jeudi 2 septembre 2010

Parole du jour
Lc 5, 1-11
Jeudi 2 septembre

Un jour, Jésus se trouvait
sur le bord du lac de Génésareth ;
la foule se pressait autour de lui
pour écouter la parole de Dieu.
Il vit deux barques
amarrées au bord du lac ;

les pêcheurs en étaient descendus
et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques,
qui appartenait à Simon,
et lui demanda de s'éloigner un peu du rivage.
Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait la foule.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon :
« Avance au large,
et jetez les filets pour prendre du poisson. »
Simon lui répondit :
« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ;
mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. »
Ils le firent, et ils prirent
une telle quantité de poissons
que leurs filets se déchiraient.
Ils firent signe à leurs compagnons
de l'autre barque de venir les aider.
Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques,
à tel point qu'elles enfonçaient.
A cette vue, Simon-Pierre
tomba aux pieds de Jésus, en disant :
« Seigneur, éloigne-toi de moi,
car je suis un homme pécheur. »
L'effroi, en effet, l'avait saisi,
lui et ceux qui étaient avec lui,
devant la quantité de poissons qu'ils avaient prise ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée,
ses compagnons. Jésus dit à Simon :
« Sois sans crainte,
désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage
et, laissant tout, ils le suivirent.

"Rien n'est impossible à Dieu", dans le domaine de l'Amour bien-sûr. Et ceci est symboliquement exprimé par la pêche dite miraculeuse. Jésus fait merveille ! Là où tout semble mort, il rend la vie : "nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre" ... "ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient". C'est déjà comme une préfiguration de sa mort et de sa résurrection : tout semble fini et c'est la Vie. Cela prend du sens dans nos existences. Il nous est demandé deux choses essentielles : la foi et l'obéissance : "nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets." C'est le Mystère Pascal qui se réalise et nous y sommes conviés. A nous de prendre le flambeau.
Pour exemple, à l'Eucharistie, c'est ce que nous sommes appelés à vivre. Du pain comme n'importe quel pain est là sur l'autel. Mais il y a cette parole de Jésus :
"Prenez et mangez ceci est mon Corps livré pour vous." Il nous faut "croire et obéir"... Sur la demande expresse de Jésus, l'Église perpétue cette parole et son accomplissement : "Faites ceci en mémoire de moi." Si les chrétiens comprenaient l'extraordinaire puissance d'Amour et de transformation de cette demande de Jésus et son action de Vie, nos églises seraient pleines pour la Messe et le monde se porterait mieux. Notre foi et notre obéissance feraient de nous des pécheurs d'hommes car nous ne venons jamais seul à l'Eucharistie, nous y venons solidaire de toute l'humanité ... Mais il faut nous quitter nous-mêmes pour nous en remettre à Jésus, "croire et obéir" ... l'obéissance de la foi!

mercredi 1 septembre 2010

Parole du jour
Lc 4, 38-44
Mercredi 1er septembre

En quittant la synagogue, Jésus entra chez Simon.
Or, la belle-mère de Simon était oppressée
par une forte fièvre, et on implora Jésus en sa faveur.
Il se pencha sur elle,
interpella vivement la fièvre,
et celle-ci quitta la malade.
A l'instant même, elle se leva, et elle les servait.
Au coucher du soleil,
tous ceux qui avaient des infirmes atteints
de diverses maladies les lui amenèrent.
Et Jésus, imposant les mains à chacun d'eux,
les guérissait. Des esprits mauvais sortaient
de beaucoup d'entre eux en criant :
« Tu es le Fils de Dieu ! »
Mais Jésus les interpellait vivement
et leur interdisait de parler parce qu'ils savaient,
eux, qu'il était le Messie.
Quand il fit jour, il sortit et se retira dans un endroit désert.
Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu'à lui,
et elles le retenaient pour l'empêcher de les quitter.
Mais il leur dit :
« Il faut que j'aille aussi dans les autres villes
pour leur annoncer la Bonne Nouvelle du règne de Dieu,
car c'est pour cela que j'ai été envoyé. »
Et il se rendait dans les synagogues de Judée
pour y proclamer la Bonne Nouvelle.

Nous avons tous nos fièvres qui nous laissent sans force, malade de l'âme ... Jésus est le seul Médecin qui peut nous en libérer et nous guérir. Ne lui cachons pas nos maladies causées par nos incapacités à aimer en vérité et nos péchés qui comme des flèches nous atteignent en plein cœur. Laissons-nous toucher par Jésus. Laissons-le se pencher sur nous. Laissons le nous relever. Nous reprendrons alors notre route dans le service et l'amour. Il a donné à son Église de prolonger son œuvre de "santé" (sens du mot Salut"), en particulier, par les Sacrements ... Le Sacrement de Baptême est par excellence Sacrement de guérison. Le Sacrement de Réconciliation nous renouvelle dans la grâce du Baptême ... Juste avant de communier à l'Eucharistie, nous sommes invités à dire avec cœur : "Dis seulement une Parole et je serais guéri." ... Mais tout dépend de nous ... Irons-nous à Jésus ? ...

mardi 31 août 2010

Parole du jour
Lc 4, 31-37
Mardi 31 août

Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée,
et il y enseignait, le jour du sabbat.
On était frappé par son enseignement
parce que sa parole était pleine d'autorité.
Or, il y avait dans la synagogue un homme possédé
par un esprit démoniaque,
qui se mit à crier d'une voix forte :
« Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?
Es-tu venu pour nous perdre ?
Je sais fort bien qui tu es :
le Saint, le Saint de Dieu ! »
Jésus l'interpella vivement :
« Silence ! Sors de cet homme ! »
Alors le démon le jeta par terre
devant
tout le monde
et sortit de lui sans lui faire aucun mal.

Tous furent effrayés,
et ils se disaient entre eux :

« Quelle est cette parole ?
Car il commande avec autorité
et puissance aux esprits mauvais,
et ils sortent ! »
Et la réputation de Jésus
se propagea dans toute la région.


