vendredi 17 septembre 2010

Parole du jour
Lc 8, 1-3
Vendredi 17

Jésus passait à travers villes et villages,
proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu.

Les Douze l'accompagnaient,

ainsi que des femmes qu'il avait délivrées d'esprits mauvais

et guéries de leurs maladies :

Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons),

Jeanne, femme de Kouza,
l'intendant d'Hérode, Suzanne,
et beaucoup d'autres, qui les aidaient de leurs ressources.


Ce bref passage est un « sommaire », c’est-à-dire un résumé de l’activité missionnaire de Jésus qui assure le lien entre deux sections de l’Evangile.
Ces quelques versets soulignent que les femmes sont elles aussi habilitées à suivre Jésus, alors que la tradition rabbinique n’admettait que des disciples masculins. Le nombre de ces femmes qui accompagnaient Jésus dans ses pérégrinations n’est pas indiqué ; mais trois noms sont mentionnés : Marie-Madeleine, Jeanne et Suzanne. Jésus n’est pas entouré d’une collectivité d’individus anonymes, mais de personnes ayant un nom, un visage et une histoire uniques, qui ont pu expérimenter sa bienveillance et la puissance de sa miséricorde, et qui ont librement choisi de le suivre. Ces femmes ne font pas partie du groupe des Apôtres : Jésus ne les a pas nominativement appelées à ce ministère ; mais elles font partie - et seront même les modèles - du groupe des disciples : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique » (Lc 8, 21).
Ces femmes, nous dit saint Luc, « aidaient les Douze (et Jésus) de leurs ressources ». Elles pourvoyaient aux biens nécessaires pour le bon déroulement de la mission. Les biens matériels sans doute, c’est-à-dire le pain qui nourrit les corps ; mais aussi le pain de l’amitié, veillant, par leur attention discrète à chacun, à la bonne entente et à l’unité du groupe ; et le pain de la Parole auquel elle devait ramener les Apôtres toujours menacés par l’activisme en raison de leur engagement dans l’évangélisation et le gouvernement des Eglises.
Ce ministère propre des femmes n’est pas limité au temps du compagnonnage avec Jésus : saint Luc va le confirmer au moment de la fondation de l’Eglise dans le Feu de la Pentecôte, en précisant qu’au Cénacle les Apôtres « d’un seul cœur, participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus » (Ac 1, 14). Le don de l’Esprit viendra consacrer ces femmes dans ce « sacerdoce de la charité » (Jean-Paul II) et dans cette mission de vigilance prophétique. D’autres prendront le relais : Lydie (Ac 14, 14), Priscille (Ac 18, 2), Syntyché et Evodie (Ph 4, 2), Chloé (1 Co 1, 11), Phébé (Rm 16, 1s). Ce ne sont que quelques noms d’une longue litanie de Saintes Femmes, qui tout au long de l’histoire de l’Eglise, ont été les collaboratrices de Dieu auprès des Apôtres, participant à leur œuvre d’évangélisation par l’exercice humble et fidèle de leur charisme propre. (P. Joseph-Marie)

mercredi 15 septembre 2010


Parole du jour
Jn 19, 25-27
Mercredi 15 septembre

Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère,
avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas,
et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère,
et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère :
« Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple :
« Voici ta mère. »
Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.


Hier, nous célébrions la Fête de la "Croix Glorieuse", aujourd'hui celle de "Marie au pied de la croix", N.D. des douleurs. Certes Marie est dans la douleur. Comment une mère pourrait-elle voir son Fils martyrisé sans le vivre au plus profond de ses entrailles, sans vouloir se substituer à lui ? Mais Marie, même si elle ne comprend pas tout, Marie croit. Au pied de la croix, elle est debout, sûr que s'accomplit le vouloir de son propre Fils qui librement a livré sa vie. Dans le Film "la Passion du Christ", au moment où, sur le chemin de croix, Jésus tombe et que sa Mère va vers lui, le réalisateur fait dire à Jésus les Paroles de l'Apocalypse : "Voici que je fais toute chose nouvelle." Marie, au pied de la croix, d'une manière ou d'une autre doit se murmurer ces Paroles : "Voici qu'il fait toute chose nouvelle." Elle est l'espérance d'Israël, l'espérance de l'Humanité. Israël et l'Humanité qui sont comme condensés dans la personne de Jean. Et justement, avant de mourir, Jésus remet Jean à Marie et Marie à Jean. Désormais leurs vies sont unies et scellées par la Croix. Marie devient Mère du nouvel Israël qui est l'Église et de l'humanité. Marie qui peut nous apprendre Jésus car elle a vécu sa Présence et son Sacrifice de l'intérieur, Marie qui, si elle n'a pas tout compris, n'a jamais douté en son cœur. A nous de la prendre chez nous comme Jean la prit chez lui. Sa Présence illuminera notre vie car elle rayonne Jésus. St Louis-Marie Grignon de Montfort aimait dire : "Tu dis : "Marie", elle dit : "Jésus" ... A Jésus par Marie". Elle sait y faire ...

mardi 14 septembre 2010

Parole du jour
Jn 3, 13-17
Mardi 14 septembre

Nul n’est monté au ciel
sinon celui qui est descendu du ciel,
le Fils de l’homme.
De même que le serpent de bronze
fut élevé par Moïse dans le désert,
ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé,
afin que tout homme qui croit
obtienne par lui la vie éternelle.
Car Dieu a tant aimé le monde
qu'il a donné son Fils unique :
ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas,
mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.

