vendredi 16 décembre 2011

Parole du jour
Lc 7, 24-30
Vendredi 16 décembre

Jésus disait aux Juifs :
« Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean Baptiste,
et il a rendu témoignage à la vérité.

Moi, je n'ai pas à recevoir le témoignage d'un homme,
mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.

Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire,
et vous avez accepté de vous réjouir un moment à sa lumière.

Mais j'ai pour moi un témoignage plus grand
que celui de Jean :
ce sont les œuvres que le Père m'a données à accomplir ;
ces œuvres, je les fais,
et elles témoignent que le Père m'a envoyé.
»

La Parole de Jésus n'est pas parole d'homme mais Parole de Dieu : Il est cette Parole. Celui qui se met à son école et s'ajuste sur son Enseignement et sur sa Personne entre dans un monde nouveau, le Royaume, et passe de la nuit à la Lumière. Tout son être alors suinte l'Amour. Or la nature de Dieu est l'Amour et créés à son Image, la notre, fondamentalement, est la même. Nous souffrons de ne pas aimer vraiment et d'être toujours en-deçà. Jésus est l'unique Chemin vers le Père qui est la Source de tout Amour, cet "amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné ..."
La salutation, à l'accueil, au début de la Messe est la suivante :
"La grâce de Jésus Notre Seigneur, l'Amour du Père et la Communion de l'Esprit-Saint soient toujours avec vous !" L'Amour du Père, le Père est Source de l'Amour ... La Grâce du Fils, cette grâce qui est l'Amour dont le Père est la source, mis en acte dans la venue du Fils en Jésus et le don total de sa vie sur la croix ... La Communion de l'Esprit-Saint : dans son dernier souffle qui est accomplissement de son offrande, Il répand l'Esprit, qui va façonner le disciple en Communion et en Unité, en Amour. Et nous sommes chacun ce "disciple" si nous répondons à l'appel de Jésus : "Suis-moi."

jeudi 15 décembre 2011

Le Sacrement de Réconciliation

Voici le message
que Jésus Christ nous a fait entendre

et que nous vous annonçons :
Dieu est lumière,il n'y a pas de ténèbres en lui.
Si nous disons que nous sommes
en communion avec lui,
alors que nous marchons dans les ténèbres,
nous sommes des menteurs,
nous n'agissons pas selon la vérité ;
mais, si nous marchons dans la lumière,
comme il est lui-même dans la lumière,
nous sommes en communion les uns avec les autres,
et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.
Si nous disons que nous n'avons pas de péché,
nous nous égarons nous-mêmes
et la vérité n'est pas en nous.
Si nous reconnaissons nos péchés,
lui qui est fidèle et juste nous pardonnera nos péchés
et nous purifiera de tout ce qui nous oppose à lui.
(1 jn 1, 5-8)

Tout Sacrement est action de Dieu en faveur de la Personne humaine. Il en est ainsi du « Sacrement de Réconciliation ». Il est une invention de l’Amour. Beaucoup s’en tiennent éloignés car ils en gardent un souvenir culpabilisant ou craignent d’être mal accueillis par le prêtre qui comme ils disent n’est qu’un homme. Le prêtre est ordonné, dans les Sacrements, à agir « dans la Personne du Christ » et non en la sienne, c’est-à-dire à « revêtir les sentiments qui sont dans le Christ Jésus » et à écouter et agir en son Nom. Or le Christ Jésus n’est pas venu pour juger ou condamner, mais pour libérer et guérir, pour sauver, c’est-à-dire « rendre la santé » et en particulier la santé intérieure, celle du fond de l’être. S’il en est ainsi, pourquoi craindre de venir remettre son mal et ses blessures, son péché, à celui qui est à la fois le « Médecin et le Remède ». Puissions-nous, sans crainte, remettre la vérité de notre vie dans ce qu’elle a de meilleure et de moins bon, le péché, dans le cœur du Christ qui a déjà tout porté sur la croix par le don de sa vie mais qui ne peut l’assumer définitivement que par notre adhésion. Celle-ci passe par la reconnaissance et la confession de notre péché pour qu’il puisse l’extirper de notre vie et nous rendre à la Paix du cœur. Fort de celle-ci et de la lumière qui l’accompagne, nous pourrons repartir sur le chemin d’un Amour renouvelé.

Il est bon de méditer sur la formule d'absolution qui révèle l'Amour infini de Dieu qui est "Communion d'Amour" et veut nous faire participant de cette communion :

« Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde ! Par la mort et la Résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit Saint pour la rémission des péchés ; par le ministère de l’Église, qu’il vous donne le pardon et la paix ! Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, N. , je vous pardonne tous vos péchés. »

Alors, pourquoi attendre ? ... Choisis la Vie !