Jésus enseigne avec autorité, c'est-à-dire que son enseignement apporte la paix du cœur et la croissance de l'être. Le mot "autorité" signifiant "faire grandir". A ne pas confondre avec l'autoritarisme qui donne pouvoir sur l'autre ... On voit comment son enseignement de Jésus ne passe pas seulement par sa bouche, mais se donne dans son agir: sa Parole est vivante. C'est ainsi qu'il rend la liberté à un homme en le délivrant de l'autoritarisme d'un esprit démoniaque qui en a fait son esclave, qui parle et agit à travers lui. En premier lieu, il le fait taire car "l'esprit démoniaque" est un souffle qui porte une parole de mal, une parole qui déstructure, divise et apporte la mort, une parole de mensonge. Pour en libérer, il faut une Parole dite avec "autorité", une Parole de Vie, une Parole d'amour qui veut le bien de l'homme et le rend à son unité : "Que tout votre être corps, âme et esprit (les trois dimensions de l'être) soient rendus saint (unifié dans l'amour) par l'avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ." (1 th 5, 23) Tous nous avons à un degré ou à un autre à être délivrés de ces esprits qui entravent nos vies et nous font tomber dans le péché : Nous savons bien que la Loi est une réalité spirituelle : mais moi, je suis un homme charnel, vendu au péché. En effet, je ne comprends pas ce que j'accomplis, car ce que je voudrais faire, ce n'est pas ce que je réalise ; mais ce que je déteste, c'est cela que je fais. Or, si je fais ce que je ne voudrais pas. je suis d'accord avec la Loi : je reconnais qu'elle est bonne. Mais en fait, ce n'est plus moi qui accomplis tout cela, c'est le péché, lui qui habite en moi. Je sais que le bien n'habite pas en moi, je veux dire dans l'être de chair que je suis. En effet, ce qui est à ma portée, c'est d'avoir envie de faire le bien, mais non pas de l'accomplir. Je ne réalise pas le bien que je voudrais, mais je fais le mal que je ne voudrais pas. Si je fais ce que je ne voudrais pas, alors ce n'est plus moi qui accomplis tout cela, c'est le péché, lui qui habite en moi. Moi qui voudrais faire le bien, je constate donc en moi cette loi : ce qui est à ma portée, c'est le mal. Au plus profond de moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu. Mais, dans tout mon corps, je découvre une autre loi, qui combat contre la loi que suit ma raison et me rend prisonnier de la loi du péché qui est dans mon corps. Quel homme malheureux je suis ! Qui me délivrera de ce corps qui appartient à la mort ? Rendons grâce à Dieu, Jésus Christ notre Seigneur..." (Rm 7, 14-25)
La "Sequela Christi", la "Suite du Christ" à travers la Personne de Jésus, les Évangiles et ce que l'Église nous propose au nom de ceux-ci, nous conduit à à cette libération, à cette réunification de l'être.
Le Sacrement de Réconciliation (Confession) est un Sacrement de libération puisqu'il libère du péché et renouvelle dans la grâce du baptême qui est par excellence Le Sacrement de libération : "Tu es devenu une création nouvelle, tu as revêtu le Christ." (Rituel) L'Eucharistie, sans cesse, nous ré-identifie au Christ en nous donnant de communier à la Parole de la Croix qui est don total de sa vie pour notre libération.

lundi 30 août 2010

Parole du jour
Lc 4, 16-20
30 août 2010

Jésus vint à Nazareth, où il avait grandi.
Comme il en avait l'habitude,
il entra dans la synagogue le jour du sabbat,
et il se leva pour faire la lecture.
On lui présenta le livre du prophète Isaïe.
Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction.
Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres,
et aux aveugles qu'ils verront la lumière,
apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit.
Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire :
« Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre,
c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ;
et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche.
Ils se demandaient :
« N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton :
'Médecin, guéris-toi toi-même.
Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm :
fais donc de même ici dans ton pays !' »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis :
aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare :
Au temps du prophète Élie,
lorsque la sécheresse et la famine ont sévi
pendant trois ans et demi,
il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles,
mais bien à une veuve étrangère,
de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.
Au temps du prophète Élisée,
il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
pourtant aucun d'eux n'a été purifié,
mais bien Naaman, un Syrien. »
A ces mots, dans la synagogue,
tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville,
et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline
où la ville est construite, pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.

En déroulant le "Rouleau" où est transcrite la Parole de Dieu, Jésus tombe sur le passage qui détermine sa mission :
"L'Esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction.
Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres,
et aux aveugles qu'ils verront la lumière,
apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur."

En tant que Fils, Jésus a l'Esprit en plénitude. Il est la Parole portée par le Souffle ... Il se dit dans l'Esprit-Saint ... Et ce qu'Il dit par sa bouche, mais aussi par ce qu'Il est et par ce qu'Il fait, c'est La Bonne Nouvelle. Il nous faut prendre la mesure de cette Parole car cette Bonne Nouvelle nous concerne aujourd'hui. Elle n'est pas faite pour rester imprimée dans un livre, sur une étagère, mais pour s'imprimer dans nos cœurs, dans nos vies au concret du jour et de la nuit, en toutes circonstances. Pour l'accueillir, il nous faut perdre notre superbe pour nous reconnaître pauvre. Non pas pauvre d'argent, mais pauvre de sagesse. La 1ère béatitude, en l'Évangile de Matthieu, devrait se traduire ainsi : "Bienheureux les pauvres de souffle", ce souffle qui porte la Parole. Aussi faut-il entendre : "Bienheureux les pauvres de savoir" dans le sens de connaissance de la Sagesse. Se reconnaître ainsi "pauvres" ouvre à l'enseignement de Jésus qui rend sage et donc à sa Personne, puisqu'il est la "Sagesse incarnée". Le Royaume de Dieu, c'est cette Sagesse véhiculée par son enseignement et donc sa Personne même. Le péché nous rend tous "prisonniers", "aveugles" et "opprimés" ... Jésus nous délivre de l'oppression, ouvre nos yeux à la vraie lumière, nous rend libre ... Et cela il l'accomplit non hier ou ... demain, mais "aujourd'hui". Il nous est seulement demandé de ne pas être comme les gens de Nazareth ... La foi est la clef du Salut. Les Évangiles en donne nombre d'exemples : "Va, ta foi t'a sauvé (guéri) !"

samedi 21 août 2010

Parole du jour
Mt 23, 1-13
Samedi 21 août

Jésus déclara à la foule et à ses disciples :
« Les scribes et les pharisiens
enseignent dans la chaire de Moïse.
Pratiquez donc et observez
tout ce qu'ils peuvent vous dire.
Mais n'agissez pas d'après leurs actes,
car ils disent et ne font pas.
Ils lient de pesants fardeaux
et en chargent les épaules des gens ;
mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes :
ils portent sur eux des phylactères très larges
et des franges très longues ;
ils aiment les places d'honneur dans les repas,
les premiers rangs dans les synagogues,
les salutations sur les places publiques,
ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi,
car vous n'avez qu'un seul enseignant,
et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père,
car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres,
car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé.