Aujourd'hui 14 septembre, nous fêtons la "Croix Glorieuse": la "Croix" en tant que signe de l'Amour pleinement accompli en Jésus-Christ par le don libre et total qu'il a fait de lui-même (passion et mort de Jésus) ; "glorieuse", en tant que ce don, ce sacrifice, libère l'homme de la chute de le met debout (résurrection et vie). C'est donc la Fête de notre salut en Jésus-Christ. Il est Notre Salut. Aussi est-il essentiel que notre vie soit unie à la sienne pour qu'il puisse l'assumer pleinement. Notre cheminement consiste à lui remettre toutes les zones sombres et ténébreuses de notre être pour qu'il le rende à Sa Lumière en le libérant et le guérissant. C'est là notre collaboration à notre salut. Ce n'est pas magique, il y faut du temps. L'important, c'est de répondre à son appel : "Suis-moi !" et de nous ouvrir jour après jour à sa Présence active en nos vies : "Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour le sauver." Comme au désert le regard des hébreux tourné vers le serpent d'airain, leur apportait la guérison, de même, notre regard, celui du cœur, tourné vers Jésus, nous rend à la Santé : "Tout homme qui croit en lui, obtient la vie éternelle".

jeudi 9 septembre 2010

Parole du jour
Lc 6, 39-42
Vendredi 10 septembre

Jésus s’adressait à la foule en paraboles :
« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ?

Ne tomberont-ils pas tous deux dans un trou ?

Le disciple n'est pas au-dessus du maître ;
mais celui qui est bien formé sera comme son maître.
Qu'as-tu à regarder la paille dans l'œil de ton frère,
a
lors que la poutre qui est dans ton œil à toi,

tu ne la remarques pas ?

Comment peux-tu dire à ton frère :

'Frère, laisse-moi retirer la paille qui est dans ton œil',

alors que tu ne vois pas la poutre qui est dans le tien ?

Esprit faux ! enlève d'abord la poutre de ton oeil ;

alors tu verras clair pour retirer la paille

qui est dans l'œil de ton frère.



Il ne suffit pas de se dire chrétien, encore faut-il l'être. Le rite du baptême ne fait pas de nous des chrétiens, il nous met sur le chemin ... Certes, à partir de ce Sacrement, on nous reconnaît comme chrétien, mais ce que l'on reçoit alors doit se déployer dans toute notre vie au quotidien , dans nos pensées, nos paroles, nos comportements ... pour qu'en vérité on le soit. La graine jetée en terre est appelée à germer et pousser : " ... la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, puis plein de blé dans l'épi ..." (Mc 4, 26-29) Et pour que cela arrive, il faut prendre soin de la terre et de la graine, il faut mener une vie selon le Christ. Au baptême, le célébrant, dit après les rites essentiels de l'eau et de l'onction, "tu es devenu une création nouvelle, tu as revêtu le Christ". Le baptisé est appelé alors à collaborer à cette vérité en permettant au Christ d'assumer avec lui son existence et de la transfigurer à sa ressemblance. Pour ce faire, l'écoute de sa Parole est essentielle : "Celui qui est bien formé sera comme son maître" nous dit l'Évangile de ce jour. Il faut se laisser éduquer par Jésus. Le maître dont il est question ici est le "maître d'école", celui qui éduque. Se laisser éduquer en s'imprégnant tout d'abord des Évangiles qui sont, comme l'écrit St Jérôme, le "Corps du Christ". Puis communier à sa Présence à travers les Sacrements par lesquels il nous touche jusqu'au fond de l'être pour nous transformer. Enfin s'ouvrir à la vie fraternelle en laquelle nous sommes invités à mettre en œuvre ce que nous avons reçu, la vie de Jésus. Nous sommes, comme l'écrivent les Pères, des "Porte-Christ". Ce qui demande un décentrement de nous-mêmes pour un recentrement sur Lui. C'est là ce que veut exprimer la grande doxologie de la prière eucharistique : "Par Lui, avec Lui et en Lui".
Si nous ne vivons pas de la grâce de notre baptême au quotidien, nous risquons bien d'être des aveugles qui conduiront d'autres aveugles sans les guider vers la lumière du Christ. Nous dirons savoir, mais nous nous ferons illusion. Il y a des signes de cet aveuglement. L'Évangile de ce jour nous en donne un : "le jugement". Le fait d'être chrétien ne fait pas de nous des "juges" et des "supermans", il nous conduit à nous reconnaître pécheurs, mais pécheurs pardonnés. La reconnaissance de notre incapacité à nous sauver nous-mêmes, nous conduit à l'humilité et à la compassion envers les autres que l'on sait autant aimés de Dieu que nous-mêmes : "Dieu ne fait pas acception des personnes." Le Christ ne juge pas, il donne Sa Vie pour donner la Vie. C'est là notre vocation chrétienne.
Parole du jour
Lc 6, 27-38
Jeudi 9 septembre

Jésus déclarait à la foule :
Je vous le dis, à vous qui m'écoutez :
Aimez vos ennemis,
faites du bien à ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent,
priez pour ceux qui vous calomnient.
A celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre.
A celui qui te prend ton manteau,
laisse prendre aussi ta tunique.
Donne à quiconque te demande,
et ne réclame pas à celui qui te vole.
Ce que vous voulez que les autres fassent
pour vous, faites-le aussi pour eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment,
quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ?
Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font,
quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ?
Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu'on vous rendra,
quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ?
Même les pécheurs prêtent aux pécheurs
pour qu'on leur rende l'équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis,
faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour.
Alors votre récompense sera grande,
et vous serez les fils du Dieu très-haut,
car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux
comme votre Père est miséricordieux.

« Aimez vos ennemis ». La demande de Jésus apparaît très réaliste dès lors qu’on considère que dans le monde il existe trop de violence, trop d’injustice. Comment dépasser cette situation sinon par un surcroît d’amour et de bonté ? Mais si l’homme le pouvait par ses propres moyens, le monde ne serait pas ce qu’il est. Ce « plus » nécessaire vient de Dieu : sa miséricorde, faite chair en Jésus, qui seule peut faire basculer le monde du mal vers le bien, à partir de notre consentement à vivre ce commandement du Seigneur.

