samedi 16 novembre 2013

Parole du jour
Lc 18, 1-8
 Samedi 16 novembre

Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples
qu'il faut toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge
qui ne respectait pas Dieu
et se moquait des hommes.
Dans cette même ville,
il y avait une veuve qui venait lui demander :
'Rends-moi justice contre mon adversaire.'
Longtemps il refusa ; puis il se dit :
'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes,
mais cette femme commence à m'ennuyer :
je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus
sans cesse me casser la tête.' »
Le Seigneur ajouta :
« Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice !
Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus,
qui crient vers lui jour et nuit ?
Est-ce qu'il les fait attendre ?
Je vous le déclare :
sans tarder, il leur fera justice.
Mais le Fils de l'homme, quand il viendra,
trouvera-t-il la foi sur terre ? »


Le juge de notre parabole ne représente pas Dieu, il en est plutôt l'opposé. Le point de comparaison est le suivant: Si déjà un juge incroyant et injuste accepte de se laisser déranger par une veuve et lui fait justice, à combien plus forte raison Dieu qui, lui, est juste et compatissant (V.6-8).
 
« Est-ce que prier ça marche ? » 

St Augustin dit qu’en soit, Dieu n’a pas besoin de nos prières car il sait ce qui est bon pour chacun et que si nous prions, c’est pour que nos cœurs s’ouvrent à ce qu’il veut nous donner : « Les paroles nous sont nécessaires, à nous, afin de nous rappeler et de nous faire voir ce que nous devons demander. Ne croyons pas que ce soit afin de renseigner le Seigneur ou de le fléchir. » (Lettre à Proba )
Donc il faut demander et demander avec force. Jésus lui-même d’ailleurs y invite : « demandez et vous recevrez … frappez et l’on vous ouvrira » (Mt 7, 7-11). Il s’agit en fait de la force d’un cœur qui s’ouvre, la force d’un cœur ouvert,  … En effet, dans le même passage de l’Evangile, Jésus dit qu’il faut demander « ce qui est bon » : « de bonnes choses ». Or savons-nous vraiment ce qui est « bon »  ?…Qu’elles sont ces « bonnes choses » ? … Il s’agit de l’Esprit-Saint : «Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il " l'Esprit Saint " à ceux qui le lui demandent ! »  (Lc 11, 13) La prière demande l’ouverture de notre cœur à l’Esprit-Saint. Pas de vraie prière en dehors de sa Présence. En effet « l’Esprit-Saint vient au secours de notre faiblesse, dit St Paul, car nous ne savons pas prier comme il faut ; mais l’Esprit-Saint intercède pour nous …(et)  son intercession correspond aux vues de Dieu» (Rm 8, 26-27) Le mot prier vient du latin « orare » qui signifie « parler à », « être en relation avec » Dieu n’est pas un magicien ou un distributeur automatique, il est « l’Ami Divin » toujours à l’écoute, mais qui ne nous donnera que ce qui convient, et de cela, qui le sait mieux que Lui !

vendredi 15 novembre 2013

Parole du jour
Lc 17, 26-35.37
Vendredi 15 novembre
 
Jésus disait à ses disciples :
Ce qui se passera dans les jours du Fils de l'homme
ressemblera à ce qui est arrivé dans les jours de Noé.
On mangeait, on buvait, on se mariait,
jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche.
Puis le déluge arriva, qui les a tous fait mourir.
Ce sera aussi comme dans les jours de Loth :
on mangeait, on buvait, on achetait,
on vendait, on plantait, on bâtissait ;

mais le jour où Loth sortit de Sodome,
Dieu fit tomber du ciel une pluie de feu
et de soufre qui les a tous fait mourir ;
il en sera de même le jour où le Fils de l'homme se révélera.
Ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse,
et qui aura ses affaires dans sa maison,
qu'il ne descende pas pour les emporter ;
et de même celui qui sera dans son champ,
qu'il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra.
Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis :
Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit :
l'une sera prise, l'autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain :
l'une sera prise, l'autre laissée. »
Les disciples lui demandèrent :
« Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit :
« Là où il y a un corps, là aussi se rassembleront les vautours. »

Quel sens donnons-nous à notre vie ? ...
Vouloir conserver sa vie, c'est s'enfermer dans la forteresse de son égocentrisme et se faire le Maître de sa propre vie, dans le mépris d'autrui et des choses; vivre à l'extérieur de soi et se nourrir de l'éphémère comme si celui-ci était éternel, une illusion : "Cette nuit on te redemande ton âme."
Perdre sa vie, c'est la donner en s'ouvrant aux autres et en se faisant serviteur dans cette certitude que servir son prochain, c'est servir Celui qui est à l'origine de son existence : "Ce que vous aurez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." ...Construire sa vie, c'est bâtir son intériorité en laissant jaillir la vie de Dieu et en s'y ajustant. Il nous a créé à son Image : "Dieu est Amour".(Jn 4, 8b) Sa nature est l'Amour et la notre est fondamentalement la même. "L'Amour ne passera pas." (1Co 13, 8)  Chacun est responsable de sa vie et du chemin qu'il prend ... Le libre-arbitre nous donne de choisir par nous-mêmes : 
 
