jeudi 1 novembre 2012

LA TOUSSAINT

Parole du jour
Jeudi 1 novembre
Mt 5, 1-12a
Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait,
il gravit la montagne.
Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent.

Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire.
Il disait :

« Heureux les pauvres de cœur :
le Royaume des cieux est à eux !

Heureux les doux :
ils obtiendront la terre promise !

Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice :
ils seront rassasiés !

Heureux les miséricordieux :
ils obtiendront miséricorde !

Heureux les cœurs purs :
ils verront Dieu !

Heureux les artisans de paix :
ils seront appelés fils de Dieu !

Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice :
le Royaume des cieux est à eux !

Heureux serez-vous si l'on vous insulte,
si l'on vous persécute
et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous,
à cause de moi.

Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse,
car votre récompense sera grande dans les cieux !


Qui sont-ils ces Saints que nous fêtons aujourd'hui ? ... Bien-sûr ceux qui sont inscrits sur nos calendriers, ceux dont nous portons le prénom, ceux qui ont été canonisés par l'Eglise. Mais il ne faut pas oublier la multitude de ceux qui inconnus, se sont laissés sanctifier par le Christ. Et sans doute que nous en croisons sur nos routes, hommes ou femmes qui sans bruit vivent du Christ. Et chacun d'entre nous, nous sommes appelés à être Saint. C'est la vocation de tout chrétien et donc de chacun d'entre nous ... et même de toute personne humaine. Car la vocation humaine est une vocation à l'Amour et l'être humain souffre de ne pas aimer comme il le faudrait. Dieu qui est l'unique Saint a créé l'homme à son Image. Dieu est Amour. En se faisant Homme, le Fils de Dieu a parfaitement accompli cette vocation dans notre propre chair. Il est l'unique chemin vers la sainteté. L'accueillir au cœur de notre vie, c'est lui permettre de l'assumer avec nous en la purifiant et en l'ajustant sur l'Amour et donc de l'accomplir en sainteté.
Le Sacrement du baptême nous plonge dans la Sainteté du Christ, dans le Mystère de sa mort et de sa Résurrection, et nous incorpore à Lui : "Tu es devenu une création nouvelle, tu as revêtu le Christ." La Sainteté est alors un déjà-là par cette union au Christ et un pas-encore car il nous faut adhérer (la Foi) de tout notre être à cette sainteté au quotidien de nos vies en faisant de Lui le compagnon de nos routes. Il est "le Chemin, la Vérité et la Vie." Certes sur nos routes, il nous arrive de chuter contre la pierre ou de tomber dans le fossé. mais Il est toujours là pour nous relever et nous remettre sur le chemin. La Sainteté n'est pas la perfection, mais cette remise continuelle de notre vie dans la Sienne. Car Il est Lui-même notre Sainteté, Lui qui a parfaitement accompli notre Humanité. Aussi notre regard ne doit-il pas se détacher de Lui.

Écoutons le dialogue de St François avec son compagnon Léon :


"Sautant d’un rocher à l’autre, Léon eut tôt fait de traverser le torrent. François le suivit. Il y mit plus de temps. Léon, qui l’attendait debout sur l’autre rive, regardait l’eau limpide couler avec rapidité sur le sable doré entre les masses grises des rochers. Lorsque François l’eut rejoint, il demeura dans son attitude contemplative. Il semblait ne pouvoir se détacher de ce spectacle. François le regarda et il vit de la tristesse sur son visage.
- Tu as l’air songeur, lui dit simplement François.
- Ah! si nous pouvions avoir un peu de cette pureté, répondit Léon, nous connaîtrions, nous aussi, la joie folle et débordante de notre sœur l’eau et son élan irrésistible!
Il passait dans ces paroles une profonde nostalgie. Et le regard de Léon fixait mélancoliquement le torrent qui ne cessait de fuir dans sa pureté insaisissable.
- Viens, lui dit François en le tirant par le bras.
Et ils reprirent tous deux leur marche. Après un moment de silence, François demanda à Léon :
- Sais-tu, frère, ce qu’est la pureté du cœur ?
- C’est ne pas avoir de faute à se reprocher, répondit Léon sans hésiter.
- Alors, je comprends ta tristesse, dit François. Car on a toujours quelque chose à se reprocher.
- Oui, dit Léon, et cela précisément me fait désespérer d’arriver un jour à la pureté du cœur.
- Ah! frère Léon, crois-moi, repartit François, ne te préoccupe pas tant de la pureté de ton âme. Tourne ton regard vers Dieu. Admire-le. Réjouis-toi de ce qu’il est, lui, toute sainteté. Rends-lui grâces à cause de lui-même. C’est cela même, petit frère, avoir le cœur pur.
« Et quand tu es ainsi tourné vers Dieu, ne fais surtout aucun retour sur toi-même. Ne te demande pas où tu en es avec Dieu. La tristesse de ne pas être parfait et de se découvrir pécheur, est encore un sentiment humain, trop humain. Il faut élever ton regard plus haut, beaucoup plus haut. Il y a Dieu, l’immensité de Dieu et son inaltérable splendeur. Le cœur pur est celui qui ne cesse d’adorer le Seigneur vivant et vrai. Il prend un intérêt profond à la vie même de Dieu et il est capable, au milieu de toutes ses misères, de vibrer à l’éternelle innocence et à l’éternelle joie de Dieu. Un tel cœur est à la fois dépouillé et comblé. Il lui suffit que Dieu soit Dieu. En cela même, il trouve toute sa paix, tout son plaisir. Et Dieu lui-même est alors toute sa sainteté.