Parole du jour
Lc 7, 24-30
Jeudi 15 décembre

Après le départ des envoyés de Jean Baptiste,
Jésus se mit à parler de lui aux foules :
« Qu'êtes-vous allés voir au désert ?
Un roseau agité par le vent ?...
Alors, qu'êtes-vous allés voir ?
Un homme aux vêtements luxueux ?
Mais ceux qui portent des vêtements magnifiques
et mènent une vie de plaisir sont dans les palais des rois.
Alors, qu'êtes-vous allés voir ? Un prophète ?
Oui, je vous le dis ; et bien plus qu'un prophète !
C'est de lui qu'il est écrit :
Voici que j'envoie mon messager en avant de toi,
pour qu'il prépare le chemin devant toi.
Je vous le dis : Parmi les hommes,
aucun n'est plus grand que Jean ;
et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu
est plus grand que lui
Tout le peuple qui a écouté Jean, y compris les publicains,
a reconnu la justice de Dieu en recevant le baptême de Jean.
Mais les pharisiens et les docteurs de la Loi,
en ne recevant pas ce baptême,
ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux. »


Le Royaume de Dieu, c'est la Parole, l'enseignement de Jésus, c'est Jésus Lui-même qui est en et par Lui-même l'enseignement, car il ne dit rien qu'il ne fait. Accueillir sa Parole, c'est l'accueillir lui-même. Il est le Royaume. Aussi, celui qui l'écoute, se met à son école, se laisse transformé par sa Parole et sa Présence est plus grand que Jean Baptiste qui n'a pas eu ce privilège et donc n'a pas passé la porte du Nouveau Testament. Ce qui n'enlève rien à sa sainteté car il a été un homme juste, témoin de la vérité et fidèle à ce qu'il avait reçu et à ce qu'il croyait. Mais il ne pouvait allé jusqu'à s'ouvrir à la pleine révélation de l'Amour de Dieu et à l'identité d'un Dieu qui n'est qu'Amour. Nous avons cette grâce ... qu'en faisons-nous ?

mercredi 14 décembre 2011


Parole du jour
Lc 7, 18b-23
Mercredi 14 décembre

Jean Baptiste appela deux de ses disciples,
et les envoya demander au Seigneur :
« Es-tu celui qui doit venir,
ou devons-nous en attendre un autre ? »

Arrivés près de Jésus, ils lui dirent :
« Jean Baptiste nous a envoyés te demander :
Es-tu celui qui doit venir,
ou devons-nous en attendre un autre ? »

A ce moment-là, Jésus guérit beaucoup de malades,
d'infirmes et de possédés,
et il rendit la vue à beaucoup d'aveugles.

Puis il répondit aux envoyés :
« Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu :
les aveugles voient, les boiteux marchent,
les lépreux sont purifiés, les sourds entendent,
les morts ressuscitent,
la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.

Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »


Jean Baptiste reste membre de l'Ancien Testament. Le Messie qu'il attend est un Messie de Puissance qui fera "toutes choses nouvelles" par la force. Il est vrai que Jésus fera "toutes choses nouvelles", mais pas de la façon dont on l'attendait : "Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent,la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ..."
Jean dans le Livre de L'Apocalypse fait dire à Jésus : " Voici que je fais toutes choses nouvelles". Mel Gibson, dans le film "La Passion du Christ", le met sur les lèvres de Jésus alors qu'il tombe sous le poids de la croix. Jésus, dans un souffle, le dit à sa Mère lorsque celle-ci vient à Lui poussé par un élan maternel : "Mère, voici que je fais toutes choses nouvelles" . C'est au cœur de la dérision, alors qu'il est humainement vaincu que jaillit la Vie pour tous, la libération et la guérison profonde, car sa défaite est la victoire de l'Amour. Un paradoxe ! Oui, il est bien Celui qui doit venir, inutile d'en attendre un autre !
Maurice Zundel, dans une homélie sur ce texte de l'Évangile écrit : "Comment est-ce que Jean, en tant qu'il appartient justement à l'Ancienne économie (Ancien Testament), comment est-ce que Jean aurait pu concevoir que la Toute-puissance de Dieu est celle de l'Amour et que l'Amour peut être vaincu s'il ne trouve pas la réponse adéquate, cette réponse libre qui seule peut Le fixer en nous et faire de Lui la source même de notre vie."
Cette réponse libre, c'est l'ouverture de notre vie à la sienne ...

dimanche 11 décembre 2011

Parole du jour
Ph 4, 4-7
Dimanche 11 décembre

Frères, soyez toujours dans la joie du Seigneur ;
laissez-moi vous le redire : soyez dans la joie.
Que votre sérénité soit connue de tous les hommes.
Le Seigneur est proche.
Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance,
dans l'action de grâce priez et suppliez
pour faire connaître à Dieu vos demandes.
Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer,
gardera votre coeur et votre intelligence dans le Christ Jésus.

Dans l'Évangile de ce jour (Lc 3, 10-18), à ceux qui demandent à Jean-Baptiste : "Qui es-tu ?" Celui-ci répond : " Je suis la VOIX qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur." Il est la "voix" qui annonce celui qui est la "VOIE" ! Celui-ci n'est pas loin : " Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas. " Pour apprendre à le connaitre, il faut se convertir, tourner son cœur vers Lui, l'écouter et le suivre. Jean Baptiste l'avait reconnu dès le sein maternel, alors que Marie qui venait de concevoir Jésus visita sa cousine Elisabeth, enceinte de Jean : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi." (Lc 1,42-44) La rencontre de Jésus est porteuse de la Joie profonde et essentielle ... Et Lui, nous apprend que toute soeur et tout frère en humanité rencontré, c'est Lui que l'on rencontre (Mt 25, 35 sq). Aussi écoutons le frère Bernard-Marie :

"Je vous propose d’écouter et d’accueillir cette parole de l’Apôtre "Soyez toujours dans la Joie" comme un nouveau commandement aussi essentiel que celui que nous a laissé Jésus :
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Mt 22, 39)

« Soyez toujours dans la Joie, priez sans cesse, soyez toujours dans l'action de grâce car c'est la volonté de Dieu à votre égard, dans le Christ Jésus. » (1Thes 5,16).
Beau programme ... : recouvrer la "Joie", la joie de croire, d’espérer et d’aimer…

« Toi, quand tu jeûne, ne te compose pas une mine défaite, mais parfume-toi la tête ! »
(Mt 6, 17)
Le christianisme est la religion de la Joie !

