mardi 10 décembre 2013

Parole du jour
Mt 11, 28-30
Mercredi 10 décembre
 
En ce temps-là, Jésus prit la parole :
«Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Le psaume 61 rejoint l'Évangile de ce jour qui sans doute s'en inspire : "Je n'ai de repos qu'en Dieu seul, mon salut vient de Lui. Lui seul est mon rocher, mon salut, ma citadelle : je suis inébranlable ..." (2-3) Ce psaume donne l'identité de Celui qui donne le repos et donc celle de Jésus : "En Dieu seul !" Non qu'il n'y aura plus de souffrances et d'épreuves, Lui même les a connus, mais la façon de les traverser aura changé : "Tu es la lumière de ma lampe, Seigneur mon Dieu, tu éclaires ma nuit. Grâce à toi je saute le fossé, grâce à mon Dieu, je franchis la muraille." (Ps 17, 29-30)
De plus dans ce passage de l'Évangile, ce qui est mis en cause, c'est l'enseignement des notables d'Israël qui est un "fardeau" pour les petits. Dans le sermon sur la montagne, Jésus met en pleine lumière la radicale nouveauté de son enseignement : "Vous avez entendu qu'il a été dit ... Eh bien moi je vous dis ..." (Mt 5, 20-48) Jésus ne parle pas selon la tradition, il parle en son nom, ce qui revient à Dieu seul. Libre de toute compromission, son enseignement se veut au service du bien de l'homme, de son accomplissement. Aussi le dit-il "aisé et "léger". Il est "simple" et "facile à accomplir" car il porte en lui la liberté et le bien de la personne. Se charger de son joug, c'est s'imprégner de cet enseignement libérateur qui restaure l'homme dans son être véritable et lui redonne son identité. "Devenez mes disciples" devrait être traduit plus littéralement par "mettez-vous à mon école" ... Cet enseignement, finalement, il l'incarne en sa Personne. Venir à Lui, s'imprégner de sa Parole, conduit à vivre de sa Vie !


Parole du jour
Mt 18, 12-14
Mardi 9 décembre

Jésus disait à ses disciples:"Que pensez-vous de ceci ? Si un homme possède cent brebis
et que l'une d'entre elles s'égare,
ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres

dans la montagne pour partir

à la recherche de la brebis égarée ?

Et, s'il parvient à la retrouver,
amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus
que
pour les quatre-vingt-dix-neuf
qui ne se sont pas égarées.

Ainsi, votre Père qui est aux cieux

ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdus."

Pour Dieu nul n'est insignifiant. St Jean Chrysostome, Père de l'Église, enseigne : "S'il n'y avait eu qu'un seul homme au monde, Dieu se serait incarné et aurait donné sa vie pour lui sur la croix ..." Dieu, lui, ne fait pas acception des personnes, c'est-à-dire qu'il aime chacun d'un amour éternel. C'est nous les hommes qui faisons des différences et portons des jugement qui finalement nous mettent nous-mêmes en jugement : "Jugez et vous serez jugés !" dit Jésus. En jugeant, nous nous jugeons nous-mêmes puisque nous sommes tous de la même pâte et donc répréhensibles chacun à notre manière, selon notre histoire, notre éducation, nos blessures, notre péché ... et en même temps chacun nous aspirons à la lumière et à l'amour. Il ne s'agit pas de sanctifier des comportement mauvais, mais de ne pas condamner les personnes et de les aider à sortir de leur mauvaise passe avec charité : vouloir le bien de l'autre, sachant que nous aussi nous passons par de mauvaises passes et avons besoin de la bienveillance des autres et de leur aide. Jésus agit ainsi dans l'Évangile. La parabole de la brebis égarée le montre s'il est besoin. Apprenons à regarder comme Jésus et accordons notre cœur sur le sien.

Parole du jour
Lc 1, 26-38
Lundi 8 décembre
L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu
dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage
à un homme de la maison de David, appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
A cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange :
« Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit :
« L'Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ;
c'est pourquoi celui qui va naître sera saint,
et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu,
elle aussi, un fils dans sa vieillesse
et elle en est à son sixième mois,
alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ;
que tout se passe pour moi selon ta parole. »
Alors l'ange la quitta.

L'immaculée conception de Marie est un dogme de l'Église catholique, défini le 8 décembre 1854 par le Pape Pie IX dans la bulle "Ineffabilis Deus" : "Nous déclarons, Nous prononçons et définissons que la doctrine qui enseigne que la Bienheureuse Vierge Marie, dans le premier instant de sa Conception, a été, par une grâce et un privilège spécial du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée et exempte de toute tache du péché originel, est révélée de Dieu, et par conséquent qu'elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles." Quatre ans plus tard, Marie apparaît à Lourdes à Bernadette Soubirous et lui confirme : « Je suis l'Immaculée Conception. » Elle le lui dit en patois. Bernadette court le dire a son curé. Tout le long du chemin elle le répète pour ne pas l'oublier car elle ne comprend pas ce que cela veut dire. L'Abbé Peyramale en est bouleversé. Depuis ce jour, Lourdes est devenu le lieu de toutes les grâces ...