- Dieu, cependant, réclame notre effort et notre fidélité, fit observer Léon.
- Oui, sans doute, répondit François. Mais la sainteté n’est pas un accomplissement de soi, ni une plénitude que l’on se donne. Elle est d’abord un vide que l’on se découvre et que l’on accepte et que Dieu vient remplir dans la mesure où l’on s’ouvre à sa plénitude.
« Notre néant, vois-tu, s’il est accepté, devient l’espace libre où Dieu peut encore créer. Le Seigneur ne laisse ravir sa gloire par personne. Il est le Seigneur, l’Unique, le seul Saint. Mais il prend le pauvre par la main, il le tire de sa boue et le fait asseoir parmi les princes de son peuple afin qu’il voie sa gloire. Dieu devient alors l’azur de son âme.
« Contempler la gloire de Dieu, frère Léon, découvrir que Dieu est Dieu, éternellement Dieu, au-delà de ce que nous sommes ou pouvons être, se réjouir à plein de ce qu’il est, s’extasier devant son éternelle jeunesse et lui rendre grâces à cause de lui-même, à cause de son indéfectible miséricorde, telle est l’exigence la plus profonde de cet amour que l’esprit du Seigneur ne cesse de répandre en nos cours. C’est cela avoir le cœur pur.
« Mais cette pureté ne s’obtient pas à la force des poignets et en se tendant.
- Comment faire? demanda Léon
- Il faut simplement ne rien garder de soi-même. Tout balayer. Même cette perception aiguë de notre détresse. Faire place nette. Accepter d’être pauvre. Renoncer à tout ce qui est pesant, même au poids de nos fautes. Ne plus voir que la gloire du Seigneur et s’en laisser irradier. Dieu est, cela suffit. Le cœur devient alors léger. II ne se sent plus lui-même, comme l’alouette enivrée d’espace et d’azur. Il a abandonné tout souci, toute inquiétude. Son désir de perfection s’est changé en un simple et pur vouloir de Dieu." (Tiré du livre "La Sagesse d'un pauvre" d'Eloi Leclerc)

dimanche 28 octobre 2012

Parole du jour
Mc 10, 46-52
Dimanche 28 octobre

Tandis que Jésus sortait de Jéricho 
avec ses disciples 
et une foule nombreuse, 
un mendiant aveugle, 
Bartimée, le fils de Timée, 
était assis au bord de la route.
Apprenant que c'était Jésus de Nazareth, 
il se mit à crier : 
« Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Beaucoup de gens l'interpellaient vivement 
pour le faire taire, 
mais il criait de plus belle : 
« Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrête et dit : 
« Appelez-le. » 
On appelle donc l'aveugle, et on lui dit : 
« Confiance, lève-toi ; il t'appelle. »
L'aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
Jésus lui dit : 
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? 
— Rabbouni, que je voie. »
Et Jésus lui dit : 
« Va, ta foi t'a sauvé. » 
Aussitôt l'homme se mit à voir, 
et il suivait Jésus sur la route. 

Regardons les différents personnages : Jésus est le centre du récit, tous les regards sont tournés vers Lui et on le suit ... Qui le suit ? Ses disciples qui sans doute sont fier d'être là et de recevoir quelques rayons de la gloire de Jésus pour eux. Ne sont-ils pas les disciples, les proches du Maître ! Et la foule qui attend de Jésus des actes de guérisseurs et qui en font leur idole. Tout semble bien se passer. Chacun est à sa place. Jésus lui attend autre chose. Le succès ne l'intéresse pas. Il sait que tous ceux-là le suive pour eux mêmes et non pour lui. 
Et puis, voici le "trouble fête" ... le grand oublié ... celui qu'on ne regarde même pas ... d'ailleurs n'est-il pas un pécheur notoire puisqu'il est aveugle et mendie ? Un homme à ne pas fréquenter ... Et le voici qui se fait entendre et qui veut attirer l'attention de Jésus. Quel culot !  "Beaucoup de gens l'interpellaient vivement pour le faire taire." Qu'il reste à sa place !
Mais Jésus, c'est lui qu'il attend et toute son attention est tournée vers lui : "Je ne suis pas venu pour les bien-portants mais pour les malades ... je ne suis pas venu pour ceux qui se croient juste, mais pour les pécheurs" : "Appelez-le." Aussitôt on change d'attitude. Il est important d'être dans les bonnes grâces du Maître. Ainsi de la foule qui se faufile dans le sens ou souffle le vent. Mais sa parole vient de plus loin qu'elle : "Confiance, lève-toi, il t'appelle." Une parole extraordinaire qui aujourd'hui encore apporte l'espérance. Par ces paroles, l'aveugle, bien que ne voyant toujours pas,  est comme sorti de sa cécité. Jetant sa souffrance qui l'enferme sur lui-même, son manteau, le voilà tout à Jésus : "il bondit et courut vers Jésus." Et c'est la Rencontre avec un grand "R". Jésus le regarde comme une Personne et lui parle comme à une Personne. Il ne le guérit pas immédiatement, il lui demande ce qu'il veut. Il le respecte jusque là : "Que veux-tu que je fasse pour toi ?" Bartimée est invité à conceptualiser ce qu'il veut, même si Jésus le sait. Cela doit venir de lui. Jésus n'est pas un magicien. le désir et la demande sont essentiels. On ne jette pas une graine de vie dans les pierres, mais dans une bonne terre : "Rabbouni, que je voie." Et Jésus ne lui dit pas : "Tu es guéris." mais "Va, ta foi t'a sauvé (même mot que "guéri")." La graine à pu lever et donner son fruit : "L'homme se mit à voir et il le suivait." une relation nouvelle éclaire le coeur et la vie de Bartimée ... Ne serions-nous pas chacun un "Bartimée" ... Puissions-nous accueillir son témoignage.