Le Seigneur nous montre ainsi l’issue que nous cherchons : le pardon libère l’homme. Mais notre soif de justice est paradoxalement un frein. Pourtant, si le pardon s’oppose à la rancune et à la vengeance, il ne s’oppose pas à la justice. Il la complète. Réclamer au voleur ce qu’il a pris est la simple justice. Ne pas le faire est lui apprendre, en transformant le vol en don, que le chemin de la fraternité est encore accessible et toujours préférable. Pardonner construit donc une humanité plus profonde et plus riche, capable de refléter l’amour inconditionnel de Dieu pour les hommes. C’est aussi ce que nous laisse entrevoir Jésus quand il dit : « votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu très-haut ». (F. Dominique)

mercredi 8 septembre 2010

Parole du jour
Mt 1, 18-23
Mercredi 8 septembre

Marie, la mère de Jésus,
avait été accordée en mariage à Joseph ;
or, avant qu'ils aient habité ensemble,
elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste,
ne voulait pas la dénoncer publiquement ;
il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet,
lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit :
« Joseph, fils de David,
ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse :
l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils,
auquel tu donneras le nom de Jésus
(c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve),
car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît
la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra
et elle mettra au monde un fils,
auquel on donnera le nom d'Emmanuel,

qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».

« Voici que la vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : ‘Dieu-avec-nous’. » La Nativité de Marie que nous célébrons aujourd'hui inaugure la réalité du salut et l'inscription du Verbe de Dieu dans l'histoire des hommes : "Et le Verbe s'est fait chair". En cette fête, nous faisons mémoire du jour où commença la restauration de notre nature humaine. En effet, avec la naissance de la Vierge, le projet de salut voulu par Dieu entrait dans sa réalisation concrète après bien des siècles de préparation (voir Ancien Testament) : le Fils de Dieu allait pouvoir s'incarner en cette femme rendue capable de l'accueillir et de lui donner chair, par son "oui" : "Qu'il me soit fait selon ta parole." St Jean Chrysostome a ce commentaire : "Une femme, du bois, la mort ... une Femme, du bois, la vie." La première femme fut Ève qui en s'appropriant et en mangeant le fruit interdit de l'arbre de vie conduisit l'humanité à sa perte. La seconde, "Marie", qui fidèle jusqu'au pied de l'arbre de la croix, offrit son propre Fils comme Fruit de vie pour l'humanité.
Que Marie, qui naquit pour offrir au Seigneur une demeure sacrée en vue de la Rédemption du monde, nous enseigne à disposer nos cœurs pour que le Christ naisse en nous et se dise à travers nous à tous ceux qui nous sont confiés et bien au-delà ...
(Icône de la nativité de Marie)

mardi 7 septembre 2010

Parole du jour
Lc 6, 12-19
Mardi 7 septembre

En ces jours-là, Jésus s'en alla dans la montagne pour prier,
et il passa la nuit à prier Dieu.
Le jour venu, il appela ses disciples,
en choisit douze, et leur donna le nom d'Apôtres :
Simon, auquel il donna le nom de Pierre,
André son frère, Jacques, Jean, Philippe,
Barthélemy, Matthieu, Thomas,
Jacques fils d'Alphée, Simon appelé le Zélote,
Jude fils de Jacques,
et Judas Iscariote, celui qui fut le traître.
Jésus descendit de la montagne avec les douze Apôtres
et s'arrêta dans la plaine.
Il y avait là un grand nombre de ses disciples,
et une foule de gens venus de toute la Judée,
de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon,
qui étaient venus l'entendre
et se faire guérir de leurs maladies.
Ceux qui étaient tourmentés
par des esprits mauvais en étaient délivrés.
Et toute la foule cherchait à le toucher,
parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.

"L’Esprit Saint apparaît dans le troisième Évangile comme le grand « complice » de Jésus : c’est au cours de sa prière sous l’onction de l’Esprit qu’il choisit ses Apôtres ; c’est dans la l’assurance (la « parresia ») de l’Esprit qu’il prononce la Parole de vérité ; c’est avec l’autorité de l’Esprit qu’il chasse les démons ; c’est enfin dans la puissance de l’Esprit qu’il guérit les malades : « une force sortait de lui et les guérissait tous ». Jésus agit toujours en parfaite synergie avec l’Esprit Saint, qui est le lien substantiel et personnel entre le Fils et le Père ; c’est ainsi, par la médiation de l’Esprit, que Jésus demeure uni à Celui qui est la Source et le Terme de sa mission de Rédempteur. Jésus se reçoit à chaque instant du Père dans tout son être, et il reflue vers lui dans un parfait élan amour, en accomplissant intégralement tout ce que le Père lui a confié." (fr Joseph-Marie)

samedi 4 septembre 2010

Parole du jour
Lc 6, 1-5
Samedi 4 septembre

Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs de blé ;
ses disciples arrachaient et mangeaient des épis,
après les avoir froissés dans leurs mains. Des pharisiens lui dirent :
« Pourquoi faites-vous ce qui n'est pas permis le jour du sabbat ? »
Jésus leur répondit :
« N'avez-vous pas lu ce que fit David
un jour qu'il eut faim, lui et ses compagnons ?
Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l'offrande,
en mangea, et en donna à ses compagnons,
alors que les prêtres seuls ont la permission d'en manger. »
Jésus leur disait encore :
« Le Fils de l'homme est maître du sabbat. »

Il ne faut pas se tromper ! Ce qui est au cœur de la préoccupation de Jésus, c'est la Personne humaine et non des règles qui aussi importantes soient-elles, ne sont que des moyens. Si celles-ci deviennent un obstacle pour le vrai bien de l'homme, il faut savoir les écarter momentanément. Ne jamais en faire un absolu ! Ainsi des épis arrachés pour apaiser la faim. Le sabbat n'est pas là pour enfermer l'homme. Au contraire, il est le signe de la vie et de la libération.
La vie ! Il se réfère au récit de la création dont il fait mémoire(Ex 20, 8-11). Aussi, si la vie est en danger, la secourir passe avant la "mémoire" qu'on en fait.
La libération ! Il se réfère à la libération des hébreux de l'Égypte, par le passage de la mer rouge (Dt 5, 12-15). Aussi lorsque la liberté de l'homme est en danger, la libération passe avant la "mémoire" de l'évènement.
Jésus est Maître du sabbat. Ce qui est premier pour lui, c'est la vie et la libération de l'homme. Tout en respectant le sabbat, il refuse d'en être esclave et invite à en retrouver le sens en le libérant de ce qui le paralyse et à lui redonner vie.