L'Evangile de l'Annonciation nous enseigne que Dieu veut avec nous une relation de personne à personne. Une relation responsable. L'Ange annonce à Marie le projet de Dieu sans l'imposer : "Le Seigneur est avec toi". Le texte auquel il se réfère dans Sophonie dit : "Le Seigneur est en toi". La conception du Fils de Dieu dans le sein de Marie commence à l'instant même où Marie dit :
" Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. " Combien de fois, lors d'une guérison, Jésus dira au malade : "Qu'il te soit fait selon ta foi." Dieu nous respecte dans nos choix. Il ne veut et ne peut rien faire sans nous, sans notre adhésion. Lorsqu'on interroge Jeanne d'Arc sur les victoires dont elle a été à l'origine : "Jeanne, c'est vous qui avez fait tout cela ? - Elle répond : "Dieu a fait cent et Jeanne a fait cent". Chacun a fait ce qu'il avait à faire. Dieu ne nous déresponsabilise nullement, bien au contraire, il nous met debout en nous responsabilisant ... en faisant de nous non des individus, mais des Personnes. Ainsi pour Marie. Marie qui elle-même sera dans le respect d'une rencontre vraie avec Bernadette. C'est ainsi qu'elle lui demande : "Voulez-vous avoir la grâce de venir ici pendant quinze jours ?" Bernadette en est bouleversée. Elle lui a dit "vous" et lui demande de décider elle-même ... La liberté pour Bernadette comme pour Marie sera de répondre dans le sens du bien. Toutes les deux répondrons : "oui!" Un "oui" de Marie qui a changé la face du monde ... un "oui" de Bernadette qui a permis que jaillisse une source de grâces ...

samedi 7 décembre 2013

Parole du jour
Mt 3, 1-12
Dimanche 8 décembre

En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste,
qui proclame dans le désert de Judée :
« Convertissez-vous,
car le Royaume des cieux est tout proche. »
Jean est celui que désignait
la parole transmise par le prophète Isaïe :
A travers le désert, une voix crie :
Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route.
Jean portait un vêtement de poils de chameau,
et une ceinture de cuir autour des reins ;
il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
Alors Jérusalem, toute la Judée
et toute la région du Jourdain venaient à lui,
et ils se faisaient baptiser par lui
dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés.
Voyant des pharisiens et des sadducéens venir
en grand nombre à ce baptême, il leur dit :
« Engeance de vipères !
Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?
Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion,
et n'allez pas dire en vous-mêmes :
'Nous avons Abraham pour père' ;
car, je vous le dis : avec les pierres que voici,
Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham.
Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres :
tout arbre qui ne produit pas de bons fruits
va être coupé et jeté au feu.
Moi, je vous baptise dans l'eau,
pour vous amener à la conversion.
Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi,
et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales.
Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu ;
il tient la pelle à vanner dans sa main,
il va nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera le grain dans son grenier.
Quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. »

Le désert ! En hébreu le "mid'bar" ou "mi-dabar". Terme que l'on peut traduire par "lieu de la Parole". Dieu se fait entendre dans le dépouillement intérieur et le silence. Le cœur est symboliquement et fondamentalement le "lieu" du désert, le "lieu de la Parole". C'est là, dans les dispositions qui conviennent que Jean entend résonner la Parole de Dieu. Il l'a ruminée, assimilée cette Parole qui à travers les Écritures s'ajuste tellement bien avec le désir profond et essentiel de l'homme.  Le cœur purifié est alors par excellence le "lieu de la Rencontre". C'est ainsi que dans le livre du prophète Osée, Dieu dit : "Je vais la séduire, la conduire au désert et parler à son cœur ..." Si Dieu peut parler à son cœur, c'est parce qu'il l'a conduite au "lieu de la Parole" (désert) et la rend disponible pour "entendre" (séduire). Jean ainsi habité par la Présence, devient alors le "haut parleur" de la Parole de Dieu pour tous ceux qui viennent l'écouter. Cette Parole, appelée à rejoindre le cœur de chacun et "à y accomplir sa mission" de restauration : "tout homme verra le salut de Dieu." Cela demande conversion et silence, dépouillement du "moi" : "Préparez le chemin, aplanissez la route ...", pour que résonne en soi la Parole unique et lumineuse qui m'est destinée et que se réalise la rencontre avec Celui qui vient dans la mémoire liturgique de Noël ... mais qui est toujours déjà là, avant nous ! ...

vendredi 6 décembre 2013

Parole du jour
Mt 9, 35-38; 10, 1.6-8
Samedi 7 décembre
 
Alors Jésus appela ses douze disciples
et leur donna le pouvoir d'expulser les esprits mauvais
et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Il leur dit :
Allez vers les brebis perdues de la maison d'Israël.

Sur votre route,
proclamez que le Royaume des cieux est tout proche.

Guérissez les malades, ressuscitez les morts,
purifiez les lépreux, chassez les démons.
Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.

