dimanche 17 février 2013

Parole de Dieu
Lc 4, 1-13
Dimanche 17 février

Après son baptême, Jésus,
rempli de l"Esprit Saint,
quitta les bords du Jourdain ;
il fut conduit par l"Esprit à travers le désert
où, pendant quarante jours,
il fut mis à l'épreuve par le démon.
Il ne mangea rien durant ces jours-là, et,
quand ce temps fut écoulé, il eut faim.

Le démon lui dit alors :
« Si tu es le Fils de Dieu,
ordonne à cette pierre de devenir du pain. »
Jésus répondit :
« Il est écrit :
Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre. »

Le démon l'emmena alors plus haut,
et lui fit voir d'un seul regard tous les royaumes de la terre.
Il lui dit :
« Je te donnerai tout ce pouvoir,
et la gloire de ces royaumes,
car cela m'appartient et je le donne à qui je veux.
Toi donc,
si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. »
Jésus lui répondit :
« Il est écrit :
Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu,
et c'est lui seul que tu adoreras. »

Puis le démon le conduisit à Jérusalem,
il le plaça au sommet du Temple et lui dit :
« Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ;
car il est écrit :
Il donnera pour toi à ses anges l'ordre de te garder ;
et encore : Ils te porteront sur leurs mains,
de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
Jésus répondit :
« Il est dit :
Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu. »

Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations,
le démon s'éloigna de Jésus jusqu'au moment fixé.

Jésus vient d'être baptisé, il est rempli de l'Esprit-Saint qui le conduit au désert. Ne pas oublier que le mot "désert" signifie "lieu de la Parole". Les premiers chrétiens qui recevront le nom de moines partiront eux aussi au désert à la suite de Jésus. Et qu'y font-il ? Ils apprennent et ruminent la "Parole de Dieu". Voici leur pain quotidien. Et c'est vrai aujourd'hui encore dans les monastères. La Parole de Dieu est essentielle dans le combat spirituel. Jésus nous le démontre. Le démon semble la connaître cette "Parole" et cherche à faire chuter Jésus en en faisant des flèches ... Et Jésus lui répond par le bouclier de la "Parole" ... Et le démon est vaincu. Le moment fixé de son retour sera l'Heure de la grande tentation : l'agonie de Jésus (Lc 22, 39-46) où il fut définitivement vainqueur du démon : "Père ... que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui se fasse." Puis, librement consenties, la passion et la croix. Jésus sur la croix se révélera comme la Parole de Dieu. Par le don de sa vie pour la multitude, il accomplira définitivement" la Torah et les prophètes", la Parole de Dieu.
C'est un appel pour nous à se mettre à la table de la Bible pour manduquer la Parole, la ruminer et s'en imprégner. Commençons par les Évangiles qui sont l'accomplissement et la clef de toutes les Ecritures. Si les moines y consacrent leur vie, St Jean Chrysostome, un grand Evêque du IV ème sc écrivait que "les gens du monde en avait encore plus besoin car ils étaient davantage exposés aux tentations du monde".
 Lorsque nous lisons l'Evangile de ce jour, nous constatons qu'il y en a trois tentations qui sont toujours d'aujourd'hui. Réalité qu'il n'est pas difficile à discerner dans le monde et aussi en ce "petit monde" qui est chacun d'entre nous :
1. La 1ère a trait à la "consommation" : "Dis à cette pierre de de venir du pain". Une consommation qui détourne du choix et donc du bien et repli sur soi ... Jésus répond par une autre nourriture, celle qui passe par l'écoute et qui nourrit le cœur. Là il y a relation. Relation avec Dieu dont j'écoute la Parole : "L'homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu." Parole qui  conduit à l'écoute d'autrui : l'amour de Dieu et du prochain.

2. La 2ème tentation concerne la "domination", le pouvoir sur autrui et donc la manipulation : "Je te donnerai tout ce pouvoir, et la gloire de ces royaumes, car cela m'appartient et je le donne à qui je veux." On voit qui finalement est le maître. Jésus répond par le "service" : "c'est lui (le Seigneur ton Dieu) seul que tu serviras (adorer)." Jésus dira dans son enseignement qu'il n'est pas venu pour être servi mais pour servir jusqu'à donner sa vie ...

3. La 3ème tentation pointe le doigt sur le "paraître", la gloire devant les hommes, le besoin de reconnaissance jusqu’à faire des folies : " jette-toi en bas". Jésus répond par "l'humilité" qui est mère de la vérité : L'humilité, écrit Ste Thérèse d'Avila, c'est la vérité". L'important c'est d'être ce que l'on est, à sa place et non dans le rêve d'être quelqu'un d'autre en épatant la galerie : "Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu." 