vendredi 3 septembre 2010

Parole du jour
Lc 5, 33-39
Vendredi 3 septembre

On disait un jour à Jésus :
« Les disciples de Jean jeûnent souvent
et font des prières ;
de même ceux des pharisiens.
Au contraire,
tes disciples mangent et boivent ! »
Jésus leur dit :
« Est-ce que vous pouvez faire jeûner
les invités de la noce,
pendant que l'Époux est avec eux ?
Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé :
ces jours-là, ils jeûneront. »
Et il dit pour eux une parabole :
« Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf
pour le coudre sur un vieux vêtement.
Autrement, on aura déchiré le neuf,
et le morceau ajouté, qui vient du neuf,
ne s'accordera pas avec le vieux.
Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ;
autrement, le vin nouveau fera éclater les outres,
il se répandra et les outres seront perdues.
Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
Jamais celui qui a bu du vieux ne désire du nouveau.
Car il dit : 'C'est le vieux qui est bon.' »

A Cana (Jn 2, 1-11), le véritable époux, c'est Jésus lui-même. Son premier signe signifie ses épousailles avec l'humanité. Comment ne pas s'en réjouir ! Et voilà que l'eau de l'Ancien Testament est changer en vin du Nouveau Testament. Dans l'Ancien, l'homme se bat avec ses propres forces, dans le Nouveau, un Autre assume son combat et le gagne avec lui : " C'est par grâce que vous êtes sauvés". L'adhésion de l'homme au Christ, la foi, est source de Vie et donc de paix et de joie : "Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l'Époux est avec eux ?". Mais tout notre cheminement de disciple consiste à nous quitter nous-mêmes pour vivre dans l'obéissance de la foi (cf commentaire d'hier). Il y a une continuité entre l'Ancien et le Nouveau Testament, mais une continuité marqué par une rupture totale : l'eau devient du vin et les outres doivent y être adapté en quittant le vieux pour s'ouvrir au nouveau, c'est à dire à la Sagesse du Christ. Quitter la lettre de la Loi qui conduit à la suffisance d'une réussite personnelle qui d'ailleurs n'a pas lieu, pour se laisser transformer par l'Esprit dans la foi en Dieu qui seul peut nous sauver : "C'est bien par la grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi., écrit St Paul. Cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Cela ne vient pas de vos actes, il n'y a pas à en tirer orgueil. C'est Dieu qui nous a faits, il nous a créés en Jésus-Christ, pour que nos actes soient vraiment bons, conformes à la voie que Dieu a tracée pour nous et que nous devons suivre." (Eph 2, 8-10) C'est en Jésus Christ que nous sommes appelés à vivre notre vie, en lui permettant de l'assumer avec nous, ce qu'Il a déjà fait sur la croix dont la grâce est permanente et nous rejoint aujourd'hui. En jésus-Christ, il n'y a plus ni espace ni temps, c'est toujours l'aujourd'hui de Dieu.

jeudi 2 septembre 2010

Parole du jour
Lc 5, 1-11
Jeudi 2 septembre

Un jour, Jésus se trouvait
sur le bord du lac de Génésareth ;
la foule se pressait autour de lui
pour écouter la parole de Dieu.
Il vit deux barques
amarrées au bord du lac ;

les pêcheurs en étaient descendus
et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques,
qui appartenait à Simon,
et lui demanda de s'éloigner un peu du rivage.
Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait la foule.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon :
« Avance au large,
et jetez les filets pour prendre du poisson. »
Simon lui répondit :
« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ;
mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. »
Ils le firent, et ils prirent
une telle quantité de poissons
que leurs filets se déchiraient.
Ils firent signe à leurs compagnons
de l'autre barque de venir les aider.
Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques,
à tel point qu'elles enfonçaient.
A cette vue, Simon-Pierre
tomba aux pieds de Jésus, en disant :
« Seigneur, éloigne-toi de moi,
car je suis un homme pécheur. »
L'effroi, en effet, l'avait saisi,
lui et ceux qui étaient avec lui,
devant la quantité de poissons qu'ils avaient prise ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée,
ses compagnons. Jésus dit à Simon :
« Sois sans crainte,
désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage
et, laissant tout, ils le suivirent.

"Rien n'est impossible à Dieu", dans le domaine de l'Amour bien-sûr. Et ceci est symboliquement exprimé par la pêche dite miraculeuse. Jésus fait merveille ! Là où tout semble mort, il rend la vie : "nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre" ... "ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient". C'est déjà comme une préfiguration de sa mort et de sa résurrection : tout semble fini et c'est la Vie. Cela prend du sens dans nos existences. Il nous est demandé deux choses essentielles : la foi et l'obéissance : "nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets." C'est le Mystère Pascal qui se réalise et nous y sommes conviés. A nous de prendre le flambeau.
Pour exemple, à l'Eucharistie, c'est ce que nous sommes appelés à vivre. Du pain comme n'importe quel pain est là sur l'autel. Mais il y a cette parole de Jésus :
"Prenez et mangez ceci est mon Corps livré pour vous." Il nous faut "croire et obéir"... Sur la demande expresse de Jésus, l'Église perpétue cette parole et son accomplissement : "Faites ceci en mémoire de moi." Si les chrétiens comprenaient l'extraordinaire puissance d'Amour et de transformation de cette demande de Jésus et son action de Vie, nos églises seraient pleines pour la Messe et le monde se porterait mieux. Notre foi et notre obéissance feraient de nous des pécheurs d'hommes car nous ne venons jamais seul à l'Eucharistie, nous y venons solidaire de toute l'humanité ... Mais il faut nous quitter nous-mêmes pour nous en remettre à Jésus, "croire et obéir" ... l'obéissance de la foi!