L'Église dont les douze sont comme l'embryon, est appelée à prolonger "l'action de vie" de Jésus : proclamer le Royaume nouveau, celui de l'amour et de la paix, apporter la libération, la guérison, le salut en Jésus-Christ ... Ils sont douze, nombre des tribus d'Israël. En eux se concentre le nouvel Israël, l’Église dont nous sommes membres par le baptême qui nous uni au Christ :" Tu as revêtu le Christ ". Aujourd'hui encore, la mission est la même que la Sienne, que la leur et toujours d'actualité. Il nous faut en prendre conscience. A voir l'état du monde, nous pouvons comprendre qu'il y a urgence ! Combien sont à bout de souffle ... C'est notre témoignage et notre service qu'ils attendent ... notre amour.

Parole du jour
Mt 9, 27-31
Vendredi 6 décembre 
 
Jésus était en route ;
deux aveugles le suivirent, en criant :
« Aie pitié de nous, fils de David ! »
Quand il fut dans la maison,
les aveugles l'abordèrent, et Jésus leur dit :
« Croyez-vous que je peux faire cela ? »
Ils répondirent : « Oui, Seigneur. »
Alors il leur toucha les yeux, en disant :
« Que tout se fasse pour vous selon votre foi ! »
Leurs yeux s'ouvrirent, et Jésus leur dit sévèrement :
« Attention ! que personne ne le sache ! »
Mais, à peine sortis, ils parlèrent de lui dans toute la région.

La prière des aveugles : "aie pitié de nous !" n'est pas le cri de l'esclave envers son maître. C'est le cri de foi envers quelqu'un dont on se sait aimé. Le comportement de Jésus devant les malades et les blessés de la vie, révèle la vérité de son être, à savoir la "miséricorde" qui est don de la vie, la "compassion" qui le conduira jusqu'à la "Passion" et le "don de sa vie". Il fait preuve à notre égard d'un amour sans limite, un amour gratuit qui respecte notre liberté : "Croyez-vous que je peux faire cela pour vous ?" Ce n'est pas magique. Le don de la vie doit être accueilli par un cœur ouvert : "Oui, Seigneur." Tel est la grandeur et la force de la foi : "Que tout se fasse pour vous selon votre foi !" En toute guérison par Jésus, il y a relation et cœur à cœur, admirable échange : "Ce sont nos souffrances qu'il portait, nos douleurs dont il était chargé ... dans ses blessures, nous trouvons la guérison." (Is 53, 4 ...5) En lui, la Vie, la Résurrection, est plus forte que toutes nos situations de mort. A nous de laisser le Mystère Pascal s'inscrire au cœur de notre chair, au quotidien de notre existence.

jeudi 5 décembre 2013

Parole du jour
Mt 7, 21.24-27
Jeudi 5 décembre

Comme les disciples
s'étaient rassemblés autour de Jésus,
sur la montagne, il leur disait :
Il ne suffit pas de me dire :
'Seigneur, Seigneur !',
pour entrer dans le Royaume des cieux ;
mais il faut faire la volonté de mon Père
qui est aux cieux.
Tout homme qui écoute les paroles je vous dis là
et le met en pratique
est comparable à un homme prévoyant
qui a bâti sa maison sur le roc.
La pluie est tombée,
les torrents ont dévalé,
la tempête a soufflé
et s'est abattue sur cette maison ;
la maison ne s'est pas écroulée,
car elle était fondée sur le roc.
Et tout homme qui écoute les paroles je vous dis là
sans le mettre en pratique
est comparable à un homme insensé
qui a bâti sa maison sur le sable.
La pluie est tombée,
les torrents ont dévalé,
la tempête a soufflé,
elle a secoué cette maison ;
la maison s'est écroulée,
et son écroulement a été complet. »

En bâtissant ce monastère, les moines ont pris la Parole de Dieu à la lettre. Leur but fut sans doute que cette construction soit un rappel constant de la voie du bonheur. Dans la bible, Dieu est appelé à bien des reprises, en bien des circonstances, le "ROC". Ainsi du Ps 17,2-3 ; "Je t'aime, Seigneur, ma force, mon "ROC", ma forteresse, Dieu mon libérateur, le "ROCHER" qui m'abrite, mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire. Louange à Dieu, quand je fais appel au Seigneur, je suis libéré de tous mes ennemis." Quand Israël est infidèle et tombe dans le marasme, "il se souvient que Dieu est son "ROCHER", et le Dieu Très-haut leur rédempteur." (Ps 77, 35) Le "Rocher" abrite une Source : "(Au désert) "Tu as fait jaillir l'eau du Rocher ..." (Neh 9, 15) St Paul, reprenant cette tradition symbolique du Rocher, écrit aux Corinthiens : "(Après le passage de la mer rouge, symbolique du Baptême,) "tous ils ont bu à la même Source, qui était spirituelle; car ils buvaient à un "ROCHER" qui les accompagnait, et ce "ROCHER" c'était déjà le "CHRIST" (1 Co 10, 4) Bâtir sur le "ROC", c'est bâtir sa vie sur la "Parole de Dieu" et donc sur le "CHRIST" : "Et la Parole s'est faite chair ..." ( Jn 1,13) Déjà au désert, Israël était appelé à se nourrir et à vivre de la Parole de Dieu : "L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu." (Dt 8, 3; Mt 4, 4) Et Jésus dit en parlant de sa famille : "Ma mère,et mes frères sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique." (Lc 8, 21) Bâtir sur le "ROC", c'est répondre, en vérité, à son appel : "Suis-moi !" Comme il a traversé la mort, il nous fera traverser pluie, torrents et tempêtes : "Grâce à toi, je saute le fossé, grâce à mon Dieu, je franchis la muraille". (Ps 17, 30)