Le cœur de la Thora est le message que donnait l'Évangile d'hier : Amour de Dieu de tout son être et amour du prochain aimé comme soi-même ... aimé pour lui-même. Jésus a pleinement incarné ce cœur de la Thora dans sa relation au Père de qui il a fait la volonté et celle des hommes qu'il a sauvés. C'est ainsi qu'il est la "Thora incarnée". Il dira à Philippe : "Je suis le chemin, la vérité et la vie". C'est la définition de la Thora. Elle est un chemin, un enseignement : la vérité, et un ajustement de l'être : la vie.
Grand nombre de pharisiens et scribes avaient oubliés ce cœur de la Thora et se faisaient l propriétaires d'un savoir impossible à assimiler et à vivre par l'ensemble du peuple. D'ailleurs, eux se distançaient de toutes ces règles et traditions qu'ils ne mettaient que peu en pratique. Cette emprise sur les anawims (pauvres de Yahvé), leur donnaient un semblant de pouvoir et de notoriété. Jésus leur dira : "Vous, vous cherchez votre gloire les uns des autres." Tout cela n'était que du vent.
La vraie grandeur, c'est celle de Jésus : "Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé." C'est celle à laquelle il nous invite : "Toi, suis-moi !"

jeudi 19 août 2010

Parole du jour
Mt 22, 1-14
Jeudi 19 août

Jésus se remit à parler en paraboles :
« Le Royaume des cieux est comparable
à un roi qui célébrait les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités,
mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités :
'Voilà : mon repas est prêt,
mes boeufs et mes bêtes grasses sont égorgés ;
tout est prêt : venez au repas de noce.'
Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent,
l'un à son champ, l'autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs,
les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère,
il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers
et brûla leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs :
'Le repas de noce est prêt,
mais les invités n'en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins :
tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce.'
Les serviteurs allèrent sur les chemins,
rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent,
les mauvais comme les bons,
et la salle de noce fut remplie de convives.
Le roi entra pour voir les convives.
Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici,
sans avoir le vêtement de noce ?'
L'autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs :
'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ;
là il y aura des pleurs et des grincements de dents.'
Certes, la multitude des hommes est appelée,
mais les élus sont peu nombreux. »

« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils ». La dimension nuptiale du Royaume est ici clairement mise en évidence. L’union nuptiale de Dieu avec son peuple, annoncée dans la Première Alliance, se trouve accomplie par la venue en ce monde de notre Seigneur Jésus-Christ : « Les compagnons de l’époux peuvent-ils mener le deuil tant que l’époux est avec eux ? » (Mt 9, 14).

Le drame de la parabole qui nous est livrée ici se joue dans la réponse à l’appel du roi de ceux qu’il invite aux noces de son fils. En réalité, nous devrions plutôt dire dans la non-réponse. Car l’indifférence et la non-volonté sont au rendez-vous de l’invitation du roi : Certains ne veulent pas venir ; d’autres considèrent qu’ils ont des affaires plus importantes à régler, qui son champ, qui son commerce… ; d’autres enfin, vont même jusqu’à maltraiter et tuer les serviteurs envoyés par le roi, manifestant par cette violence leur rejet fondamental de son appel.

Pourtant, tout était prêt. L’époux était là, le festin disposé. Il ne manquait plus qu’à se réjouir.
Le refus des invités n’en est que plus choquant. Nul doute que Matthieu vise particulièrement ceux qui parmi les juifs refusèrent l’annonce des apôtres et des missionnaires de l’évangile. Et il ne serait pas non plus étonnant que par les représailles du roi à l’encontre de ses offenseurs, ainsi que par la destruction de la ville, il fasse allusion à la destruction et à la ruine de Jérusalem.

Jusqu’ici, nous pourrions peut-être nous considérer à l’abri de toute remise en question. Mais ce serait nous méprendre. Continuons un peu la lecture de notre parabole…
Face au refus de ses premiers invités, le roi envoie alors ses serviteur rassembler tous ceux qu’ils rencontreront sur leur route. La référence à l’Eglise en qui se mêlent le bon grain et l’ivraie, « les mauvais comme les bons » est sans ambiguïté. Et c’est alors que nous nous découvrons sans aucun doute beaucoup plus concernés.

Une fois les nouveaux invités arrivés dans la salle du banquet, la parabole nous dit : « Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?' L'autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.' »
Le récit culmine en un nouvel avertissement qui cette fois concerne clairement les chrétiens. Baptisés, ne sommes-nous pas invités sans aucun mérite de notre part au banquet du Royaume ? Le salut ne nous est-il pas offert gratuitement ? Mais sommes-nous conscients que pour goûter ce salut, nous devons aussi nous convertir, changer d’habit, quitter définitivement notre vieux vêtement pour revêtir le vêtement nouveau de la conversion, de la foi, de la grâce.
Certes, tout homme peut accéder au salut, aussi pécheur soit-il, mais pour en accueillir l’efficacité, il doit consentir à sa conversion. Appartenir passivement à l’Eglise ne suffit pas pour être sauvé. Il est aussi nécessaire de vivre les exigences de son baptême qui pousse à la conversion dans le quotidien de sa vie. Mais peut-être est-ce cela appartenir à l’Eglise ? (F. Elie)