mercredi 1 septembre 2010

Parole du jour
Lc 4, 38-44
Mercredi 1er septembre

En quittant la synagogue, Jésus entra chez Simon.
Or, la belle-mère de Simon était oppressée
par une forte fièvre, et on implora Jésus en sa faveur.
Il se pencha sur elle,
interpella vivement la fièvre,
et celle-ci quitta la malade.
A l'instant même, elle se leva, et elle les servait.
Au coucher du soleil,
tous ceux qui avaient des infirmes atteints
de diverses maladies les lui amenèrent.
Et Jésus, imposant les mains à chacun d'eux,
les guérissait. Des esprits mauvais sortaient
de beaucoup d'entre eux en criant :
« Tu es le Fils de Dieu ! »
Mais Jésus les interpellait vivement
et leur interdisait de parler parce qu'ils savaient,
eux, qu'il était le Messie.
Quand il fit jour, il sortit et se retira dans un endroit désert.
Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu'à lui,
et elles le retenaient pour l'empêcher de les quitter.
Mais il leur dit :
« Il faut que j'aille aussi dans les autres villes
pour leur annoncer la Bonne Nouvelle du règne de Dieu,
car c'est pour cela que j'ai été envoyé. »
Et il se rendait dans les synagogues de Judée
pour y proclamer la Bonne Nouvelle.

Nous avons tous nos fièvres qui nous laissent sans force, malade de l'âme ... Jésus est le seul Médecin qui peut nous en libérer et nous guérir. Ne lui cachons pas nos maladies causées par nos incapacités à aimer en vérité et nos péchés qui comme des flèches nous atteignent en plein cœur. Laissons-nous toucher par Jésus. Laissons-le se pencher sur nous. Laissons le nous relever. Nous reprendrons alors notre route dans le service et l'amour. Il a donné à son Église de prolonger son œuvre de "santé" (sens du mot Salut"), en particulier, par les Sacrements ... Le Sacrement de Baptême est par excellence Sacrement de guérison. Le Sacrement de Réconciliation nous renouvelle dans la grâce du Baptême ... Juste avant de communier à l'Eucharistie, nous sommes invités à dire avec cœur : "Dis seulement une Parole et je serais guéri." ... Mais tout dépend de nous ... Irons-nous à Jésus ? ...

mardi 31 août 2010

Parole du jour
Lc 4, 31-37
Mardi 31 août

Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée,
et il y enseignait, le jour du sabbat.
On était frappé par son enseignement
parce que sa parole était pleine d'autorité.
Or, il y avait dans la synagogue un homme possédé
par un esprit démoniaque,
qui se mit à crier d'une voix forte :
« Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?
Es-tu venu pour nous perdre ?
Je sais fort bien qui tu es :
le Saint, le Saint de Dieu ! »
Jésus l'interpella vivement :
« Silence ! Sors de cet homme ! »
Alors le démon le jeta par terre
devant
tout le monde
et sortit de lui sans lui faire aucun mal.

Tous furent effrayés,
et ils se disaient entre eux :

« Quelle est cette parole ?
Car il commande avec autorité
et puissance aux esprits mauvais,
et ils sortent ! »
Et la réputation de Jésus
se propagea dans toute la région.


Jésus enseigne avec autorité, c'est-à-dire que son enseignement apporte la paix du cœur et la croissance de l'être. Le mot "autorité" signifiant "faire grandir". A ne pas confondre avec l'autoritarisme qui donne pouvoir sur l'autre ... On voit comment son enseignement de Jésus ne passe pas seulement par sa bouche, mais se donne dans son agir: sa Parole est vivante. C'est ainsi qu'il rend la liberté à un homme en le délivrant de l'autoritarisme d'un esprit démoniaque qui en a fait son esclave, qui parle et agit à travers lui. En premier lieu, il le fait taire car "l'esprit démoniaque" est un souffle qui porte une parole de mal, une parole qui déstructure, divise et apporte la mort, une parole de mensonge. Pour en libérer, il faut une Parole dite avec "autorité", une Parole de Vie, une Parole d'amour qui veut le bien de l'homme et le rend à son unité : "Que tout votre être corps, âme et esprit (les trois dimensions de l'être) soient rendus saint (unifié dans l'amour) par l'avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ." (1 th 5, 23) Tous nous avons à un degré ou à un autre à être délivrés de ces esprits qui entravent nos vies et nous font tomber dans le péché : Nous savons bien que la Loi est une réalité spirituelle : mais moi, je suis un homme charnel, vendu au péché. En effet, je ne comprends pas ce que j'accomplis, car ce que je voudrais faire, ce n'est pas ce que je réalise ; mais ce que je déteste, c'est cela que je fais. Or, si je fais ce que je ne voudrais pas. je suis d'accord avec la Loi : je reconnais qu'elle est bonne. Mais en fait, ce n'est plus moi qui accomplis tout cela, c'est le péché, lui qui habite en moi. Je sais que le bien n'habite pas en moi, je veux dire dans l'être de chair que je suis. En effet, ce qui est à ma portée, c'est d'avoir envie de faire le bien, mais non pas de l'accomplir. Je ne réalise pas le bien que je voudrais, mais je fais le mal que je ne voudrais pas. Si je fais ce que je ne voudrais pas, alors ce n'est plus moi qui accomplis tout cela, c'est le péché, lui qui habite en moi. Moi qui voudrais faire le bien, je constate donc en moi cette loi : ce qui est à ma portée, c'est le mal. Au plus profond de moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu. Mais, dans tout mon corps, je découvre une autre loi, qui combat contre la loi que suit ma raison et me rend prisonnier de la loi du péché qui est dans mon corps. Quel homme malheureux je suis ! Qui me délivrera de ce corps qui appartient à la mort ? Rendons grâce à Dieu, Jésus Christ notre Seigneur..." (Rm 7, 14-25)
La "Sequela Christi", la "Suite du Christ" à travers la Personne de Jésus, les Évangiles et ce que l'Église nous propose au nom de ceux-ci, nous conduit à à cette libération, à cette réunification de l'être.
Le Sacrement de Réconciliation (Confession) est un Sacrement de libération puisqu'il libère du péché et renouvelle dans la grâce du baptême qui est par excellence Le Sacrement de libération : "Tu es devenu une création nouvelle, tu as revêtu le Christ." (Rituel) L'Eucharistie, sans cesse, nous ré-identifie au Christ en nous donnant de communier à la Parole de la Croix qui est don total de sa vie pour notre libération.