Et puis il y a celle du "moment fixé", la 4ème et dernière dont  l'aboutissement sera la victoire de Jésus sur le démon et donc sur le mal et le péché. Cette 4ème tentation où veut le conduire le démon est celle de la "désespérance", sans doute le péché contre l'Esprit, contre la vie : "sa sueur devint comme de grosse gouttes de sang qui tombaient à terre" . Jésus finalement y répondra par la "confiance" les paroles citées plus haut : "Père ... que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui se fasse." Ce qui nous renvoie à l'attitude d'Abraham, le Père des croyants et fondateur du Peuple Israël, ce peuple avec lequel Jésus ne fait qu'un : "Espérant contre toute espérance, il crut."

Les quarante jours au désert de Jésus, reprennent les quarante ans du Peuple d'Israël au désert après le passage de la mer rouge et les conduit à la victoire sur le tentateur et donc à la libération et à la vie. C'est   pleinement accompli sur la croix ou la parole de Jésus : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné" est supplanté par la parole émise dans son dernier souffle : "En tes mains je remet mon esprit." 

samedi 16 février 2013

Parole de Dieu
Lc 5, 27-32
Samedi 16 février

Jésus remarqua un publicain (collecteur d'impôts)
du nom de Lévi assis à son bureau de publicain.
Il lui dit: "Suis-moi."
Abandonnant tout, l'homme se leva
et se mit à le suivre.
Lévi lui offrit un grand festin dans sa maison ;
il y avait une grande foule de publicains
et d'autres gens attablés avec eux.
Les pharisiens et les scribes de leur parti
récriminaient en disant à ses disciples :
« Pourquoi mangez-vous et buvez-vous
avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus leur répondit :
« Ce ne sont pas les gens en bonne santé
qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Je suis venu appeler non pas les justes
mais les pécheurs, pour qu'ils se convertissent.

Matthieu le sait, il est pécheur et malade ... Son métier de publicain (collecteur d'impôt) fait de lui un collaborateur de César et de plus, il empoche de-ci de-là ... Son cœur est malade. Ses compatriotes le regarde de travers et le méprise. Les pharisiens mettent ces gens-là à la table des pécheurs : "Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? ".
Et puis voici un "homme" (Jésus) qui le regarde autrement, ni mépris, ni jugement. Son regard le transperce jusqu'au cœur et d'un coup celui-ci devient tout brûlant ... Cet "homme" le rejoint dans ses profondeurs malades mais le reconnaît au-delà de celle-ci dans sa dignité d'homme et d'enfant de Dieu. Il sait mais ne condamne pas ... Matthieu se sent exister. Son état de publicain lui avait ouvert les yeux sur lui-même et son incapacité à en sortir par lui-même. Un lourd fardeau l'écrasait. Mais une brèche s'était ouverte en lui par où le regard de lumière et d'amour put s'engouffrer et chasser les ténèbres. La parole de Jésus : "Suis-moi !" le libère de sa chaise où il était cloué, et le met debout dans la position du Ressuscité. Une vie nouvelle commence pour lui : "L'homme se leva et se mit à le suivre ...
Immédiatement son désir est que ses amis rencontrent Jésus et fassent la même expérience. Ils les invite à un repas ... Pharisiens et lévites, blindés dans leurs certitudes et leur suffisance, extérieurs à l'œuvre de salut qui vient de se réaliser, restent collés à leurs jugements ...
Et Jésus a cette parole qui est pour nous une immense espérance : " « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs, pour qu'ils se convertissent. " La conversion est libération et guérison.

vendredi 15 février 2013

Parole de Dieu
Mt 9, 14-15
Vendredi 15  février

Parole du Seigneur :"
Crie à pleine gorge ! Ne te retiens pas !
Que ta voix résonne comme le cor !
Dénonce à mon peuple ses fautes,
à la maison de Jacob ses péchés.
Ils viennent me consulter jour après jour,
ils veulent connaître mes chemins.
Comme une nation qui pratiquerait la justice
et n'abandonnerait pas la loi de son Dieu,
ils me demandent de leur faire justice,
ils voudraient que Dieu se rapproche.
« Pourquoi jeûner si tu ne le vois pas ?
pourquoi nous mortifier si tu l'ignores ? »
Oui, mais le jour où vous jeûnez,
vous savez bien trouver votre intérêt,
et vous traitez durement ceux qui peinent pour vous.
Votre jeûne se passe en disputes et querelles,
en coups de poings sauvages.
Ce n'est pas en jeûnant comme vous le faites aujourd'hui
que vous ferez entendre là-haut votre voix.
Est-ce là le jeûne qui me plaît ?
Est-ce là votre jour de pénitence ?
Courber la tête comme un roseau,
coucher sur le sac et la cendre,
appelles-tu cela un jeûne,
un jour bien accueilli par le Seigneur ?

