : celui qui a recevra encore ;
celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu
que je règne sur eux, amenez-les ici
et mettez-les à mort devant moi.'»
Après avoir dit ces paroles,
Jésus marchait en avant de ses disciples
pour monter à Jérusalem.

Une parabole n'est pas à prendre au premier degré. C'est une histoire racontée pour donner un message. Il y a une "pointe" de la parabole. En l'écoutant, il me vient cette parole de St Paul : "Que n'as-tu que tu n'aies reçu ?" (1Co 4, 7) Chacun nous avons des dons à faire fructifier pour le service des autres et notre propre accomplissement dans l'amour, dans le don de soi. Ces dons ne sont pas notre propriété. Comme leur nom l'indique, il s'agit de "dons de Dieu". Aussi la capacité de les mettre en œuvre nous vient de lui. Ils sont rayonnement de l'amour de Dieu. A travers leur fructification, nous disons quelque chose de Dieu. C'est ainsi que nous nous construisons mutuellement. Ils apportent la lumière ... et correspondent à la Parole de Vie de Jésus : "Aimez-vous les uns les autres de l'amour dont je vous ai aimés."
Ainsi, nous sommes complémentaires les uns des autres, pierres vivantes de l'édifice qui n'est autre que la Maison du Père. Refuser de les faire fructifier est comme une amputation au bien des autres, un amoindrissement de la lumière. Les garder pour soi signifie les mettre sous le boisseau où ils ne sont plus utiles à personne et enferme celui qui les détourne à son profit ...
le contraire de la Vie !

mardi 19 novembre 2013

Parole du jour
Lc 19, 1-10
Mardi 19 novembre
 
Jésus traversait la ville de Jéricho.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ;
il était le chef des collecteurs d'impôts,
et c'était quelqu'un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus,
mais il n'y arrivait pas à cause de la foule,
car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore
pour voir Jésus qui devait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella :
« Zachée, descends vite :
aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient :
« Il est allé loger chez un pécheur. »
Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur :
« Voilà, Seigneur :
je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens,
et si j'ai fait du tort à quelqu'un,
je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet :
« Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison,
car lui aussi est un fils d'Abraham.
En effet, le Fils de l'homme est venu chercher
et sauver ce qui était perdu. »

Zachée, un publicain, comme Matthieu. Un homme rejeté de ses compatriotes en raison de sa collaboration avec les romains ... et de l'argent qu'il se met dans la poche en collectant les impôts ...
Comme pour Matthieu, l'attitude de Jésus a son égard ne se calque pas sur l'extérieur. Jésus voit le cœur. Il ne s'arrête pas au péché, il va directement à la personne. Et cette personne, il l'aime : "Dieu ne fait pas acception des personnes". Et  Jésus va jusqu'à s'inviter chez "la personne", toute personne : "Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs." dira-t'il. A Zachée : " Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison." Certes, il s'agit de la bâtisse, mais surtout de son coeur. Jésus a discerné que la porte du cœur de Zachée était ouverte. Souvent c'est le péché qui ouvre la porte car le cœur blessé par le péché crie intérieurement sa détresse, sa souffrance, prêt à s'ouvrir au salut : "Il reçut Jésus avec joie." Ceux qui se croient "justes" par contre, se font les juges des autres et ne voient pas la "poutre qu'ils ont dans l'œil". Pour eux, ce n'est pas la joie alors ! ... Cet accueil réciproque de Jésus et de Zachée conduit à la conversion et à la guérison de ce dernier : "Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu."

lundi 18 novembre 2013


Parole du jour
Lc 18, 35-43
Lundi 18 novembre
Comme Jésus approchait de Jéricho,
un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route.
Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait.
On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient
pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle :
« Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène.
Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ?
- Seigneur, que je voie ! »
Et Jésus lui dit :
« Vois. Ta foi t'a sauvé. »
A l'instant même, l'homme se mit à voir,
et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu.
Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu.
 
Jéricho, la ville des divinités. Elle est pour Josué qui va la conquérir pour passer dans la terre promise,  symbole du monde idolâtre, remparts des doctrines mensongères, de l'illusion et de l'orgueil  qui vont s'effondrer devant les trompettes de l'Évangile proclamé par Jésus-Josué (Origène). Josué étant une préfiguration de Jésus. Les deux prénoms ayant même racine. Voilà la ville que Jésus traverse et la Bonne Nouvelle va y être proclamée dans cette rencontre avec l'aveugle et par sa guérison. Chacun porte en soi la Jéricho de ses propres idoles et l'aveuglement en est le résultat. Cet aveuglement arrête la marche en raison de l'impossibilité à s'orienter. L'aveugle est "assis", comme paralysé sur le bord du chemin ... Il ne voit plus mais ... son cœur s'est ouvert dans et par l'épreuve qu'il traverse et une conversion s'est mise en chemin, une faible lumière filtre au plus profond de son être. Lorsque passe Celui qui est "La Lumière", il le reconnaît et crie son nom : "Jésus, fils de David !", jusqu'à ce que Jésus s'arrête et le fait appeler, comme si Jésus voulait passer par d'autres, par l'Église pour rejoindre l'aveugle. Le service de l’Église est alors défini : orienter vers Jésus et accompagner dans la foi : "Confiance, lève-toi; il t'appelle." Orienté, l'aveugle bondit vers Jésus comme s'il le voyait. Celui-ci n'accomplit pas un acte magique en le guérissant immédiatement. Jésus s'adresse à lui comme à une personne car il le reconnait comme une personne malgré son état, et un dialogue s'instaure . Une question : "Que veux-tu que je fasse pour toi ?" Une réponse : "Rabbouni, que je voie." Une guérison en collaboration, en "Alliance". Jésus lui dit en effet : "Va, ta foi t'a sauvé (c.a.d. guéri)." Aussitôt l'homme voit et se remet en marche, mais sans perdre Jésus de vue ... Dans ce récit, ne serait-il pas question de chacun de nous ? Où en sommes-nous sur le chemin ? ... dans notre rencontre avec Jésus ? ... notre rapport à l'Église qu'il a fondée pour le rejoindre ? ...