 


dimanche 21 octobre 2012

Parole du jour
Mc 10, 35-45
Dimanche 21 octobre

Jacques et Jean, les fils de Zébédée,
s'approchent de Jésus et lui disent :
« Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. »
Il leur dit : « Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent :
« Accorde-nous de siéger,
l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez.
Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire,
recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? »
Ils lui disaient : « Nous le pouvons. »
Il répond : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ;
et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche,
il ne m'appartient pas de l'accorder,
il y a ceux pour qui ces places sont préparées. »
Les dix autres avaient entendu,
et ils s'indignaient contre Jacques et Jean.
Jésus les appelle et leur dit :
« Vous le savez :
ceux que l'on regarde
comme chefs des nations païennes
commandent en maîtres ;
les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi.
Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur.
Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous :
car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi,
mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

Voici un texte de l'Évangile qui nous montre comment Jésus et ses disciples ne vivent pas dans le même monde. Les disciples pensent "pouvoir et grandeur". Jésus pense "service et don de soi". C'est ainsi que l'homme a tendance à projeter sur Dieu ses propres pensées en faisant de Lui un Dieu de Pouvoir. C'est alors le Dieu miroir en lequel je me mire dans mes aspirations déréglées et mortifères où l'autre devient l'esclave de mes désirs et de mes manipulations. Un faux dieu !
Ainsi Jacques et Jean rêve "Jésus Roi" comme les puissants de la terre, et eux en bonnes places dans sa cour où son gouvernement : "l'un à droite et l'autre à gauche." Les autres apôtres, pris de vitesse dans la demande, sont jaloux : "ils s'indignent contre Jacques et Jean."
Mais "les pensées de Dieu ne sont pas celle des hommes" et son Royaume n'est pas selon ce monde-là qui est un monde de "rapport de forces" où les hommes sont trop souvent des loups les uns envers les autres.
Dans un premier temps, Jésus ne dit pas non à Jacques et Jean. Il leur dit qu'ils sont dans l'illusion : "vous ne savez pas ce que vous demandez ..." Mais eux pensent "savoir". Alors Jésus leur parle de "coupe à boire", celle de son agonie : "Père, s'il est possible, éloigne de moi cette coupe, cependant non pas ma volonté mais la tienne." Il leur parle de baptême, la plongée dans la mort par le supplice de la croix. Sans chercher à comprendre ce que cela signifie, toujours dans leurs pensées, et croyant obtenir une réponse positive à leur demande, ils répondent en cœur : "Nous le pouvons !"
Jésus va alors essayer de faire passer ses disciples de leur monde trop humain, dans le monde de Dieu : "Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur. Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous : car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude". Par la définition qu'il donne, il se définit lui-même et à travers lui, c'est Dieu qu'il dit et qu'il donne à voir. Dieu n'est pas potentat, il est Serviteur. Et ce qu'il sert, c'est sa propre vie pour la multitude. La seule puissance qu'il connaisse, c'est la puissance d'Amour : "L'Amour ne cherche pas son propre intérêt ..."
L'Eucharistie est vraiment le Sacrement de ce Service et du Don de sa Vie ... le Sacrement de l'Amour !

samedi 20 octobre 2012

Parole du jour
Lc 12, 8-12
Samedi 20 octobre

Jésus disait à ses disciples :
« Je vous le déclare : 
Celui qui se sera prononcé pour moi 
devant les hommes, 
le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui 
devant les anges de Dieu.
Mais celui qui m'aura renié en face des hommes 
sera renié en face des anges de Dieu.
Et celui qui dira une parole contre le Fils de l'homme,
 cela lui sera pardonné ; 
mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, 
cela ne lui sera pas pardonné.
Quand on vous traduira devant 
les synagogues, les puissances et les autorités, 
ne vous tourmentez pas pour savoir
 comment vous défendre ou comment parler.
Car l'Esprit Saint vous enseignera à cette heure même 
ce qu'il faudra dire. »

Etre chrétien n'est pas de tout repos : "Ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront." Un super programme ! On pense peut-être aux persécutions qui ont lieu dans des pays lointains comme la chine, l'Inde ou le Nigéria ... Certes ! Et que cela nous fait-il ? ... Nous sentons-nous solidaires de ces frères et soeurs qui souffrent pour leur foi, et parfois jusqu'au sang ? ... 
Mais dans notre quotidien, n'y-a-t-il pas parfois des situations de vexations, de moqueries, d'agressivité contre nous, parce-que nous sommes chrétiens ? ... Et comment réagissons-nous ? ... N'aurions-nous pas tendance dans ces moments-là à raser les murs ? ... A passer inaperçu ? ... Peut-être à nous sentir un peu moins chrétiens et à nous couler dans l'opinion d'autrui pour être tranquille ? ... Et voilà que la parole de Jésus nous percute : " celui qui m'aura renié en face des hommes sera renié en face des anges de Dieu." Ce qui veut dire qu'agir ainsi nous coupe de la présence de Jésus et nous enlève la Paix du coeur . Jésus nous donne la solution. Une solution qui nous demande un acte de Foi par l'enracinement de nos vies au-delà du "monde", dans ce que Jésus appelle le "Royaume", ce Royaume qui est cette réalité de "l'au-delà du visible" qui résonne en nous et nous découvre un Visage, celui de l'Amour, celui de Dieu plus présent à nous-mêmes que nous-mêmes. Jésus est ce Visage. Et la solution est cette remise de nous-mêmes à la force de l'Esprit-Saint : " ne vous tourmentez pas pour savoir comment vous défendre ou comment parler. Car l'Esprit Saint vous enseignera à cette heure même ce qu'il faudra dire."