mercredi 4 décembre 2013

Parole du jour
Mt 15, 29-37
Mercredi 4 août

Jésus gagna les bords du lac de Galilée,
 il gravit la montagne et s'assit.
De grandes foules vinrent à lui, 
avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, 
des muets, et beaucoup d'autres infirmes ; 
on les déposa à ses pieds et il les guérit.
Alors la foule était dans l'admiration 
en voyant des muets parler, des estropiés guérir, 
des boiteux marcher, des aveugles retrouver la vue ; 
et ils rendirent gloire au Dieu d'Israël.
Jésus appela ses disciples et leur dit : 
« J'ai pitié de cette foule : depuis trois jours déjà,
ils sont avec moi et n'ont rien à manger. 
Je ne veux pas les renvoyer à jeun ; 
ils pourraient défaillir en route. »
Les disciples lui disent :
 « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain 
pour qu'une telle foule mange à sa faim ? »
Jésus leur dit : « Combien de pains avez-vous ? » 
Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. »
Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre.
Il prit les sept pains et les poissons, 
il rendit grâce, les rompit, 
et il les donnait aux disciples, 
et les disciples aux foules.
Tous mangèrent à leur faim ; 
et, des morceaux qui restaient, 
on ramassa sept corbeilles pleines.

Nous pouvons relever cet Évangile de St Matthieu, la compassion de Jésus. Il aime la Personne humaine et désire sa libération, sa guérison ... Les Apôtres sont appelés à prolonger cette œuvre de compassion, de Salut : "Il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule." L'Église, dépositaire de la grâce du Salut accompli en Jésus-Christ, est appelée à prolonger son œuvre de Vie. C'est sa mission aujourd'hui encore et à jamais ... Et chacun d'entre nous est appelé à être attentifs à ceux qui sont dans le besoin : "Ce que vous aurez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." Il y a une façon chrétienne de vivre la rencontre avec l'autre et ainsi de lui donner la nourriture essentiel : l'Amour. C'est dans et par Amour que Jésus accomplit tout ce qu'il fait. Il rassasie par le don qu'il fait de sa propre vie. L'Eucharistie en est le Sacrement. Toute notre vie doit être Eucharistique ...

dimanche 1 décembre 2013


Parole du jour
 Lc 10, 21-24
Mardi 03 décembre
Jésus exultant de joie sous l'action de l'Esprit Saint, dit : 
« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : 
ce que tu as caché aux sages et aux savants, 
tu l'as révélé aux tout-petits. 
Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ; 
personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père, 
et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils 
et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : 
" Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : 
beaucoup de prophètes et de rois 
ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, 
entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu."



La rencontre avec Dieu ne peut se faire que dans l'Esprit-Saint, ce qui demande le silence intérieure et la prière. Ainsi, on ne peut "se signer" ou dire le "Notre Père" que dans l'Esprit-Saint. Il devrait en être de même de nos relations avec les autres et des différentes circonstances heureuses ou moins heureuses de la vie. Jésus a tout vécu dans l'Esprit-Saint qui l'habitait en plénitude. Et ce Feu qui brûlait en Lui, le conduisait à la Joie. Pas les petites joies temporelles et parfois égoïstes. Non, à la "Joie" essentielle qui habite le cœur pleinement ajusté à la Source et recevant tout de Celle-ci. Elle avait un Nom, "Le Père" : "Je ne suis pas venu faire ma volonté, mais celle de mon Père" ... "Non, ce que je veux, mais ce que tu veux ..." Cette Joie naît d'un dépouillement de soi et d'une vie remise entre les mains d'Un Autre en qui on a toute confiance et cela en toutes circonstances. Jésus ira jusqu'au bout de cet "abandon" et sa vie sera au combien féconde. Aujourd'hui encore nous en sommes les fruits et la semence de cet "abandon" est répandue sur toute la terre et traverse tous les siècles. C'est le paradoxe de la "petitesse" dont il parle et qui le définit. Se mettre à sa suite demande, par Lui, avec Lui et en Lui, de recevoir notre vie du Père. Il n'y a pas d'autre chemin pour entrer dans la vraie "connaissance", celle qui conduit à la Joie parfaite.


Parole du jour
Mt 8, 5-11
Lundi 02 décembre

Jésus était entré à Capharnaüm ;
un centurion de l'armée romaine vint à lui
et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit,
chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit :
« Seigneur, je ne suis pas digne
que tu entres sous mon toit,
mais dis seulement une parole
et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité,
j'ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l'un :
'Va', et il va, à un autre : 'Viens',
et il vient, et à mon esclave :
'Fais ceci', et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l'admiration
et dit à ceux qui le suivaient :
« Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël,
je n'ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis :
Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident
et prendront place avec Abraham, lsaac et Jacob
au festin du Royaume des cieux.