lundi 30 août 2010

Parole du jour
Lc 4, 16-20
30 août 2010

Jésus vint à Nazareth, où il avait grandi.
Comme il en avait l'habitude,
il entra dans la synagogue le jour du sabbat,
et il se leva pour faire la lecture.
On lui présenta le livre du prophète Isaïe.
Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction.
Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres,
et aux aveugles qu'ils verront la lumière,
apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit.
Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire :
« Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre,
c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ;
et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche.
Ils se demandaient :
« N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton :
'Médecin, guéris-toi toi-même.
Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm :
fais donc de même ici dans ton pays !' »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis :
aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare :
Au temps du prophète Élie,
lorsque la sécheresse et la famine ont sévi
pendant trois ans et demi,
il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles,
mais bien à une veuve étrangère,
de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.
Au temps du prophète Élisée,
il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
pourtant aucun d'eux n'a été purifié,
mais bien Naaman, un Syrien. »
A ces mots, dans la synagogue,
tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville,
et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline
où la ville est construite, pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.

En déroulant le "Rouleau" où est transcrite la Parole de Dieu, Jésus tombe sur le passage qui détermine sa mission :
"L'Esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction.
Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres,
et aux aveugles qu'ils verront la lumière,
apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur."

En tant que Fils, Jésus a l'Esprit en plénitude. Il est la Parole portée par le Souffle ... Il se dit dans l'Esprit-Saint ... Et ce qu'Il dit par sa bouche, mais aussi par ce qu'Il est et par ce qu'Il fait, c'est La Bonne Nouvelle. Il nous faut prendre la mesure de cette Parole car cette Bonne Nouvelle nous concerne aujourd'hui. Elle n'est pas faite pour rester imprimée dans un livre, sur une étagère, mais pour s'imprimer dans nos cœurs, dans nos vies au concret du jour et de la nuit, en toutes circonstances. Pour l'accueillir, il nous faut perdre notre superbe pour nous reconnaître pauvre. Non pas pauvre d'argent, mais pauvre de sagesse. La 1ère béatitude, en l'Évangile de Matthieu, devrait se traduire ainsi : "Bienheureux les pauvres de souffle", ce souffle qui porte la Parole. Aussi faut-il entendre : "Bienheureux les pauvres de savoir" dans le sens de connaissance de la Sagesse. Se reconnaître ainsi "pauvres" ouvre à l'enseignement de Jésus qui rend sage et donc à sa Personne, puisqu'il est la "Sagesse incarnée". Le Royaume de Dieu, c'est cette Sagesse véhiculée par son enseignement et donc sa Personne même. Le péché nous rend tous "prisonniers", "aveugles" et "opprimés" ... Jésus nous délivre de l'oppression, ouvre nos yeux à la vraie lumière, nous rend libre ... Et cela il l'accomplit non hier ou ... demain, mais "aujourd'hui". Il nous est seulement demandé de ne pas être comme les gens de Nazareth ... La foi est la clef du Salut. Les Évangiles en donne nombre d'exemples : "Va, ta foi t'a sauvé (guéri) !"

samedi 21 août 2010

Parole du jour
Mt 23, 1-13
Samedi 21 août

Jésus déclara à la foule et à ses disciples :
« Les scribes et les pharisiens
enseignent dans la chaire de Moïse.
Pratiquez donc et observez
tout ce qu'ils peuvent vous dire.
Mais n'agissez pas d'après leurs actes,
car ils disent et ne font pas.
Ils lient de pesants fardeaux
et en chargent les épaules des gens ;
mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes :
ils portent sur eux des phylactères très larges
et des franges très longues ;
ils aiment les places d'honneur dans les repas,
les premiers rangs dans les synagogues,
les salutations sur les places publiques,
ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi,
car vous n'avez qu'un seul enseignant,
et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père,
car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres,
car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé.

Le cœur de la Thora est le message que donnait l'Évangile d'hier : Amour de Dieu de tout son être et amour du prochain aimé comme soi-même ... aimé pour lui-même. Jésus a pleinement incarné ce cœur de la Thora dans sa relation au Père de qui il a fait la volonté et celle des hommes qu'il a sauvés. C'est ainsi qu'il est la "Thora incarnée". Il dira à Philippe : "Je suis le chemin, la vérité et la vie". C'est la définition de la Thora. Elle est un chemin, un enseignement : la vérité, et un ajustement de l'être : la vie.
Grand nombre de pharisiens et scribes avaient oubliés ce cœur de la Thora et se faisaient l propriétaires d'un savoir impossible à assimiler et à vivre par l'ensemble du peuple. D'ailleurs, eux se distançaient de toutes ces règles et traditions qu'ils ne mettaient que peu en pratique. Cette emprise sur les anawims (pauvres de Yahvé), leur donnaient un semblant de pouvoir et de notoriété. Jésus leur dira : "Vous, vous cherchez votre gloire les uns des autres." Tout cela n'était que du vent.
La vraie grandeur, c'est celle de Jésus : "Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé." C'est celle à laquelle il nous invite : "Toi, suis-moi !"