Dans la 3ème prière eucharistique, nous prions ainsi : « Que l'Esprit-Saint fasse de nous une éternelle offrande à ta gloire ! » Autrement dit : Donne Lui tout, pour qu’Il te donne sa gloire qui n’est rien d’autre que la " Joie Céleste", la "Joie de l'union à Dieu" :

Ton cœur contient de la joie… offre-Lui ta joie !
Ton cœur contient de la tristesse… offre-Lui ta tristesse !
Ton cœur contient rancœur et amertume… offre-Lui ta rancœur et ton amertume !
Ton cœur contient l’impossibilité de pardonner… offre-Lui ton désir de pardonner !
Ton cœur contient de la colère et de la haine… offre-Lui ta colère et ta haine !
Ton cœur contient de l’amour… offre-Lui ton désir d’aimer et d’être aimé !
Ton cœur est plein de doutes… offre-Lui tes doutes !
Ton cœur est plein de Foi… offre-Lui ta Foi !
Ton cœur , ton corps sont en souffrance… offre-Lui ta souffrance !
Tu es malade… offre-Lui ton désir de guérir !
Tu désespères… offre-Lui ton désespoir !
Ton cœur est en attente… offre-Lui ton Espérance !
Il n’y a rien dans ton cœur que tu ne puisses offrir au Seigneur…

« Vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, venez à moi, vous trouverez le repos … » (Mt 11, 28)

Ton cœur est envahi par le péché… offre-Lui ton péché !
Ton cœur est plein de toi-même… offre-toi tout entier à Lui !

Ce qu’Il attend de toi ?... Que le coffret de ton cœur soit entièrement vide pour le remplir de sa lumière, de sa présence et de sa joie. Voilà bien le jeûne qui plait à Dieu : Faire de la place en toi pour accueillir ton Dieu et ton prochain.

Offre-Lui donc tout ce qui fait ta vie et Lui la remplira de sa gloire !
Veux simplement ce que Lui veut, et tu seras comblé !

« Soyez toujours dans la joie » c’est le commandement qui découle directement de la mise en pratique du seul commandement que le Seigneur nous ait jamais donné : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même."

vendredi 9 décembre 2011

Parole du jour
Mt 17, 10-13
Samedi 10 décembre

Les disciples interrogèrent Jésus :
« Pourquoi donc les scribes disent-ils
que le prophète Élie doit venir d'abord ? »
Jésus leur répondit :
« Élie va venir pour remettre tout en place.
Mais, je vous le déclare :
Élie est déjà venu ;
au lieu de le reconnaître,
ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu.
Le Fils de l'homme, lui aussi, va souffrir par eux. »
Alors les disciples comprirent qu'il leur parlait de Jean le Baptiste.

Le prophète dérange car il met en pleine lumière ce qui, dans l'homme, préfère rester caché. Par sa Parole et son comportement, il fait tomber les portes et ouvre les faux palais. Ainsi dit-on d'Élie : "Sa parole brûlait comme une torche." (Si 9, 1) Sa montée au ciel dans un "tourbillon de feu ..." (Si 9, 11) peut être considérée symboliquement comme le mouvement de Jésus ressuscitant dans la puissance de l'Esprit ... Jean Baptiste lui aussi sera très dérangeant. Pour cette raison, il sera emprisonné et décapité (Mc 6, 17-29) ... La vérité a mauvaise presse ! Et de Jésus, le prologue de l'Évangile de Jean dit : "Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu." (Jn 1, 11) Lui aussi terminera au gibet ! L'homme a bien du mal a ne pas se replier sur lui-même, sur ses propres intérêts, à ne pas se laisser manipuler par le "Diviseur". Il ne comprend pas, comme aveuglé, qu'en agissant ainsi, il se met dans le malheur. Ceux qui veulent l'aider à en sortir et à retrouver le chemin de la Paix profonde en font l'expérience. Le Christ s'est servi de cette incapacité pour le sauver. Librement il a donné sa vie, rendant ainsi témoignage à la vérité, et en Lui, l'amour a été plus fort que la mort : il est ressuscité. Il nous donnait ainsi capacité de Vie Nouvelle en Lui, dans le Souffle de "l'Amour jusqu'au bout" (Jn 13, 1) . Encore nous faut-il l'accueillir ? ... : "A tous ceux qui l'ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu ..." (Jn 1, 12) Et l'accueillir, c'est devenir à son tour "prophète" au risque de rencontrer la contradiction : "Suis-moi." (Mc 1, 16-19; Mt 9, 9; Jn 21, 22)

Parole du jour
Mt 11, 16-19
Vendredi 9 décembre

Jésus déclarait aux foules :
"A qui vais-je comparer cette génération ?
Elle ressemble à des gamins assis sur les places,
qui en interpellent d'autres :
'Nous vous avons joué de la flûte
et vous n'avez pas dansé.
Nous avons entonné des chants de deuil,
et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.'
Jean Baptiste est venu, en effet ;
il ne mange pas, il ne boit pas, et l'on dit :
'C'est un possédé' !
Le Fils de l'homme est venu :
il mange et il boit, et l'on dit :
'C'est un glouton et un ivrogne,
un ami des publicains et des pécheurs.'
Mais la sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu'elle fait."