mercredi 18 août 2010

Parole du jour
Mt 20, 1-16
Mercredi 18 août

Jésus disait cette parabole :
« Le Royaume des cieux est comparable au maître d'un domaine
qui sortit au petit jour
afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d'accord avec eux
sur un salaire d'une pièce d'argent pour la journée,
et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures,
il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans travail.
Il leur dit :
'Allez, vous aussi, à ma vigne,
et je vous donnerai ce qui est juste.'
Ils y allèrent.
Il sortit de nouveau vers midi,
puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres
qui étaient là et leur dit :
'Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?'
Ils lui répondirent :
'Parce que personne ne nous a embauchés.' Il leur dit :
'Allez, vous aussi, à ma vigne.'
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant :
'Appelle les ouvriers et distribue le salaire,
en commençant par les derniers pour finir par les premiers.'
Ceux qui n'avaient commencé
qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun une pièce d'argent.
Quand vint le tour des premiers,
ils pensaient recevoir davantage,
mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent.
En la recevant,
ils récriminaient contre le maître du domaine :
'Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure,
et tu les traites comme nous,
qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !'
Mais le maître répondit à l'un d'entre eux :
'Mon ami, je ne te fais aucun tort.
N'as-tu pas été d'accord avec moi pour une pièce d'argent ?
Prends ce qui te revient, et va-t'en.
Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi :
n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ?
Vas-tu regarder avec un œil mauvais
parce que moi, je suis bon ?'

Ainsi les derniers seront premiers,
et les premiers seront derniers. »


Il n'y a pas d'heure ni d'âge pour rencontrer le Seigneur. Certains le rencontrent tout-petits, d'autres étant enfants ou jeunes, d'autres encore adultes où vieillards ... Il n'y a pas d'heure ni d'âge pour être baptisé ... Et quelque soit l'heure et l'âge, la rétribution est la même : le Salut en Jésus Christ, la paix et la joie profonde d'être aimé. La vigne, en Israël, était le nom donné à l'école thoranique, et on disait qu'il fallait "travailler la thora", lui faire donner le bon vin de la Sagesse. Nous connaissons tous le verset du psaume : "le vin réjouit le cœur de l'homme". C'est en ce sens qu'il le réjouit car il s'agit d'une "Rencontre" ...
C'est donc pour nous une invitation à travailler la Parole de Dieu en la lisant, manduquant, ruminant jour après jour afin qu'elle donne en nous le bon vin de la Sagesse, Sagesse qui n'est autre qu'identification au Christ ... C'est le "maître du domaine" qui est reconnu comme étant le Royaume des Cieux.

mardi 17 août 2010

Parole du jour
Mt 19, 23-30
Mardi 17 août

Jésus disait à ses disciples :
« Amen, je vous le dis :
un riche entrera difficilement dans le Royaume des cieux.
Je vous le répète :
il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille
qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux. »
Entendant ces paroles,
les disciples furent profondément déconcertés,
et ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? »
Jésus les regarda et dit :
« Pour les hommes, c'est impossible,
mais pour Dieu tout est possible. »
Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus :
« Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre :
alors, qu'est-ce qu'il y aura pour nous ? »
Jésus leur déclara :
« Amen, je vous le dis : quand viendra le monde nouveau,
et que le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire,
vous qui m'avez suivi,
vous siégerez vous-mêmes
sur douze trônes pour juger les douze tribus d'lsraël.
Et tout homme qui aura quitté
à cause de mon nom
des maisons, des frères, des soeurs,
un père, une mère, des enfants, ou une terre,
recevra beaucoup plus,
et il aura en héritage la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers,
beaucoup de derniers seront premiers.

L'homme aimerait se sauver lui-même. C'était le cas du jeune homme riche qui repartit tout triste. Il prend conscience non seulement de son impuissance à se sauver, mais aussi à se laisser sauver. Le salut est absolument gratuit, c'est l'histoire du chameau et de l'aiguille. Mais il faut l'accueillir. Comment l'accueillir ? ... En accueillant celui dont le nom signifie "Dieu est notre Salut": Jésus. C'est lui notre Salut. Aussi dit-il à chacun de nous : "Toi, suis-moi."
La parole de Pierre est ambiguë : " Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre : alors, qu'est-ce qu'il y aura pour nous ? " Il aura à apprendre que quitter ses filets ne suffit pas. Il demeure riche de lui-même et de ses convictions. Au jour de la passion, il en prendra conscience dans son reniement ...
Quant au "
qu'est-ce qu'il y aura pour nous ?" : " le « beaucoup plus » promis par Jésus à ceux qui ont tout quitté pour le suivre, n’est pas de l’ordre de l’avoir - maisons, terre, sécurité d’un vaste tissu relationnel familial. Jésus nous dit seulement que cet héritage, sans commune mesure avec les biens de ce monde, est « vie », et même « vie éternelle », c'est-à-dire divine. Ce que Jésus nous promet n’est donc pas de l’ordre d’un avoir supplémentaire mais d’une qualité d’être. Il nous donne comme perspective de partager sa propre vie. Le trône de gloire sur lequel il nous appelle à siéger représente sa condition divine à laquelle il veut nous rendre participants. Mais la vie divine a cela en propre qu’elle est plénitude et donc qu’elle ne peut se répandre que dans un être disposé à l’accueillir, c’est-à-dire dans un cœur conscient qu’à chaque instant il est appelé à tout recevoir de son Dieu. Voilà pourquoi Jésus parle de renoncer en son nom à « des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre ». Notre Seigneur ne veut pas dire qu’il faille s’en défaire, les abandonner ; mais s’en délier en temps que terre d’aliénation dans la mesure où nous ne les percevrions plus comme des dons de Dieu, où ils limiteraient notre horizon à ce monde qui passe nous faisant oublier celui qui en est le Créateur, origine et terme de notre vie." (Fr Elie)

lundi 16 août 2010

Parole du jour
Mt 19, 16-22
Lundi 16 août

Quelqu'un s'approcha de Jésus et lui dit :
« Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »
Jésus lui dit :
« Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ?
Il n'y a qu'un seul être qui soit bon !
Si tu veux entrer dans la vie,
observe les commandements.
— Lesquels ? » lui dit-il.
Jésus reprit :

« Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d'adultère.
Tu ne commettras pas de vol.
Tu ne porteras pas de faux témoignage.
Honore ton père et ta mère.
Et aussi :

Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Le jeune homme lui dit :
« Tout cela, je l'ai observé :
que me manque-t-il encore ? »
Jésus lui répondit :
« Si tu veux être parfait, va,
vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres,
et tu auras un trésor dans les cieux.
Puis viens, suis-moi. »
A ces mots, le jeune homme s'en alla tout triste,
car il avait de grands biens.