vendredi 19 octobre 2012

Parole du jour
 Lc 12, 1-7
Vendredi 19 octobre

Comme la foule s'était rassemblée par dizaines de milliers, 
au point qu'on s'écrasait, Jésus se mit à dire, 
 en s'adressant d'abord à ses disciples : 
« Méfiez-vous bien à cause du levain des pharisiens, 
c'est-à-dire de leur hypocrisie. 
Tout ce qui est voilé sera dévoilé, 
tout ce qui est caché sera connu. 
Aussi tout ce que vous aurez dit dans l'ombre 
sera entendu au grand jour,
 ce que vous aurez dit à l'oreille dans le fond de la maison 
sera proclamé sur les toits. 
Je vous le dis, à vous mes amis :
 ne craignez pas ceux qui tuent le corps, 
et après cela ne peuvent rien faire de plus. 
Je vais vous montrer qui vous devez craindre : 
craignez celui qui, après avoir tué, 
a le pouvoir d'envoyer dans la géhenne. 
Oui, je vous le dis : c'est celui-là que vous devez craindre. 
Est-ce qu'on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? 
et pas un seul n'est indifférent aux yeux de Dieu. 
Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. 
Soyez sans crainte : 
vous valez plus que tous les moineaux du monde. »

Le levain des pharisiens, c'est leur interprétation de la thora avec toutes les lois et les règles qu'ils ont ajoutées et qui sont de vrais fardeaux à porter par les petites gens. A ce propos Jésus dira  : "Ils lient de pesants fardeaux et les imposent aux épaules des gens mais eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt." (Mt 23, 4) L'enseignement de Jésus, lui, est simple et libérateur. Dans le sermon sur la montagne, il effectue un réajustement : "Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens ... et bien moi je vous dit ..." (Mt 5, 17 -48) De même nos paroles et nos actes ne sont jamais sans effet, soit pour le bien, soit pour le mal. Ils sont comme inscrits dans la "chair" de l'humanité et de la création. Ainsi : "Toute âme qui s'élève, élève le monde." (Gandhi) et à fortiori : "Toute âme qui s'abaisse, abaisse le monde." Il suffit de regarder le monde pour prendre conscience de ce combat, un combat qui est en chacun de nous. Prendre le chemin de l'élévation du monde par celle de notre vie est vraiment une rude bataille qui peut avoir un incident sur notre vie extérieure comme le laisse entendre l'Evangile. Jésus lui-même le dit : "Et moi, une fois élevé de terre j'attirerai tous les hommes à moi." (Jn 12,32) Le Salut est à ce prix ! Mais nous ne sommes pas seul, il assume avec nous notre marche : " Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus que tous les moineaux du monde."

jeudi 18 octobre 2012



 Fête de St Luc
Luc l'évangéliste ou saint Luc (gr: Λουκᾶς Loukas) 
est un compagnon de l'apôtre Paul. 
Il exerçait la médecine (Col 4:14) 
et il suivit Paul lors de ses voyages d'abord en Macédoine
 puis jusque dans sa détention à Rome (2Ti 4:11).
Il est considéré comme l'auteur 
du Troisième Évangile de Jésus Christ et des Actes des Apôtres.

Parole du jour
Lc 10, 1-9
Jeudi 18 octobre

 Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. 
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison.'
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est tout proche de vous.' »

"Le Règne de Dieu est tout proche". Le Règne de Dieu, ce n'est pas celui d'un potentat. Il ne s'agit pas d'un Roi qui approche et dont il faut avoir peur. Le "Règne de Dieu", c'est le bien de l'homme, c'est la lumière et la paix dans son coeur, c'est l'Amour au maximum. Quand Jésus dit qu'il "est tout proche", il parle à la fois de sa Présence, lui l'Emmanuel, "Dieu avec nous" et de la libération qu'il va accomplir par le don de sa vie sur la croix : "un amour jusqu'au bout". Ce don, l'homme est appelé à l'accueillir. Si la porte de son coeur reste fermé, la mort de Jésus ne pourra être source de résurrection pour lui car la lumière ne pourra entrer. "Dans toute maison où vous entrerez, dites : "Paix à cette maison". S'il y a un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui." Accueillir le Règne de Dieu, c'est recevoir la paix. Les envoyés sont porteurs de ce Règne d'amour. D'où l'urgence à trouver de ces ouvriers car la moisson est prête, c'est à dire qu'il y a dans nombre de coeur humain, l'attente de ce Règne. L'ouvrier est là pour en apporter la révélation, lui a qui le Règne s'est révélé.

mardi 25 septembre 2012

 Parole du jour
Lc 8, 19-21
Mardi 24 septembre

La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu'à lui à cause de la foule. On le fit savoir à Jésus : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. » Il leur répondit : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. » 