Quel est donc le jeûne qui me plaît ?
N'est-ce pas faire tomber les chaînes injustes,
délier les attaches du joug,
rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ?
N'est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim,
recueillir chez toi le malheureux sans abri,
couvrir celui que tu verras sans vêtement,
ne pas te dérober à ton semblable ?
Alors ta lumière jaillira comme l'aurore,
et tes forces reviendront rapidement.
Ta justice marchera devant toi,
et la gloire du Seigneur t'accompagnera.
Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ;
si tu cries, il dira : « Me voici. »

Voici un passage du livre d'Isaïe qui demande à être méditer et qui correspond bien aux Évangiles. Jeûner pour jeûner n'a pas de sens. Jeûner parce que c'est la loi et que l'Église le demande, non plus. Jeûner pour être en règle, également. Jeûner pour que Dieu satisfasse nos besoins et nous obéisse dans nos demandes est une insulte. Surtout si en plus ce jeûne est hypocrite ... Nous ne sommes pas dans le donnant/donnant avec Dieu et ne devons d'ailleurs pas l'être avec les autres ... Il ne s'agit pas non plus d'autoguérison ou de jeûne thérapeutique ...
Le jeûne auquel nous sommes appelés, c'est le jeûne qui se vit avec le cœur et qui agit sur toutes les dimensions de l'être : corps, âme et esprit, et rend plus réceptif à l'écoute intérieure et aux besoins des autres ... Chacun sait de quoi il doit jeûner pour une libération de différents esclavages qui assombrissent notre vie. Pour certains, ce sera la langue, pour d'autres la nourriture, pour d'autres la télé, internet etc ...  Il s'agit d'un jeûne qui ouvre en nous de grands espaces, qui se nourrit de la manducation de la Parole de Dieu (lectio divina) et de la prière (relation intime avec le Seigneur) et ouvre à la charité (le bien d'autrui). C'est de ce jeûne-là que parle Jésus dans l'Évangile de ce jour (Mt 9, 14-15) : "Un temps viendra où l'Epoux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront." Le vrai jeûne doit conduire à vivre les paroles de Dieu transmises par Isaïe et qu'il nous faut méditer : Quel est donc le jeûne qui me plaît ? N'est-ce pas faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ? (Lc 4, 16-20) N'est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, recueillir chez toi le malheureux sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, (cf Mt 25, 14-40) ne pas te dérober à ton semblable ?Alors ta lumière jaillira comme l'aurore, et tes forces reviendront rapidement. Ta justice marchera devant toi, et la gloire du Seigneur t'accompagnera. Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ; si tu cries, il dira : « Me voici. » Ce jeûne conduit à l'union avec Dieu car il nous rend semblable à Lui. On ne jeûne bien qu'avec le cœur !

jeudi 14 février 2013


Parole du jour
Lc 9, 22-25
Jeudi 14 février

Jésus disait à ses disciples :
« Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup,
qu'il soit rejeté par les anciens,
les chefs des prêtres et les scribes,
qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »

Il disait aussi à la foule :
« Celui qui veut marcher à ma suite,
qu'il renonce à lui-même,
qu'il prenne sa croix chaque jour,
et qu'il me suive.

Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ;
mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera.

Quel avantage un homme aura-t-il
à
gagner le monde entier,
si c'est en se perdant lui-même
et en le payant de sa propre existence ?"


Le signe de la croix, c'est le signe du don total de soi, le signe de l'Amour en sa plénitude. C'est le signe par lequel Dieu nous révèle son identité, le signe de notre Salut, le signe de la Vie. Faire le signe de la croix, c'est s'envelopper dans la Lumière et s'engager à prendre le même chemin que Celui qui nous l'a donné, c'est renoncer à soi-même, à son "égo", pour vivre à Dieu seul. Ce "seul", ne signifie pas que "les autres" soient écartés ! ... Mais que la source de notre rencontre avec eux, c'est Dieu Lui-même, le Dieu de Jésus-Christ, le Dieu qu'est Jésus-Christ, Lui en qui se révèle le Dieu-Trinité : "Moi et le Père nous sommes UN" (Jn 10, 30) ; "Le Père lui donne l'Esprit sans mesure" (Jn 3, 34). Le monde entier, un jour il faudra le quitter ... Dieu, Lui, c'est pour toujours, une "Communion éternelle". D'où l'essentiel de les rencontrer en Lui. Telle est la "Communion des saints". Elle est à vivre dès maintenant ... Dans la vie monastique, il est une tradition de commencer chaque nouvelle tâche à accomplir par le "signe de la croix" qui est aussi le signe de notre baptême. Pendant ce Carême, et pourquoi pas après, puissions-nous adopter cet usage pour faire toutes choses avec Jésus et selon son cœur. Dans la deuxième prière eucharistique, il est dit : "Tu nous as choisis pour servir en ta Présence."

mercredi 13 février 2013


LE CARÊME
Mercredi des Cendres

Parole du jour
Mt 6, 1-6.16-18
Mercredi 17 février

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus,
sur la montagne, il leur disait :
« Si vous voulez vivre comme des justes,
évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer.
Autrement, il n'y a pas de récompense
pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.