"Je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie ..." (Dt 30, 19)
 
 « Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s'y engagent.
14 Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. (Mt 7, 13-14)
 
  Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. » (Mt 7, 24-27)
 
"Les grandes eaux ne peuvent éteindre l'amour, Et les fleuves ne le submergeraient pas" (Ct 8, 7)

Parole du jour
Lc 17, 26-35.37
Vendredi 13 novembre
 
Jésus disait à ses disciples :
Ce qui se passera dans les jours du Fils de l'homme
ressemblera à ce qui est arrivé dans les jours de Noé.
On mangeait, on buvait, on se mariait,
jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche.
Puis le déluge arriva, qui les a tous fait mourir.
Ce sera aussi comme dans les jours de Loth :
on mangeait, on buvait, on achetait,
on vendait, on plantait, on bâtissait ;

mais le jour où Loth sortit de Sodome,
Dieu fit tomber du ciel une pluie de feu
et de soufre qui les a tous fait mourir ;
il en sera de même le jour où le Fils de l'homme se révélera.
Ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse,
et qui aura ses affaires dans sa maison,
qu'il ne descende pas pour les emporter ;
et de même celui qui sera dans son champ,
qu'il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra.
Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis :
Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit :
l'une sera prise, l'autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain :
l'une sera prise, l'autre laissée. »
Les disciples lui demandèrent :
« Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit :
« Là où il y a un corps, là aussi se rassembleront les vautours. »

Quel sens donnons-nous à notre vie ? ...
Vouloir conserver sa vie, c'est s'enfermer dans la forteresse de son égocentrisme et se faire le Maître de sa propre vie, dans le mépris d'autrui et des choses; vivre à l'extérieur de soi et se nourrir de l'éphémère comme si celui-ci était éternel, une illusion : "Cette nuit on te redemande ton âme."
Perdre sa vie, c'est la donner en s'ouvrant aux autres et en se faisant serviteur dans cette certitude que servir son prochain, c'est servir Celui qui est à l'origine de son existence : "Ce que vous aurez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." ...Construire sa vie, c'est bâtir son intériorité en laissant jaillir la vie de Dieu et en s'y ajustant. Il nous a créé à son Image : "Dieu est Amour".(Jn 4, 8b) Sa nature est l'Amour et la notre est fondamentalement la même. "L'Amour ne passera pas." (1Co 13, 8)  Chacun est responsable de sa vie et du chemin qu'il prend ... Le libre-arbitre nous donne de choisir par nous-mêmes : 
 
"Je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie ..." (Dt 30, 19)
 
 « Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s'y engagent.
14 Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. (Mt 7, 13-14)
 
  Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. » (Mt 7, 24-27)
 
"Les grandes eaux ne peuvent éteindre l'amour, Et les fleuves ne le submergeraient pas" (Ct 8, 7)

mercredi 13 novembre 2013

Parole du jour
Lc 17, 20-25
Jeudi 14 novembre

Comme les pharisiens demandaient à Jésus
quand viendrait le règne de Dieu, il leur répondit :
« Le règne de Dieu ne vient pas d'une manière visible.
On ne dira pas :
'Le voilà, il est ici !' ou bien : 'Il est là!'
En effet, voilà que le règne de Dieu est au milieu de vous. »

Si le règne de Dieu ne vient pas de manière visible, comment pourrons-nous le reconnaitre ? La perplexité des pharisiens devait être d’autant plus grande que Jésus ajoute : « le règne de Dieu est au milieu de vous ». Il est peu probable que Notre Seigneur fasse allusion à l’intériorité des pharisiens, dont il vient de dénoncer à plusieurs reprises l’hypocrisie. C’est bien plutôt sa propre personne qu’il désigne à mots couverts : en lui le règne est advenu ; il est déjà présent – du moins pour celui qui parvient à le reconnaître.
Mais alors pourquoi Jésus affirme-t-il que son avènement demeure invisible ? L’humanité de Notre Seigneur est bel et bien visible, mais sa divinité doit être discernée à partir des œuvres qu’il accomplit : n’a-t-il pas manifesté son autorité sur les démons ? Guéri les malades ? Purifié les lépreux ? Ressuscité les morts ? Sa parole d’autorité et les miracles qu’il accomplit attestent qu’il agit dans la puissance de l’Esprit de Dieu et parle en son nom. A chacun de nous de tirer la conclusion qui s’impose, et d’adopter l’attitude cohérente avec cette prise de conscience. (P. Joseph-Marie)

Parole du jour
 Lc 17, 11-19
(Mercredi 13 novembre)

Jésus, marchant vers Jérusalem,
traversait la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village,
dix lépreux vinrent à sa rencontre.
Ils s'arrêtèrent à distance
et lui crièrent :
« Jésus, maître, prends pitié de nous. »
En les voyant, Jésus leur dit :
« Allez vous montrer aux prêtres. »
En cours de route, ils furent purifiés.
L'un d'eux, voyant qu'il était guéri,
revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus
en lui rendant grâce.
Or, c'était un Samaritain.
Alors Jésus demanda :
« Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ?
Et les neuf autres, où sont-ils ?
On ne les a pas vus revenir
pour rendre gloire à Dieu ;
il n'y a que cet étranger ! »
Jésus lui dit :
« Lève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »

Dieu dit : "Que la lumière soit et la lumière fut." Cette Parole de Dieu est une "Bénédiction", c'est-à-dire "une diction béné", une "Parole de bien", une "Parole qui crée, qui donne existence". Cette Parole, dans ce récit, Jésus la dit sur les dix lépreux. Mais pour accomplir sa mission, cette "Bénédiction" doit être accueillie et reconnue ... Aussi Jésus la donne de manière détournée : « Allez vous montrer aux prêtres. » et non "Soyez guéris." La foi est déterminante. 
Dans un premier temps, il leur faut "croire sans voir". Ce qui rejoint la parole de Jésus à Thomas : "Heureux ceux qui croient sans avoir vu." Un seul revient qui est guéri. Jésus lui dit : « ... va : ta foi t'a sauvé. » 
La guérison n'est pas un acte magique. Dieu ne nous fera pas sans nous ... il ne nous guérit pas sans nous. La foi est notre réponse. Un auteur anonyme a écrit : "Tout le monde peut croire après avoir été guéri mais la vraie foi consiste à croire avant la guérison et en dépit des symptômes de maladie qui continuent à nous accabler." C'est ce qui est demandé aux dix lépreux. Un seul revient ...
Un message important nous est aussi donné : la Foi n'est pas toujours là où on l'attend. Celui qui revient est un samaritain, un hérétique, rejeté par la communauté juive orthodoxe. Il ne s'arrête pas à ce qu'il reçoit, il s'ouvre à la Personne de Jésus en revenant le remercier. Jésus lui annonce qu'il est entré dans le mouvement de la résurrection, donc de la Vie :
"Lève-toi ..." qui traduit le mot "anastas" en grec, terme que l'on traduit aussi par "Résurrection". La "Résurrection" étant le mouvement qui fait passer de la position couchée (la mort) à la position debout (la vie) : « Lève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »

mardi 12 novembre 2013


 Parole du jour 
 Lc 17, 7-10
mardi 12 novembre

Jésus disait aux Apôtres :
« Lequel d'entre vous, 
quand son serviteur vient de labourer 
ou de garder les bêtes, 
lui dira à son retour des champs : 'Viens vite à table' ?
Ne lui dira-t-il pas plutôt : 
'Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, 
le temps que je mange et que je boive. 
Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour.'
Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi, 
quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, 
dites-vous : 
'Nous sommes des serviteurs quelconques : 
nous n'avons fait que notre devoir.' »

 La (première) leçon à tirer est que le seul et véritable maître, c’est Dieu le Père. La seconde, qui en découle, est que les serviteurs, ce sont les apôtres. Mais pas n’importe quels serviteurs. La Bible de la liturgie traduit « des serviteurs quelconques». La Bible de Jérusalem traduit « des serviteurs inutiles ». En fait, derrière le terme grec qui littéralement signifie bien « inutile » se cache une locution araméenne qui signifie « rien de plus ». Autrement dit, il ne s’agit pas d’interpréter les paroles de Jésus comme une dépréciation du travail du serviteur par le maître. Le Père ne déprécie en rien le travail des apôtres. Mais ces-derniers sont simplement invités à demeurer à leur place comme de « simples serviteurs » et « rien de plus ». L’apôtre doit garder présent à l’esprit qu’en tout la grâce le précède, l’accompagne et accomplit la peine qu’il se donne dans la construction de la communauté.(F. Elie - homélies.fr)

Parole du jour
Lc 17, 5-6
Lundi 11 novembre

Les Apôtres dirent au Seigneur :
« Augmente en nous la foi ! »

Le Seigneur répondit :
« La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde,
vous diriez au grand arbre que voici :
'Déracine-toi et va te planter dans la mer', et il vous obéirait.

Il est facile de dire «je crois » quand tout va bien. Et encore il nous arrive alors de ne plus nous attacher à la foi, Dieu n'ayant d'intérêt que pour répondre à nos prières quand tout va mal. La foi, c'est bien autre chose : il s'agit d'une relation intime et personnelle avec quelqu'un que je reconnais comme une Personne et en qui je mets toute ma confiance. Quelqu'un à qui je dois la vie, que je sais être cœur de ma vie, et à qui je remets ma vie car je suis sûr qu'il en prendra soin quelque soit les circonstances de la vie. Avoir la foi, c'est donc ne plus se regarder soi, mais le regarder Lui, et Lui permettre ainsi d'assumer avec moi ma vie. C'est l'accueil du Mystère Pascal au cœur de ma vie. Mystère Pascal ou déjà il a tout assumer de ma vie pour me rendre libre au cœur de celle-ci et confiant en sa Présence et en son agir. Lorsque Pierre descend de la barque pour avancer vers Jésus en marchant sur la mer, tant que son regard est dans le regard de Jésus il avance comme sur la terre ferme et sans crainte. Mais lorsqu'il détourne son regard de celui de Jésus pour le porter sur la situation où il se trouve, l'eau, le vent, les vagues, il coule ... Pour en sortir, il lui faut retourner son regard vers Jésus (conversion) et lui tendre la main. Oui, "Seigneur augmentent en nous la foi !"