Il y a la chair et le coeur. La famille selon la chair et celle selon le coeur. Sachant que dans la culture de Jésus qui est une culture de l'oralité, le coeur c'est la mémoire, la bibliothèque. La Parole s'engrange dans le coeur qui en est le réceptacle. Il est la source d'où rayonne la vie qui jaillit de la Parole de Dieu reçue et vécue. Aussi entre Jésus qui annonce et enseigne la Parole et Jésus qui l'accomplit, il n'y a pas de distance. Il incarne la Parole. Il est Lui-même la Parole. Aussi celui qui accueille cette Parole et en vit, donne naissance à celle-ci et donc à Jésus dans son coeur et dans sa propre vie et devient ainsi comme sa mère. Et tous ceux qui prennent ce chemin d'accueillir la même Parole de Dieu pour qu'elle ensemence leur coeur et y porte du fruit, sont frères et soeurs de Jésus. Sa famille pouvait d'ailleurs l'être  selon la chair et selon le coeur. A nous de comprendre l'importance de s'imprégner de l'enseignement que Jésus nous donne par sa Parole et par sa Vie. La "lectio Divina" est là pour accomplir cette transformation intérieure. Combien nous lisons facilement des revues et même des livres sans intérêt et oublions les Evangiles et autres textes de la Bible, en particulier du Nouveau Testament, qui illumine et donne la Vie ! Nous sommes compliqué, ayant bien du mal à suivre le chemin de ce qui est fondamentalement bon pour nous et par le fait même pour les autres, puisque notre transformation les atteindra pour le meilleur.

lundi 24 septembre 2012

Parole du jour
Lc 8, 16-18
Lundi 24 septembre

Comme la foule se rassemblait autour de Jésus, il disait en parabole : « Personne, après avoir allumé une lampe, ne la cache sous un couvercle ou ne la met en dessous du lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. Car rien n'est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n'est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour.
Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car celui qui a recevra encore, et celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il paraît avoir. » 

Jésus est "la Lumière qui éclaire tout homme venant dans le monde", (Jn 1, 9) "la Lumière qui luit dans les ténèbres et que les ténèbres ne peuvent éteindre" (v. 5). "Qui le suit, dit-il ne marche pas dans les ténèbres, mais il aura la Lumière de la Vie. (Jn 8, 12)" Suivre Jésus, c'est marcher dans la lumière, devenir "lampadaire", "porteur de la lumière", ce qui revient à dire "porteur du Christ" Lui-même et donc ne pas avoir peur d'en être les témoins. Notre vie doit correspondre à notre Foi. Combien de "martyrs" (le mot signifie "témoins") sont aujourd'hui encore porteurs de la Lumière ? ... leurs témoignages traversent les siècles ! C'est notre mission aujourd'hui : témoigner de notre Foi par une vie conforme à celle de Jésus, à son enseignement. Ce dont nous témoignons alors, c'est d'un Amour au maximum, celui de Dieu tel que nous l'a révélé Jésus par sa propre vie donnée.

dimanche 23 septembre 2012

 Parole du jour
Mc 9, 30-37
Dimanche 23 septembre

Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu'on le sache.
Car il les instruisait en disant : « Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l'interroger.

Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demandait : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d'eux, l'embrassa, et leur dit :
« Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille ne m'accueille pas moi, mais Celui qui m'a envoyé. »

La Parole de Jésus n'est pas facile à entendre.Il en est ainsi dans cet Evangile. Les disciples préfèrent parler d'un sujet qui préoccupe leur égo : " ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand." Bien loin de l'annonce de Jésus qui est justement une mort de l'égo : "être livré aux mains des hommes, tué ..." Leur rêve, c'est d'avoir la meilleure place, de briller aux yeux des hommes, d'être le plus grand. Jésus a vraiment un don pour briser les rêves. Pour lui, "être le plus grand" c'est : " être le dernier de tous et le serviteur de tous. " Pour l'homme pécheur, c'est pas la gloire ! Mais pour Dieu, il n'y a pas d'autre gloire que celle-là. Elle nous est révélée dans la croix qui est le sommet du véritable Amour : Jésus considéré comme un moins que rien, humilié et trahi, sauve l'humanité. C'est l'Amour qui le conduit à ce dessaisissement de sa vie pour que jaillisse la Vie au coeur de l'Homme. Le replis sur soi n'apporte que la mort. A sa suite, aimons la vie et donnons la Vie, il nous en montre le chemin ... Il est le Chemin !

samedi 22 septembre 2012

 Parole du jour
Lc 8, 4-15
Samedi 22 septembre

Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on venait vers Jésus, il dit en parabole : « Le semeur est sorti pour semer la semence. Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin, les passants l'ont piétiné, et les oiseaux du ciel ont tout mangé. Du grain est tombé aussi dans les pierres, il a poussé, et il a séché parce qu'il n'avait pas d'humidité. Du grain est tombé aussi au milieu des ronces, et, en poussant, les ronces l'ont étouffé. Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé, et il a porté du fruit au centuple. » En disant cela, il élevait la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »

Ses disciples lui demandaient quel était le sens de cette parabole. Il leur déclara : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais les autres n'ont que les paraboles, afin que se réalise la prophétie : Ils regarderont sans regarder, ils écouteront sans comprendre.