Ainsi, quand tu fais l'aumône,
ne fais pas sonner de la trompette devant toi,
comme ceux qui se donnent en spectacle
dans les synagogues et dans les rues,
pour obtenir la gloire qui vient des hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône,
que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.

Et quand vous priez,
ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle :
quand ils font leurs prières,
ils aiment à se tenir debout dans les synagogues
et les carrefours pour bien se montrer aux hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison,
ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.

Et quand vous jeûnez,
ne prenez pas un air abattu,
comme ceux qui se donnent en spectacle :
ils se composent une mine défaite
pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes,
parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes,
mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra. »


Le Carême, un temps de « réajustement »


Lorsque j'entends « Carême », j'entends souvent « pénitence », un temps où il faut faire des choses dures ... Est-bien cela le Carême ? En premier lieu le Carême est le temps du renouvellement d’une rencontre, celle avec Jésus Christ. 
Si ce n’est pas Lui qui est au cœur de notre Carême, alors « basta ! », passons à autre chose. 
Si je me prive de ceci ou de cela, ce n’est parce qu’il faut le faire, chacun est libre, mais pour me libérer de ce qui entrave ma vie et embrume ma relation avec Lui.  
 Il faut ainsi, dans la vie, des moments où l’on prend du recul, où l’on fait retraite à l’écart pour se recentrer, se réajuster pour un « mieux vivre ». Et le mieux vivre, n’est-ce pas Jésus Lui-même, si nous sommes chrétiens.

Pour ce faire, l’Eglise propose ce temps de retraite ensemble mais chacun selon sa décision. Nous ne sommes pas sous une loi, mais dans l'accueil de l’Esprit qui nous inspire et nous guidera si nous sommes conséquent et en vérité avec nous-mêmes.


Le jeûne,  la prière et le partage sont les trois piliers du Carême :

- le jeûne nous détourne de nous mêmes et de toutes ces idoles qui nous rendent esclaves. Il ne s’agit pas seulement ou obligatoirement de nourriture, il est bien des façons de jeûner. Chacun trouvera son ou ses points faibles. 

- La prière nous réoriente vers le but qui est donc  Jésus-Christ et par Lui, dans l’Esprit-Saint, vers le Père. Une véritable « communion dans l’Amour » nous attend. Dieu ne l’oublions pas est Trinité.
  
- Le partage nous rend semblable au Christ dans le don qu’il a fait (et qu'il ne cesse de faire), gratuitement et librement de sa vie, lui qui nous dit : « Ce que vous aurez fait à l’un de ses petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt, 25, 40 ; voir aussi Is 58, 6-11) Ce qui nous oriente vers Pâques.


Alors bon Carême ! Quarante jours de bonheur et un tremplin pour l’avenir.



mardi 12 février 2013

 Parole du jour
Lc 7, 1-13
Mardi 12 février
Les pharisiens et quelques scribes
 étaient venus de Jérusalem. 
Ils se réunissent autour de Jésus, 
et voient quelques-uns de ses disciples 
 prendre leur repas avec des mains impures, 
c'est-à-dire non lavées.
— Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs,
 se lavent toujours soigneusement les mains 
avant de manger,
 fidèles à la tradition des anciens ; et au retour du marché,
 ils ne mangent pas avant de s'être aspergés d'eau, 
et ils sont attachés encore par tradition
 à beaucoup d'autres pratiques : 
lavage de coupes, de cruches et de plats. —
Alors les pharisiens et les scribes demandent à Jésus : 
« Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas
 la tradition des anciens ? 
Ils prennent leurs repas sans s'être lavé les mains. »
Jésus leur répond : 
« Isaïe a fait une bonne prophétie sur vous, hypocrites, 
dans ce passage de l'Écriture : 
Ce peuple m'honore des lèvres, 
mais son cœur est loin de moi.
Il est inutile, le culte qu'ils me rendent ; 
les doctrines qu'ils enseignent 
ne sont que des préceptes humains. 
Vous laissez de côté le commandement de Dieu 
pour vous attacher à la tradition des hommes. »
Il leur disait encore : 
« Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu 
pour observer votre tradition.
En effet, Moïse a dit : 
Honore ton père et ta mère. Et encore : 
Celui qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort.
Et vous, vous dites : 
'Supposons qu'un homme déclare à son père ou à sa mère :
 Les ressources qui m'auraient permis de t'aider 
sont corbane, c'est-à-dire offrande sacrée.'
Vous l'autorisez à ne plus rien faire pour son père ou sa mère, 
et vous annulez la parole de Dieu
 par la tradition que vous transmettez. 
 Et vous faites beaucoup de choses du même genre. » 