dimanche 10 novembre 2013


Parole du jour
 Lc 20, 27-38
Dimanche 10 novembre

 Des sadducéens 
— ceux qui prétendent qu'il n'y a pas de résurrection — 
 vinrent trouver Jésus, et ils l'interrogèrent : 
« Maître, Moïse nous a donné cette loi : 
Si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant, 
qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères : 
le premier se maria et mourut sans enfant ;
le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, 
et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants. 
Finalement la femme mourut aussi. 
Eh bien, à la résurrection, cette femme, 
de qui sera-t-elle l'épouse, 
puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus répond : 
« Les enfants de ce monde se marient. 
Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir 
et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas,
car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, 
ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection. 
Quant à dire que les morts doivent ressusciter, 
Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, 
quand il appelle le Seigneur : 
'le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob'. 
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; 
tous vivent en effet pour lui. »

... Avant d’être un couronnement ou une récompense, la résurrection est en elle-même un combat.
Nous avons pour (première) preuve les doutes des sadducéens qui interrogent Jésus. L’exemple un peu grotesque de la femme qui épouse sept maris successifs au nom de la loi du lévirat montre qu’ils perçoivent la résurrection comme une continuité avec la vie terrestre, c’est pourquoi ils la refusent. Ils ont raison. Mais ils ont à faire un pas de plus qui est d’accepter la résurrection pour ce qu’elle est au lieu de se contenter de la refuser pour ce qu’elle n’est pas.
Comme l’explique Jésus quand il fait allusion aux anges, il y a un vrai hiatus entre la vie que nous connaissons ici-bas et celle qui nous sera donnée en partage dans la maison du Père. Notre condition sera celle des anges, c'est-à-dire que nous serons sans cesse et de manière évidente en présence de Dieu. Nous serons en parfaite communion avec lui, l’expression de notre vie ne sera qu’action de grâce. Tout amour vécu ici-bas dans l’ordre de la charité demeurera et sera transfiguré. Le mariage en tant qu’institution n’aura plus de raison d’être, mais l’époux et l’épouse connaîtront Dieu au cœur de l’amour qui les unit pleinement l’un à l’autre ... (F. Dominique - homélies.fr)

samedi 9 novembre 2013

Parole du jour
Jn 2, 13-22 
Samedi 9 novembre

Comme la Pâque des Juifs approchait,
Jésus monta à Jérusalem.
Il trouva installés dans le Temple
les marchands de boeufs, de brebis
et de colombes, et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes,
et les chassa tous du Temple
ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ;
il jeta par terre la monnaie des changeurs,
renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes :
« Enlevez cela d'ici.
Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »
Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture :
L'amour de ta maison fera mon tourment.
Les Juifs l'interpellèrent :
« Quel signe peux-tu nous donner
pour justifier ce que tu fais là ? »
Jésus leur répondit :
« Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent :
« Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple,
et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps.
Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts,
ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ;
ils crurent aux prophéties de l'Écriture
et à la parole que Jésus avait dite.

Se servir de Dieu pour son profit personnel, quelle injure faite à Dieu ! Dieu mis au service de l'argent, sous quelques formes qu'il prenne. Jésus l'a proclamé : "Vous ne pouvez servir Dieu et l'argent." (Mt 6, 24) Les deux ne peuvent cohabiter. Bien sûr, il faut avoir ce dont on a besoin pour vivre, mais non en se servant de Dieu et de plus ne pas y attacher son cœur en en faisant son idole : "Mammon". L'idole est possessive et prend dans ses filets. Elle rend esclave. Dieu, lui, rend libre. Combien d'idoles dans nos vies ... Il est bon de les mettre au plein jour pour couper le lien qui nous y attache : "Notre âme comme un oiseau s'est échappée du filet de l'oiseleur. Le filet s'est rompu, nous avons échappé. Notre secours est le Nom du Seigneur !" (Ps 124, 7-8) " Fils d'homme jusqu'où s'alourdiront vos cœurs, pourquoi ce goût du rien, cette course à l'illusion." (Ps 4, 3)
Seul Dieu peut combler le cœur de l'homme :
"Tu nous as faits pour toi Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu'il ne demeure en toi." (St Augustin) Dieu qui  n'est pas à chercher dans un Temple fait de main d'homme. Au moment de son sacrifice, le rideau qui cachait Dieu qu'on pensait ne pouvoir regarder  sans mourir, s'est déchiré. Jésus qui incarne "la Plénitude de la Divinité"(Col 1, 15. 19) a expliqué à la Samaritaine avant même qu'elle le reconnaisse que c'est "en esprit et vérité qu'il faut adorer Dieu" (Jn 4)qu'il révèlera comme "communion d'amour" proche de l'homme. "Adorer" : "Ad orare" signifie parler à, entrer en relation avec et non s'écraser devant. Dieu veut avec l'homme une relation de personne à personne.
et désormais,
c'est la Personne de Jésus qui est le Temple de la Présence de Dieu. Il est Dieu né de Dieu : "Il est dans ton cœur et dans ta vie" : "Dieu plus intérieur à moi-même que moi-même" (St Augustin) "Ne savez-vous pas que vous êtes le Temple de Dieu." (1 Co 3, 16) Aussi quel respect devons-nous avoir les uns pour les autres ! ... Dieu est engagé dans ta vie !