Nous avons tous de grands biens ! Ces dons que Dieu nous a donnés et nous appelle à faire fructifier. Nous n'avons pas à les accumuler pour nous-mêmes. Ces dons nous ont été donnés pour les autres. L'homme existe pour se mettre au service de son frère - "Qu'as-tu fais de ton frère ?" ... - comme le Christ s'est agenouillé au pieds de ses disciples pour leur laver les pieds. Lui qui disait ne pas avoir une pierre pour reposer la tête. Chez Lui, tout était don. Jésus n'a rien gardé pour Lui-même. La croix en est le signe. C'est là qu'Il puisait sa force, sa paix et sa joie profonde ... dans l'Amour.
Non qu'il ne faille rien avoir car il nous faut vivre, mais attention de ne pas faire de l'avoir, quel qu'en soit la forme, son dieu : "Là où est ton trésor là aussi sera ton cœur !" Et le bonheur est au prix du "don". Jésus ne demande qu'a nous l'apprendre : "Viens et suis-moi."

dimanche 15 août 2010

ASSOMPTION DE MARIE
Parole du jour
(Dimanche 15 août)
(Lc 1, 39-56)

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement
vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie
et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l'enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur
que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation,
l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru
à l'accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie dit alors :
« Mon âme exalte le Seigneur,

mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.

Il s'est penché sur son humble servante ;

désormais tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles ;

Saint est son nom !

Son amour s'étend d'âge en âge

sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras,

il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
Il comble de bien les affamés,

renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,

il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,

en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s'en retourna chez elle.

Il fallait en effet, médite Jean-Paul II, que « celle qui était la Mère du Ressuscité, fût la première parmi les hommes à participer à la plénitude puissante de sa Résurrection. Il fallait que celle, en qui le Fils de Dieu, auteur de la victoire sur le péché et sur la mort, est venu habiter, fût aussi la première à habiter en Dieu, libre du péché et de la corruption du tombeau : du péché par l’Immaculée Conception ; de la corruption du tombeau, par l’Assomption ».

L'être humain n'existe que comme "être en relation". Lorsqu'il n'y a plus de relation avec autrui, c'est l'enfermement et la mort. Le péché est "relation blessante et blessée" où ne circule plus la sève de l'amour et du don. Nous en faisons tous l'expérience ... Le péché nous disloque, nous divise dans nos relations avec les autres et aussi, surtout, en nous-mêmes. Les Sacrements, Baptême, Réconciliation, Eucharistie ... sont des dons de Dieu pour notre libération et le retour à l'unité de notre être tout entier : "corps, âme et esprit", en Jésus. St Paul écrit aux thessaloniciens : "Que votre être tout entier, corps, âme et esprit, soient rendus saint (= unifié par les liens de l'amour) par l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ". Voici ce qu'écrit Pierre Trévet dans son livre "Paraboles d'un curé de campagne" écrit : "La résurrection promise n'est ni la simple immortalité d'une âme séparée du corps, ni le retour à la vie d'ici-bas, mais quelque chose de beaucoup plus grand : le corps et l'âme (et l'esprit) rendus l'un à l'autre dans une unité désormais indestructible parce que notre fragilité humaine sera "mise à l'abri en Dieu", selon la magnifique expression du théologien Hans Urs von Balthasar - à l'abri du péché, de la souffrance et de la mort. Dans le credo, nous parlons de la "résurrection de la chair". La chair désigne ici la personne dans son unité et son intégralité, c'est-à-dire tout à la fois son âme et son corps (et son esprit). La vie nouvelle que le chrétien espère ne concerne pas seulement son âme, mais la personne toute entière, telle qu'elle a été créée et voulue par Dieu, et dont le corps est partie intégrante dès le commencement, ce corps dans lequel elle a vécu toute son histoire et est devenue ce qu'elle est".
Marie est la seule créature qui au moment de sa mort comme pendant toute sa vie n'a été que dans le "oui", libre de tout péché et de toute dislocation. Aussi unifiée en son être tout entier "corps, âme et esprit", son corps même ne pouvait demeurer dans la corruption. Sans aucune tâche de corruption, il a été élevé (= transfiguré) dans la Lumière de Dieu. La fête de l'Assomption nous montre, en Marie, notre avenir éternel :
"Je crois en la résurrection de la chair, à la vie éternelle" (credo)


Marie, étoile de la mer (St Bernard † 1153)

Marie est comparée à un astre
"Et le nom de la vierge était Marie" (Lc 1,27).
Disons quelque chose aussi sur ce nom, qui est interprété : "étoile" de la mer et qui convient à merveille à la mère restée vierge.
Oui, on la compare à un astre, et rien de plus juste : comme l'astre, sans être altéré, émet son rayon, ainsi, sans lésion intime, la Vierge met au monde son Fils. Le rayon n'amoindrit pas la clarté de l'astre, pas plus que le fils ne diminue l'intégrité de la vierge.
Oui, elle est cette noble étoile issue de Jacob dont les rayons illuminent l'univers entier, dont la splendeur étincelle sur la cime et pénètre jusqu'aux ombres profondes, dont la chaleur répandue sur la terre réchauffe les âmes plus que les corps, mûrit les vertus et consume les vices.
Elle est cette brillante et merveilleuse étoile qui se lève, glorieuse et nécessaire au-dessus de cet océan immense, dans la splendeur de ses mérites et de ses exemples.
Dans la tempête, regarde l'étoile, invoque Marie !
O toi, qui que tu sois, qui dans cette marée du monde, te sens emporté à la dérive parmi orages et tempêtes, plutôt que sur la terre ferme, ne quitte pas les feux de cet astre, si tu ne veux pas sombrer dans la bourrasque.
Quand se déchaînent les rafales des tentations, quand tu vas droit sur les récifs de l'adversité, regarde l'étoile, appelle Marie !
Si l'orgueil, l'ambition, la jalousie te roulent dans leurs vagues, regarde l'étoile, crie vers Marie !
Si la colère ou l'avarice, si les sortilèges de la chair secouent la barque de ton âme, regarde vers Marie !
Quand, tourmenté par l'énormité de tes fautes, honteux des souillures de ta conscience, terrorisé par la menace du jugement, tu te laisses happer par le gouffre de la tristesse, par l'abîme du désespoir, pense à Marie.
Dans les dangers, dans les angoisses, dans les situations critiques, pense à Marie, crie vers Marie !
Que son nom ne quitte pas tes lèvres, qu'il ne quitte pas ton cœur, et pour obtenir la faveur de ses prières, ne cesse d'imiter sa vie.
Fais ta propre expérience de Marie !
Si tu la suis, point ne t'égares.
Si tu la pries, point ne désespère.
Si tu la gardes en pensée, point de faux pas.
Qu'elle te tienne, plus de chute.
Qu'elle te protège, plus de crainte.
Sous sa conduite, plus de fatigue.
Grâce à sa faveur, tu touches au port.
Et voilà comment ta propre expérience te montre combien se justifie la parole : Le nom de la Vierge était Marie (Lc 1, 27).