Voici le sens de la parabole. La semence, c'est la parole de Dieu. Ceux qui sont au bord du chemin, ce sont ceux qui ont entendu ; puis le démon survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d'être sauvés. Ceux qui sont dans les pierres, lorsqu'ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n'ont pas de racines, ils croient pour un moment, et, au moment de l'épreuve, ils abandonnent. Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont ceux qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité. Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la Parole dans un coeur bon et généreux, la retiennent, et portent du fruit par leur persévérance. »

Dieu ne donne pas aux uns et pas aux autres. Ils donne à tous car il ne fait pas acception des personnes. Il aime chacun d'un amour éternel. Donc du coté de Dieu, tout est donné. La Croix en est la révélation : le sommet de l'Amour et du Don. Mais il ne peut obliger qui que ce soit à recevoir ce qu'il donne. L'homme n'est pas un robot, il a son "libre arbitre" et Dieu respecte ses choix. Et donc il lui revient d'accueillir ou non ce qui lui est offert. Les deux voies, l'une, par l'accueil du "Don", qui conduit à la vie et l'autre, par le rejet, à l'enfermement. ... C'est ce qui est dit dans la Parabole. La semence, la Parole, est semée dans toutes les terres, dans tous les coeurs, et chacun la reçoit comme il le veut ... comme il l'entend. Parfois le sol est pierreux, d'autres fois épineux etc ... et parfois "bonne terre". A chaque fois la Parole porte un fruit où non selon l'état du sol, du coeur et son attente. Il est bon de travailler  à ce que notre coeur soit bon et généreux pour accueillir la Parole ... Or la Parole ce n'est pas quelque chose, c'est Quelqu'un : Jésus Lui-même !


vendredi 21 septembre 2012

 Parole du jour
Mt 9, 9-13
Vendredi 2I septembre

 Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.

Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »

A le regarder de l'extérieur, voici un homme peu fréquentable, un collabo, un homme à la solde des romains ... Il perçoit l'impôt et en garde dans sa poche. Mais Jésus lui, voit l'intérieur. Il sait que la conscience de Matthieu n'est pas au beau fixe, que son comportement a creusé une brèche dans son coeur. Un mal-être l'habite qui prépare un changement possible, une conversion. Jésus le vit ! L'appel de Jésus va le faire passer de la position assise où il est bloqué sur son siège, à la position debout : "L'homme se leva." "Anasthas" en grec, est l'un des terme mot pour  signifier la Résurrection. Jésus le fait passer de la mort à la vie par sa Parole et sa Présence, par son regard. La lumière pénètre par la brèche et éclaire toute la maison. Un amour qui libère,  la Paix retrouvée. Il le suit !
Cette expérience, Matthieu ne peut la garder pour lui. La rencontre de Jésus pousse au témoignage et à la mission. Il veut que ses amis, publicains et pécheurs, connaissent Jésus et fassent l'expérience de sa Présence, de son amour et de la Paix. Les pharisiens blindés dans leur suffisance et qui se croient "justes" restent en dehors de la rencontre et de la Lumière ... ils sont du "monde". Matthieu, lui, à trouvé le "Royaume" et veut le faire découvrir : "Je suis venu appeler non pas ceux qui se croient jutes, mais ceux qui se savent pécheurs et aspirent à  la délivrance."

jeudi 20 septembre 2012

 Parole du jour
Lc 7, 36-50
Jeudi 20 septembre

Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse. »
Jésus prit la parole : « Simon, j'ai quelque chose à te dire. — Parle, Maître. »
Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d'argent, l'autre cinquante. Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l'aimera davantage ? »
Simon répondit : « C'est celui à qui il a remis davantage, il me semble. — Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n'a pas cessé d'embrasser mes pieds. Tu ne m'as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m'a versé un parfum précieux sur les pieds.  Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d'amour. »
Puis il s'adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? » Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! »

La sainteté n'est pas la perfection. S'il en était ainsi, très vite l'orgueil prendrait le dessus : l'être humain se ferait comme trop souvent il le fait l'égal de Dieu. Le donnant-donnant. Or la vie nous la recevons de Lui comme la sainteté. Lui seul est Saint. Et lorsque Jésus nous demande "d'être parfait comme notre Père Céleste est parfait" (Mt 5, 48) , il nous appelle à la miséricorde et à l'amour : "Vous donc soyez miséricordieux comme votre Père céleste est miséricordieux." (Lc 6, 36) Et il ajoute : "Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés, ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés, pardonnez et vous serez pardonnés." (v. 37-38) Voilà en fait la vraie perfection qui s'apparente alors à l'amour qui en est la Source et le moteur ... En ce sens, le pharisien n'était pas parfait comme il pensait l'être avec toutes ses pratiques et sa suffisance. Il  savait reconnaître le péché des autres sans distinguer d'ailleurs entre la personne et son péché mais pas le sien. Pour cette raison, le pardon ne pouvait accomplir son oeuvre de salut en lui.  Quand à la femme :  "Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d'amour. " La reconnaissance de son péché et la joie de la libération a mis dans son coeur "son grand amour". Et désormais elle n'est plus centrée sur son "égo", mais sur la Personne de Jésus dans une confiance qui laisse passer la grâce : " Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! ". "Que celui qui a des oreilles entende !"