vendredi 8 novembre 2013


Parole du jour
 Lc 16, 1-8
Vendredi 8 novembre

 Jésus disait encore à ses disciples :
« Un homme riche avait un gérant
qui lui fut dénoncé parce qu'il gaspillait ses biens.
Il le convoqua et lui dit :
'Qu'est-ce que j'entends dire de toi ?
Rends-moi les comptes de ta gestion,
car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires.'
Le gérant pensa :
'Que vais-je faire,
puisque mon maître me retire la gérance ?
Travailler la terre ? Je n'ai pas la force.
Mendier ? J'aurais honte.
Je sais ce que je vais faire,
pour qu'une fois renvoyé de ma gérance,
je trouve des gens pour m'accueillir.'
Il fit alors venir, un par un,
ceux qui avaient des dettes envers son maître.
Il demanda au premier :
'Combien dois-tu à mon maître ? -
Cent barils d'huile.' Le gérant lui dit :
'Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.'
Puis il demanda à un autre :
'Et toi, combien dois-tu ?
- Cent sacs de blé.' Le gérant lui dit :
'Voici ton reçu, écris quatre-vingts.'
Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge :
effectivement, il s'était montré habile,
car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux
que les fils de la lumière.

Il ne faut pas se tromper ! Jésus ne fait pas l'éloge de la tromperie , mais du gérant. Effectivement, il se montre habile. L'exemple ne concerne pas sa malhonnêteté, mais son attitude vis-à-vis de ses débiteurs. Jésus veut donc nous inviter à entrer dans la logique divine du don, du partage et de la miséricorde. Que n'as-tu que tu n'aies reçu ? Si les biens de ce monde nous sont confiés, nos dons également ne nous appartiennent pas. Ils sont à mettre au service des autres qui en sont débiteurs dans le sens qu'ils n'ont pas obligatoirement les mêmes que nous et donc sont en droit d'en être bénéficiaires. Et cela en toute réciprocité puisqu'ils ont des dons que nous n'avons pas. Nous sommes tous débiteurs les uns des autres et tous créditeurs si l'on poursuit l'image. La seule différence, c'est la gratuité du don. En fait tout ce que nous avons nous vient de Dieu, nous sommes gérant et non propriétaire. Et ce qui nous appartient doit servir au bien des autres. Le plus beau de tous les dons que nous ayons et qui nous est commun c'est l'Amour ... le véritable Amour. C'est à partir de celui-là que tous les autres prennent sens ...

jeudi 7 novembre 2013

 Parole du jour
Lc 15, 1-10
Jeudi 7 novembre
Les publicains et les pécheurs 
venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : 
« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, 
et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, 
ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres 
dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, 
jusqu'à ce qu'il la retrouve ?
Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, 
il la prend sur ses épaules, et, de retour chez lui,
il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit : 
'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, 
celle qui était perdue !'
Je vous le dis : 
C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel 
pour un seul pécheur qui se convertit, 
plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes 
                                                       qui n'ont pas besoin de conversion.
"Dieu ne fait pas de différence entre les hommes ... Il a envoyé sa Parole pour annoncer la paix par Jésus-Christ : c'est lui, Jésus, qui est le Seigneur de tous." (Ac 10, 34) C'est l'homme qui fait des différences et qui peut aller jusqu'à vouloir le rejet du frère en humanité : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » La justice que l'on se donne à soi par des actions extérieures dites "justes" peut être entachée d'orgueil et d'enfermement. Jésus aura des paroles dures en vue de sortir les pharisiens de leurs aveuglements : "Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des tombeaux blanchis à la chaux : à l'extérieur ils ont une belle apparence, mais l'intérieur est rempli d'ossements et de toutes sortes de choses impures. C'est ainsi que vous, à l'extérieur, pour les gens, vous avez l'apparence d'hommes justes, mais à l'intérieur vous êtes pleins d'hypocrisie et de mal."  (Mt 23, 27-28)  Jésus, Lui, ne juge pas selon les apparences, mais il voit le cœur. Or le cœur des publicains et des pécheurs est très souvent plus apte à recevoir la Bonne Nouvelle car il savent ne pouvoir se rendre justes par eux-mêmes. Aussi laissent-t-ils Jésus les ramener dans le bercail en les prenant sur ses épaules. Nul être humain n'est dispensé de conversion ! Tous, nous sommes recherchés par Jésus, le bon Pasteur. Saurons-nous nous laisser trouver ? ...

mercredi 6 novembre 2013


 Parole du jour
Lc 14, 25-33
Mercredi 6 novembre

De grandes foules faisaient route avec Jésus ; 
il se retourna et leur dit :
« Si quelqu'un vient à moi sans me préférer 
à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, 
et même à sa propre vie, 
il ne peut pas être mon disciple. 
Celui qui ne porte pas sa croix 
pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple ...