dimanche 1 août 2010

Parole du jour
Lc 12, 13-21
Dimanche 1er août
Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus :
« Maître, dis à mon frère
de partager avec moi notre héritage. »
Jésus lui répondit :
« Qui m'a établi pour être votre juge
ou pour faire vos partages ? »
Puis, s'adressant à la foule :
« Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ;
car la vie d'un homme,
fût-il dans l'abondance,
ne dépend pas de ses richesses. »
Et il leur dit cette parabole :

« Il y avait un homme riche,

dont les terres avaient beaucoup rapporté.

Il se demandait :

'Que vais-je faire ?
Je ne sais pas où mettre ma récolte.'
Puis il se dit :

'Voici ce que je vais faire :
je vais démolir mes greniers,
j'en construirai de plus grands
et j'y entasserai tout mon blé et tout ce que je possède.

Alors je me dirai à moi-même :

Te voilà avec des réserves en abondance
pour de nombreuses années.
Repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence.
'
Mais Dieu lui dit :
'Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie.
Et ce que tu auras mis de côté, qui l'aura ?
'
Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même,
au lieu d'être riche en vue de Dieu. »


En vue de quoi sommes-nous riches ? Il est bien des richesses qui nous colle à la terre. Il n'est pas seulement question d'argent ou de biens. Certes ceux-ci peuvent être une entrave à notre vrai bien lorsqu'ils sont démesurés, au-delà de nos besoins, alors que notre frère croupit à notre porte. Et tout homme nous est "frère", et chacun a le droit d'exister. Notre égoïsme est une fausse richesse qui nous ancre à la terre et nous empêche de nous élever. Il est bien d'autres "fausses richesses" qui sont autant de liens qui nous entravent et chacun peut les répertorier pour soi-même. Qu'elles sont mes "idoles", ce auquel je tiens et que je ne lâcherai pas, alors que ce n'est pas l'essentiel, que ça entrave ma vie et ... celle des autres. Pour certains ce sera l'emprise sur autrui, ses enfants, son conjoint, ses amis ... pour d'autres, l'ordinateur, la télé, la voiture , le jeu, la nourriture etc ... Il est un livre sorti il y a plusieurs années qui s'intitulait : "Dieu premier servi." Ce qui revient à dire "être riche en vue de Dieu". Partir de notre intériorité. Chacun de nous aspire au bien, à l'amour vrai et notre souffrance, finalement, est de ne pas y correspondre. D'où l'importance de nourrir notre vie intérieure, de nous mettre à l'écoute de notre cœur et de la petite voix qui nous appelle pour nous guider. Ce que Thérèse de l'Enfant Jésus appelait "son Maître intérieur". Cela demande que nous sachions nous arrêter et faire silence, nous nourrir de la Parole de Dieu, des Sacrements et de la vie fraternelle. Sortir de nous pour vivre de Dieu. Acquérir ce discernement qui nous rendra libre et capable de vivre de l'essentiel sans nous laisser lier par ce qui est passager et sans avenir. Notre vie saura alors être aimante pour autrui de qui nous désirerons le vrai bien. Nous serons "riche en vue de Dieu".

samedi 31 juillet 2010

Parole du jour
Mt 14, 1-12
Samedi 31 juillet

En ce temps-là, Hérode, prince de Galilée,
apprit la renommée de Jésus
et dit à ses serviteurs :
« Cet homme, c'est Jean le Baptiste,
il est ressuscité d'entre les morts,
et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. »
Car Hérode avait fait arrêter Jean,
l'avait fait enchaîner et mettre en prison,
à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe.
En effet, Jean lui avait dit :
« Tu n'as pas le droit de vivre avec elle. »
Hérode cherchait à le mettre à mort,
mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète.
Lorsque arriva l'anniversaire d'Hérode,
la fille d'Hérodiade dansa devant tout le monde,
et elle plut à Hérode.
Aussi s'engagea-t-il par serment
à lui donner tout ce qu'elle demanderait.
Poussée par sa mère, elle dit :
« Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut contrarié,
mais à cause de son serment et des convives,
il commanda de la lui donner.
Il envoya décapiter Jean dans la prison.
La tête de celui-ci fut apportée sur un plat
et donnée à la jeune fille, qui l'apporta à sa mère.
Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps,
l'ensevelirent et allèrent en informer Jésus.

Jean Baptiste est par excellence "témoin de la vérité", précurseur en cela de Jésus qui juste avant de mourir dira à Pilate qui l'interroge, être "venu rendre témoignage à la vérité". Les deux en mourront. Il n'est pas aisé de vivre en "témoin de la vérité" et pourtant, c'est la vocation de tout baptisé et donc la notre. Il s'agit pour nous de suivre Jésus "en vérité", en rejetant tout ce qui est une entrave à la vérité dans nos vies, c'est-à-dire au Christ Lui-même qui est "le chemin la vérité et la vie".

vendredi 30 juillet 2010

Parole du jour
Mt 13, 54-58
Vendredi 30 juillet

Jésus alla dans son pays,
et il enseignait les gens dans leur synagogue,
de telle manière qu'ils étaient frappés d'étonnement et disaient :
« D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles ?
N'est-il pas le fils du charpentier ?
Sa mère ne s'appelle-t-elle pas Marie, et ses frères
: Jacques, Joseph, Simon et Jude ?
Et ses soeurs ne sont-elles pas toutes chez nous ?
Alors, d'où lui vient tout cela ? »
Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Jésus leur dit :
« Un prophète n'est méprisé
que dans sa patrie et dans sa propre maison. »
Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là,
à cause de leur manque de foi.