mercredi 19 septembre 2012

 Parole du jour
Lc 7, 31-35
Mercredi 19 septembre

Jésus disait à la foule : « À qui donc vais-je comparer les hommes de cette génération ? À qui ressemblent-ils ? Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s'interpellent entre eux : 'Nous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé. Nous avons entonné des chants de deuil, et vous n'avez pas pleuré.' Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : 'C'est un possédé !' Le Fils de l'homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : 'C'est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.' Mais la sagesse de Dieu se révèle juste auprès de tous ses enfants. »

Le grand danger pour l'homme, c'est d'être une girouette et de se tourner dans le sens où souffle le vent. Il refuse alors d'écouter son coeur. Et préfère écouter son "égo". L'autre devient pour lui un adversaire quel que soit sa position : qu'il mange ou qu'il jeûne, qu'il danse ou qu'il pleure. Mais fondamentalement cela ne change rien à la vérité : " la sagesse de Dieu se révèle juste auprès de tous ses enfants." Malheureux cet homme sans racine qui bâtit sur le sable. Il ne peut exister qu'en étant contre. Il a pris un chemin d'enfermement et de destruction pour lui-même car il se retrouve seul même au milieu de faux amis qui semblent l'aduler et le suivre ... : 

" Heureux est l'homme qui n'entre pas au conseil des méchants, 
qui ne suit pas le chemin des pécheurs, 
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
 et murmure sa loi jour et nuit !

Il est comme un arbre planté près d'un ruisseau, 
qui donne du fruit en son temps, 
et jamais son feuillage ne meurt ; 
tout ce qu'il entreprend réussira,
 tel n'est pas le sort des méchants.

Mais ils sont comme la paille balayée par le vent : 
au jugement, les méchants ne se lèveront pas, 
ni les pécheurs au rassemblement des justes.
Le Seigneur connaît le chemin des justes, 
mais le chemin des méchants se perdra." (Psaume 1)

Deux voies, l'une attentive à la Parole du coeur : "la loi du Seigneur" ; l'autre qui conduit à la perdition ... Ce n'est pas Dieu qui l'y met, c'est l'homme déraciné et sans eau qui s'y jette.

mardi 18 septembre 2012

 Parole du jour
Lc 7, 11-17
Mardi 18 septembre 

Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu'une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l'on transportait un mort pour l'enterrer ; c'était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme.
En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s'avança et toucha la civière ; les porteurs s'arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa, s'assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. La crainte s'empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu : « Un grand prophète s'est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » Et cette parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins.


Voici un récit qui préfigure la mort et la résurrection de Jésus : Jésus est fils unique, Marie sa Mère est veuve. Sans doute que Jésus pense à lui et à sa mère et en voyant la souffrance de cette veuve, pense à la souffrance qui sera celle de sa Mère : "Ne pleure pas !" Tout ne s'arrête pas là. Sa mort sera un commencement. L'être humain va de la vie à la mort, "par Jésus, avec Jésus et en Jésus" il passe de la mort à la vie : "Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi." Le verbe grec que traduit : "lève-toi." est "égertheti" qu'il faudrait traduire par "réveille-toi." Terme technique pour dire la "Résurrection" et souvent traduit ainsi en français... Alors le mort se redressa ... Jésus sera rendu à sa mère par l'intermédiaire de l'homme dont il a fait un fils en le sauvant : "femme, voici ton fils." Il lui désignait l'apôtre Jean qui était auprès d'elle au pied de la croix et auquel il dit : "Voici ta Mère." Jean représentait l'Humanité, chacun d'entre nous.

lundi 17 septembre 2012


Parole du jour
Lc 7, 1-10
Lundi 17 septembre

Après avoir achevé tout son discours devant le peuple, Jésus entra dans la ville de Capharnaüm. Un centurion de l'armée romaine avait un esclave auquel il tenait beaucoup ; celui-ci était malade, sur le point de mourir. Le centurion avait entendu parler de Jésus ; alors il lui envoya quelques notables juifs pour le prier de venir sauver son esclave. Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient : « Il mérite que tu lui accordes cette guérison. Il aime notre nation : c'est lui qui nous a construit la synagogue. »
Jésus était en route avec eux, et déjà il n'était plus loin de la maison, quand le centurion lui fit dire par des amis : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. Moi-même, je ne me suis pas senti le droit de venir te trouver. Mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. Moi qui suis un subalterne, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un, je dis : 'Va', et il va ; à l'autre : 'Viens', et il vient ; et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
Entendant cela, Jésus fut dans l'admiration. Il se tourna vers la foule qui le suivait : « Je vous le dis, même en Israël, je n'ai pas trouvé une telle foi ! » 
De retour à la maison, les envoyés trouvèrent l'esclave en bonne santé.

Voilà un récit qui donne à réfléchir. Nous pourrions croire que parce que nous sommes chrétiens, nous avons le monopole de la Foi or Jésus fait tomber le rideau. En constatant la Foi du centurion, un païen, Jésus "fut dans l'admiration" : "Je vous le dis, même en Israël, je n'ai trouvé une telle Foi !" Mais Jésus qu'est-ce que tu dis, c'est nous les baptisés, c'est nous qui savons ! ... Jésus ne s'arrête pas aux apparences, il voit le coeur. Et il met au plein jour qu'il est des croyants qui s'ignorent comme croyants et qu'on ignorent. Ils vivent en fait comme inconsciemment d'une Présence qu'ils écoutent et qui les guide intérieurement. Il est par contre des personnes qui se disent croyantes mais qui se contentes de le dire sans vraiment en vivre les exigences ... A chacun de discerner là où il en est ! Et surtout pas de jugement ni de sentiments de supériorité en raison de notre appartenance à l'Eglise, car la relation à Dieu est personnelle à chacun et dépasse de beaucoup les frontières que nous posons. L'Eglise n'est-elle pas "Catholique" Ce qui signifie qu'elle est sans rempart, toutes portes ouvertes car Dieu n'est pas enfermé en ses murs.