La génération dont parle Jésus trouve de bonnes raisons de ne pas se convertir. Et elle cherche à se donner bonne conscience. Le jugement sur Jean-Baptiste et sur Jésus est la preuve de sa mauvaise foi. Qu'il mange ou non, tous les deux sont condamnés, l'un comme possédé, l'autre comme glouton. Dans ces conditions, comment pourrait-elle écouter l'un et l'autre, l'un ou l'autre. Ce qu'elle oublie, c'est que son mauvais jugement ne change rien à la réalité et à la vérité : "la sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu'elle fait". En falsifier le message ne change rien au vrai sens du message. la génération dont parle Jésus, en agissant ainsi, se met elle-même dans le malheur. Et notre génération à nous, où en est-elle ? ... Sommes-nous prêts à nous convertir ... ou trouvons-nous de bonnes raisons de ne pas le faire ? ...

mercredi 7 décembre 2011

Parole du jour
Lc 1, 26-38
jeudi 8 décembre

L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu
dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage
à un homme de la maison de David, appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
A cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange :
« Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit :
« L'Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ;
c'est pourquoi celui qui va naître sera saint,
et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu,
elle aussi, un fils dans sa vieillesse
et elle en est à son sixième mois,
alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ;
que tout se passe pour moi selon ta parole. »
Alors l'ange la quitta.

L'immaculée conception de Marie est un dogme de l'Église catholique, défini le 8 décembre 1854 par le Pape Pie IX dans la bulle "Ineffabilis Deus" : "Nous déclarons, Nous prononçons et définissons que la doctrine qui enseigne que la Bienheureuse Vierge Marie, dans le premier instant de sa Conception, a été, par une grâce et un privilège spécial du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée et exempte de toute tache du péché originel, est révélée de Dieu, et par conséquent qu'elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles." Quatre ans plus tard, Marie apparaît à Lourdes à Bernadette Soubirous et lui confirme : « Je suis l'Immaculée Conception. » Elle le lui dit en patois. Bernadette court le dire a son curé. Tout le long du chemin elle le répète pour ne pas l'oublier car elle ne comprend pas ce que cela veut dire. L'Abbé Peyramale en est bouleversé. Depuis ce jour, Lourdes est devenu le lieu de toutes les grâces ...

L'Evangile de l'Annonciation nous enseigne que Dieu veut avec nous une relation de personne à personne. Une relation responsable. L'Ange annonce à Marie le projet de Dieu sans l'imposer : "Le Seigneur est avec toi". Le texte auquel il se réfère dans Sophonie dit : "Le Seigneur est en toi". La conception du Fils de Dieu dans le sein de Marie commence à l'instant même où Marie dit :
" Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. " Combien de fois, lors d'une guérison, Jésus dira au malade : "Qu'il te soit fait selon ta foi." Dieu nous respecte dans nos choix. Il ne veut et ne peut rien faire sans nous, sans notre adhésion. Lorsqu'on interroge Jeanne d'Arc sur les victoires dont elle a été à l'origine : "Jeanne, c'est vous qui avez fait tout cela ? - Elle répond : "Dieu a fait cent et Jeanne a fait cent". Chacun a fait ce qu'il avait à faire. Dieu ne nous déresponsabilise nullement, bien au contraire, il nous met debout en nous responsabilisant ... en faisant de nous non des individus, mais des Personnes. Ainsi pour Marie. Marie qui elle-même sera dans le respect d'une rencontre vraie avec Bernadette. C'est ainsi qu'elle lui demande : "Voulez-vous avoir la grâce de venir ici pendant quinze jours ?" Bernadette en est bouleversée. Elle lui a dit "vous" et lui demande de décider elle-même ... La liberté pour Bernadette comme pour Marie sera de répondre dans le sens du bien. Toutes les deux répondrons : "oui!" Un "oui" de Marie qui a changé la face du monde ... un "oui" de Bernadette qui a permis que jaillisse une source de grâces ...
Parole du jour
Mt 11, 28-30
Mercredi 7 décembre