Celui d'entre vous qui ne renonce pas 
à tout ce qui lui appartient 
ne peut pas être mon disciple. »

La première lecture de la messe de ce jour est un bon commentaire de cet Evangile :
" Frères, ne gardez aucune dette envers personne, sauf la dette de l'amour mutuel, car celui qui aime les autres a parfaitement accompli la Loi.
Ce que dit la Loi : Tu ne commettras pas d'adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas de vol, tu ne convoiteras rien ; ces commandements et tous les autres se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
L'amour ne fait rien de mal au prochain. Donc, l'accomplissement parfait de la Loi, c'est l'amour.

L'amour est la seule réponse. Pas n'importe quel amour ! En français nous n'avons que ce mot "amour" qui peut être compris de différentes manières. Le mot "charité" est souvent pris dans le sens "les œuvres de charité", porteur d'une certaine condescendance. En grec on peut en relever trois, "Eros" qui a trait à l'union des corps, "Philo(eiv)" à l'amour humain, et "agapè" à l'amour divin. Dans la lettre de St Paul, il s'agit d' "Agapè". S'il faut préférer Jésus, c'est parce qu'il est "l'Agapè incarné", "l'Amour divin incarné" et que lui va nous apprendre à aimer en vérité en purifiant notre amour de tout ce qui peut l'entraver : recherche de soi-même, possessivité etc ... Toutes ces scories qui ne respecte pas la dignité d'autrui. Le danger est d'aimer l'autre pour soi et non pour lui. La parole "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" peut se traduire par  : "tu aimeras ton prochain pour lui-même". Les deux se rejoignent. Si je m'aime de l'amour de Dieu sur moi (la Croix en est le signe et l'accomplissement), j'aimerais mon prochain comme Dieu l'aime  (la Croix en est le signe et l'accomplissement). Le Pape François reviens constamment sur le fait de se "laisser regarder par Jésus". Là est la préférence, pour que change mon propre regard et l'orientation de mon coeur. Porter sa croix, c'est faire passer l'autre avant soi jusqu'au don de ma propre vie pour lui.Seul Dieu le peut. Il veut l'accomplir à travers toi. Ecoutons ce passage de la prière bien connue de la Bx Elisabeth de la Trinité. Elle s'adresse à Jésus : "Que je te sois une humanité de surcroit en laquelle tu renouvelles ton mystère (d'amour)".

mardi 5 novembre 2013

 Parole du jour
Mardi 5 novembre
Lc 14, 15-24

 Au cours du repas chez un chef des pharisiens, 
en entendant parler Jésus, un des convives lui dit : 
« Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! »
 Jésus lui dit : « Un homme donnait un grand dîner, 
et il avait invité beaucoup de monde. 
À l'heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : 
'Venez, maintenant le repas est prêt.' 
Mais tous se mirent à s'excuser de la même façon. 
Le premier lui dit : 
'J'ai acheté un champ, et je suis obligé d'aller le voir ; 
je t'en prie, excuse-moi.' 
Un autre dit : 
'J'ai acheté cinq paires de bœufs, et je pars les essayer ; 
je t'en prie, excuse-moi.' 
Un troisième dit : 
'Je viens de me marier, et, pour cette raison, 
je ne peux pas venir.' 
À son retour, le serviteur rapporta ces paroles à son maître. 
Plein de colère, le maître de maison dit à son serviteur : 
'Dépêche-toi d'aller sur les places et dans les rues de la ville, 
et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux.' 
Le serviteur revint lui dire : 
'Maître, ce que tu as ordonné est fait, et il reste de la place.' 
Le maître dit alors au serviteur : 
'Va sur les routes et dans les sentiers, 
et insiste pour faire entrer les gens, 
afin que ma maison soit remplie. 
Car, je vous le dis, aucun de ces hommes 
qui avaient été invités ne profitera de mon dîner.' »

Si nous considérons que le "Royaume de Dieu" n'est pas un lieu, ni quelque chose, mais "Quelqu'un", Jésus Lui-même, cette parabole est éclairante. Ce qui conduit à la béatitude, c'est la relation à Jésus, la communion avec Lui ...
 Il est un repas auquel les chrétiens sont invités, l'Eucharistie. Combien aujourd'hui trouvent des excuses pour vaquer à autre chose, ne répondant pas à l'invitation de Jésus. Pourtant ce repas donne la vie en abondance, la Vie de Jésus Lui-même. C'est Lui-même qui se donne en nourriture, une nourriture qui régénère et restaure notre être dans toutes ses dimensions : "Prenez et mangez, ceci est mon Corps livré pour vous ... mon Sang versé pour vous ...". Cette nourriture est celle de l'Amour. 
Comment peut-on se priver d'une telle nourriture, c'est la preuve d'une non-foi dans les paroles de Jésus et dans sa Présence. Ma foi est alors une croyance, il y manque l'expérience de "La Rencontre" ...
Nombre de nos frères en humanité qui ne connaissent pas Jésus mais qui inconsciemment, par la droiture de leur conscience, vivent de sa Présence et agissent selon sa Parole, entrent en communion avec Lui.
Déjà dans les Évangiles, voyons-nous Jésus donner en exemples la foi des païens : le centurion : "Jamais je n'ai trouvé autant de foi en Israël !"; la cananéenne : "Va, ta foi t'a guérie !"  Et il avertit : "Les publicains et les prostituées seront avant vous dans le Royaume des cieux". Oui, "Seigneur, augmente en nous la foi." Et rends-nous cohérent avec la grâce de notre baptême et notre nom de "chrétien".