En prenant chair de Marie, le Fils de Dieu n'a pas cherché à briller devant les hommes. Il a commencé par vivre en bébé, puis en enfant, en jeune et en adulte ... Il n'a pas fait semblant d'être homme, il s'est fait vrai homme et il l'a été dans toutes les fibres de son être. S'il est vrai Dieu, il est vrai homme. C'est ainsi qu'il est passé inaperçu pour la grande majorité de ses compatriotes. Aussi lorsqu'il paraît et enseigne comme un rabbi ayant autorité, lui le fils du charpentier, on est" choqué", on ne croit pas. Et là où il n'y a pas la foi, l'action de Dieu ne peut porter fruits puisque la porte du cœur reste fermée. Et nous-mêmes que cherchons-nous ? Une sainteté qui brille, une sainteté de piédestal ? ... Souvent, Nous côtoyons des personnes habitées par la lumière sans les voir car elles ne se regardent pas et ne font pas de bruit. Leur chemin est celui de l'amour d'autrui, de la charité ... L'extraordinaire se réalise dans l'ordinaire ...
Au centre

jeudi 29 juillet 2010

Parole du jour
Mt 13, 47-53
Jeudi 29 juillet

Jésus disait à la foule cette parabole :
Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu'on jette dans la mer,
et qui ramène toutes sortes de poissons.
Quand il est plein, on le tire sur le rivage,
on s'assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon,
et on rejette ce qui ne vaut rien.
Ainsi en sera-t-il à la fin du monde :
les anges viendront séparer les méchants des justes
et les jetteront dans la fournaise :
là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Avez-vous compris tout cela ?
— Oui », lui répondent-ils.
Jésus ajouta :
« C'est ainsi que tout scribe
devenu disciple du Royaume des cieux est comparable
à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien. »
Jésus acheva ainsi de proposer des paraboles, puis il s'éloigna de là.

Commentaire d'Origène sur Mt 13,47-50 : La parabole du Filet :

Ceci étant dit, il faut penser que "le royaume des cieux" est comparé "à un filet jeté dans la mer et rassemblant toute espèce de poissons", pour montrer la diversité du libre arbitre chez les hommes, car ils manifestent les plus grandes différences, de sorte que se réalise l'expression : "il ramène (des hommes) de toute espèce", méritant louange ou blâme, selon qu'ils sont enclins aux formes des vertus ou à celles des vices.

Le filet, ce sont les Écritures

Et c'est à l'entrelacement varié d'un filet qu'est comparé le royaume des cieux, car elles sont tressées de pensées diverses et variées, les Écritures anciennes et nouvelles. De même que les poissons capturés par le filet sont découverts tantôt dans un endroit de ce filet, tantôt dans un autre, et chacun sous la maille qui l'a maîtrisé, de même tu découvrirais aussi, à propos de ceux qui sont venus dans le filet des Écritures, que certains ont été maîtrisés par l'entrelacement prophétique, par exemple celui d'Isaïe, dans tel de ses textes, ou de Jérémie ou de Daniel, d'autres par celui de la Loi, d'autres par celui de l'Évangile, et d'autres par les écrits de l'Apôtre. Au début, en effet, quand quelqu'un est pris par la Parole ou semble l'être, c'est par une partie seulement de l'ensemble du filet qu'il est retenu. (…).
Ce filet a été "jeté dans la mer", dans la vie des hommes de l'univers entier, agitée par les flots, (dans lesquels ils sont ballottés), nageant parmi les réalités saumâtres de la vie. Mais ce filet, avant notre Sauveur Jésus, n'était pas totalement achevé : il manquait en effet à l'entrelacement de la loi et des prophètes, celui qui a dit : "Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je ne suis pas venu pour abolir, mais pour achever. "Et l'entrelacement du filet a été achevé dans les évangiles et dans les enseignements du Christ transmis par les Apôtres. Voilà donc pourquoi "le royaume des cieux est semblable à un filet, jeté dans la mer, qui rassemble toute espèce de poissons".


Aussi, laissons-nous prendre dans les filets de la Parole de Dieu en nous laissant imprégner par la Bonne Nouvelle des Évangiles ...

mercredi 28 juillet 2010

Parole du jour
Mt 13, 44-46
Mercredi 28 juillet

Jésus disait à la foule ces paraboles :
« Le Royaume des cieux est comparable
à un trésor caché dans un champ ;
l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau.
Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède,
et il achète ce champ.
Ou encore :
Le Royaume des cieux est comparable
à un négociant qui recherche des perles fines.
Ayant trouvé une perle de grande valeur,
il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète la perle.

Le champ ne serait-il pas celui de ton cœur ? ... Un trésor y est caché .... Celui d'une Parole qui résonne en silence comme un murmure ... Le bruit de la vie, le stress, le faire sous toutes ses formes, empêchent d'en percevoir les vibrations. Et pourtant nous aspirons tous à l'entendre. Les Écritures et en particulier les Évangiles, nous mettent en connexion avec cette Parole intérieure qui est Souffle de Vie, Présence. Le jour où la rencontre se réalise, où l'oreille se fait attentive, l'oreille du cœur, tout devient nouveau ... Une voix se fait entendre : "Voici que je fais toute chose nouvelle." C'est l'heure du dessaisissement de soi pour ce trésor caché qui se révèle, cette perle qui enrichit la vie. Le champ devient celui du quotidien où à travers circonstances et rencontres diverses, cette même Parole se fait entendre, une Présence dont il faut apprendre à discerner le pas ...

dimanche 11 juillet 2010

Dans l'impossibilité de commenter la Parole quelques jours ...
Laissons-nous toucher par la Parole du jour :
un mot, une phrase ...
Apprenons à nous mettre à l'écoute
pour accueillir la résonance de la Parole :

"Elle est tout près de toi, cette Parole,
elle est dans ta bouche et dans ton cœur
afin que tu la mettes en pratique."
(Dt 30, 14)

vendredi 9 juillet 2010

Parole du jour
Mt 10, 24-33
Samedi 10 juillet

Ne craignez pas ceux qui tuent le corps,
mais ne peuvent pas tuer l'âme ;
craignez plutôt celui qui peut faire périr
dans la géhenne l'âme aussi bien que le corps.
Est-ce qu'on ne vend pas deux moineaux pour un sou ?
Or, pas un seul ne tombe à terre
sans que votre Père le veuille.
Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés.
Soyez donc sans crainte :
vous valez bien plus que tous les moineaux du monde.