En ce temps-là, Jésus prit la parole :
« Venez à moi, vous tous
qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Venir à Jésus, c'est se mettre à son école, écouter sa Parole et la mettre en pratique. Le lourd fardeau dont il est question, est celui de l'enseignement des pharisiens. Jésus mettra ses disciples en garde : "Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens ... ils comprirent que ce n'était pas du levain du pain qu'il avait dit de se garder, mais de l'enseignement des pharisiens et des sadducéens." (Mt 11, 6-12) Avec les pharisiens, la religion est ramenée à l'observation de la loi, la conformation aux ordonnances. La piété devient formaliste, l'acte extérieur étant plus important que la disposition de cœur. Jésus dira d'eux : "Ils lient de pesants fardeaux et les imposent aux épaules des gens, mais eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt. " (Mt 23, 4) L'enseignement de Jésus par contre est "simple et bref pour la mémoire". Ainsi pourrait-on traduire : "doux et humble de cœur". L'enseignement de Jésus est libérateur et rejoint l'homme dans ses profondeurs. Il n'est pas contre l'homme mais pour lui et conduit à son accomplissement. Comme le bœuf sous le joug qui travaille la terre pour qui soit jeté la semence qui donne son fruit, le disciple est appelé à travailler la terre de son cœur en y jetant la graine de la Parole de Jésus pour qu'elle fructifie : " ... des graines tombèrent dans la bonne terre, et donnèrent du fruit, montant et croissant, et rapportèrent, l'un trente, et l'un soixante, et l'un cent..." (Mc 4, 8) Comme l'âne sous le fardeau de la Parole de Jésus qui gravit la montagne pour rejoindre le ciel ... "Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger !" Terminons avec l'appel de Benoit XVI qui font écho à celles de Jean Paul II : "Ouvrez grandes les portes dau Christ !"

mardi 6 décembre 2011


Parole du jour
Mt 18, 12-14
Mardi 6 décembre

Jésus disait à ses disciples:
"Que pensez-vous de ceci ?
Si un homme possède cent brebis
et que l'une d'entre elles s'égare,
ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres

dans la montagne pour partir

à la recherche de la brebis égarée ?

Et, s'il parvient à la retrouver,
amen, je vous le dis :
il se réjouit pour elle plus
que
pour les quatre-vingt-dix-neuf
qui ne se sont pas égarées.

Ainsi, votre Père qui est aux cieux

ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdus."

Pour Dieu nul n'est insignifiant. St Jean Chrysostome, Père de l'Église, enseigne : "S'il n'y avait eu qu'un seul homme au monde, Dieu se serait incarné et aurait donné sa vie pour lui sur la croix ..." Dieu, lui, ne fait pas acception des personnes, c'est-à-dire qu'il aime chacun d'un amour éternel. C'est nous les hommes qui faisons des différences et portons des jugement qui finalement nous mettent nous-mêmes en jugement : "Jugez et vous serez jugés !" dit Jésus. En jugeant, nous nous jugeons nous-mêmes puisque nous sommes tous de la même pâte et donc répréhensibles chacun à notre manière, selon notre histoire, notre éducation, nos blessures, notre péché ... et en même temps chacun de nous aspire à la lumière et à l'amour. Il ne s'agit pas de sanctifier des comportements mauvais, mais de ne pas condamner les personnes et de les aider à sortir de leur mauvaise passe avec charité : vouloir le bien de l'autre, sachant que nous aussi nous passons par de mauvaises passes et avons besoin de la bienveillance des autres et de leur aide. Jésus agit ainsi dans l'Évangile. La parabole de la brebis égarée le montre s'il est besoin. Apprenons à regarder comme Jésus et accordons notre cœur sur le sien.

dimanche 4 décembre 2011

Parole du jour
Mc 1, 1-8
Dimanche 4 décembre

Commencement de la Bonne Nouvelle
de Jésus Christ, le Fils de Dieu.
Il était écrit
dans le livre du prophète Isaïe :

Voici que j'envoie mon messager
devant toi,

pour préparer la route.
À travers le désert, une voix crie :
Préparez le chemin du Seigneur,
aplanissez sa route.
Et Jean le Baptiste parut dans le désert.
Il proclamait un baptême de conversion
pour le pardon des péchés.

Toute la Judée, tout Jérusalem, venait à lui.
Tous se faisaient baptiser
par lui dans les eaux du Jourdain,
en reconnaissant leurs péchés.
Jean était vêtu de poil de chameau,
avec une ceinture de cuir autour des reins,
et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
Il proclamait :
« Voici venir derrière moi
celui qui est plus puissant que moi.
Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds
pour défaire la courroie de ses sandales.
Moi, je vous ai baptisés dans l'eau ;
lui vous baptisera dans l'Esprit Saint. »

Le désert ! En hébreu le "mid'bar" ou "mi-dabar". Terme que l'on peut traduire par "lieu de la Parole". Dieu se fait entendre dans le dépouillement intérieur et le silence. Le cœur est symboliquement et fondamentalement le "lieu" du désert. C'est là, dans les dispositions qui conviennent que Jean entend résonner la Parole de Dieu. Le cœur purifié étant par excellence le "lieu de la Rencontre". C'est ainsi que dans le livre du prophète Osée, Dieu dit : "Je vais la séduire, la conduire au désert et parler à son cœur ..." Si Dieu peut parler à son cœur, c'est parce qu'il l'a conduite au "lieu de la Parole" et la rend disponible pour "entendre" (séduire). Jean devient alors le "haut parleur" de la Parole de Dieu - reçue intérieurement - pour tous ceux qui viennent l'écouter. Cette Parole, appelée à rejoindre le cœur de chacun et "à y accomplir sa mission" de restauration : "tout homme verra le salut de Dieu." Cela demande conversion et silence : "Préparez le chemin, aplanissez la route ...", pour que résonne en moi la Parole unique qui m'est destinée et que se réalise la rencontre avec Celui qui vient dans la mémoire liturgique de Noël ... mais qui est toujours déjà là ...
(St Jean Baptiste par Matthias Grunwald)