Si nous pensons que, parce que nous sommes baptisés et donc portons le nom de chrétiens, nous avons le monopole de la foi, nous nous trompons. L'Évangile de ce jour en est la preuve. Voici ce que Jésus dit de ce centurion dit "païen" : " Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi." Dans ce "personne" sont inclus les disciples qui auraient dû, pourtant, être les hérauts de la foi ! Jésus notera à plusieurs reprises : "Vous, vous jugez selon les apparences, moi je juge selon le cœur." Nous avons tendance à juger selon des rites, des titres et des appartenances, Jésus, Lui, voit ce qu'il y a dans le cœur. C'est pour cela qu'il nous appelle à ne pas juger. Puisse Jésus nous apprendre à aimer avec son cœur, à voir avec ses yeux, à entendre avec son ouïe, à servir avec ses mains, à marcher avec ses pieds ... St Paul le dit en d'autres mots : "Revêtez le Seigneur Jésus-Christ" (Rm 13, 14a) Agissant en Lui, nous ne risqueront pas de nous tromper de chemins et de pensées : "Les pensées de Dieu ne sont pas celles des hommes." ! (Is 5, 8; Mt 16, 27)
 Parole du jour
Mt 24, 37-44
Dimanche 1er décembre

Jésus parlait à ses disciples de sa venue : 
« L'avènement du Fils de l'homme ressemblera 
à ce qui s'est passé à l'époque de Noé.
À cette époque, avant le déluge, 
on mangeait, on buvait, on se mariait, 
jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche.
Les gens ne se sont doutés de rien, 
jusqu'au déluge qui les a tous engloutis : 
tel sera aussi l'avènement du Fils de l'homme.
Deux hommes seront aux champs : 
l'un est pris, l'autre laissé.
Deux femmes seront au moulin :
 l'une est prise, l'autre laissée.
Veillez donc, 
car vous ne connaissez pas 
le jour où votre Seigneur viendra.
Vous le savez bien : 
si le maître de maison avait su 
à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, 
il aurait veillé 
et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : 
c'est à l'heure où vous n'y penserez pas 
que le Fils de l'homme viendra. »

Le temps de l'Avent est un temps de préparation à Noël. Ce n'est pas un temps de pénitence comme le Carême. A la messe on chante l'Alleluia ! C'est un temps de joie car il vient ! Il vient et il faut se préparer à sa venue. Quitter nos vieux habits du monde pour revêtir la tunique du Royaume. Cela demande de se dévêtir du viel homme pour revêtir l'homme nouveau. C'est donc un temps de "conversion". 
Les deux hommes comme les deux femmes représentent le monde et le Royaume, le cœur fermé et le cœur ouvert à la lumière. "Sera pris", c'est-à-dire entrera dans la communion avec Dieu celui qui saura reconnaître sa venue. Car il vient ! Il faut entrer dans l'arche de son cœur pour y rejoindre la lumière du Royaume et non se laisser mener au vent des opinions et des égoïsmes de ce monde ... Bâtir sur le roc du Royaume : " Tout homme qui écoute les Paroles que je vous dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc.La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc." 
" Et non bâtir sur le sable du monde : " Et tout homme qui écoute les Paroles je vous dis là sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. " (Mt 7, 24-27)  

Veillez donc ! ... Tenez-vous donc prêts ! Il vient l'Emmanuel (Dieu avec nous) !



samedi 30 novembre 2013

Parole du jour
Mt 4, 18-22
Samedi 30 novembre


Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée,
il vit deux frères, Simon, appelé Pierre,
et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac:
c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit :
« Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
Plus loin, il vit deux autres frères,
Jacques, fils de Zébédée,
et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père,
en train de préparer leurs filets. Il les appela.
Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent.
Il est un verbe qui revient dans les deux récits d'appel : "il vit" ! Le regard de Jésus ! Un regard qui n'est pas n'importe quel regard : "Dieu ne regarde pas comme les hommes, car les hommes regardent l'apparence, mais le Seigneur regarde le cœur." (1 sam 16, 7) ! Le regard de Jésus rejoint le cœur de celui qu'il voit. Il a vu en ceux qui vont devenir ses apôtres, le désir de leurs cœurs, leur attente du Messie. Il les sait prêt au plus profond d'eux-mêmes à se mettre en route. Alors, comme pour Abraham, il leur demande de tout quitter pour tout miser sur lui sans savoir où cela va les conduire (Gn 12, 1sq) ... et ils seront appelés comme Abraham aussi, au moment de la grande détresse (la mort de Jésus) , à "espérer contre toute espérance, à croire" (Rm 4, 18) ... au delà des apparences ! Une école rude et dépouillante, pour que naisse la vraie liberté, la liberté intérieure : "Heureux l'homme qui met sa confiance dans le Seigneur et dont le Seigneur est la foi !..." (Jr 17, 7)

vendredi 29 novembre 2013

Parole du jour
Lc 21, 29-33
Vendredi 29 novembre

Jésus parlait à ses disciples de sa venue.
Il leur dit cette parabole :
« Voyez le figuier et tous les autres arbres.
Dès qu'ils bourgeonnent,
vous n'avez qu'à les regarder
pour savoir que l'été est déjà proche.
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela,
sachez que le royaume de Dieu est proche.
Amen, je vous le dis :
cette génération ne passera pas sans que tout arrive.
Le ciel et la terre passeront,
mes paroles ne passeront pas.