lundi 4 novembre 2013

 Parole du jour
Lc 14, 12-14
Lundi 04 novembre

Jésus était entré chez un chef des pharisiens 
pour y prendre son repas. Il disait à celui qui l'avait invité : 
« Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, 
ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; 
sinon, eux aussi t'inviteraient en retour, 
et la politesse te serait rendue.
Au contraire,
quand tu donnes un festin, invite des pauvres, 
des estropiés, des boiteux, des aveugles ; 
et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre : 
cela te sera rendu à la résurrection des justes. »

Il est facile de donner lorsqu'on te rend. Jésus demande de donner sans retour et de ne pas regarder à l'extérieur des gens. Toute personne est aimé de Dieu "qui ne fait pas de différence entre les hommes". Ce sont les hommes qui font des différences entre eux. L'exemple de Jésus dans l’Évangile est clair, il va  vers les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles... Ce qui dérange les "bien-pensant" qui pensent d'après leurs intérêts. Parfois tu peux te dire que si Jésus lui-même se présentait à toi, tu l'inviterais immédiatement et avec joie. Or il se présente aujourd'hui sous les traits de ton prochain et en particulier de celui que tu préfères éviter : "J'ai eu faim et tu m'as (ou "ne m'as pas) donné à manger, j'ai eu soif ... j'étais nu ... malade ... en prison. Ce que tu as fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que tu l'as fait." (Mt 25, 35-45) Il n'y a pas de "donnant-donnant", que de la gratuité. Si Dieu avait voulu du "donnant-donnant" pour nous sauver, nous serions toujours dans la fosse :  "C'est bien par la grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi. Cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu." (Eph 2, 8)

A méditer

 François éprouvait une répulsion particulière pour les lépreux et leur odeur lui était insupportable.
Un jour il marche dans un chemin et l’un d’entre eux s’avance à sa rencontre. Sa première réaction est de fuir comme il l’avait fait tant de fois auparavant.
Mais cette fois-ci le Christ l’attend sur le chemin. Une motion intérieure le pousse à aller à sa rencontre et il le prend dans ses bras et l’embrasse longuement.
Désormais finis les banquets et la vie facile : pendant des années il va consacrer son temps à soigner les lépreux.
Il voit en eux Jésus qui l’invite à aimer les pauvres et à soulager leur misère.
Cet événement l’a tellement marqué que au moment de rédiger son testament qui tient en une page, il donne une place centrale à cet événement : " Voici comment le Seigneur me donna à moi frère François, la grâce de commencer à faire pénitence. Au temps où j’étais encore dans les péchés, la vue des lépreux m’était insupportable. Mais le Seigneur lui-même me conduisit parmi eux. Je les soignai de tout mon cœur et au retour, ce qui m’avait semblé si amer s’était changé pour moi en douceur pour l’esprit et pour le cœur."
 François va désormais se faire le serviteur de Dame Pauvreté à la suite du Christ qui avait une prédilection pour les pauvres et les souffrants de la terre.
Le pape François nous invite à ne pas nous dérober en face de toutes les formes de pauvreté que nous rencontrons mais à l’image de Saint François de regarder tout homme comme un frère à aimer.(Paroisse St François X., paris)

dimanche 3 novembre 2013

Parole du jour
Lc 19, 1-10
Dimanche 03 novembre

Jésus traversait la ville de Jéricho.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ;
il était le chef des collecteurs d'impôts,
et c'était quelqu'un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus,
mais il n'y arrivait pas à cause de la foule,
car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore
pour voir Jésus qui devait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella :
« Zachée, descends vite :
aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient :
« Il est allé loger chez un pécheur. »
Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur :
« Voilà, Seigneur :
je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens,
et si j'ai fait du tort à quelqu'un,
je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet :
« Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison,
car lui aussi est un fils d'Abraham.
En effet, le Fils de l'homme est venu chercher
et sauver ce qui était perdu. »

Zachée, un publicain, comme Matthieu. Un homme rejeté de ses compatriotes en raison de sa collaboration avec les romains ... et de l'argent qu'il se met dans la poche en collectant les impôts ...
Comme pour Matthieu, l'attitude de Jésus a son égard ne se calque pas sur l'extérieur. Jésus voit le cœur. Il ne s'arrête pas au péché, il va directement à la personne. Et cette personne, il l'aime : "Dieu ne fait pas de différence entre les personnes". Et même, Jésus s'invite chez lui comme il s'invite chez chacune : "Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs." dira-t'il. Jésus ne peut rentrer que dans la maison dont la porte est ouverte. Et souvent c'est le péché qui ouvre la porte car la faiblesse et la reconnaissance de son incapacité à marcher droit par soi-même rend humble et ouvre au salut : "Il reçut Jésus avec joie." Ceux qui se croient "justes" se font les juges des autres et ne voient pas la "poutre qu'ils ont dans l'œil". L'amour, ils ne connaissent pas. Vivre dans cette état, ce n'est pas la joie ! ... A l'extérieur il se montre fort mais à l'intérieur c'est la tristesse et l'enfermement. 
L'accueil réciproque de Jésus et de Zachée ouvre une relation lumineuse qui  conduit Zachée à reconnaître ses erreurs et donc à la conversion et au bien-être : "Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu."
 