jeudi 1 décembre 2011

Parole du jour
Mt 9, 27-31
Vendredi 2 décembre

Jésus était en route ;
deux aveugles le suivirent, en criant :
« Aie pitié de nous, fils de David ! »
Quand il fut dans la maison,
les aveugles l'abordèrent, et Jésus leur dit :
« Croyez-vous que je peux faire cela ? »
Ils répondirent : « Oui, Seigneur. »
Alors il leur toucha les yeux, en disant :
« Que tout se fasse pour vous selon votre foi ! »
Leurs yeux s'ouvrirent, et Jésus leur dit sévèrement :
« Attention ! que personne ne le sache ! »
Mais, à peine sortis, ils parlèrent de lui dans toute la région.

La prière des aveugles : "aie pitié de nous !" n'est pas le cri de l'esclave envers son maître. C'est le cri de foi envers quelqu'un dont on se sait aimé. Le comportement de Jésus devant les malades et les blessés de la vie, révèle la vérité de son être, à savoir la miséricorde qui est don de la vie, la compassion qui le conduira jusqu'à la "Passion" et le don de sa vie. Il fait preuve à notre égard d'un amour sans limite, un amour gratuit qui respecte notre liberté : "Croyez-vous que je peux faire cela pour vous ?" Ce n'est pas magique. Le don de la vie doit être accueilli par un cœur ouvert : "Oui, Seigneur." Tel est la grandeur et la force de la foi : "Que tout se fasse pour vous selon votre foi !" En toute guérison par Jésus, il y a relation et cœur à cœur, admirable échange : "Ce sont nos souffrances qu'il portait, nos douleurs dont il était chargé ... dans ses blessures, nous trouvons la guérison." (Is 53, 4 ...5) En lui, la vie est plus forte que toutes nos situations de mort. A nous de laisser le Mystère Pascal s'inscrire au cœur de notre chair, au quotidien !
Parole du jour
Mt 7, 21.24-27
Jeudi 1 décembre

Comme les disciples
s'étaient rassemblés autour de Jésus,
sur la montagne, il leur disait :
Il ne suffit pas de me dire :
'Seigneur, Seigneur !',
pour entrer dans le Royaume des cieux ;
mais il faut faire la volonté de mon Père
qui est aux cieux.
Tout homme qui écoute ce que je vous dis là
et le met en pratique
est comparable à un homme prévoyant
qui a bâti sa maison sur le roc.
La pluie est tombée,
les torrents ont dévalé,
la tempête a soufflé
et s'est abattue sur cette maison ;
la maison ne s'est pas écroulée,
car elle était fondée sur le roc.
Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là
sans le mettre en pratique
est comparable à un homme insensé
qui a bâti sa maison sur le sable.
La pluie est tombée,
les torrents ont dévalé,
la tempête a soufflé,
elle a secoué cette maison ;
la maison s'est écroulée,
et son écroulement a été complet. »

En bâtissant ce monastère, les moines ont pris la Parole de Dieu à la lettre. Leur but fut sans doute que cette construction soit un rappel constant de la voie du bonheur. Dans la bible, Dieu est appelé à bien des reprises, en bien des circonstances, le "ROC". Ainsi du Ps 17,2-3 ; "Je t'aime, Seigneur, ma force, mon "ROC", ma forteresse, Dieu mon libérateur, le "ROCHER" qui m'abrite, mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire. Louange à Dieu, quand je fais appel au Seigneur, je suis libéré de tous mes ennemis." Quand Israël est infidèle et tombe dans le marasme, "il se souvient que Dieu est son "ROCHER", et le Dieu Très-haut leur rédempteur." (Ps 77, 35) Le "Rocher" abrite une Source : Au désert "Tu as fait jaillir l'eau du Rocher ..." (Neh 9, 15) St Paul, reprenant cette tradition symbolique du Rocher, écrit aux Corinthiens : Après le passage de la mer rouge, symbolique du Baptême, "tous ils ont bu à la même Source, qui était spirituelle; car ils buvaient à un "ROCHER" qui les accompagnait, et ce "ROCHER" c'était déjà le "CHRIST" (1 Co 10, 4) Bâtir sur le "ROC", c'est bâtir sa vie sur la "Parole de Dieu" et donc sur le "CHRIST" : "Et la Parole s'est faite chair ..." ( Jn 1,13) Déjà au désert, Israël était appelé à se nourrir et à vivre de la Parole de Dieu : "L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu." (Dt 8, 3; Mt 4, 4) Et Jésus dit en parlant de sa famille : "Ma mère,et mes frères sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique." (Lc 8, 21) Bâtir sur le "ROC", c'est répondre, en vérité, à son appel : "Suis-moi !" Comme il a traversé la mort, il nous fera traverser pluie, torrents et tempêtes : "Grâce à toi, je saute le fossé, grâce à mon Dieu, je franchis la muraille". (Ps 17, 30)

mercredi 30 novembre 2011

Parole du jour
Mt 4, 18-22
Mercredi 30 novembre

Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée,
il vit deux frères, Simon, appelé Pierre,
et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac:
c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit :
« Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
Plus loin, il vit deux autres frères,
Jacques, fils de Zébédée,
et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père,
en train de préparer leurs filets. Il les appela.
Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent.