 "Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi." Voici une parole à méditer. Dieu est-il vraiment le but de notre prière, de nos rites, de nos ornements, de nos actions dites de charité. Trop souvent  Dieu est conçu comme une idole qu'il faut satisfaire et nous rendre favorable. Mais ce Dieu personnel qui nous appelle à entrer avec Lui dans une relation de "personne à personne", comme des époux ou des amis ? ... Nous honorons Dieu des lèvres et notre cœur est loin de Lui. Ce que Dieu attend de nous, c'est un "cœur à cœur", l'amour désintéressé et mis en œuvre dans notre relation avec Lui et avec autrui en qui il se présente à nous : "Tout ce que vous faites à ses petit qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." L’œuvre de charité ne doit pas être étouffé par les épines de nos suffisances et de notre hypocrisie. Comment prendre le bon chemin ? ... Il n'y en a qu'un : Jésus ! Le regarder vivre et ... le suivre jusqu'au bout.

lundi 11 février 2013

 Parole du jour
Lc 6, 53-56
Lundi 11 février

Jésus et ses disciples, ayant traversé le lac, 
abordèrent à Génésareth et accostèrent.
Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus :
 ils parcoururent toute la région, 
et se mirent à transporter les malades sur des brancards
 là où l'on apprenait sa présence.
Et dans tous les endroits où il était, 
dans les villages, les villes ou les champs, 
on déposait les infirmes sur les places. 
Ils le suppliaient de leur laisser toucher 
ne serait-ce que la frange de son manteau. 
Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.

L'homme a besoin de guérison. Et nous sommes tous de ceux-là. Et Jésus aime être touché. Or, aujourd'hui beaucoup de baptisés sont aveugles et ne le voit même plus. Ils vivent leur vie, inconscient de leurs blessures ou dans le déni, ne reconnaissant pas avoir besoin d'être guéri. Jésus n'a pas de réalité pour eux. ils vivent bien sans lui. C'est sans doute qu'ils ne l'ont pas encore rencontré ou qu'ils se font une fausse représentation de lui. Quand le "vrai" Jésus, celui de l’Évangile, est accueilli dans une vie, c'est un bouleversement, comme ce le fut pour Paul sur le chemin de Damas et combien d'autres. Une véritable amitié se fait jour, une relation sans contrainte qui chasse les ténèbres et laisse jaillir la lumière. L'Amour est guérissant. Jésus est Amour par nature. Si nous voulons le comprendre ... avec le cœur, reposons-nous au pied de la croix et laissons-nous habités par le don qu'il nous fait de lui-même. Chaque Sacrement est porteur de cette grâce que nous avons a expérimenter ensemble en Église, pour en être témoin à tout vent : "Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés". C'est-à-dire : "guéris" !


dimanche 10 février 2013

Parole du jour
Lc 5, 1-11
Dimanche 10 février

Un jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth ;
 la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu.
Il vit deux barques amarrées au bord du lac ;
 les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques, qui appartenait à Simon, 
et lui demanda de s'éloigner un peu du rivage.
 Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait la foule.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : 
« Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson. »
Simon lui répondit : 
« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ;
 mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. »
Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons 
que leurs filets se déchiraient.
Ils firent signe à leurs compagnons de l'autre barque de venir les aider.
 Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques,
 à tel point qu'elles enfonçaient.
À cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant :
 « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. »
L'effroi, en effet, l'avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, 
devant la quantité de poissons qu'ils avaient prise ; 
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée,
 ses compagnons. Jésus dit à Simon : 
« Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent. 