jeudi 19 août 2010

Parole du jour
Mt 22, 1-14
Jeudi 19 août

Jésus se remit à parler en paraboles :
« Le Royaume des cieux est comparable
à un roi qui célébrait les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités,
mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités :
'Voilà : mon repas est prêt,
mes boeufs et mes bêtes grasses sont égorgés ;
tout est prêt : venez au repas de noce.'
Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent,
l'un à son champ, l'autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs,
les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère,
il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers
et brûla leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs :
'Le repas de noce est prêt,
mais les invités n'en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins :
tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce.'
Les serviteurs allèrent sur les chemins,
rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent,
les mauvais comme les bons,
et la salle de noce fut remplie de convives.
Le roi entra pour voir les convives.
Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici,
sans avoir le vêtement de noce ?'
L'autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs :
'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ;
là il y aura des pleurs et des grincements de dents.'
Certes, la multitude des hommes est appelée,
mais les élus sont peu nombreux. »

« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils ». La dimension nuptiale du Royaume est ici clairement mise en évidence. L’union nuptiale de Dieu avec son peuple, annoncée dans la Première Alliance, se trouve accomplie par la venue en ce monde de notre Seigneur Jésus-Christ : « Les compagnons de l’époux peuvent-ils mener le deuil tant que l’époux est avec eux ? » (Mt 9, 14).

Le drame de la parabole qui nous est livrée ici se joue dans la réponse à l’appel du roi de ceux qu’il invite aux noces de son fils. En réalité, nous devrions plutôt dire dans la non-réponse. Car l’indifférence et la non-volonté sont au rendez-vous de l’invitation du roi : Certains ne veulent pas venir ; d’autres considèrent qu’ils ont des affaires plus importantes à régler, qui son champ, qui son commerce… ; d’autres enfin, vont même jusqu’à maltraiter et tuer les serviteurs envoyés par le roi, manifestant par cette violence leur rejet fondamental de son appel.

Pourtant, tout était prêt. L’époux était là, le festin disposé. Il ne manquait plus qu’à se réjouir.
Le refus des invités n’en est que plus choquant. Nul doute que Matthieu vise particulièrement ceux qui parmi les juifs refusèrent l’annonce des apôtres et des missionnaires de l’évangile. Et il ne serait pas non plus étonnant que par les représailles du roi à l’encontre de ses offenseurs, ainsi que par la destruction de la ville, il fasse allusion à la destruction et à la ruine de Jérusalem.

Jusqu’ici, nous pourrions peut-être nous considérer à l’abri de toute remise en question. Mais ce serait nous méprendre. Continuons un peu la lecture de notre parabole…
Face au refus de ses premiers invités, le roi envoie alors ses serviteur rassembler tous ceux qu’ils rencontreront sur leur route. La référence à l’Eglise en qui se mêlent le bon grain et l’ivraie, « les mauvais comme les bons » est sans ambiguïté. Et c’est alors que nous nous découvrons sans aucun doute beaucoup plus concernés.

Une fois les nouveaux invités arrivés dans la salle du banquet, la parabole nous dit : « Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?' L'autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.' »
Le récit culmine en un nouvel avertissement qui cette fois concerne clairement les chrétiens. Baptisés, ne sommes-nous pas invités sans aucun mérite de notre part au banquet du Royaume ? Le salut ne nous est-il pas offert gratuitement ? Mais sommes-nous conscients que pour goûter ce salut, nous devons aussi nous convertir, changer d’habit, quitter définitivement notre vieux vêtement pour revêtir le vêtement nouveau de la conversion, de la foi, de la grâce.
Certes, tout homme peut accéder au salut, aussi pécheur soit-il, mais pour en accueillir l’efficacité, il doit consentir à sa conversion. Appartenir passivement à l’Eglise ne suffit pas pour être sauvé. Il est aussi nécessaire de vivre les exigences de son baptême qui pousse à la conversion dans le quotidien de sa vie. Mais peut-être est-ce cela appartenir à l’Eglise ? (F. Elie)

mercredi 18 août 2010

Parole du jour
Mt 20, 1-16
Mercredi 18 août

Jésus disait cette parabole :
« Le Royaume des cieux est comparable au maître d'un domaine
qui sortit au petit jour
afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d'accord avec eux
sur un salaire d'une pièce d'argent pour la journée,
et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures,
il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans travail.
Il leur dit :
'Allez, vous aussi, à ma vigne,
et je vous donnerai ce qui est juste.'
Ils y allèrent.
Il sortit de nouveau vers midi,
puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres
qui étaient là et leur dit :
'Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?'
Ils lui répondirent :
'Parce que personne ne nous a embauchés.' Il leur dit :
'Allez, vous aussi, à ma vigne.'
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant :
'Appelle les ouvriers et distribue le salaire,
en commençant par les derniers pour finir par les premiers.'
Ceux qui n'avaient commencé
qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun une pièce d'argent.
Quand vint le tour des premiers,
ils pensaient recevoir davantage,
mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent.
En la recevant,
ils récriminaient contre le maître du domaine :
'Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure,
et tu les traites comme nous,
qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !'
Mais le maître répondit à l'un d'entre eux :
'Mon ami, je ne te fais aucun tort.
N'as-tu pas été d'accord avec moi pour une pièce d'argent ?
Prends ce qui te revient, et va-t'en.
Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi :
n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ?
Vas-tu regarder avec un œil mauvais
parce que moi, je suis bon ?'