Il est un mot qui revient dans les deux récits d'appel : "il vit" ! Le regard de Jésus ! Un regard qui n'est pas n'importe quel regard : "Dieu ne regarde pas comme les hommes, car les hommes regardent l'apparence, mais le Seigneur regarde le cœur." (1 sam 16, 7) ! Le regard de Jésus rejoint le cœur de celui qu'il voit. Il a vu en ceux qui vont devenir ses apôtres, le désir de leurs cœurs, l'attente qui est la leur, du Messie. Il les sait prêts au plus profond d'eux-mêmes à se mettre en route. Alors, comme pour Abraham, il leur demande de tout quitter pour tout miser sur lui sans savoir où cela va les conduire (Gn 12, 1sq) ... et ils seront appelés comme Abraham aussi, au moment de la grande détresse (la mort de Jésus) , à "espérer contre toute espérance, à croire" (Rm 4, 18) ... au delà des apparences ! Une école rude et dépouillante, pour que naisse la vraie liberté, la liberté intérieure : "Heureux l'homme qui met sa confiance dans le Seigneur et dont le Seigneur est la foi !..." (Jr 17, 7)

mardi 29 novembre 2011

Parole du jour

Lc 10, 21-24
Samedi 29 novembre

Jésus exultant de joie
sous l'action de l'Esprit Saint, dit :
« Père, Seigneur du ciel et de la terre,

je proclame ta louange :
ce que tu as caché aux sages et aux savants,
tu l'as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ;
personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père,
et personne ne connaît qui est le Père,
sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier :
« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes
et de rois ont voulu voir ce que vous voyez,
et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez,
et ne l'ont pas entendu. »

La joie de Jésus s'exprime lorsqu'il rencontre un cœur humble et libre de tout orgueil, en dehors de tout rapport de force et de grandeur, un cœur capable de se décentrer de lui-même pour s'ouvrir et accueillir la lumière et l'amour de Dieu. Ceci me fait penser à Sainte Bernadette qui, regardée comme rien par les grands de ce monde, eut la grâce d'expérimenter la présence de la vierge Marie qui lui fit découvrir le cœur de Dieu : « Elle me parlait comme une personne parle à une personne. » Elle me dit : « veuillez avoir la grâce de venir ici pendant 15 jours. » Cette reconnaissance de sa dignité de la part de Marie va bouleverser Bernadette qui va comprendre que Marie est comme le vitrail pur qui laisse passer la Lumière de Dieu. Dieu ne fait pas partie de la cour des grands selon ce monde, sa grandeur est celle de l'Amour dont la croix est l’étendard. Et si Bernadette a été choisie c'est parce qu'elle n'avait pas l'ambition du monde et avait le cœur libre, sans orgueil, le cœur des petits ... des anawims, les pauvres de Yahvé. Elle était apte pour cette raison, à entrer dans le mystère de Dieu et à en vivre …

lundi 28 novembre 2011

Parole du jour
Lundi 28 novembre
Mt 8, 5-11

Jésus était entré à Capharnaüm ;
un centurion de l'armée romaine
vint à lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit,
chez moi, paralysé,
et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit :
« Seigneur, je ne suis pas digne
que tu entres sous mon toit,
mais dis seulement une parole
et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité,
j'ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l'un :
'Va', et il va,
à un autre :
'Viens',
et il vient,
et à mon esclave :

'Fais ceci', et il le fait. »
À ces mots, Jésus fut dans l'admiration
et dit à ceux qui le suivaient :
« Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël,
je n'ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis :
Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident
et prendront place avec Abraham, lsaac
et Jacob au festin du Royaume des cieux. »

Avons-nous conscience que l'Eucharistie est un"lieu" de guérison. Il est une petite phrase que l'on a tellement l'habitude de dire juste avant la communion, qu'on risque bien de ne plus la prononcer avec Foi : "Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri." Or, elle correspond à celle du centurion dans ce récit : " Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri." Or, Jésus est en admiration devant la Foi de cet homme qui n'est même pas juif : Il croit avec certitude que Jésus peut guérir son serviteur. Et nous, lorsque la liturgie nous invite à reprendre cette parole du centurion à notre compte, croyons-nous vraiment que Jésus peut nous guérir. La guérison fondamentale étant la guérison intérieure. La guérison physique ou psychique, s'il y a, trouvant son origine dans celle du cœur. Jésus dit au centurion : " 'Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi.' Et le serviteur fut guéri à cette heure même." Trop souvent nous croyons sans croire, nous n'allons pas jusqu'au bout de la foi : "La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : 'Déracine-toi et va te planter dans la mer', et il vous obéirait." En ce temps de l'Avent, que notre prière rejoigne celle des Apôtres : "Seigneur, augmente en nous la Foi !"
De plus, lorsque le centurion fait cette demande à Jésus, il ne la fait pas pour lui-même, mais pour son serviteur et celui-ci est guéri. C'est là encore pour nous à porter autrui dans notre prière ... avec Foi !