Lorsque l'on fait un pélerinage au pays de Jésus, on nous conduit à l'endroit où cette scène a pu se passer. En effet, c'est l'endroit du lac où une fois un peu éloigné du rivage, la parole de celui qui est assis dans la barque peut se faire entendre à une foule. La mer servant d'émetteur. En demandant à Pierre de s'éloigner "un peu du rivage" pour enseigner, Jésus en bon Rabbi, a le projet de se faire mieux entendre.Il est un "Rabbi", c'est-à-dire un "Maître", dans le sens de "didascalè" en grec, mot qui signifie : Maître d'école, enseignant. Parfois on l'a oublié pour lui préférer le nom de "Seigneur" avec tout l'imaginaire de pouvoir de ce mot, alors qu'il peut venir de "Senior", l' "Ancien", qui est celui qui a la connaissance et l'expérience et donc la Sagesse. Dans l'Evangile selon St marc, la première fois où l'on voit Jésus enseigner à la synagogue (1, 21-22), il est dit : "Ils étaient frappés de son enseignement, car il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes." Les scribes enseignaient des lois, des règles à accomplir. Elles étaient tellement nombreuses que les gens s'y perdait. Leur enseignement était un fardeau : "Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossible à porter et vous-mêmes ne touchez pas ces fardeaux d'un seul doigt." (Luc 11, 46) L'enseignement de Jésus, lui, rejoint le cœur de l'homme et ses aspirations profondes et il met à nu les obstacles qui engrave la source. Sa Parole donne vie. Se mettre à son écoute et la mettre en pratique donne la vie. C'est le sens de l'évènement qui suit. Jésus donne une parole : " Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson.". Jésus est charpentier. Pierre lui, pêcheur. Cependant il va obéir à la parole de Jésus : "Sur ton ordre, je vais jeter les filets." Il les jettent : "ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient. Ils firent signe à leurs compagnons de l'autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu'elles enfonçaient." Voilà ce que réalise l'obéissance à la Parole de Jésus. Cette expérience conduit Pierre à reconnaître toutes ses infidélités à la Parole de Dieu et a se reconnaître pécheur. Mais son cœur et sa vie, comme ceux de ses compagnons prennent une autre direction : "Laissant tout, ils le suivirent." 

samedi 9 février 2013

 Parole du jour
Mc 6, 30-34
Samedi 9 février

Après leur première mission,
 les Apôtres se réunissent auprès de Jésus, 
et lui rapportent tout ce qu'ils ont fait et enseigné.
Il leur dit : « Venez à l'écart dans un endroit désert, 
et reposez-vous un peu. » 
De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux 
qu'on n'avait même pas le temps de manger.
Ils partirent donc dans la barque pour un endroit désert, à l'écart.
Les gens les virent s'éloigner, et beaucoup les reconnurent. 
Alors, à pied, de toutes les villes, 
ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
En débarquant, Jésus vit une grande foule. 
Il fut saisi de pitié envers eux,
 parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. 
Alors, il se mit à les instruire longuement. 

Jésus est avant tout un Rabbi, c'est-à-dire un "enseignant", un maître d'école. Dans l’Évangile de Marc, dès le 1er chapitre, il est dit "que ceux qui l'écoutaient étaient frappés par son enseignement, car il les enseignait comme ayant autorité, et non comme les scribes." (1, 22) Le mot autorité signifie "faire croitre". La Parole de Jésus fait grandir, elle est porteuse de vie et rejoint celui qui l'entend, dans les profondeurs de son être. Elle libère. L'enseignement des scribes étaient trop souvent asservissant à des lois, des règles et des coutumes. Aussi cet enseignement n'était pas nourrissant, il tenait en laisse. Le berger, mot qu'il faudrait traduire par "celui qui fait manger" conduit son troupeau vers de bons pâturages. C'est ce que fait Jésus. Son enseignement est une vraie nourriture qui donne la vie. Si les disciples s'inquiète de ne pas avoir le temps de manger, Jésus lui, pense à une autre nourriture. Il ira jusqu'à donner sa propre vie en nourriture pour refaçonner le cœur de l'homme et lui donner le vrai repos.

vendredi 8 février 2013

Parole du jour
Mc 6, 14-29
Vendredi 7 février
 
"Comme le nom de Jésusdevenait célèbre,
le roi Hérode en entendit parler.
On disait :
"c'est Jean le Baptiste qui est ressuscité d'entre les morts,
et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles."
Certains disaient :
"C'est le prophète Élie."
D'autres disaient encore :
"C'est un prophète comme ceux de jadis."
Hérode entendait ces propos et disait :
"Celui que j'ai fait décapiter,Jean, le voilà ressuscité."

Un jour, Jésus lui-même posera la question à ses disciples : "Pour les gens qui suis-je ?" ceux-ci répondront : "Pour les uns tu es ... pour les autres ... ou encore ..." On retrouve, bien que différemment, le début de l'Évangile de ce jour. Et Jésus ajoutera : "Et pour vous, qui suis-je ?" Pierre prendra la parole : "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant !" Il est important de se prononcer ... Jésus demande à chacun de nous ... il te demande : "Pour toi, qui suis-je ? "Il est essentiel que tu t'arrêtes un instant pour répondre à cette question, ne serait-ce que pour être au clair avec toi-même. Un jour, en telle ou telle circonstance, telle ou telle rencontre, tu seras appelé à rendre témoignage de ta foi. Si tu réponds comme Pierre en toute vérité, cette vérité qui ne demande aucune compromission, de ne pas se ranger dans le sens de l'opinion pour être tranquille, "l'Esprit-Saint t'inspirera tout ce que tu dois dire." Tu sera peut-être contesté, agressé,  mais en paix. Et ta parole et ton comportement porteront du fruit. Agir dans la vérité à couté  la vie à Jean Baptiste et  à Jésus lui-même et, à combien d'autres jusqu'à nous. Sans aller jusque-là pour toi, il faut savoir que tu rencontreras la contradiction comme eux  mais que ta fermeté (selon l’Évangile) donnera la vie. Dans bien des circonstances, il te faut te poser cette question : "Que ferait Jésus à ma place ?". 