 Parole de Dieu
Mc 8, 27-35
Dimanche 16 septembre

 Jésus s'en alla avec ses disciples vers les villages situés dans la région de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il les interrogeait : « Pour les gens, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres, un des prophètes. »
Il les interrogeait de nouveau : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prend la parole et répond : « Tu es le Messie. »
Il leur défendit alors vivement de parler de lui à personne.
Et, pour la première fois, il leur enseigna qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite.
Jésus disait cela ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches.
Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix, et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l'Évangile la sauvera. »

Voilà une question qui rejoint chacun d’entre nous et Jésus nous la pose : « Pour toi qui suis-je ? … Cela paraît simple … et pourtant ? ...  Les disciples croyaient le connaître … et pourtant ? … 
Lorsque Pierre donne réponse : « Tu es le Messie. » De qui, de quoi parle-t-il ? En effet, qu’elle est sa conception du Messie. Celle de Jésus ou celle des hommes ? … On attendait un Messie guerrier comme David, qui libèrerait Israël et en particulier Jérusalem du joug des romains. Un Messie Roi selon le monde. Or pour Jésus il s’agit de bien autre chose. Certes il y a une Royauté mais « son Royaume n’est pas de ce monde-là. » A Jean le Baptiste qui dans sa prison est lui-même pris d’un doute sur l’identité messianique de Jésus et envoie ses disciple lui demander : « Es-tu celui qui doit venir ou faut-il en attendre un autre. » Jésus répond : « Allez dire à Jean : les aveugles voient, les sourds entendent, les morts ressuscitent (il s’agit premièrement de la mort intérieure), et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. » 
Son Royaume n’est pas du monde tel que les hommes le conçoivent : « Passe derrière moi Satan, car tes pensée ne sont pas celles de Dieu. » Dur dur la réponse … et pourtant porteuse de vie. Car Dieu ne regarde pas les apparences mais le cœur et c’est ce cœur qu’il veut libérer et guérir, rendre à la paix et à l’amour. Et là il n’y a plus ni juif, ni grec, ni romain, ni homme ni femme etc … Il n’y a que Dieu qui veut le bonheur de l’homme. Pas de quelques uns mais de tous et de chacun, car « Dieu ne fait pas de différence entre les hommes ».
Alors prends une feuille de papier et un crayon et répond à la question de Jésus : « Pour toi, qui suis-je ? » Ecris d’un côté comment tu le vois et de l’autre comment il se présente d’après les Evangiles.

samedi 15 septembre 2012

N.D. des douleurs
 
Parole du jour
Jn 19, 25-27
Samedi 15 septembre

 Près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
 
Ecoutons Saint Bonaventure (XIIIè sc.)
 
" Regardez et voyez s'il y a douleur pareille à ma douleur ? " Ecoutons cette lamentation de Marie, la Vierge Mère. Contemplons cette douleur poignante et nous le verrons : il n'est pas de douleur pareille à sa douleur, si ce n'est la douleur de ce Fils où la sienne se modèle ; puisque, ô surprise à peine croyable, c'est une vraie compassion qui l'étreint, et que les mots d'une langue humaine ne sauraient exprimer. Car faisant rejaillir sur soi les douleurs, les blessures, les outrages de son Fils, elle les subissait dans sa propre personne, ressentant ce qui se trouvait dans le Christ Jésus. En son âme, debout près du Christ, elle partageait son martyre ; blessée de sa blessure, crucifiée au crucifix, percée du même glaive. Car son âme fut transpercée par le glaive de la passion du Christ." 
 
Marie debout près de la croix, dans l'attitude de la Foi, fut en pleine communion avec son Fils. Mais comment une mère pourrait-elle rester insensible à la souffrance et à la mort de son Fils même si elle sait avec son coeur que celles-ci exprime la plénitude de l'Amour ? Une mère demeure une mère et préfèrerait pour elle seule cette souffrance et cette mort ! ...
Et puis, en même temps, ce passage était celui d'une nouvelle naissance, d'une nouvelle maternité : "Femme, voici ton Fils" ... "Voici ta Mère." Le disciple bien-aimé, uni à Marie au pied de la croix, représente tout disciple de Jésus, Marie, Mère de l'Eglise ... chaque personne humaine, Marie, Mère de l'Humanité. La virginité devenu féconde et maternelle en Jésus, le devient pour tous ceux qu'Il a sauvé par le don de sa vie auquel elle a communié dans les moindres fibre de son être. 
 
Prière du Bienheureux Jean Paul II (Rédemptor hominis)
 
« Je supplie Marie, Mère céleste de l'Eglise, qu'elle daigne persévérer avec nous dans cette prière du nouvel Avent de l'humanité, afin que nous formions l'Eglise, le Corps mystique de son Fils unique. J'espère que, grâce à cette prière, nous serons capables de recevoir l'Esprit Saint qui descend sur nous et de devenir ainsi témoins du Christ «jusqu'aux extrémités de la terre», comme ceux qui sortirent du Cénacle de Jérusalem au jour de la Pentecôte. » (Jean Paul II)
 
 

 
 
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Paroisse Saint Dominique
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