Après l'hiver, le printemps précurseur de l'été. Ainsi va la vie ! Après la passion et la mort du Christ, sa Résurrection ! Dans notre cheminement, il en est de même. Il nous faut passer par les quatre saisons. Les auteurs spirituels anciens expliquaient déjà : "Lorsque tu es en haut de la montagne, penses que tu vas descendre dans la vallée, ainsi tu ne t'enorgueillira pas de ta situation. Et lorsque tu es dans la vallée, penses que tu vas bientôt rejoindre" le sommet, ainsi tu ne désespéreras pas de ta situation. La voie royale consiste à ne pas t'enorgueillir et à ne pas désespérer sûr d'être dans la main de Dieu ... et de demeurer fidèle à y rester." La Parole de Dieu est la nourriture du chemin. Une nourriture qui est aussi un remède. Un remède porteur de Vie ... la Vie éternelle !

jeudi 28 novembre 2013

Parole du jour
Dn 6, 12-28
Jeudi 28 novembre
  
Daniel excitait la jalousie des courtisans
parce qu'il avait la faveur du roi Darius.
Un jour qu'il était dans sa chambre,
en train d'invoquer son Dieu et de le supplier,
ces hommes se précipitèrent et le surprirent.
Ils allèrent trouver le roi et lui dirent :
« N'as-tu pas signé cette interdiction :
Tout homme qui, pendant les trente jours
qui viennent, adressera une prière à un dieu
ou à un homme autre que le roi,
sera jeté dans la fosse aux lions ? »
Le roi leur répondit :
« Oui, c'est la décision que j'ai prise.
Et, selon la loi des Mèdes et des Perses, elle est irrévocable. »
Ils dirent alors au roi :
« Daniel, un des déportés de Juda,
ne tient pas compte de toi, ni de ton interdiction, ô roi ;
trois fois par jour, il fait sa prière. »
Le roi fut très contrarié de ces paroles
et se préoccupa de sauver Daniel. Jusqu'au coucher du soleil,
il chercha comment le soustraire à la mort.
Alors le roi ordonna d'emmener Daniel,
et on le jeta dans la fosse aux lions. Il dit à Daniel :
« Ton Dieu, que tu sers avec tant de constance,
c'est lui qui te délivrera ! »
On apporta une grande pierre,
on la plaça sur l'ouverture de la fosse ;
le roi la scella avec le cachet de son anneau
et celui de ses dignitaires,
pour que la condamnation de Daniel fût irrévocable.
Puis le roi rentra dans son palais ;
il passa la nuit sans manger ni boire,
il ne fit venir aucune concubine,
il ne put trouver le sommeil.
Il se leva dès l'aube, au petit jour,
et se rendit en hâte à la fosse aux lions.
Arrivé près de la fosse,
il appela Daniel d'une voix angoissée :
« Daniel, serviteur du Dieu vivant,
ce Dieu que tu sers avec tant de constance
a-t-il pu te faire échapper aux lions ? »
Daniel répondit au roi :
« Que le roi vive éternellement !

Mon Dieu a envoyé son ange,
qui a fermé la gueule des lions.
Ils ne m'ont fait aucun mal,
car j'avais été reconnu innocent devant lui ;
et devant toi, ô roi, je n'avais rien fait de criminel. »

Le roi ressentit une grande joie
et ordonna de tirer Daniel de la fosse.
On l'en retira donc, et il n'avait aucune blessure,
car il avait eu foi en son Dieu.


Aujourd'hui, nous méditons la 1ère lecture de la Messe : Daniel dans la fosse aux lions. Daniel fidèle à son Dieu jusqu'au bout, entièrement abandonné entre ses mains, sûr de Celui en qui il a mis sa confiance : "Heureux qui trouve en Lui son refuge." (Ps 2, 12) Et cette parole du roi : "Ton Dieu que tu sers avec tant de constance, c'est Lui qui te délivrera !". Ce récit fait penser au passage du psaume 17, 19-20 : "Au jour de ma défaite ils m'attendaient, mais j'avais le Seigneur pour appui. Et lui m'a dégagé, mis au large, il m'a libéré, car il m'aime." Daniel ne serait-il pas une préfiguration de la Personne de Jésus, fidèle au Père jusqu'au bout et à sa mission de salut ? ... Jeté dans la fosse aux lions aux jours de sa passion et comme dévoré par la mort sur la croix, Il sort vainqueur de la "fosse" dans la lumière de la Résurrection.
S'appuyer sur les hommes conduit à l'enfermement : "Malheureux l'homme qui met sa confiance dans un mortel,qui s'appuie sur un être de chair,tandis que son cœur se détourne du Seigneur. Il sera comme un buisson sur une terre désolée, il ne verra pas venir le bonheur.Il aura pour demeure les lieux arides du désert,une terre salée et inhabitable." (Jr 17, 5-6)
S'appuyer sur Dieu conduit à la Vie : " Bienheureux l'homme qui met sa confiance dans le Seigneur, dont le Seigneur est l'espérance. Il sera comme un arbre planté au bord des eaux,qui étend ses racines vers le courant :il ne craint pas la chaleur quand elle vient,et son feuillage reste vert ;il ne redoute pas une année de sécheresse,car elle ne l'empêche pas de porter du fruit." (Jr 17, 7-8)
Deux voies s'ouvrent à toi ... choisis la Vie !