mercredi 6 février 2013

Parole du jour
Mc 6, 7-13
Jeudi 7 février

Jésus appelle les Douze, 
et pour la première fois il les envoie deux par deux. 
Il leur donnait pouvoir sur les esprits mauvais, 
et il leur prescrivit de ne rien emporter pour la route, 
si ce n'est un bâton ; 
de n'avoir ni pain, ni sac, ni pièces de monnaie dans leur ceinture.
« Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. »
Il leur disait encore : 
« Quand vous avez trouvé l'hospitalité dans une maison, 
restez-y jusqu'à votre départ. 
Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir 
et de vous écouter, partez en secouant la poussière de vos pieds : 
ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent, et proclamèrent qu'il fallait se convertir.

Ils chassaient beaucoup de démons, 
faisaient des onctions d'huile à de nombreux malades, 
et les guérissaient.

Jésus prépare l'avenir. Les douze sont les fondations de l’Église à venir, celle qui perdure jusqu'à nous et dont nous sommes membres. Baptisés, nous sommes appelés nous-aussi, là où nous sommes, quelque soit notre état de vie, à porter la Bonne Nouvelle. Pour ce faire, nous devons la laisser nous transformer en accueillent vraiment Jésus dans nos vies. La première Évangélisation est celle de nos pensées, de nos paroles, de nos comportements, de notre cœur. Alors libérés des possessions qui nous entravent, souvent intérieures,  nous pourrons témoigner en toute liberté de l'amour qui nous habite et ce sera guérissant pour notre prochain, quel qu'il soit, car ce sera l'oeuvre de Jésus à travers nous.   



 
Parole de Dieu 
Mc 6, 1-6
Mercredi 6 février
 
 Jésus est parti pour son pays, 
et ses disciples le suivent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. 
Les nombreux auditeurs, frappés d'étonnement, disaient : 
« D'où cela lui vient-il ? 
Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, 
et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? 
N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, 
et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? 
Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » 
Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Jésus leur disait : 
« Un prophète n'est méprisé que dans son pays, 
sa famille et sa propre maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; 
il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.
Il s'étonna de leur manque de foi. 
Alors il parcourait les villages d'alentour en enseignant. 
 
Il est difficile d'accepter l'autre différent.
Peut-être d'ailleurs notre proche,
celui que l'on croit connaître
et d'une certaine manière posséder.
Car l'autre m'échappe toujours,
il est autre que moi.
La rencontre de l'autre se fait de l'intérieur. 
Jésus dira :
"Vous vous jugez sur les apparence, 
moi je vois le cœur.
Ses compatriotes le voient de l'extérieur,
comme le membre d'un clan,
mais il ne le voit pas, lui.
Et sa différence les dérange :
Ils étaient profondément choqués.
 Cette fermeture et ce manque d'intelligence,
ferme la porte à la lumière :
Il s'étonna de leur manque de foi.
A nous aussi il est demandé de laisser l'autre
libre d'être lui-même.
Nous découvrirons alors qu'il est pour nous
un "rayon de lumière".   

mardi 5 février 2013

Parole de Dieu 
Mc 5, 21-43
Mardi 5 février
 
Jésus regagna en barque l'autre rive, 
et une grande foule s'assembla autour de lui. 
Il était au bord du lac.
Arrive un chef de synagogue, nommé Jaïre.
 Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment : 
« Ma petite fille est à toute extrémité. 
Viens lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. »
Jésus partit avec lui, 
et la foule qui le suivait était si nombreuse qu'elle l'écrasait.

Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans...
 ayant appris ce qu'on disait de Jésus, 
vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement.
Car elle se disait : 
« Si je parviens à toucher seulement son vêtement,
 je serai sauvée. » 
À l'instant, l'hémorragie s'arrêta, 
et elle ressentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal.
Aussitôt Jésus se rendit compte qu'une force était sortie de lui. 
Il se retourna dans la foule, et il demandait : 
« Qui a touché mes vêtements ? »
Ses disciples lui répondaient : 
« Tu vois bien la foule qui t'écrase, et tu demandes : 'Qui m'a touché ?' »
Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait ce geste.
Alors la femme, craintive et tremblante,
 sachant ce qui lui était arrivé, 
vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Mais Jésus reprit : 
« Ma fille, ta foi t'a sauvée. 
Va en paix et sois guérie de ton mal. »

Comme il parlait encore, 
des gens arrivent de la maison de Jaïre pour annoncer à celui-ci : 
« Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? »
Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de la synagogue : 
« Ne crains pas, crois seulement. »
Il ne laissa personne l'accompagner, 
sinon Pierre, Jacques, et Jean son frère.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue.
 Jésus voit l'agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Il entre ... et pénètre là où reposait la jeune fille.
Il saisit la main de l'enfant, 
et lui dit : « Talitha koum », 
ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher 
— elle avait douze ans. 
Ils en furent complètement bouleversés.
Mais Jésus leur recommanda avec insistance 
que personne ne le sache ; puis il leur dit de la faire manger.
 
  
Le "toucher" a son importance dans l’Évangile
Jésus touche un lépreux.
cette femme touche Jésus.
Il saisit la main de l'enfant et donc le touche ...
Le lépreux est purifié,
la femme est guérie.
L'enfant revient à la vie.
St Jean écrit dans sa 1ère lettre :
"Ce que nous avons touché,
c'est le  Verbe
la Parole de Dieu." 
Cette Parole qui a résonné à l'origine
pour donner vie.
"Oui, la Vie s'est manifestée". 
A nous de l'accueillir dans nos vies
en nous laissant toucher par Jésus
et en le touchant :
Il est la Vie !




dimanche 3 février 2013

Parole de Dieu
Lc 4, 21-30
Dimanche 3 février

Dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d"Isaïe,
 Jésus déclara :
 « Cette parole de l'Écriture que vous venez d'entendre, 
c"est aujourd"hui qu"elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; 
et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche.
 Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : 
'Médecin, guéris-toi toi-même. 
Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm :
 fais donc de même ici dans ton pays !' »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : 
aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare : 
Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse
 et la famine ont sévi pendant trois ans et demi,
 il y avait beaucoup de veuves en Israël ; 
pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles,
 mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta,
 dans le pays de Sidon.
Au temps du prophète Élisée,
 il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; 
pourtant aucun d'eux n'a été purifié, 
mais bien Naaman, un Syrien. »
À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, 
et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline
 où la ville est construite, 
pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.

Jésus regarde au coeur. 
Les gens de Nazareth attendaient des miracles.
Ils regardaient Jésus à travers ce qu'il pouvait leur donner
et non dans sa Personne.
Ils faisaient de lui un distributeur automatique.
La rencontre avec Jésus
est une relation de personne à personne.
Une relation de confiance.
Et Jésus montre que les païens eux-mêmes
peuvent entrer dans cette relation
et que cette relation est alors porteuse de vie
car elle est habité par l'amour .

Et nous, quelle est notre relation à Jésus ?
Et par Lui, à Dieu ?
"Il est Dieu, né de Dieu,
Lumière née de la Lumière,
vrai Dieu, né du vrai Dieu."

Des personnes que nous rencontrons
et qui nous semble loin de lui,
peuvent être en fait
dans une grande intimité
avec lui.

samedi 26 janvier 2013

 
Parole du jour
Lc 10, 1-9
samedi 26 janvier
 
Parmi les disciples, 
le Seigneur en désigna encore soixante-douze, 
et il les envoya deux par deux devant lui 
dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : 
« La moisson est abondante, 
mais les ouvriers sont peu nombreux. 
Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.  
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.  
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, 
et ne vous attardez pas en salutations sur la route.  
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 
'Paix à cette maison.'  
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; 
sinon, elle reviendra sur vous.  
Restez dans cette maison, 
mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; 
car le travailleur mérite son salaire. 
Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, 
mangez ce qu'on vous offrira.  
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 
'Le règne de Dieu est tout proche de vous.' »
 
Le Baptême qui incorpore à Jésus-Christ
fait de chacun de nous des ouvriers pour la moisson ...
Comme il a été envoyé par le Père,
Jésus nous envoie.
Il s'agit de porter la Bonne Nouvelle
déjà présente dans le cœur de toute personne humaine.
Moissonner, c'est permettre à cette Présence 
d'être accueillie et de porter son Fruit.
L'ouvrier est à la fois un témoin et un accompagnant.
Le témoignage passe par une vie vécue dans la lumière du Christ
et l'accompagnement, dans le respect du frère ou de la sœur,
dans son cheminement qui le conduira à la Paix profonde.
Une Paix qu'il découvrira être, non quelque chose
mais Quelqu'un :
"La Foi 
n'est pas une croyance
mais une expérience."