A méditer
 
Voici l'autre devant moi, Seigneur
je dois le regarder "lui"
au-delà de ma sympathie ou de mon antipathie,
au-delà de mes idées et de ses idées,
de mon comportement et de son comportement.
Je dois "lui" permettre d'exister devant moi,
tel qu'il est en son être profond,
et non pas l'obliger à l'attaque,
à la défensive, à la comédie.
Je dois le respecter, autre que moi ,
et non pas le saisir pour moi,
le gagner à mes idées, l'entrainer à ma suite.
Je dois être pauvre devant "lui",
ne pas l'écraser ni l'humilier,
ni l'obliger à la reconnaissance.
Car il est unique, Seigneur, et donc riche,
d'une richesse que je ne possède pas,
et c'est moi le pauvre qui me tiens à sa porte,
nu, dépouillé, pour apercevoir
au fond de son coeur ton visage,
ô Christ ressuscité, qui m'invite et me sourit.

                                                      Michel Quoist

 
 

vendredi 1 novembre 2013

  Commémoraison des défunts
Samedi 2 novembre

Au lendemain de la fête de tous les saints où l’Église célèbre dans la joie la communion des saints et le salut des hommes, saint Odilon, cinquième Abbé de Cluny, a institué, à la fin du 1er millénaire, pour ses monastères très nombreux en Europe, la « Fête des morts ». Par celle-ci, il a voulu exhorter ses moines à prier de manière particulière pour les morts, contribuant ainsi mystérieusement à leur accès à la pleine communion avec Dieu. A partir de l’abbaye de Cluny, l’usage s’est peu à peu répandu d’intercéder solennellement pour les défunts par une célébration qui est en vigueur dans l’Église universelle depuis le XIIIè sc et que nous appelons aujourd’hui : « la Commémoraison (ou Commémoration) des défunts ».
Écoutons Jean Paul II nous en donner le sens
« En priant pour les morts, l’Église contemple avant tout le mystère de la Résurrection du Christ qui, par sa Croix, nous obtient le salut et la vie éternelle. Aussi, avec saint Odilon, pouvons-nous redire sans cesse :      « La croix m’est un refuge, la Croix m’est voie et vie [...]. La Croix est mon arme invincible. La Croix repousse tout mal. La croix dissipe les ténèbres ». La Croix du Seigneur nous rappelle que toute vie est habitée par la lumière pascale, qu’aucune situation n’est totalement perdue, car le Christ a vaincu la mort et nous ouvre le chemin de la vraie vie. La Rédemption « se réalise par le sacrifice du Christ, grâce auquel l’homme rachète la dette du péché et s’est réconcilié avec Dieu » (Tertio millennio adveniente, n. 7)...

 Parole du jour
Lc 2, 25-32

Il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. 
C'était un homme juste et religieux, 
qui attendait la Consolation d'Israël, 
et l'Esprit Saint était sur lui.

L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort 
avant d'avoir vu le Messie du Seigneur.
Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. 
Les parents y entraient avec l'enfant Jésus 
pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître,
tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix,
selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes,
et gloire d'Israël ton peuple. »
Les 1ers mots de la 1ère  lecture de la messe de ce jour,  tirée du livre de la Sagesse  disent : " Dieu a créé l'homme pour une existence impérissable, il a fait de lui une image de ce qu'il est en lui-même. La vie des justes est dans la main de Dieu ..." (Sg 2, 23) Merveilleuse affirmation ! Siméon porte en lui cette certitude. Il sait qu'il va mourir. Cela ne l'effraie pas. Il est à l'écoute de l'Esprit et il discerne sa voix. Il se laisse conduire par le même Esprit qui le conduit à prendre Jésus dans ses bras et à en recevoir la paix :" Maintenant au Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix ..." Ce qu'il a vu de ses yeux de chair c'est le Salut. Il reconnaît Jésus comme le Salut qui le conduit à son accomplissement : "La gloire de Dieu c'est l'homme vivant et la vie de l'homme, c'est de voir Dieu", écrit St Irénée. Syméon est vivant de l'Esprit qu'il laisse "jaillir en lui", et dans l'enfant qu'il tient dans ses bras, il voit Dieu du regard de son coeur et le reconnait : "Nous Le (le Christ) verrons tel qu'il est, écrit St Jean, car nous lui serons semblable." Siméon Lui est devenu conforme et en est illuminé.