mercredi 27 novembre 2013

Parole du jour
Lc 21, 12-19
Mercredi 27 novembre

Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ;
on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison,
on vous fera comparaître devant des rois
et des gouverneurs, à cause de mon Nom.
Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage.
Mettez-vous dans la tête
que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense.
Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse
à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer
ni résistance ni contradiction.
Vous serez livrés même par vos parents,
vos frères, votre famille et vos amis,
et ils feront mettre à mort certains d'entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie.

Le mot "martyr" signifie "témoin". En ce sens, la vie du chrétien est appelée à être un "martyr" c'est-à-dire un "témoignage". Au début de l'Église, les persécutions ont déferlées sur les chrétiens : martyrs de Rome, de Lyon et d'ailleurs ... sous des empereurs comme Néron (Martyrs de Rome), Marc-Aurèle, (Martyrs de Lyon), etc ... A un disciple du Christ en jugement, on demanda son nom. Il répondit : "Chrétien, je n'en ai pas d'autre." Après la conversion de l'empereur Constantin au IVè sc. la grâce du "Martyr Rouge" comme on l'appelle en raison du sang versé, passe au "désert" où des hommes et des femmes vont se retirer pour vivre le "Martyr blanc", c'est-à-dire le témoignage d'une vie entièrement vouée au Christ. Ces deux sortes de témoignages perdurent aujourd'hui encore. On a dit que le le XXème siècle a été le siècle des martyrs. Une multitude de chrétiens a versé son sang par fidélité au Christ sous différents régimes totalitaires ... Et aujourd'hui encore des frères et sœurs chrétiens croupissent dans des geôles, pour leur Foi, et sont martyrisés ... Ce sont nos frères et sœurs en Christ ! ...
Et tous, nous sommes appelés à vivre le "Martyr blanc", témoignage de Foi au cœur de notre vie concrète ... Il peut nous arriver parfois d'être pris à partie ... si nous vivons de cette relation intime avec le Christ qui lui-même a été pris à partie : "Il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix. Mais Dieu (le Père) l'a relevé ..." (Ph 2, 8-9) Nous n'aurons rien à craindre, les paroles et les comportements qui conviennent nous seront donnés : "Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction." Cela demande abandon et foi.Une foi qu'il faut nourrir jour après jour, ici et maintenant.  L'Église, fondée par le Christ, et qui est comme le prolongement de son incarnation, nous en donne les moyens : l'Écriture, la Parole de Dieu dont il faut s'imprégner, en particulier les Évangiles; les Sacrements dont l'Eucharistie qui réactualise la présence du Christ au cœur de notre cœur, au cœur de notre vie  ...; une vie fraternelle authentique où nous apprenons à "nous aimer les uns les autres de l'amour dont il nous a aimé." (Jn 15, 12)

mardi 26 novembre 2013

Parole du jour
Lc 21, 5-11
Mardi 26 novembre

Certains disciples de Jésus parlaient du Temple,
admirant la beauté des pierres
et les dons des fidèles. Jésus leur dit :
« Ce que vous contemplez,
des jours viendront où il n'en restera pas
pierre sur pierre : tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent :
« Maître, quand cela arrivera-t-il,
et quel sera le signe que cela va se réaliser ? »
Jésus répondit :
« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer,
car beaucoup viendront sous mon nom en disant :
'C'est moi', ou encore : 'Le moment est tout proche.'
Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres
et de soulèvements, ne vous effrayez pas :
il faut que cela arrive d'abord,
mais ce ne sera pas tout de suite la fin. »
Alors Jésus ajouta :
« On se dressera nation contre nation,
royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre,
et çà et là des épidémies de peste et des famines ;
des faits terrifiants surviendront,
et de grands signes dans le ciel. »

Il ne faut pas se tromper de beauté. Certes, le Temple fait de pierres peut être beau. Nos cathédrales peuvent être belles. Mais ce qui doit être beau en premier, c'est le cœur de l'homme ! Car le Temple et les cathédrales disparaîtront, le cœur de l'homme est fait pour battre à jamais. Or de quoi est-il porteur ? De guerres, de soulèvements ? ... "On se dressera nations contre nations" ... La création tout entière en est profondément blessée : " La création aspire de toutes ses forces à voir cette révélation des fils de Dieu. Car la création a été livrée au pouvoir du néant, non parce qu'elle l'a voulu, mais à cause de celui qui l'a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l'espérance d'être, elle aussi, libérée de l'esclavage, de la dégradation inévitable, pour connaître la liberté, la gloire des enfants de Dieu. " (Rm 8, 18-21) Cet Évangile est un appel à la conversion, à la purification du cœur : "Bienheureux les cœurs purs, ils verront Dieu". Et nous sommes solidaires les uns des autres. "Un cœur qui s'élève, élève le monde," ... Tous nous sommes appelés à ce cœur nouveau : "Je verserai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés. De toutes vos souillures, de toutes vos idoles je vous purifierai. Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J'enlèverai votre coeur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair." (Ez 36, 25-26) Le "cœur de chair", c'est un cœur où rayonne "le Soleil", un cœur vrai Sanctuaire d'un Amour qui ne passera jamais (1 Co 13, 8) : "L'amour vient de Dieu.Tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu,et ils connaissent Dieu ... car Dieu est Amour." (1 jn 4, 7-8) Le vrai Temple c'est nous : "Ne savez-vous pas que vous êtes un Temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? ... Le Temple de Dieu est sacré, et ce Temple c'est vous." (1 Co 3, 16-17)