Le trésor d'un homme n'est pas dans les réalités terrestres, dans le pouvoir, l'avoir, le savoir ... Le trésor d'un homme se cache dans son intériorité. Il ne réside pas dans ses yeux bleus où son beau vêtement ... dans son yacht ou sa BMW ... dans ce qui, en fait, peut le rendre esclave en l'inscrivant dans la matière au mépris des autres ... Le trésor d'un homme réside dans la beauté d'un cœur pur et droit. Que dit ton corps ? ... Ton extériorité ou ton intériorité ? Est-il en connexion avec la matière où avec l'esprit. Il est appelé à s'élever pour exprimer ton âme dans sa grandeur, celle de l'Amour.
Celui qui peut faire périr l'âme aussi bien que le corps dans la géhenne en te détournant de ta vocation essentielle à l'Amour, ce n'est évidemment pas Dieu, mais le Mal avec un grand "M", celui que l'on appelle également le "Diviseur".
La tentation est une forme de persécution qu'il cherche à t' infliger, et cela de bien des manières ...
Dieu, Lui, le Dieu de Jésus-Christ, le Dieu qu'est Jésus-Christ, persécuté, a vaincu toutes les tentations, nos tentations d'hommes et de femmes d'hier et d'aujourd'hui et ... de demain. La remise de ta vie en la sienne et l'abandon à sa victoire sont l'assurance de ta victoire et de la Vie qu'Il veut pour toi.

Parole du jour
Mt 10, 16-23
Vendredi 9 juillet

Jésus disait aux douze Apôtres : «
Vous serez traînés devant des gouverneurs
et des rois à cause de moi :
il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas
pour savoir ce que vous direz
ni comment vous le direz :
ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez,
c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous."

Il y a bien des tribunaux. Celui de notre conscience. Il est sûr que nous sommes pécheurs et que nos pensées, paroles ou comportements ne sont pas toujours à la hauteur de notre dignité d'êtres créés à l'Image de Dieu. Mais attention à ne pas nous laisser submerger par la culpabilité, le scrupule et un remord morbide. Car alors, c'est nous-mêmes qui nous faisons juge de nous-mêmes, en nous représentant le courroux d'un dieu qui n'existe pas. Je ne me pardonne pas d'être comme je suis. La maladie de perfectionnite est proche de l'orgueil. Nous sommes pécheur, certes, et Dieu le sait. Et il nous faut tout faire pour éviter le péché ... mais nous péchons : "Si notre cœur nous condamne, écrit St Jean, Dieu est plus grand que notre cœur ..." Et le prophète Isaïe : « Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. » Voici la condamnation : "le Salut". Et ce "Salut", c'est Quelqu'un, Jésus Lui-même dans l'acte du don total de sa Vie : "Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger (condamner) le monde, mais pour que le monde soit sauvé par Lui." (Jn 3) Notre Foi doit prendre racine dans cet Évènement inouï qui est pour nous un Avènement, celui du Salut dans toutes les dimensions de notre être. Si nous vivons ainsi greffés sur Lui, nous connaîtrons certes la contradiction et nous seront parfois acculés aux jugements des hommes pour ce qui est de notre foi, mais décentrés de nous-mêmes et de notre "petit moi"en recherche de perfection et de reconnaissance, nous laisserons l'Esprit-Saint jaillir du plus profond de nous-mêmes et nous inspirer les bonnes pensées et paroles, les bons comportements qui conviennent, et nous serons dans la Paix.

La Pureté du cœur selon St François d'Assise

- Sais-tu, frère Léon, ce qu'est la pureté du cœur ?
- C'est de ne pas avoir de faute à se reprocher, répondit Léon sans hésiter.
- Alors, je comprends ta tristesse, lui dit St François. Car on a toujours quelque chose à se reprocher….. Ah, crois-moi, ne te préoccupe pas tant de la pureté de ton âme. Tourne ton regard vers Dieu. Admire-le. Réjouis-toi de ce qu'il est, lui, toute sainteté. Rends-lui grâce à cause de lui-même. C'est cela, petit frère, avoir le cœur pur. Quand tu es tourné vers Dieu, ne fais pas retour sur toi-même. Ne te demande pas où tu en es avec Dieu. La tristesse de se découvrir pécheur est un sentiment trop humain. Il faut élever ton regard plus haut. L'immensité de Dieu et sa splendeur. Le cœur pur est celui qui ne cesse d'adorer le Seigneur vivant et vrai. Il peut, au milieu de toutes ses misères, vibrer à l'éternelle innocence et à l'éternelle joie de Dieu. Un tel cœur est à la fois dépouillé et comblé. IL LUI SUFFIT QUE DIEU SOIT DIEU. Dieu devient alors l'azur de son âme. La sainteté n'est pas un accomplissement de soi, ni une plénitude que l'on se donne. Elle est d'abord un vide que l'on accepte et que Dieu vient remplir, dans la mesure où l'on s'ouvre à sa plénitude.

Évangéliser un homme, c'est lui dire : Toi aussi, tu es aimé de Dieu dans le Seigneur Jésus. Et pas seulement le lui dire, mais le penser réellement et se comporter avec cet homme de telle manière qu'il découvre qu'il y a en lui quelque chose de plus grand que ce qu'il pensait. C'est cela, lui annoncer la Bonne Nouvelle. Tu ne peux le faire qu'en lui offrant ton amitié, réelle, désintéressée, faite de confiance et d'estime. (Eloi Leclerc : "Sagesse d'un pauvre".)