Ainsi les derniers seront premiers,
et les premiers seront derniers. »


Il n'y a pas d'heure ni d'âge pour rencontrer le Seigneur. Certains le rencontrent tout-petits, d'autres étant enfants ou jeunes, d'autres encore adultes où vieillards ... Il n'y a pas d'heure ni d'âge pour être baptisé ... Et quelque soit l'heure et l'âge, la rétribution est la même : le Salut en Jésus Christ, la paix et la joie profonde d'être aimé. La vigne, en Israël, était le nom donné à l'école thoranique, et on disait qu'il fallait "travailler la thora", lui faire donner le bon vin de la Sagesse. Nous connaissons tous le verset du psaume : "le vin réjouit le cœur de l'homme". C'est en ce sens qu'il le réjouit car il s'agit d'une "Rencontre" ...
C'est donc pour nous une invitation à travailler la Parole de Dieu en la lisant, manduquant, ruminant jour après jour afin qu'elle donne en nous le bon vin de la Sagesse, Sagesse qui n'est autre qu'identification au Christ ... C'est le "maître du domaine" qui est reconnu comme étant le Royaume des Cieux.

mardi 17 août 2010

Parole du jour
Mt 19, 23-30
Mardi 17 août

Jésus disait à ses disciples :
« Amen, je vous le dis :
un riche entrera difficilement dans le Royaume des cieux.
Je vous le répète :
il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille
qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux. »
Entendant ces paroles,
les disciples furent profondément déconcertés,
et ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? »
Jésus les regarda et dit :
« Pour les hommes, c'est impossible,
mais pour Dieu tout est possible. »
Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus :
« Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre :
alors, qu'est-ce qu'il y aura pour nous ? »
Jésus leur déclara :
« Amen, je vous le dis : quand viendra le monde nouveau,
et que le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire,
vous qui m'avez suivi,
vous siégerez vous-mêmes
sur douze trônes pour juger les douze tribus d'lsraël.
Et tout homme qui aura quitté
à cause de mon nom
des maisons, des frères, des soeurs,
un père, une mère, des enfants, ou une terre,
recevra beaucoup plus,
et il aura en héritage la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers,
beaucoup de derniers seront premiers.

L'homme aimerait se sauver lui-même. C'était le cas du jeune homme riche qui repartit tout triste. Il prend conscience non seulement de son impuissance à se sauver, mais aussi à se laisser sauver. Le salut est absolument gratuit, c'est l'histoire du chameau et de l'aiguille. Mais il faut l'accueillir. Comment l'accueillir ? ... En accueillant celui dont le nom signifie "Dieu est notre Salut": Jésus. C'est lui notre Salut. Aussi dit-il à chacun de nous : "Toi, suis-moi."
La parole de Pierre est ambiguë : " Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre : alors, qu'est-ce qu'il y aura pour nous ? " Il aura à apprendre que quitter ses filets ne suffit pas. Il demeure riche de lui-même et de ses convictions. Au jour de la passion, il en prendra conscience dans son reniement ...
Quant au "
qu'est-ce qu'il y aura pour nous ?" : " le « beaucoup plus » promis par Jésus à ceux qui ont tout quitté pour le suivre, n’est pas de l’ordre de l’avoir - maisons, terre, sécurité d’un vaste tissu relationnel familial. Jésus nous dit seulement que cet héritage, sans commune mesure avec les biens de ce monde, est « vie », et même « vie éternelle », c'est-à-dire divine. Ce que Jésus nous promet n’est donc pas de l’ordre d’un avoir supplémentaire mais d’une qualité d’être. Il nous donne comme perspective de partager sa propre vie. Le trône de gloire sur lequel il nous appelle à siéger représente sa condition divine à laquelle il veut nous rendre participants. Mais la vie divine a cela en propre qu’elle est plénitude et donc qu’elle ne peut se répandre que dans un être disposé à l’accueillir, c’est-à-dire dans un cœur conscient qu’à chaque instant il est appelé à tout recevoir de son Dieu. Voilà pourquoi Jésus parle de renoncer en son nom à « des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre ». Notre Seigneur ne veut pas dire qu’il faille s’en défaire, les abandonner ; mais s’en délier en temps que terre d’aliénation dans la mesure où nous ne les percevrions plus comme des dons de Dieu, où ils limiteraient notre horizon à ce monde qui passe nous faisant oublier celui qui en est le Créateur, origine et terme de notre vie." (Fr Elie)

lundi 16 août 2010

Parole du jour
Mt 19, 16-22
Lundi 16 août

Quelqu'un s'approcha de Jésus et lui dit :
« Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »
Jésus lui dit :
« Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ?
Il n'y a qu'un seul être qui soit bon !
Si tu veux entrer dans la vie,
observe les commandements.
— Lesquels ? » lui dit-il.
Jésus reprit :

« Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d'adultère.
Tu ne commettras pas de vol.
Tu ne porteras pas de faux témoignage.
Honore ton père et ta mère.
Et aussi :

Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Le jeune homme lui dit :
« Tout cela, je l'ai observé :
que me manque-t-il encore ? »
Jésus lui répondit :
« Si tu veux être parfait, va,
vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres,
et tu auras un trésor dans les cieux.
Puis viens, suis-moi. »
A ces mots, le jeune homme s'en alla tout triste,
car il avait de grands biens.


Nous avons tous de grands biens ! Ces dons que Dieu nous a donnés et nous appelle à faire fructifier. Nous n'avons pas à les accumuler pour nous-mêmes. Ces dons nous ont été donnés pour les autres. L'homme existe pour se mettre au service de son frère - "Qu'as-tu fais de ton frère ?" ... - comme le Christ s'est agenouillé au pieds de ses disciples pour leur laver les pieds. Lui qui disait ne pas avoir une pierre pour reposer la tête. Chez Lui, tout était don. Jésus n'a rien gardé pour Lui-même. La croix en est le signe. C'est là qu'Il puisait sa force, sa paix et sa joie profonde ... dans l'Amour.
Non qu'il ne faille rien avoir car il nous faut vivre, mais attention de ne pas faire de l'avoir, quel qu'en soit la forme, son dieu : "Là où est ton trésor là aussi sera ton cœur !" Et le bonheur est au prix du "don". Jésus ne demande qu'a nous l'apprendre : "Viens et suis-moi."