lundi 25 novembre 2013

Parole du jour
Lc 21, 1-4
Lundi 25 novembre

"Comme Jésus enseignait dans le Temple,
levant les yeux, il vit les riches

qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du Trésor.

Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes.

Alors il déclara : "En vérité, je vous le dis :

cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde.

Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu

pour faire leur offrande,
mais elle,
elle a pris sur son indigence;

elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre."
Jésus voit le cœur. Il y a ceux qui donnent et le font sonner de haut pour se faire remarquer et pourtant, ce qu'il donne n'atteint nullement leur façon de vivre. Il donne de leur superflu. Une façon aussi de se donner bonne conscience ...
La pauvre veuve, elle, ne se regarde pas, elle se donne toute entière à travers le don qu'elle fait : "elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre". En elle Jésus se reconnaît car lui aussi, librement va donner tout ce qu'il a pour vivre. Cela le conduira à la mort. Comme cette femme qui s'en remet entièrement à Dieu, Jésus s'en remettra entièrement au Père. L'amour pur qu'il incarne à travers ce don de Lui-même le fera jaillir de la mort, Vivant. Mystère de la mort et de la Résurrection, Mystère Pascal. C'est le chemin qu'il nous a tracé ... avec nous il marche sur le chemin ... Il y a bien des manières de tout donner en se donnant.

dimanche 24 novembre 2013

 
Fête du Christ Roi de l'univers
Lc 23, 35-43
Dimanche 24 novembre

On venait de crucifier Jésus,
et le peuple restait là à regarder.
Les chefs ricanaient en disant :
« Il en a sauvé d'autres :
qu'il se sauve lui-même,
s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui.
S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée,
ils lui disaient :
« Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Une inscription était placée au-dessus de sa tête :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait :
« N'es-tu pas le Messie ?
Sauve-toi toi-même, et nous avec ! »
Mais l'autre lui fit de vifs reproches :
« Tu n'as donc aucune crainte de Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c'est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n'a rien fait de mal. »
Et il disait :
« Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras inaugurer ton Règne. »
Jésus lui répondit :
« Amen, je te le déclare :
aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

Il suffit de regarder ce tableau du "Portement de croix" du peintre Jérôme Bosh pour comprendre ce qu'est la Royauté du Christ. Autour de lui, la horde déchainée aux visages hideux , défigurés par le mal. Jésus lui, les yeux fermés, demeure comme intouchable : le mal n'a sur Lui aucune emprise. Le centurion au moment de la mort de Jésus s'écrira : "Cet homme était vraiment un Juste". Innocent de tout mal, Il est libre au cœur même de l'adversité. "Il est passé en faisant le bien", écrira St Pierre. Voici la vrai Royauté, celle de l'Amour. Véronique, à gauche sur le tableau, qui vient de poser un linge sur le visage de Jésus pour essuyer sa sueur, a été contaminée par cette Royauté de Jésus. Comme libéré du mal, elle lui ressemble : yeux fermés, visage en paix, rayonnant. Elle n'est plus touchée par le mal qui l'entoure. Elle est le symbole de l'Eglise. "Le Christ, écrit St Paul, voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut ; il la voulait sainte et irréprochable." (Ep 5, 22) Et nous sommes par notre baptême, membres de cette Église : " Tu es devenu une création nouvelle, tu as revêtu le Christ." (Rituel Baptême) Un "déjà-là"  qu'il nous faut ratifier par notre vie. Le Baptême nous met en marche vers cette conformité au Christ qu'il nous faut accueillir (notre "libre-arbitre") en acceptant qu'Il nous sauve à chaque instant ... A droite, le "bon larron" encore entre deux eaux, mais dont le cœur penche vers Jésus. Il a visage humain et il est en pleine transformation de ressemblance à Jésus alors que l'autre larron, en bas, reste entravé dans le mal. C'est son choix ...
Tableau, à la fois effrayant et Magnifique, plein d'espérance. Il fait penser à ces paroles du prologue de l'Évangile selon St Jean : "La Lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne peuvent l'éteindre ..." (Jn 1, 4) La Royauté de Jésus est celle de l'Amour ! : "Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie pour la multitude." (Mc 10, 45) " Personne ne peux m'enlever la vie : je la donne de moi-même." (Jn 10, 18) Et notre vocation est de participer à "sa vie toute donnée" en donnant la notre au jour le jour .Notre nature fondamentale étant la même que la sienne : "L'Amour !"