dimanche 27 novembre 2011

Parole du jour
Dimanche 27 novembre

Mc 13, 33-37

Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
« Prenez garde, veillez :
car vous ne savez pas quand viendra le moment.
Il en est comme d'un homme parti en voyage :
en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs,
fixé à chacun son travail, et recommandé au portier de veiller.
Veillez donc, car vous ne savez pas
quand le maître de la maison reviendra,
le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin.
Il peut arriver à l'improviste et vous trouver endormis.
Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »

Avec l'Avent, c'est la rédemption qui approche, mais il faut "veiller". L'homme pris dans "les filets de l'oiseleur"(Ps 123, 7) ne peut en sortir que par le Fils de l'homme venant avec grande puissance,l'Incarnation, et grande gloire, sa Résurrection : "le filet s'est rompu, nous avons échappé. Notre secours est le Nom du Seigneur ..." (7-8) Il s'est Lui-même laissé prendre dans le filet pour nous en libéré : "Le Fils de l'homme est venu pour servir (l'homme) et donner sa vie pour la multitude." (Mc 10, 45) Cette libération effective, il nous faut l'accueillir dans notre vie au quotidien. L'année liturgique qui commence avec le temps de l'Avent est là pour nous y aider, nous y conduire, en revivant liturgiquement les évènement de la vie du "Fils de l'homme", de Jésus, "Verbe fait chair" (Jn 1, 13). Les Sacrements (Baptême, Confirmation, Eucharistie, Réconciliation, Malades, Mariage, Ordre) prolongent sa Présence sacramentelle (réelle) et son action parmi nous. Le Temps de l'Avent nous est offert pour que nous nous préparions à ce cheminement et à l'accueil de son action en nos vies par un retour à l'essentiel, en commençant par vivre liturgiquement de sa venue à Noël. Le mot "Avent" signifie "Avènement", "Venue". Il s'agit de quatre semaines pour s'y préparer. Les quatre bougies de l'Avent que l'on allume l'une après l'autre chaque dimanche, veulent signifier la progression de cette préparation qui aboutit à la rencontre avec l'Enfant nouveau-né : "Le Verbe était la vraie Lumière qui illumine tout homme en venant dans le monde... à tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son Nom, il a donné de devenir enfant s de Dieu ..." (Jn 1, 9-9)

vendredi 25 novembre 2011

Parole du jour
Lc 21, 29-33
Vendredi 25 novembre

Jésus parlait à ses disciples de sa venue.
Il leur dit cette parabole :
« Voyez le figuier et tous les autres arbres.
Dès qu'ils bourgeonnent,
vous n'avez qu'à les regarder
pour savoir que l'été est déjà proche.
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela,
sachez que le royaume de Dieu est proche.
Amen, je vous le dis :
cette génération ne passera pas sans que tout arrive.
Le ciel et la terre passeront,
mes paroles ne passeront pas.

Après l'hiver, le printemps précurseur de l'été. Ainsi va la vie ! Après la passion et la mort du Christ, sa Résurrection ! Dans notre cheminement, il en est de même. Il nous faut passer par les quatre saisons. Les auteurs spirituels anciens expliquaient déjà : "Lorsque tu es en haut de la montagne, penses que tu vas descendre dans la vallée, ainsi tu ne t'enorgueillira pas de ta situation. Et lorsque tu es dans la vallée, penses que tu vas bientôt rejoindre" le sommet, ainsi tu ne désespéreras pas de ta situation. La voie royale consiste à ne pas t'enorgueillir et à ne pas désespérer sûr d'être dans la main de Dieu ... et de demeurer fidèle à y rester." La Parole de Dieu est la nourriture du chemin. Une nourriture qui est aussi un remède. Un remède porteur de Vie ... la Vie éternelle !

lundi 21 novembre 2011

Parole du jour
Lc 21, 1-4
Lundi 20 novembre

"Comme Jésus enseignait dans le Temple,
levant les yeux, il vit les riches

qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du Trésor.

Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes.

Alors il déclara : "En vérité, je vous le dis :

cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde.

Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu

pour faire leur offrande,
mais elle,
elle a pris sur son indigence;

elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre."


Jésus voit le cœur. Il y a ceux qui donnent et le font sonner de haut pour se faire remarquer et pourtant, ce qu'il donne n'atteint nullement leur façon de vivre. Il donne de leur superflu. Une façon aussi de se donner bonne conscience ...
La pauvre veuve, elle, ne se regarde pas, elle se donne tout entière à travers le don qu'elle fait : "elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre". En elle Jésus se reconnaît car lui aussi, librement va donner tout ce qu'il a pour vivre. Cela le conduira à la mort. Comme cette femme qui s'en remet entièrement à Dieu, Jésus s'en remettra entièrement au Père. L'amour pur qu'il incarne à travers ce don de Lui-même le fera jaillir de la mort, Vivant. Mystère de la mort et de la Résurrection, Mystère Pascal. C'est le chemin qu'il nous a tracé ... avec nous il marche sur le chemin ... Il y a bien des manières de tout donner en se donnant.